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- Merci à vous, bonne journée au revoir.

Jisung s'incline face au client qui sortait de la supérette, lui souriant chaleureusement comme il en avait l'habitude. Le client attrape son sac pour ensuite, émoustillé par la grâce du petit vendeur, vacillé sur son chemin vers la sortie. Le brun soupire lourdement, au moins celui-ci n'était pas un autre lourdaud qui risquait de le faire chier, il s'occupait d'une supérette, pas d'un service d'escorte de jour.

Et oui, c'était assez dommage et malheureux mais Jisung, malgré ses airs coquets ne travaillait pas dans la mode ou le maquillage mais plutôt un tout petit seven eleven du coin de la rue. Un seven eleven qui au moins marchait bien avec sa position stratégique et dont le patron sympa l'avait un peu adopté après l'avoir embauché. Un vieil homme toujours en forme et visiblement très actif puisqu'en même temps qu'il laissait Jisung gérer cette supérette, lui aidait sa femme à tourner un petit restaurant de poulet fris pas loin.

D'ailleurs Jisung y allait souvent avec Felix pour profiter d'un bon repas que le couple d'octogénaire refusaient qu'ils payent. Vraiment des gens bienveillants !

Voyant qu'il n'y avait plus personne, Jisung se permit enfin de s'asseoir,  bientôt il sera midi et tout les étudiants allaient affluer pour profiter des prix réduits du magasin et prendre de quoi grignoter, le rush qui commencerait là allait se poursuivre jusqu'à sa pause déjeuner. Oh la la.

Le carillon sonne à nouveau et l'employé se lève pour accueillir le potentiel client, mais ce n'était pas un client. C'était bien mieux.
Voyez-vous, Jisung avait un autre assistant pour l'aider dans les différentes tâches du magasin, un étudiant qui travaillait à temps partiel et qui s'occupait majoritairement des commandes et livraisons. Un charmant jeune homme du nom de Yang Jeongin et qui mettait les hormones de Jisung en folie à chaque fois.

- Salut hyung. Comment ça va ?

Le sourire de Jisung s'agrandit, tandis qu'il s'accoudait au comptoir pour suivre sa démarche du regard jusqu'au bout.

- Salut Jeongin-ah, bien et toi ?

Comment le blâmer ? Le brun qu'était son subordonné était un très bel étalon, en plus de regrouper tout les critères d'un personnage principal de roman c'est à dire musclé, mystérieux et attirant. Il était pleinement conscient de son charme, pleinement confiant sans être imbu de lui-même et il n'hésitait pas à toujours se montrer sous son plus beau jour. Chaque fois, son cologne bon marché mais entêtant l'envoûte au point de le transporter en sa direction, l'attirant vers lui tel un aimant.
Mais ce qui faisait pisser Jisung à chaque fois, c'était le petit anneau argenté qui englobait sa lèvre inférieure...oh...OH ! Il pouvait écrire une dissertation de plusieurs pages sur ce que piercing faisait à son corps. Et lorsqu'il avait le tic d'y passer la langue....Raaawr ! Ses organes se retournaient sans dessus dessous.

- Il y a des livraisons qui attendent pour aujourd'hui ? Demande t'il avec un petit air enthousiaste.

- Yep, pas de repos mon coco ! C'est déjà emballé donc tu sautes sur son scooter.

Jeongin lui fait un pouce en l'air avant de se diriger sans perdre de temps vers l'arrière boutique, sûrement pour enfiler son uniforme et charger les courses à livrer. Le gérant se fait violence pour ne pas jeter un coup d'œil à travers la porte entrouverte.

- Tout ces muscles et puis son dos si sculptés...gyyyyyah ! Pense t'il en passant d'une marche solennelle le couloir.

Prenant exemple sur lui, il commença à passer entre les rayons pour remettre certains produits, étiquettes ou articles, déplacés par des clients distraits, à leur place.

Du coin de l'œil, il observait Jeongin user de ses muscles et faire des bas et vient entre l'avant et l'arrière du magasin. Son polo jaune à manches courtes lui permettait de voir chacune des contractions de ses biceps. Il était plutôt musclé pour son âge, enfin il avait déjà vingt ans mais Jisung pensait plutôt cela parce qu'il comparait leur apparence et les deux bonnes années qui les séparaient. Difficile de le deviner aux premiers abord mais Jisung était bel et bien le plus vieux. En même temps, ses joues pleines, rondes et ses petits yeux en amandes lui donnaient l'air d'un éternel enfant.

Tout à l'opposé du jeune homme qui en plus de ses mollets charpenté et ses jugulaires saillants le narguaient à chacun de ses efforts physiques. Jeongin était musclé, exactement de la manière dont Jisung aimait. Il ne lui enviait pas sa silhouette non non. Il la trouvait juste...bandante.

