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Chapitre 4

Je faisais mes devoirs d'anglais, du moins, j'essayais. La fin d'année était bien plus dure que le reste, et je peinais à me concentrer. Surtout avec tout ce qui c'était passé aujourd'hui. “Stare”, qu'est-ce que ça voulait dire déjà ? Observer. Ça voulait dire observer. Observer la beauté de quelqu'un, s'égarer dans ses yeux bruns, se perdre sur sa peau et compter ses grains de beauté, admirer la courbe de son nez, ses épaules, non, je devais arrêter de penser à Leo. C'était à cause de ce foutu sentiment qui me prenait la poitrine à chaque fois que ses yeux se posaient sur moi que j'en étais là.
C'était à cause de moi et seulement moi. C'était ma stupidité, mon élan sentimental. J'étais la reine du lycée. Je devais mettre les garçons à mes pieds, pas qu'ils me réduisent le cœur en bouillie. Pourtant c'était ce que Leo Salton était en train de faire.
Il me rendait faible, égoïste. Je devais me reprendre. L'oublier. Mais comment oublier un garçon comme Leo Salton? Comment oublier les ravages que faisait un sourire dans mon esprit? Comment oublier la chaleur de ses doigts quand il m'a rendu ma gomme? Comment oublier… stop, il fallait que je me concentre sur autre chose. Les devoirs d'anglais. C'était bien, ça, les devoirs d'anglais. “Think”. Penser. Elle nous prenait pour des nazes, cette prof, ou alors elle le faisait exprès pour me ramener à Leo?
Parce qu'en ce moment tout me ramenait à lui, oui. Et je détestais ça.

Ma mère est montée, me passant le fixe.
“-Clarisse pour toi, ma puce.”
J'ai levé les yeux au ciel. Elle ne lâcherait vraiment pas l'affaire, c'était agaçant.
“-Oui? Clarisse?”
Un silence à l'autre bout du fil. Puis un cri de petit, strident, dans mes oreilles. J'ai cru que j'allais lâcher le téléphone entre mes doigts.
“-Clarisse, ton petit frère a le téléphone ?”
Mais toujours pas de réponse. J'ai raccroché, et puis de toute façon je ne mourrai pas d'envie de lui parler.
Je me suis affalé dans mon lit, et j'ai cherché mon vernis bleu. Un peu de changement ne me ferai pas de mal. J'en avais besoin. Mes larmes ont commencé à couler quand j'ai attaqué l'auriculaire. Elles n'ont pas arrêté de couler, couler jusqu'à ce que j'en puisse plus. Mon vernis était fini depuis longtemps, sec, parfait comme à son habitude. J'avais mal. Très mal. Mon cœur se serrait comme jamais, j'avais tellement de mal à respirer. Mon maquillage avait coulé, je le voyais dans la glace qui était accrochée à ma porte. Et le fixe a sonné de nouveau.
“-Allo?”
Je reniflais encore. Elle était belle, la reine du lycée !
“-Karen? C'est Clarisse. Je suis en bas de chez toi, ta mère est au courant. Tu descends?”
Avais-je le choix ? Non. Alors j'ai essuyé mon visage rapidement, j'ai noué ma cascade de cheveux blonds et je suis descendu. Elle a toqué deux fois, comme à son habitude.
“-Clarisse,” j'ai commencé en ouvrant la porte, “non, je ne viendrai pas dormir chez toi ce-”
Je me suis interrompu. Caleb. Et Clarisse. Face à moi, mes yeux rouges et mon vernis bleu pétant.
“-Oh. Vous devriez entrer au lieu de rester sur le perron.”
J'ai dit froidement. Je n'avais aucune envie de revoir leur tête d'abrutis, pourtant, ils étaient là, chez moi. Dans ma cuisine.
“-Karen, je sais que je t'ai blessée. Mais comprends bien, tu as une attitude tellement étrange en ce moment!”
Ça, c'était Clarisse.
“-Oui, écoute, Karen, on est tes meilleurs amis et on tient à toi. Alors, je t'en prie, dis nous ce qui ne va pas. On est pas magiciens, on peut pas deviner ce qui se passe dans ta tête. Pour la pause, je suis désolé, c'était juste une blague… je voulais vraiment pas te blesser.”
Ça, c'était Caleb.
J'ai eu envie de pleurer à nouveau. En fait, je comprenais tout de travers, ils étaient juste inquiets. On fait des choses bêtes quand on est inquiet, je le savais moi-même.
“-C'est à moi d'être désolé… je n'ai pas été super réceptive à vos inquiétudes à mon sujet. J'étais tellement concentré sur le bac de français ! Mais promis, quand toute cette histoire de bac sera finie, je redeviendrai la Karen normale. Juste deux semaines. Je vous demande juste deux semaines.”
Ils ont souri, et Clarisse m'a serré dans ses bras. Caleb, le maladroit, le pataud, a essayé à son tour de nous enlacer, mais on avait plus l'impression d'étouffer. On a éclaté de rire comme des enfants. Ce que nous étions, au fond.

