𝑬𝒏𝒕𝒓𝒆𝒕𝒊𝒆𝒏
Dans la base Avengers, Vision fait la cuisine.
Vision : "Une pincée de paprika." Une pincée.
Il prend un tout petit peu de la poudre rouge à côté de lui.
Wanda arrive dans la cuisine.
Wanda : Tu fais un goulasch ?
Vision : Je me suis dit que ça pourrait te réconforter.
Wanda prend la louche et goûte.
Wanda : Oui, y a pas à dire, ça réconforte.
Vision : Je mérite une certaine indulgence, je n'ai jamais... ingéré quoi que ce soit.
Wanda : Tu m'autorises ?
Vision : Je t'en prie.
Vision laisse place à Wanda pour continuer la cuisine.
Vision : Wanda ? Personne n'a rien contre toi.
Wanda : Euh... Merci.
Vision : Oh... Euh... Je t'en prie, non, c'est rien. C'est... C'est comme un réflexe involontaire de leur amygdale. C'est plus fort qu'eux, ils ont peur de toi.
Wanda : Et toi, non ?
Vision : Mon amygdale est synthétique.
Wanda rit.
Wanda : J'ai toujours eu une certaine image de moi-même mais...
Elle agite les mains.
Wanda : Depuis qu'il y a ça... Je me sens quelqu'un d'autre. Je suis toujours moi mais il y a une différence... entre ce que je suis et ce que perçoivent les gens.
Vision : Moi, je ne sais pas ce que j'ai là.
Il touche la pierre de l'esprit.
Vision : Pas vraiment. Je sais que cette pierre vient d'un autre monde, que le sceptre de Loki lui devait ses pouvoirs et que c'est elle qui t'a transmis les tiens, mais... quant à sa véritable nature, c'est un mystère. Et pourtant, elle fait partie de moi.
Wanda : Et est-ce que tu en as peur ?
Vision : Je voudrais comprendre. Plus j'en saurai à son sujet, moins je lui serai soumis. Et un jour... Qui sait ? C'est moi qui en aurais le contrôle.
Wanda : En tout cas, je sais pas ce qu'il y a là-dedans mais c'est tout sauf du paprika. Je vais descendre faire deux trois courses. J'en ai pas pour longtemps, je serais là dans 20 minutes.
Vision se lève et lui barre la route.
Vision : Sinon, il y a la solution de commander une pizza.
Wanda : Est-ce que tu essayes de m'empêcher de sortir ?
Vision : C'est une question de sécurité.
Wanda : Je suis capable d'assurer ma sécurité.
Elle avance mais Vision met son bras.
Vision : Pas la tienne. Monsieur Stark veut écarter tout risque de nouveaux dérapages, tant que les Accords ne seront pas publiquement approuvés par tous.
Wanda le regarde.
Wanda : Et toi, tu veux quoi ?
Vision : Que tout le monde te voit... telle que je te vois.
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À Berlin, Bucky est emmené sous très haute sécurité.
Dans un autre fourgon, Steve, Sam et T'Challa sont ensemble.
Sam : Vous aimez les chats ?
Steve : Sam.
Sam : Bah quoi ? Il se déguise en chat, je pose la question.
Steve : Votre armure, c'est du vibranium ?
T'Challa : La panthère noire est la figure protectrice du Wakanda depuis des générations. Le costume se transmet exclusivement de guerriers à guerriers. Et à présent, parce que votre ami a tué mon père, je porte aussi le costume du roi. Je suis donc les deux à la fois, roi et guerrier. Et, à ce double titre, je vous garantis que votre ami ne m'échappera pas.
Tout le monde sort du véhicule, une fois qu'ils sont arrivés à destination.
Sharon et son chef les attendent.
Steve regarde Bucky qui est dans un bloc en verre.
Steve : Qu'est-ce que vous allez faire de lui ?
Everett : Exactement comme pour vous. Après des entretiens avec un psychiatre, il sera extradé.
Sharon : Everett Ross, commissaire exécutif à l'anti-terrorisme.
Steve : Et pas d'avocat ?
Everett : Vous avez le sens de l'humour. Enfermez leurs armes en lieu sûr. On vous donnera un reçu, rassurez-vous.
Sam : Vous avez pas intérêt à ce que j'en vois un passer devant la fenêtre avec mes ailes.
Everett et Sharon les conduisent où il faut.
Everett : Vous aurez le droit à un bureau en guise de cellule. Soyez assez aimable de ne pas en sortir.
T'Challa : Soyez sans crainte. Je n'ai pas l'intention de m'en aller.
