Oh my gode. Aujourd'hui j'm'attaque a du lourd.

Notre-Dame-de-Paris aka la catégorie de bouquins qu'on devait lire à l'école, mais on avait la flemme du coup on lisait que le résumé Wikipédia et on avait 15/20 au contrôle de lecture. Je ne dirais pas que je faisais partie de cette catégorie de personnes qui lisait réellement les livres classiques pour le plaisir car j'étais une adolescente subversive et unique, qui passait pas ses journées sur Tik Tok comme les autres cassos de sa classe. Vu que c'est faux. Enfin j'étais subversive et j'étais pas comme les autres cassos de ma classe mais je sautais des pages pour avoir l'essentiel et choper un 15/20, tout ça à cause de cette salope de Madame Bovary qui m'as dégoutée des œuvres classique littéraires.

Je te hais.

Enfin bref, mais maintenant c'est différent, maintenant je suis une passionnée comme on dit, qui ne souhaite que découvrir des œuvres excellentes et intemporelles ! A dire vrai, depuis longtemps je voulais lire Notre de Dame de Paris, car premièrement Victor Hugo est quelqu'un qui m'inspire (Merci Claude Gueux, je te redevrais ce taillage de veines) et nombre œuvres dérivées de cette...œuvre m'avaient donné envie de lire ce livre que je peux enfin tenir entre mes mains. (Edition de 1955 authentique pour 1,60 euro trouvé dans un bazar et payé par mon amie qui a volontiers fait la charité, j'en suis extrêmement fière OK?)

En premier lieu pour commencer, avant de s'attaquer au résumé du roman rétablissons deux trois vérités au cas où vous voudriez lire ce chef-d'oeuvre.

Je sais que bon nombre d'entre vous ont le film de Disney (ou la comédie musicale) en tête lorsque on énonce "Notre-Dame de Paris", mais OH GRAND DIEU que le film est éloigner du bouquin ! Pas tant que ça en fait, mais je le précise car étant donné que Le Bossus de Notre Dame est l'un des Disney les plus SOMBRE et FUCKDUP' du monde, je vous laisse imaginé la quantité de drama du bouquin. Vous attendez pas aux évènements un peu gentillets dépeint dans ce beau classique du cinéma d'animation, parce que l'univers dans lequel on va plonger est plus horrible, sans pitié et froid que le cœur de Satan lui-même. Bienvenue au Moyen-Age de Victor Hugo! (Seigneur mais quelle idée d'avoir adapté ce livre en dessin-animé pour ENFANTS. C'est sûr que quand on pense aux écrits de Victor Hugo, on se dit direct "EH, mais si je lisais ça a ma gosse de six ans pour qu'elle puisse faire de beaux rêves !" un peu comme si Game of Throne passait sur Tiji-)

Encore une chose : Ce livre est un pavé. 900 pages. Bon en vrai la trèèèès grande partie du livre n'est pas centrée sur l'histoire qu'on connait mais sur le monument de Notre Dame, cathédrale de Paris. En même temps c'est pas comme si c'était le titre. Ah oui et des sujets philosophiques aussi, en revanche s'il s'agit juste du cul d'Esmeralda qui vous intéresse, faites comme moi, triez et gardez le reste a des fins éducatives car mine de rien c'est intéressant. Pour le style d'écriture ça date du 19ème siècle et c'est Victor Hugo, donc si vous êtes adeptes du style simpliste des romans genre 50 nuances de Grey je vous conseille pas.

Mais de quoi ça parle, Notre Dame de Paris?

Notre Dame de Paris parle en premier lieu...de Notre Dame de Paris. Vous l'aurez compris, le monument est le point central du roman.
1482, Paris. Nous suivons Pierre Gringoire, poète sans le sous qui tente bon grès malgré de se faire une place dans le monde des auteurs, cela commençant par son mystère qu'il présente en l'honneur du Cardinal, mais qui est vite interrompu étant donné que chiant comme la pluie, les gens préfèrent participer à la fameuse fête des fous organisée sur le tas par un type dont j'ai pas retenue le nom et une troupe de gitans ainsi que Clopin Trouillefou , qui a en premier lieu détourné l'attention des gens pour le mystère de Gringoire en quémandant. Arrive Quasimodo, dû à sa laideur se fait couronner Pape des fous, puis nous retrouvons Gringoire sur la place de la Grève suite à l'annonce que La Esmeralda, une meuf tsigane super bonne exécute sa danse pour le Saint-Jean sur la place de Grève. On décrit à quel point elle est belle, elle sent bon et fait caca des roses puis tout est à nouveau interrompu par l'arrivée du cortège du nouveau Pape des fous. Claude Frollo, qui était là et observait, bavant, Esmeralda sur la place récupère son Bossu, enfin tout ce beau monde se rentre. Gringoire n'ayant nulle par ou aller suit Esmeralda, celle-ci est victime d'un enlèvement orchestré par cherchez vous-même pour nous présenter le personnage de Phoebus, preux et un peu débile capitaine de la garde qui vient à son secours alors que Gringoire se fait assommer comme une merde. Esmeralda s'enfuit, Gringoire se perd dans le cours des miracles puis se fait choper par les gitans qui veulent le pendre. La belle débarque et l'épouse pour éviter qu'il se fasse buter. Le lendemain Quasimodo se fait rosser en place publique étant donné qu'il est le responsable de la tentative d'enlèvement, mais Esmeralda à pitié et lui donne à boire. Le geste tape dans l'œil du Phoebus d'amour et celui-ci l'invite pour la bai- hum, discuter avec. Suite à cela drame sur drame s'enchaîneront, la cause étant l'amour démesuré de Claude Frollo pour la gitane et sa beauté qui la conduira à sa perte.
En bref, toute l'histoire tourne surtout autour de l'obsession des personnages masculins pour Esmeralda, dont la beauté les ensorcelle et qui ironie du sort se retrouvera accusée sorcière elle-même quoi. L'histoire est donc très dramatique, on assiste à une jeune fille impuissante qui se retrouve maudite par la beauté qu'on lui louait habituellement ainsi que sa condition culturelle.