Ma mère est arrivée à ce moment. Elle a noué ses cheveux de la même manière que moi, et elle a embrassé Clarisse et Caleb sur les deux joues, comme elle en avait l'habitude. Côte à côte, on se ressemblait vraiment.
“-Bonjour Clarisse, bonjour Caleb. Vous allez bien? Vous mangez ici? Vous venez réviser ? Vous voulez boire quelque chose? Oh, suis-je bête, tu as ta gourde à la main, Clarisse. Tu veux un verre?”
Ma mère, quoi. Elle était toujours comme ça. Une petite boule d'énergie, un soleil à elle toute seule. Pas étonnant que Deliah ai craqué pour elle.
Clarisse a décliné sa proposition de chaise poliment, tandis que Caleb fixait mes ongles. J'avais dépassé ? Je fixai à mon tour mes ongles, non, rien de bizarre. Peut-être cherchait-il seulement un endroit où regarder dans le fouillis qu'était ma cuisine.
Ma cuisine, parlons-en. C'était une pièce carrée, avec le comptoir posé en plein milieu. Autrefois, la pièce était belle, et surtout rangée. Mais désormais c'était le bordel, avec des instruments de cuisine partout, des assiettes, un truc qui me tombait dessus et que je venais d'éviter, qu'est-ce que c'était, tiens, le tablier de ma mère.
“-Maman!”
Caleb se marrait en douce, Clarisse le ramassa avec un air dégoûté mais aussi amusé. Telle était la vie à la maison.
“-Je monte en haut avec Clarisse et Caleb, tu nous appelle quand on mange!”
Ma mère n'a pas répondu. À tous les coups, Deliah était à la fenêtre du jardin, et elles devaient flirter comme tous les jours -ou presque-.
On est donc montés, le vieil escalier grinçant sous les talons de Clarisse. Quelle idée, aussi, de venir chez moi avec des talons. Moi j'étais en chaussettes à pois, la grande classe. Mes deux amis d'enfance sont entrés dans la pièce tordue qu'ils connaissaient si bien, Clarisse sur le pouf à côté de ma fenêtre, Caleb en tailleur sur ma chaise de bureau, et moi sur mon lit double.
“-Je sais qu'on s'est déjà excusés, mais tu nous pardonnes, Karen?”
J'ai laissé passer un silence volontaire. Qu'ils ne croient pas que c'était si facile. Mais comment leur résister ? Ils ne l'avaient pas vraiment pensé.
“-Oui. Sinon, je vous aurais laissé sur le pas de la porte, banane.”
Clarisse s'est retenue de me sauter au cou, ça se voyait.
“-Super! Tu pourras venir à la fête de fin d'année organisée par le lycée avec nous dans ce cas? C'est dans deux semaines ! Tout le monde est invité ! Surtout toi, la belle et douce Karen!”
J'ai ri avec eux, mais j'avais la boule au ventre. Je savais très bien ce qu'était cette soirée. Je savais très bien que j'allais être le centre de l'attention. Et je détestais ça.

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