Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Deuxième partition

YoonGi n'ose lui adresser un regard bien trop timide et impressionné par la présence de l'autre. Il n'en avait pas pris conscience avant mais c'est vrai que le délégué dégage quelque chose de fort, c'est étrange et effrayant d'après le petit. Il se contente de fixer sa tasse de chocolat chaud que l'étudiant a voulu lui payer. Il ne sait pas vraiment pourquoi il a accepté de le suivre. D'habitude le pianiste fui et évite tout contact avec quelqu'un d'autre par peur mais cette fois il a dit oui et l'a silencieusement suivi surement intrigué par le garçon. Il ne comprend pas pourquoi le délégué l'a emmené ici, c'est un grand mystère pour lui comme beaucoup d'autres sujets mais ce n'est pas le propos maintenant.

Nam Joon n'a pas décroché un mot depuis qu'il est face à ce qu'il pourrait confondre avec un enfant. Il ne sait pas par où commencer surement trop gêné. C'est vrai qu'il n'a pas été très intelligent de l'inviter dans un endroit rempli mais par chance YoonGi a accepté. Jamais il n'aurait cru qu'il serait d'accord pour être traîné dans un lieu public. Il le voit bien. Le pianiste stresse. Il gigote les jambes sous la table, glisse ses doigts jusqu'à ceux de l'étudiant pour avoir un peu de soutien avant de les retirer en détournant le regard. Le monde extérieur l'effraie totalement et Nam ne fait rien pour le mettre à l'aise, c'est vrai. Il plonge ses yeux dans son café et soupire en se sentant si idiot. Il aurait dû se douter que venir ici n'était pas une bonne idée. Le pianiste finit son chocolat et se lève pour partir. Le délégué fait de même et attrape son poignet une nouvelle fois mais bien vite l'autre le reprend après un sursaut. Ils s'échangent un regard et, gênés tous les deux, finissent par baisser la tête. Nam Joon décide de payer et sort avec YoonGi sans oser dire quelque chose tandis que le petit se perd dans ses pensées jusqu'à se faire bousculer. Il prend peur et vient attraper le bras du plus grand par réflexe. Il plante ses ongles dans sa peau et n'ose plus bouger. C'est maladif. En comprenant son erreur l'étudiant décide de ramener le petit chez lui en demandant son adresse. Dans un souffle le pianiste lui dicte puis reprend sa marche. Loin du garçon froid et distant qu'il peut être au lycée c'est surtout un enfant perdu dans un corps d'adolescent. En ce moment même il ne souhaite que rentrer chez lui et être avec son grand frère oubliant la terrible journée en plus d'avoir accepté de sortir avec un inconnu. Nam Joon le suit pendant de longues minutes traversant la capitale qui est encore bondée de monde à cette heure. Les étudiants se baladent ou s'activent pour leurs cours du soir, les employés de bureau vont vite manger avec de reprendre le travail et quelques mères de famille terminent leurs courses accompagnées de leurs petits. La circulation est dense alors que des bruits viennent de partout. Les lumières de noël sont également très fortes. Elles peuvent être magnifiques aux yeux des passants mais YoonGi a mal aux yeux. L'étudiant ne le perd pas de vu. Il se sentirait affreusement coupable de l'avoir perdu au milieu de la foule. Le temps lui semble passer si vite en compagnie du petit. C'est surement parce qu'il faut le surveiller. Ils arrivent enfin devant le bel immeuble. Le pianiste n'adresse aucune attention à l'autre et commence à taper le code pour rentrer. Nam se permet.

