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Chapitre 7

La fin d'année s'écoula normalement. Il ne restait que la soirée, cette foutue soirée, pour clore ma première.

J'étais donc dans ma chambre, en peignoir, assis sur mon lit, pour choisir la robe que je porterai. Mes yeux allaient et repartaient sans cesse d'une jolie robe de soirée verte d'eau, fendue sur le côté. J'ai éteint ma radio en me levant, la voix de Paul McCartney disparaissant de mon esprit embrouillé. Il fallait que je sois beau. Cette robe satinée, belle à en mourir, je l'avais eu pour mon anniversaire, de la part de Deliah. Elle avait bon goût, vraiment.
D'abord je l'ai enfilé, cette robe. Moulante, sublime, elle me convenait parfaitement. Je n'étais pas en retard, pour une fois, alors je m'appliquais à faire mon liner, mettre de l'ombre à paupière et me passer un coup de gloss à paillettes. Il fallait que je sois parfait.
“-Maman! Tu sais où sont rangés tes bijoux?”
J'ai crié pour qu'elle m'entende. Après quelques petites indications criées elles aussi, j'ai trouvé un collier de perles tout délicat et une paire de créoles en or, avec une jolie perle dedans. J'étais prêt, il ne manquait plus que mes escarpins. J'en avais une tonne (deux ou trois paires). Saissant les blancs à la hâte, je trébuchais contre un petit objet rectangulaire qui n'était d'autre de mon téléphone. Trois appels manqués de Clarisse. Je la rappelais immédiatement.
“-Allo?
-Enfin! Je te jure! Tu as oublié l'heure? On avait dit dix-huit heures trente chez moi pour manger! Il est cinquante!”
La bourde. Forcément que j'avais oublié quelque chose. Heureusement que Clarisse habitait à dix minutes de chez moi.
“-J'arrive, désolé. Je me maquillais et je n’ai pas vu l’heure.
-Grouille!”
Et elle a raccroché sans un mot de plus.

Clarisse se tenait face à moi, les bras croisés, sublime elle aussi.
“-Une demie heure de retard! Elle se fait attendre, la reine du bal!”
Elle a souri. Son maquillage était parfait, et elle portait une courte robe blanche, sertie de perles. Un cadeau d'anniversaire de ma part me semblait-il. Cousue par Deliah elle-même ! J'ai souri aussi en la voyant.
“-Tu es très jolie.
-Toi aussi, Karen. Tu es resplendissante.”
J'ai attaché mes cheveux grossièrement pour manger de délicieuses pâtes carbonara avec toute la fratrie Duchamps. Clarisse avait pris un bavoir pour ne pas se tâcher et ça nous faisait marrer. On était beau, à rire comme ça. Jamais je n'aurai abandonné ma meilleure amie, nos éclats de rire et nos disputes. Je tenais trop à elle.

La soirée venait de commencer quand nous sommes arrivés, conduits par le père de Caleb lui-même, qui nous avait pris au vol. Clarisse et lui étaient voisins, après tout. Il était magnifique aussi : une chemise blanche, un pantalon noir et une cravate dont la couleur et le motif restaient indéterminés. Il a pris Clarisse par le bras, et j'ai souri. Bien sûr que ça crevait les yeux, quand il la dévorait des yeux et qu'elle faisait genre de ne rien voir. Bien sûr que tout le monde était au courant sauf eux. Bien sûr que je les soutiendrais jusqu'à la fin. Bien sûr que Clarisse et Caleb étaient amoureux l'un de l'autre depuis le collège.
“-Bon, je vais vous laisser~”
J'ai laissé échapper, espérant que le plan de les laisser seuls allait fonctionner. En face de moi se trouvait Tessa, discutant avec un garçon de son âge. Elle portait une robe ridiculement courte et avait noué ses cheveux en un chignon qui se voulait savamment décoiffé. J'ai grimacé en passant devant elle juste pour ça. Où était donc Leo? Il fallait que je lui parle. Deux garçons aussi bêtes l'un que l'autre dessinaient sur la nappe en papier. Une fille dansait avec ses amies sur la piste de danse. Soudainement, je le vis. Il était assis, en train de taper quelque chose sur son téléphone. Une nouvelle fanfiction? Un message à sa mère ? Bon, de toute façon je m'en moquais.
“-Hey, Leo.”
J'ai fait en m'approcher de lui. Il m'a fixé un instant, lui dans sa chemise rouge sang et moi dans ma robe vert d'eau.
“-Hey, Karen.
-Tu ne m'invites pas à danser?
-On est plus au dix-huitième siècle, je crois que tu peux danser toute seule sans te ridiculiser avec moi.
-Leo, au pire on va sur le balcon.
-C'était un non poli, Karen.”
Aie. Ça, ça faisait mal.
“-Pourquoi?
-Pour ne pas te foutre la honte et me faire briser le cœur encore une fois.”
Il s'est levé et a fui la conversation comme un lâche. Ou comme quelqu'un dont les joues avaient viré au cramoisi en me voyant… au choix. Finalement, j'avais peut-être ma chance.
“-Karen!”
Un garçon s'est approché de moi.
“-Tu veux danser avec moi?”
Un terminale. J'ai souri. Bien sûr que j'allais danser avec lui, juste pour le plaisir d'oublier Leo. Il fallait que je tourne la page, c'était urgent. Alors j'ai commencé à danser avec ce mec, qui dansait avec moi. Il me souriait comme un con, j'avais pas envie de traîner avec lui en vrai. Après une chanson, je l'ai remercié et je suis parti sur le balcon. Deux filles papotaient sur un banc et Leo était là, ses lunettes dans les cheveux. L’une des deux filles a murmuré à l’autre :
“-C’est le nerd que Tessa a lâché comme une grosse merde. Bon, après, il a de l’acné et un appareil dentaire, je sais pas comment elle a pensé à flirter avec lui en premier lieu.”
J'ai serré mes poings, et je me suis tu. Forcément qu’on allait parler de Leo dans son dos. On parlait de moi dans mon dos aussi.
J'ai envoyé un message à Clarisse, lui disant de rentrer sans moi. ‘Flirt’ j'ai précisé pour qu’elle me laisse tranquille.
Je savais que je ne pouvais pas me permettre de parler à Leo, pas avec ces deux filles à côté.
Tant pis.
Et puis merde.
Je me suis éloigné du balcon, me noyant dans la foule. Un papier sous mon talon. Je me suis baissé pour l'attraper. L'écriture était inconnue, mais je savais déjà ce que j'allais lire dessus. ‘Karen Green’. L'élection informelle de la plus belle fille du lycée.
J'ai regardé autour de moi. J'étouffais dans cette pièce trop grande et trop pleine d'adolescents qui ne pensaient pas aux autres. Étais-je comme eux? Étais-je aussi égoïste ? Étais-je aussi méchant et cruel?
Je pensais être différent des autres. Pas supérieur, juste en marge. Mais peut-être que je me trompais. Peut-être qu'en vrai, je leur ressemblais. Et cette pensée m'effrayait.

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