Les Personnages:

Qu'est-ce que serait évidemment une histoire sans personnages, je vous le demande. Victor Hugo apporte beaucoup d'importance à ses personnages et prend le temps de bien les développer, de façon à ce qu'ils nous énervent ou nous fasse éprouver beaucoup d'empathie. Il va sans dire que ce merveilleux auteur adore les décrire aussi, mais bon moi j'adore me manger de la description depuis Stendhal alors...(J'ai pas lue Le Rouge et Le noir, seulement quelques extraits s'y on puis dire, mais Madame Bovary m'as déjà achevée de détesté ça)

Allons-y. TOP!

Notre-Dame de Paris: Non c'est pas une blague, je vous jure. En fait on peut le considérer plus comme un personnage qu'un lieu puisque ce fort beau monument assiste à tout ce qu'il se passe, c'est donc un personnage Témoin au même titre que la vieille boulangère gueulant sous sa fenêtre, mais c'est surtout le centre du roman (Le monument historique, pas la boulangère).

Claude Frollo: Franchement, il faut quand même avouer que les accusations de pédophilie au sein de l'église catholique sont n'empêche basées sur un fond de vérité. Claude Frollo est l'un si ce n'est le personnage le plus central de l'histoire (après la cathédrale), non seulement car il est le plus proche de Notre Dame avec son statut de prêtre mais aussi un peu (beaucoup) parce qu'il est celui qui va déclencher le conflit et la résolution. Dans le roman d'Hugo, Claude n'est absolument pas un juge maléfique et cruel qui hais les gitans parce que ce sont des étrangers, premièrement parce qu'il n'est pas juge mais archidiacre, secondo car c'est un homme pieux et bon, qui ne jure que par la religion et la science. Il accueille Quasimodo et l'élève comme son fils, accepte les conneries de son frère Jehan sans broncher car il souhaite le protéger, et finalement ne déteste pas les gitans, il possède juste une sorte d'incompréhension à leur égard car ils ne croient pas en la même chose, un peu comme genre toute la population française de l'époque. Ce personnage perd beaucoup de sa saveur si on est habitué au Disney, mais ne vous inquiétez pas il redevient une immonde petite pute au bout de quelques pages <3 En tout cas, cela n'est rien comparé face au détestable :

Phoebus: Phoebus "petite salope" de Chataupers , alors lui, je le hais. Vous vous souvenez de ma présentation sur Le Diable, Tout le Temps où je disais que Preston Teagardin était un connard fini ? Ben Phoebus il est mille fois pires. Capitaine de la garde, ce n'est en vérité pas le preux chevalier qu'on nous présente dans "Le Bossus de Notre Dame" (Dieu j'avais déjà envie de lui mettre des claques quand j'étais gosse). Homme à femmes compulsif, il passe son temps à traiter ses conquêtes comme des bouts de viande, bois comme un trou et manipule allègrement sa future femme de 14 ans Fleur-de-Lys. Gros manipulateur, il fait rapidement croire à Esmeralda qu'elle est l'amour de sa vie exprès pour pouvoir la mettre dans son lit. Maximum Enfoirdise! (Le pire c'est que lui il meurt pas)

Quasimodo: Si dans le film de Disney Quasimodo est le personnage principal, dans le roman d'Hugo il possède un rôle assez secondaire en plus de posséder une importance uniquement mi-roman, ou c'est la première fois qu'on l'entend parler. Ah oui : non seulement d'être boiteux et borgne, le pauvre bougre est complétement sourd à cause des cloches qu'il sonne. Derrière son apparence monstrueuse se cache l'un des seuls personnages humains du roman, incroyablement doux et tendrement amoureux d'Esmeralda qui le friendzone sans problème et a peur de lui.