« YoonGi, tu devrais participer à des concours pour te faire repérer. Tu as un grand talent, je pense, et le faire partager serait une excellente idée. »

Pas de réponse hormis un visage couvert de tristesse. Il pousse la porte et abandonne le délégué. Rapidement il monte les marches puis ouvre la porte de l'appartement. Son frère n'est pas encore là mais il est enfin en sécurité dans cet endroit qui est son univers. Le petit se dirige vers sa chambre et s'allonge dans son grand lit serrant son ourson noir aux joues rouge. Des dessins du ciel, des étoiles ou des planètes sont collés au mur. On dirait ceux d'un enfant pourtant YoonGi les a fait il y a deux ans. Des peluches partout, un bureau couvert de partitions, de cahiers de musique ou des livres d'apprentissage ainsi que des photos de lui avec son frère. Dans un coin de sa chambre, posé sur un fauteuil, son lourd dossier médical ainsi que des médicaments. Le petit ferme les yeux et cherche à rejoindre les bras de Morphée en attendant son aîné. Ils vivent à deux depuis bien des années maintenant. 

Après quelques heures de vie YoonGi a failli s'envoler mais il a gardé les pieds sur terre sans pouvoir marcher. Longtemps il a attendu de tenir sur ses jambes et quand il a pu, tout souriant, ses parents ont fermé sa porte de chambre le délaissant. Il a souvent cru que son frère était plus aimé mais c'était faux. Tous deux fût abandonnés au profit du travail. Le pianiste n'a connu que l'amour de son aîné. Il n'a pas souvenir de ses parents et encore moins de la tendresse maternelle. Tout est vague pour lui. La douleur de ses jambes il ne l'a jamais oublié mais les moments avec sa famille ont disparu. Il sait que ses journées étaient longues dans cette chambre blanche à attendre la visite de quelqu'un, d'un être quelconque mais au moins qui pense à lui. Toujours son aîné, des livres dans les mains ou des fleurs. Il parlait seul, YoonGi ne répondant jamais à cause de sa réflexion trop lente. Comprendre, répondre, réfléchir et apprendre étaient des épreuves pour lui mais pour son seul espoir il l'a fait. Il a tenu debout pour son frère. Pour qu'il soit fier d'avoir un petit être fragile à ses côtés. A huit ans le pianiste a stoppé l'école à cause de son manque cruel de force. Alors pour ne pas décevoir son aîné il a appris le piano. Tous les jours il jouait pendant des heures passant le temps pour ne pas chercher ses parents ou des semblants de souvenirs avec. Toujours des visites à l'hôpital ne comprenant pas ce qu'on lui voulait tandis que son frère le protégeait corps et âme refusant qu'on lui enlève sa précieuse poupée comme il l'a longtemps appelé. Il s'est occupé de lui depuis sa naissance et ne voulait pas l'abandonner et même encore maintenant. Jamais on ne pourra lui retirer YoonGi. Il ne reste que ça de sa pauvre famille. Le petit a toujours cru que personne ne l'aimait à cause de ses problèmes et que ses parents avaient honte d'un poids comme lui. En grandissant on lui a dit que vivre serait dur à cause de sa santé fragile et que grandir serait plus long que les autres. Son aîné l'a ensuite surnommé peter pan en sachant que c'était de sa faute, qu'il empêchait son bébé de grandir correctement en l'enfermant dans l'appartement pour le protéger du monde extérieur trop hostile au pianiste. Les autres enfants, cruels, se moquaient de ses retards. Tu marches lentement, tu fais toujours des pauses pour tout. Même les adultes étaient mauvais. Il ne pourra jamais rien faire à cause de ce qu'il est. Faible et lent. Et maintenant il est là. Vivant mais faible.

Le petit entend la porte s'ouvrir. Un grand sourire se dessine sur son visage puis il trottine en manquant de tomber à cause du manque d'équilibre. Il se blottit dans les bras de son protecteur et le câline. Son aîné caresse ses cheveux puis le porte sans problème. Lui est grand, musclé, beau et intelligent. YoonGi est admiratif de cet homme qui pourtant n'a fait qu'aggraver ses problèmes. Il reste contre lui et commence à raconter sa journée étrange avec cet inconnu qu'est Nam Joon. Il l'écoute puis avec un amour platonique il embrasse sa joue et l'installe dans le canapé pour lui faire à manger. Ils sont bien à deux et ne veulent plus changer ça. Ils se complètent. Il continue de se battre pour devenir un jeune adulte et fortifier son corps, ne plus avoir peur de l'extérieur et des gens également. Fatigué, le petit finit par s'endormir en pensant étrangement au délégué et ses paroles.