Ils croisent Natasha dans le couloir.
Natasha : Pour ta gouverne, c'est ça que j'appelais "nous compliquer la tâche."
Steve : Il est vivant.
Ils arrivent dans une pièce où Tony est au téléphone.
Tony : Les Accords n'ont pas été respectés en Roumanie. Le colonel Rhodes a fait le ménage.
Natasha : Essayez d'éviter la casse, le temps qu'on arrange ça.
Tony : Des suites ? Évidemment qu'il y aura des suites. Y a pas de soucis, vous pouvez me citer, puisque je l'ai dit. Ce sera tout ? Au revoir, monsieur.
Tony avance vers Steve et Sam.
Steve : "Des suites" ?
Tony : Le secrétaire d'État a demandé à ce que vous soyez jugés. Il fallait le calmer.
Steve : Donc, pas question que je récupère mon bouclier ?
Natasha : On considère qu'il appartient au domaine public. Les ailes aussi.
Sam : C'est dur.
Tony : Moins que la prison.
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Pendant ce temps, un homme conduit un van dans une centrale électrique.
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La cellule de Bucky se branche.
Steve regarde sur un écran quand Tony entre.
Tony : Vous voulez voir quelque chose de sympa ? J'ai trouvé ça dans les archives de mon père. Ça m'a paru d'actualité.
Il montre une boîte avec deux stylos.
Tony : Roosevelt a signé le décret sur l'aide aux pays amis avec ses stylos, en 1941. Un soutien à nos alliés au moment où ils en avaient besoin.
Steve : Ce qui a amené notre pays à entrer ensuite en guerre.
Tony : Et sans ça, vous ne seriez pas là. Je fais un effort. Je... Comment dire ? C'est comme une colombe blanche. Un symbole, non ?
Steve : Pepper est là ? Où se cache-t-elle ?
Tony : À vrai dire, nous sommes... Enfin, elle est...
Steve : Enceinte ?
Tony : Ah non, pas du tout, non. Pas du tout. Nous sommes séparés. C'est provisoire.
Steve : Pardon Tony. J'étais pas au courant.
Tony : J'avais déjà failli la perdre, il y a quelques années de ça, je m'étais débarrassé de toutes mes armures. Puis, on a été confronté à Hydra... Puis à Ultron. Ma faute. Enfin, bref. Toujours est-il que je n'arrête pas, sans parce que je ne veux pas. Et pourtant, je tiens à elle. J'ai même espéré que les Accords allaient calmer les choses. C'est vrai que je ne suis pas un cadeau. Mon père était du genre pénible, aussi, mais... ça fonctionnait pas mal avec ma mère.
Steve : C'est bien qu'Howard se soit marié. Il était célibataire quand on s'est connus.
Tony : Ah oui, vous vous connaissiez ? J'avais oublié ce détail. Pourtant, il ne manquait jamais de me le rappeler. Ce que j'ai été jaloux.
Steve : Je voulais pas vous mettre en difficulté.
Tony : Je vous crois pas. Vous êtes beaucoup trop poli pour ça.
Steve : Quand je vois qu'une situation dégénère, il faut que j'intervienne. Je m'en passerais bien, pourtant.
Tony : Non.
Steve : Non, c'est vrai. Il y a des jours...
Tony : Où j'écraserais bien mon poing sur votre magnifique dentition. J'ai pas envie que vous arrêtiez. On a besoin de vous, Captain. Il n'y a encore rien d'irrémédiable. Si vous signez, on peut encore passer l'éponge. Barnes sera interné aux États-Unis, plutôt que dans une prison du Wakanda.
Steve prend un des stylos et se lève.
Steve : C'est peut-être envisageable mais j'aurais besoin de garanties.
Tony : Bien sûr. Dès que la pression médiatique sera retombée, ces documents pourront être annotés. Et je proposerai que Wanda et vous soyez réintégrés.
Steve : Wanda ? Pourquoi Wanda ?
Tony : Elle va bien. Elle est consignée dans notre base. Vision lui tient compagnie.
Steve : Oh, c'est pas vrai. C'est toujours pareil. Chaque fois que je crois que vous avez compris quelque chose.
Tony : Quoi ? 50 hectares, salle de projection, un couloir de nage. Franchement, on a vu pire comme protection.
Steve : Comme protection ? Vous appelez ça de la protection ? C'est un internement.
Tony : Elle n'est pas américaine et on n'accorde pas de visa aux armes de destruction massive.
Steve : Mais enfin, Tony ! Elle est jeune !
Tony : Je ne veux plus en parler ! Je fais ce que j'estime nécessaire, ce sont les risques qui l'imposent.
Steve : Vous essayez de vous en convaincre.
Steve pose le stylo.
Steve : Je veux pas les dépareiller.
Puis il sort du bureau en verre.
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Zemo se fait passer pour un psychiatre et va dans la pièce où se trouve la cellule de Bucky.
Zemo : Bonjour, monsieur Barnes. Je suis mandaté par les Nations-Unies pour vous évaluer. Vous permettez que je m'assois ? Votre prénom, c'est James ?
Steve regarde aussi la vidéo depuis sa prison de verre mais n'entend rien.
Sharon : Le reçu, pour votre matériel.
Sam : Ils ont appelé ça "un costume d'oiseau" ?
Sharon : C'est pas moi qui l'ai rédigé.
Sharon leur met la télé de surveillance.
Zemo : Je ne suis pas là pour vous juger, je voudrais juste vous poser quelques questions. Est-ce que vous savez où vous êtes, James ? Je ne pourrais pas vous aider si vous ne me répondez pas.
Bucky : Je m'appelle Bucky.
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Pendant ce temps, le van à la centrale électrique s'impatiente quand un homme sort. L'homme dépose un colis et fait signer le reçu.
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Steve regarde la photo de surveillance après l'attentat.
Steve : Pourquoi l'anti-terrorisme a-t-il décidé de diffuser cette photo ?
Sharon : Pour faire circuler l'info, obtenir des témoignages.
Steve : Oui. Une façon de débusquer quelqu'un. On pose une bombe, on diffuse une photo et le Soldat de l'Hiver devient l'homme le plus recherché de la planète.
Sharon : Quelqu'un lui ferai porter le chapeau pour qu'on l'attrape.
Sam : Nous, ça faisait plus de 2 ans qu'on le cherchait, on l'a pas trouvé.
Steve : On a pas posé de bombe aux Nations-Unies, ça, ça attire l'attention.
Sharon : Et ce quelqu'un n'aurait pas fait ça pour l'attraper mais plutôt pour qu'il tombe entre nos mains.
Steve : Oui.
Dans la cellule, l'entretien se poursuit.
Zemo : Dites-moi, Bucky... Vous avez dû en baver, hein ?
Bucky : Je n'ai pas envie d'en parler.
Zemo : Vous avez peur, si vous desserrez les dents, de raconter trop d'horreurs. Ne craignez rien.
Sur son ordinateur, c'est marqué que le colis a été livré.
Zemo : Moi, il n'y a qu'une chose dont je voudrais parler.
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À la centrale électrique, le colis est ouvert, il y a un étrange dispositif dedans, c'est la machine qu'il y avait dans la chambre de Zemo.
Puis, ça explose et crée une onde qui met hors service la centrale.
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Toute la ville est privée d'électricité.
Les agents se retrouvent dans le noir.
La cellule de Bucky s'éteint.
Everett : Réparez-moi ça. Je veux Barnes en visuel.
Tony met les lunettes qu'il portait sur scène.
Tony : FRIDAY, détecte-moi l'origine de cette panne.
Sharon regarde les autres.
Sharon : Bâtiment est, 5ème sous-sol.
Sam et Steve partent.
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Bucky se retrouve dans le noir avec le psychiatre qui allume une lampe.
Bucky : C'est quoi ce cirque ?
Zemo : Si on parlait de ta patrie ? Pas la Roumanie. Et encore moins Brooklyn, non...
Il sort le livre rouge.
Zemo : Ta patrie... d'adoption.
Bucky reconnaît le livre. Le psy s'avance en lisant.
Zemo : Zhelaniye. (Envie.)
Bucky : Non.
Zemo : Rzhavyye. (Rouillé.)
Bucky : Arrêtez.
Zemo : Semnadtsat'. (Dix-sept.)
Bucky : Arrêtez !
Zemo : Rassvet. (Aube.)
Bucky hurle et brise ses liens.
Zemo : Pech'. Dyevyat'. Dobrokachestvennyy. Vozvrashcheniye domoy. Adin. Gruzovoy vagon. (Fournaise. Neuf. Bénigne. Retour au foyer. Un. Wagon de marchandises.)
Bucky frappe la paroi de verre et envoie la porte à l'autre bout de la pièce.
Il est sous contrôle mental.
Zemo : Soldat ? (Soldat ?)
Bucky : Gotovy soblyudat'. (À vos ordres.)
Zemo : Rapport de mission daté du 16 décembre 1991.
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