Chapitre 7
– Fais moi descendre de là!
Erya cherchait avec désespoir la porte qui leur permettrai de descendre de cette tour. Jeck semblait s'y plaire, ainsi il plaisanta:
– Profite un peu de la vue! On voit toute la cité vu d'ici...
Erya craqua:
– J'en ai rien à faire, de ta vue! J'ai le vertige et je ne risque pas de me perdre dans le château de telle manière à me retrouver ici!
– Tais-toi un peu...
-Mais...
-Chut.
Cela faisait plus de deux heures que Jeck la guidait à travers la forteresse, en passant par tous les recoins, jardins et terrasses possibles et imaginables.
Elle aperçut un peu tard que Jeck avait disparu de son champ de vision, se trouvant sûrement dans une des trois autres faces de la tour carrée.
Les jambes tremblantes dues à son vertige, elle traversa une face afin de trouver non Jeck (qu'elle haïssait plus que tout en ces instants) mais de la porte.
Au bout de deux faces traversée, lorsque la porte se présenta devant elle, la jeune fille courut vers elle, puis dévalla les escaliers interminables de la tour, la faisant arriver au troisième étage-et devant Jeck accessoirement.
Il avait le visage souriant, visiblement amusé par la situation. Erya lâcha:
– Rappelles-moi de ne plus jamais te faire confiance.
– Et moi de te refaire faire un tour dans les hauteurs.
Elle lui jeta un regard noir, puis souffla:
– Elle est finie, ta visite?
– Ça dépends... si tu n'a pas peur des s serpents de la bibliothèque, il m'est inutile de prévenir Clairane de rentrer chez elle.
Cette annonce eu l'effet d'une tempête sur Erya:
-Tu...Clairane est ici?
Jeck confirma d'un signe de tête. Elle fit remarquer:
– Tu as préféré me faire grimper dans cet enfer plutôt que me dire que Clairane était ici?
– J'ai préféré finir la visite du château avant de passer à Clairane. Je te m'aurais dit avant tu ne serais pas montée.
– Oui, et je ne comprends encore pas ton obstination à avoir voulu me faire gravir ce truc là. Cela était d'aucune utilité.
– Évidemment que tu ne peux pas voir la beauté de la vue le regard planté par terre.. Et rien que le fait de te voir dans cet état de détresse peut devenir une raison valable.
Erya, tellement abasourdie par ses explications, se demandait sincèrement s'il y avait une trace d'ironie dans ses paroles. Ce n'est quand croisant son regard qu'elle eu la certitude qu'il se payait de sa tête.
En réponse, elle leva les yeux au ciel, et d'un accord commun, se mirent en route vers la bibliothèque.
En ces instants, dans la forteresse, Cryss s'apprêtait à annoncer la venue d'Erya à son conseiller.
***
La bibliothèque, moins vaste que celle où Erya avait passé une grande partie de son enfance, s'étalait sur de longues rangées d'étagères de livres.
Une agréable lumière aux teintes rouges et jaunes s'échappait de grands vitraux, eux mêmes légèrement cachés par de longs rideaux.
Jeck la devança, s'engouffrant dans entres les grandes étagères, dont le sommet n'était accessible d'accès qu'avec l'aide de grandes échelles roulantes.
La curiosité de la jeune fille prenant le devant de la patience, elle suivit d'un pas engagé le chemin que son ami avait emprunté plus tôt.
Elle s'engagea sans les meubles, et découvrit la présence de Jeck, et plus tard, avec une vague de joie, la jeune fille reconnu les traits de Clairane.
Lorsque l'inattention de celle ci se posa sur Erya, un sourire se dessina sur ses lèvres, puis Jeck déclara:
-Je vais vous laisser. Rejoins moi dans le salon d'hier, ajouta-il ensuite, à l'adresse d'Erya.
Il s'éloigna alors, et dès que la porte de la salle se referma, Erya ouvrit la bouche, se préparant à intervenir, mais Clairane du la plus rapide:
– Ne dis rien de ce que tu pourrais regretter. On est surveillées. Constamment.
Elle fouilla dans sa grande sacoche, et en sorti un livre, assez abîmé, qu'elle passa à Erya:
– De la part de ton frère. Ne cherche pas à lui répondre. Le réseau des lettres sont surveillées.
Erya sursauta, ne s'attendant pas à cela;
-Comment? Tu...tu connais Surty?
Clairane lui adressa un regard qu'Erya interpréta comme une prévention au niveau sonnaure, mais gauche la tête:
– Tu comprendras tout- ou presque- en lisant ceci.
Elle désigna d'un signe de tête de recueil que la jeune fille tenait fermement dans ses mains.
Erya avait beau froncer les sourcils, qu'incompréhensive, mais Clairane semblait ne rien vouloir dire d'autre.
La jeune fille insista quand même:
-Comment ça se fait que tu connais Jeck?
Clairane haussa les épaules:
– On s'est rencontrés il y a peu. C'etait un coup de chance pour moi; devenir l'ami d'un proche du prince. Tu comprendras tout très prochainement.
– Mais...comment...
-Je dois y aller. À un de ces jours, Erya.
-Déjà?s'exclama-t-elle. Mais...
-Tu as tout ce qu'il te faut.
Puis, ne rajoutant rien, elle partit en silence, et Erya resta de nouveau seule dans ses pensées, serrant dans ses mains son unique lien avec Surty.
Elle se rappela alors en sursaut que si Cryss avait suivi ses plans, elle rencontrerait le conseiller du prince le soir même, avec tous les soucis que ça engendrerais.
Si même Jeck appréhendait cette rencontre, avec la totale confiance envers la jeune fille, se pourrait-il que le conseiller soit aussi aveugle que lui?
Le cœur battant, Erya se mit doucement en marche du lieu de rendez vous donné par Jeck quelques instants plus tôt. Et malgré la durée incroyablement courte de l'entrevue, la jeune fille avait hâte de le retrouver.
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