Quelques jours plus tard le pianiste n'a pas eu d'autre choix que de pointer le bout de son nez au lycée. Il a eu un rendez-vous avec la directrice pour parler de son avenir au sein de l'établissement. Le petit n'aime jamais ce genre de moment. Il est mis devant ses problèmes ainsi que ses responsabilités. On lui a dit que ce serait surement une meilleure chose s'il partait pour se consacrer à sa santé et travailler chez lui puisqu'il est toujours absent. On le fait culpabiliser en lui disant qu'il prend la place d'un autre élève qui aurait rêvé entrer dans cette école pourtant YoonGi aime bien cet endroit. Il apprécie les cours et aimerait continuer d'être ici pour qu'un jour on le repère. Après avoir vaguement répondu on lui a brisé un peu plus son rêve en lui faisant comprendre que même si quelqu'un voulait le faire jouer lors d'un concert il ne pourrait jamais à cause de sa trop grande peur de jouer devant une salle remplie. Il s'est retenu de pleurer devant les adultes. Ils ont raison et le pianiste le sait mais en venant dans ce lycée il avait l'impression de réaliser un peu plus son rêve et d'être comme les autres malgré les remarques des autres élèves lui faisant comprendre que jamais il ne pourrait être comme eux. Le petit a serré ses partitions fort et a écouté la suite. La directrice lui a proposé une solution. Si YoonGi accepte de participer au futur concours de l'école il pourra rester sinon c'est terminé pour lui. 

Après cette entrevue, il traîne dans les couloirs la tête basse ses espoirs à terre et sa détermination envolée. Jamais il ne pourra rendre son frère fier c'est bien trop dur. Si seulement il pouvait guérir. Le pianiste ne croit pas en les soins du médecin, aux médicaments. Pour lui la seule manière de grandir, d'aller mieux c'est de trouver quelqu'un qui croit en lui et qui l'aime. Son frère ne compte pas. Il lui faut quelqu'un d'extérieur à tout ça mais comment faire ? Personne ne peut trouver sa personnalité intéressante et peu de gens craqueraient pour un jeune homme au physique d'enfant, d'après lui. Perdu dans ses tristes songes il bouscule des étudiants et ne s'excuse pas. Après tout il n'a rien fait de mal, il rêvassait. On lui attrape fortement le bras. YoonGi relève le visage et distingue trois garçons bien plus fort que lui. Peureux, il essaye de récupérer son bras mais impossible.

«T'es encore là ? Sérieusement ? Tu te crois tout permis à venir uniquement aux examens de rattrapage et à rester ici sans travailler ? »

Le petit écarquille les yeux. Il n'avait jamais pensé que quelqu'un pouvait être jaloux de sa facilité au piano. De plus s'il ne vient pas c'est parce qu'il a ses raisons mais les autres ne le savent pas. D'un côté il peut comprendre. Peut-être que lui aussi serait envieux d'un élève comme lui qui peut réussir sans assister aux leçons. Il ne répond toujours rien.

« T'es pire que cet enfoiré de Nam Joon. »

Le petit est interpellé par ses paroles. Le délégué. C'est vrai que lui aussi est particulier. Il a entendu plusieurs fois que c'était un surdoué qui n'avait pas besoin de réviser pour réussir. Ils sont victimes de la génétique mais de manière très différentes. Nam Joon est même chanceux d'après lui. Il n'a aucune difficulté et peut interagir avec le monde sans encombre. Soudain, il reçoit un coup au visage puis aux jambes. Le pianiste manque de lâcher un cri de douleur et perd toutes ses forces s'écroulant au sol avec cette affreuse peur au ventre. C'est vrai que la jalousie peut mener à la violence. Affolé par les coups reçut son coeur commence à s'emballer. Sa respiration est irrégulière et sa vue se trouble. Lentement, il perd conscience de son environnement et ne comprend plus ce qu'il lui arrive. Peut-être qu'on le frappe encore ou non mais la douleur est présente il en est certain. Il entend des voix mais ne saisit rien. Quelqu'un attrape son col et l'oblige à se relever avant de le pousser. Son corps rencontre à nouveau le sol avant qu'il ne se force à reprendre ses esprits. Difficilement YoonGi s'enfuit les jambes tremblantes. Il tombe plusieurs fois sur le chemin mais pour le moment il veut juste fuir le bâtiment. 