Cependant, Jisung était mieux placé que quiconque pour oser chercher une quelconque interaction plus poussée que leurs salutations cordiales ou leurs échanges professionnels. Du moins, il l'avait appris à ses dépends. Que son petit crush était à cent pour cent hétéro...un peu trop même s'il traduisait ses haussements de sourcils à chaque fois que son aîné venait au travail avec ses chaussures un peu trop hautes pour des plate-formes.

Un soupir lui échappe et il se remet au travail, ce n'était Jeongin le problème de toute façon. C'était lui. Et s'il voulait garder son job ainsi qu'un peu de sa dignité alors il ferait mieux de jouer au petit séducteur ailleurs. Très, très loin de cette ville où ses habitants avaient l'esprit aussi étroit que les murs d'une prison.

🍰딸기 샬롯

Dix huit heures et Jisung passe son badge au boîtier de l'immeuble.
Bien sûr, la supérette n'avait pas encore fermé, c'était au tour de Jeongin de s'occuper de la fermeture aujourd'hui et même s'il était mignon, pas question de faire son travail à sa place. Soulagé d'enfin avoir terminé cette longue journée et pouvoir se reposer, il expire tout l'air de ses poumons.

Il y avait de la nourriture dans le frigo, peut-être qu'il allait cuire un peu de riz avant que Felix ne rentre pour qu'ensuite ils puissent dîner ensemble.

Cette idée le motive encore plus à s'activer, ravi de pouvoir passer la soirée à câliner son ami tout en lui racontant sa journée. Un dîner, un câlin, un film, une séance skin-care à deux et ils pourraient aller au lit ensemble. S'endormir dans les bras de l'autre. Oui, ils passaient la plupart de leur nuit ensemble. Oui, c'était un peu ambiguë même pour des amis. Mais ils s'en foutaient un peu. Leur relation avaient tout d'une relation romantique, ils y avaient de l'amour, platonique certes mais ça restait de l'amour, la complicité, les petits gestes d'affection...même des gestes un peu plus poussés voire plus intimes.

Malgré cela aucun d'entre eux n'avait posé de nom sur leur relation, ils n'étaient pas amoureux. Tout deux préférant les hommes plus grands et dominants. C'est vrai quoi, qu'attendiez-vous qu'il se passe en fourrant deux twinks très sexy ensemble ? Ils étaient juste célibataire et en manque d'affection qu'ils comblaient l'un pour l'autre.

Jisung sortit de ses pensées en voyant, au bout du couloir, un colis devant la porte de leur appartement. Il s'approche curieusement, ni lui ni Felix n'attendait quelque chose. Ce n'est que lorsqu'il arrive à son niveau que le noiraud constate ce que c'était :

Un énorme bouquet de fleurs.

Il y avait des roses rouges, entouré d'une lignée d'œillets assortis à la couleur des fleurs principales. Le bouquet en lui-même semblait avoir été réalisé dans des grandes feuilles maintenues par des lianes de lavandes, l'odeur qui s'en dégageait était enivrante. Au dessus de tout ce petit monde de couleur et de parfums, il y avait une lettre. Enfin, une carte blanche semblant être faite de la même matière que les faire-part de mariage, un fin nœud de soie reposait dessus juste à côté de l'élégante calligraphie écrite en encre dorée.

𝓕𝓮𝓵𝓲𝔁

Sans doute, la plus jolie manière dont il avait vu le nom de son ami être écrit. Il y avait tellement de courbes, de styles, d'élégance qu'il était persuadé que la lettre était elle-même parfumée.

Mais la vraie question demeurait, qui était le mystérieux expéditeur de ce cadeau ? Comme dit plutôt, Felix et lui était extrêmement proche, ils se disaient tout et n'importe quoi. Sans tabou ni aucune gêne. D'ailleurs, pour vous donnez un exemple de cela, Jisung avait une fois débarqué dans leur salon, ne portant rien qu'un tee-shirt qui lui arrivait au ras des fesses avant de lui demander.

- C'est normal d'avoir des poils sur les couilles ?

Le bouquet était joli, il était content que quelqu'un traite son meilleur ami si bien. Lui qui n'avait jamais eu de chance en amour, il était content d'encore avoir un peu d'espoir en Cupidon. D'ailleurs ça faisait bien deux bonnes années qu'il n'avait même pas cherché à trouver quelqu'un.

Que Felix aie un admirateur ce n'était pas ça le problème, pourquoi il ne lui en jamais parlé ? Tel était la vraie question. Jisung ramasse le bouquet avant de finalement entrer chez lui, tant pis, il n'aura qu'à lui poser ces questions une fois qu'il sera rentré.

Pour l'instant, il se précipite dans la salle de bain pour nettoyer son visage et ses mains. Tout commençait toujours par une inspection minutieuse de son reflet dans le miroir : un examen détaillé de chaque pore, chaque millimètre de peau. Il plissait les yeux à la recherche du moindre signe de sécheresse, de rougeur, ou, pire encore, d’une imperfection naissante. Rien ne devait lui échapper.

La première étape était le double nettoyage. D’abord une huile démaquillante aux extraits de camélia japonais, qu’il massait délicatement sur son visage pendant exactement soixante secondes – ni plus, ni moins. Il avait lu quelque part que c’était le temps optimal pour dissoudre impuretés et excès de sébum sans agresser la barrière cutanée. Une fois rincée, il enchaînait avec un nettoyant moussant au pH neutre, insistant sur les zones "problématiques" comme le contour du nez.

Ensuite, venait le toner. Jisung tapotait doucement le liquide sur sa peau avec ses doigts, une technique qu’il avait adoptée après des heures à scruter des vidéos de dermatologues. Il ne frottait jamais, pas question de risquer d’étirer la peau. Son obsession pour préserver l’élasticité de son visage frôlait l’irrationnel : chaque geste était mesuré, calculé pour éviter le moindre traumatisme cutané.

Puis, il appliquait un sérum, souvent deux, parfois trois. Chacun avait une fonction bien précise – hydratation, éclat, protection antioxydante. Il était persuadé que les actifs pénétraient mieux lorsqu’ils étaient appliqués en couches successives et dans un ordre bien déterminé. Ses mains travaillaient rapidement, mais avec une délicatesse infinie. Entre chaque étape, il laissait la peau absorber les produits, chronométrant scrupuleusement les pauses.

L’étape du masque était pour lui un moment presque sacré. Qu’il s’agisse d’un masque en tissu imbibé d’essences rares ou d’un masque crème à l’argile, il ne lésinait jamais sur la qualité. Pendant que le produit agissait, il parcourait rapidement des forums et des articles, à la recherche de nouvelles tendances ou de produits qu’il pourrait ajouter à sa routine. L’idée de manquer une innovation lui causait une légère anxiété.

Enfin, il scellait le tout avec une crème hydratante et une couche généreuse de baume à lèvres. Mais il ne s’arrêtait pas là : il appliquait également une crème pour le contour des yeux, une pour le cou, et même un soin spécifique pour ses mains. Selon lui, chaque centimètre de peau méritait d’être traité avec la même attention que son visage.

Il se sentait étrangement apaisé. Toutefois, son extravagance n’était pas juste une question de vanité : cette routine, aussi obsessionnelle qu’elle puisse paraître, était son rituel de contrôle, une manière de prouver qu’il prenait soin de lui, à l’intérieur comme à l’extérieur. Chaque soir, il effectuait ces gestes mécaniquement, qu'il soit fatigué ou malade, dans un silence sain, silencieux sans musique ni ambiance exagérée. Il y cherchait une certaine méditation, une forme de paix intérieure.
C'était son petit moment à lui, une pause dans ce monde qui tournait à une vitesse pour se souvenir qu'il existait et qu'il comptait pour quelqu'un : lui-même.

Il appréciait prendre soin de lui. Que ce soit même à travers le simple geste de se laver le visage. Il estimait aussi qu'il était la meilleure personne capable de le faire. Personne ne comprenait ni estimait sa vraie valeur et son importance sauf lui. Et il en était mieux ainsi.

Après avoir pris une douche chaude bien relaxante, il se précipite dans sa chambre pour se changer. Il voulait quelque chose de cute, de soft mais qui lui collait quand même à la peau.
Il y avait ce petit haut panda, à manches courtes noirs et au flan blanc. La tête d'un panda y était dessinée et il lui arrivait pile sur le nombril. Embrassant sa taille divinement fine qui lui valait mille et un compliments et regards.
C'était parfait.

Avec ça, il mit un simple short noir,en slim, sinon ça ne lui collait pas à la peau. Et bon dieu, ses jambes étaient si gracieuses qu'il ne pouvait lui-même pas s'empêcher de les regarder à longueur de journée.

Il aimait son corps. Il s'aimait.

Terminant de se parer pour la fin de la journée, il file vers le salon. L'écran de la télé lança sa playlist préférée ; Cherry bomb avant de se mettre à mouvoir au titre Sad girl luv money de Amaarae. La cuisine était juste à côté, il n'avait qu'à lancer la cuisson du riz et sortir les accompagnements. Soudain, son regard tombe à nouveau sur le bouquet de fleurs qui le narguait encore du haut de la table basse.

Il avait hâte que Felix rentre pour s'expliquer avec lui.

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Tout d'abord, joyeux Noël en retard à tout ceux qui le fêtent !

Deuxièmement, l'obsession de Jisung commence à devenir inquiétante mais dw il est totalement sain dans sa tête XD
Hyunjin pointe déjà le bout de son nez, Minho à intérêt à suivre bientôt lol-
C'est assez cute pour l'instant

Stay tuned <3