Pierre Gringoire: Pierre Gringoire si vous avez pas checker la page Wikipedia de Notre-Dame de Paris ou pas vu la comédie musicale, normalement vous le connaissez pas, mais il est très important dans le récit. C'est un peu le guide du lecteur au sein de l'histoire. Poète sans le sou, il passe son temps à se faire victime par les évènements qui se passent autour et surtout par Esmeralda, dont il est le mari par mégarde (oui c'est possible) mais aussi par laquelle il est attiré avec la chèvre de celle-ci, Djali. (oui c'est chelou)

Jehan: Jehan est le frère cadet de Claude Frollo, dont il prend soin depuis la mort de leurs parents. Jehan passe son temps à picoler et à forniquer avec des prostitués, c'est un personnage plutôt léger et comique qui n'a pas non plus une grande importance (moi en tout cas j'l'aime bien).

La Esmeralda: Enfin, on arrive au personnage qu'on connait tous et représente allègrement l'histoire de Notre-Dame de Paris, la gitane Esmeralda. Vous voyez la femme forte et mature du Disney? Oubliez-la tout de suite. Esmeralda est chez Hugo une adolescente cruche de seize ans (Elle a vraiment seize ans c'est marqué noir sur blanc dès son apparition sur les premières pages) dansant dans les rues gagnant pitance. C'est elle qui fera tourner toutes ces bonnes têtes, certains par réel amour pour elle, d'autres par désir ou passion. Ce personnage est très dramatique autant par son début que par sa fin, c'est clairement une grosse victime de ses morts qui reste là et subit tout ce qui lui tombe sur la tronche sans broncher. Esmeralda est vraiment l'archétype de la gamine innocente et un peu immature, uniquement attirer par la superficialité en préférant Phoebus car il est beau à Quasimodo parce que le pauvre il est quand même sacrément moche. En fait Esmeralda est surtout très chiante par sa nature d'adolescente qui croit à tout ce qu'on lui dit, mais on reste quand même pris en pitié par son histoire et sa fin vraiment cruelle. (alors qu'elle n'avait strictement rien demandée).

Fleur-de-Lys : Fleur-de-Lys est la fiancée de Phoebus. Elle est très évasive dans l'histoire. Possessive envers son beau fiancé, elle se contentera seulement de demander la pendaison d'Esmeralda pour lui pardonner. Clairement, une légère connasse.

Paquette la Chantefleurie: Paquette est la mère d'Esmeralda, sans doute le personnage le plus triste du Roman. D'une grande beauté, elle enfante d'Agnès (Esmeralda) sa fille unique, qui se fait rapidement kidnappée par une bande de gitans venus dans la région. Folle de chagrin, elle termine à Paris ou elle devient recluse en crachant sa haine sur les étrangers (ouais une sorte d'Éric Zemmour quoi) plus particulièrement les gitans, et voue une haine incommensurable a Esmeralda (ironique). Juste, sa fin est vraiment tragique de plus.

Bon, on a bien fait le tour de tous les personnages représentant la bonne cassosserie de Paris là ? On passe à la suite !

Pour Conclure

Ce livre est une bombe.

Non plus sérieusement, je comprends parfaitement que ce soit l'un des plus grand chef d'œuvre de la littérature ; le sujet est original, parlant d'un sujet sociétal très controversé à l'époque et qui reste applicable à n'importe quelle crise humanitaire de n'importe quelle période (j'en ai marre de faire des comparaisons avec la Shoa dans ma tête) , l'écriture nous fait vibrer, ressentir de manière extraordinaire ce qu'il se passe ainsi que pour les personnages qui chacun à leur manière sont très bien construits, les descriptions ne sont ni trop lourdes en détails ni trop évasive; la façon de décrire, les mots choisis sont juste magnifique en plus d'être toujours incroyablement appropriés , la morale est réaliste quoiqu'un peu sombre, enfin bref, Victor Hugo quoi.

Ce que j'aime chez Victor Hugo, c'est qu'il possède un style qu'on retrouve chez certains auteurs d'aujourd'hui, ce faisant qu'on est pas si dépayser par notre lecture quant au choix des mots et des tournures de phrases, on s'y fait vite. Alors oui, comme je l'ai dit la lecture peut être lente à démarrer à cause des nombreuses notes qui jalonnent le récit et du temps pour l'intrigue à se mettre en place, en sus l'apparition de personnages qui ne reviendront pas et dont on se branle complètement. (Par exemple dans le livre 1 au bout d'un moment y'a un type qui débarque de nulle part et te monopolise les pages) Mais ces petits personnages secondaires servent en fait à bien faire dérouler l'intrigue. Du coup ne faites pas comme moi, moi j'ai sauté cinq pages en pensant que ça servait à rien pour plus rien biter de ce qui se passait ensuite.

En clair, si vous aimez la littérature classique, lisez-le.

Petit mot de fin: Cette présentation est évidemment courte et très abstraite, si vous voulez un approfondissement plus complet je vous conseille le blog "Les lectures du monstre" m'ayant inspirée pour la création de cette rubrique. Également, je vous conseille de lire la bande dessinée "Notre Dame" de Robin Recht et Jean Bastide, reprenant exactement les mêmes évènements que le livre avec des dessins époustouflants.

Bisous.