Finalement, le pianiste a trouvé refuge sur un escalier à l'extérieur du lycée. Il essaye de se calmer mais il a si mal. Ses jambes ne peuvent plus le soutenir et il ne sait pas comment rentrer, son frère travaille jusqu'à tard dans la soirée et il ne veut pas le déranger. Ses pensées obscures le blessent également. Il n'aime pas prendre conscience de la réalité, c'est bien trop dur pour lui à supporter. Alors que des flocons blancs commencent à tomber dans ses cheveux des larmes perlent sur son visage et il commence à frapper ses ses cuisses avec ses mains en colère contre lui-même.

« Pourquoi t'es comme ça YoonGi ? Pourquoi tu as pas de force, ni de courage ? T'es pas un enfant pourtant ! Grandis ! Grandis vite ! »

Des bruits de pas se font entendre mais le petit ne remarque rien trop énervé. Nam Joon avance, ses mains fourrés dans les poches de son grand manteau noir, pour rentrer chez lui. Il passe toujours par ici pour sortir de l'établissement préférant les endroits silencieux mais aujourd'hui il entend des sanglots et quelqu'un qui parle. Interpellé, il continue jusqu'à découvrir YoonGi dans un état qui lui déchire le coeur. Pourquoi ce petit être est sous la neige en larmes ? Timidement le délégué l'approche et pose sa main sur ses cheveux pour les caresser. L'autre le repousse et s'éloigne lui jetant un regard apeuré. L'étudiant ne se décourage pas et lentement revient vers lui remarquant les traces sur son visage. Il décide de s'agenouiller en face de lui et de poser une question à la fois pour ne pas l'embrouiller encore plus en parlant tranquillement.

«N'ais pas peur. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

Pas de réponse hormis des pleurs et quelques mots vaguement bégayer. Nam Joon reste patient et après quelques minutes il décide de reprendre.

« Tu peux te lever ?

 Non ! Je peux pas marcher ! Laisse-moi tranquille ! Je veux juste rentrer chez moi ! »

YoonGi est confus. Il voudrait de l'aide mais aussi se débrouiller comme un grand. Il ne sait plus ce qu'il veut et ses douleurs ne le quittent plus. L'étudiant vient délicatement prendre sa main dans la sienne puis la deuxième malgré le refus du pianiste puis il le soulève doucement mais il ne tient pas et manque de chuter. Dans un geste un peu gauche, le grand passe son bras autour de sa taille et le garde près de lui. Sensible à cette créature touchante, Nam Joon lui demande de monter sur son dos. Le plus important maintenant ce n'est pas la cause de ses larmes mais sa santé. Le petit lui adresse un regard rempli d'incompréhension tandis que ses larmes se stoppent progressivement. Cette voix est rassurante tout comme cette grande main qui soutient son corps. Même le visage de l'étudiant lui inspire confiance. Sa respiration devient régulière et il ne crie plus restant silencieux, même un peu admiratif de la patience de l'autre. Alors lentement et avec le peu de force qu'il lui reste, YoonGi passe ses bras autour du cou de Nam puis se laisse soulever posant sa tête sur son épaule. Il ferme ses paupières et apprécie cette douce chaleur que l'étudiant dégage. C'est la première fois qu'il ne s'oppose pas à ce qu'on l'aide ou le touche un peu. L'étudiant reprend sa marche et fera un détour pour déposer le petit chez lui. Régulièrement il tourne sa tête pour voir si tout va bien et il semble que le pianiste dorme. C'est décidé, il va le surveiller et prendre soin de lui. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro