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Chapitre 12

Le lendemain, je sillonnais la ville endormie, mes écouteurs dans les oreilles, mes pieds sur les pédales. Les rues me semblaient bien vides en ce début de juillet. La poste était fermée. L'épicerie de nuit venait de descendre le grand rideau de fer qui la protégeait le jour. Et notre petit supermarché venait d'ouvrir, la voiture de ma mère garée devant.  Je passais devant l'hôtel en bordure de ville, avant de plonger dans l'antre de la forêt qui bordait cette partie du village. M'enfonçant dans celle-ci, le vent vint carresser mon visage, faisant voler mes boucles blondes. Un sourire se dessina sur mes lèvres quand je lâchais les pédales pour laisser mon VTT dévaler la pente qui amenait à mon jardin secret : la rivière.
J'enlevais mes habits, me retrouvant en maillot de bain, et les laissait sur un rocher près du rivage, avant de mettre un pied dans l'eau froide. Un soupir de plaisir s'échappa de mes lèvres. J'adorais cet endroit, les arbres qui recrouvaient l'eau, me cachant des autres, les petits têtards qui me fuyaient, la sensation revigorante du froid sur ma peau, la pureté de la rivière, le soleil qui se levait sur mon univers. Mon oasis.
Le silence n'en était pas un : mon mp3 diffusait son flot de paroles et de mélodies, les oiseaux chantaient et le courant accentuait ma plénitude. À ce moment précis, plus rien n'avait d'importance. Que je sois Karen, Collie, une cousine, une amie, je ne me posais plus la question. J'étais en harmonie avec la beauté du lieu. Le monde aurait pu subir n'importe quoi que je m'en serai moqué. Tout ce qui importait, c'était les sensations qui m'habitaient. Le flot de l'eau. La feuille qui venait de me caresser en tombant dans le courant. J'étais heureux.

“-Karen?”
A appelé Tristan quand je suis rentré. Il était en caleçon, les cheveux en bataille, une tasse de café à la main. Mes cheveux dégoulinaient sur le paillasson.
“-Tu étais où ?
-À la rivière
-Si tôt ? Tu es folle. Tu vas choper la crève.”
J'ai souri tranquillement avant d'essorer mes cheveux dans l'évier de la cuisine.
“-Karen, je te jure, tu t'éloignes de plus en plus de la connasse que je pensais que tu étais.”
Il a dit avec un sourire. J'ai haussé les épaules, avant d'attraper un morceau de brioche.

Il était encore tôt quand Tristan a finalement décidé de défaire sa valise. Peut-être huit heures du matin. Peut-être neuf. Enfin, ça n’avait pas d’importance. Nous riions dans la chambre d’amis, plaisantions sur l’horrible cadeau de son père pour son anniversaire tout en rangeant son sac dans l’armoire en bois de la chambre. Il me souriait et moi aussi, alors tout allait bien.
Après ça, on est descendu dans le jardin, pour couper les branches qui dépassaient de la haie et ramasser les rares feuilles tombées au sol. Tristan avait peur des araignées, et lâcha son plus beau cri d'effroi en découvrant le balai couvert de toiles d'araignées, ce qui m'arracha un rire.
“-On devrait inviter Leo. Il doit s'ennuyer tout seul.”
A dit mon cousin. Ce n'était pas une mauvaise idée en soi, mais je ne voulais pas qu'il me trouve trop collant. Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Tristan avait déjà envoyé un message à mon crush.
“-Il arrive dans dix minutes! Tu vas voir, Karen, ça va être cool!”
J'ai souri, un peu stressé, et toujours avec une légère envie de vomir quand quelqu'un disait mon nom.

Leo est arrivé quelques minutes plus tard, comme annoncé. Tristan l'a serré dans ses bras et moi je lui ai fait un petit signe de main discret, ce qui l'a fait sourire.
“-Gars, tu vas pas le croire! Je me suis réveillé, y avait personne dans la maison. J'ai cru que Karen dormait encore et là elle rentre, trempée, sur son vélo rouge!”
Un éclat de rire franchit nos lèvres en même temps.
“-Je faisais un tour à la rivière !”
Leo me jeta un coup d'œil intrigué.
“-Une rivière ? Où ça ? Je n'en vois pas dans cette ville, même en bordure.
-Dans la forêt derrière la grande maison abandonnée.”
J'ai précisé. Ils ont hoché la tête.
“-Comme on savait pas vraiment que c'était ton anniversaire la dernière fois…”
A commencé Leo.
“-Et que j'ai été ignoble…”
A continué Tristan.
“-On voulait te faire une surprise. Ferme les yeux, Karen!”
J'ai fermé les yeux sans demander pourquoi. J'ai senti quelque chose de froid sur mon cou.
“-Qu'est-ce que-
-Shh, Karen. C'est une surprise !”
Ça, c'était Tristan, sa voix enjouée, je le voyais presque, lui et ses boucles brunes. Le son provenait de ma gauche, je supposais donc que Leo était derrière moi.
“-Vous me dites quand je peux ouvrir les yeux, hein.
-Maintenant !”
Et j'ai ouvert les yeux. Sur la table du jardin était posé un dessin de moi, une bougie et trois éclairs au café. Subitement, les deux garçons me serrèrent dans leurs bras, m’étouffant presque.
“-Les gars, je respire plus…”
Ils m'ont lâché avec un grand sourire.
“-Joyeux anniversaire!”
Leur sourire est devenu mien, et j'ai attrapé un éclair pour l'engloutir en trois secondes. Leo le vorace a fait de même et Tristan l'a mangé doucement, tout en riant.
J'ai détaillé le portrait qu'on venait de m'offrir. Mes boucles blondes, la courbe de mon nez, même mon grain de beauté étaient très bien représentés. Je l'adorais. Lui et son dessin.
“-Eh, mon cadeau est autour de ton cou.”
A dit Tristan entre deux bouchées, ce qui faisait que je ne compris pas tout de suite. Portant ma main à ma nuque, je sentis un bijou accroché. Un collier de perles fait main. J'allais pleurer.
“-Merci… merci Leo, merci Tristan…”
J'ai dit dans un souffle. Et mon mascara a coulé sur mes joues, de bonheur cette fois. C'était des larmes pas si inutiles, vu comme ça me soulageait. Leo a passé son bras autour de mes épaules.
“- Ça va?”
Il a demandé, tout proche de moi. Mon cœur a fait mille et une pirouettes dans ma cage thoracique, mais je le laissais faire. Je n'avais plus rien à prétendre après tout, vu que tout le lycée ou presque était en vacances.
“-C'est l'émotion…
-Chiale si tu en as besoin.”
J'ai souri doucement. C'était vraiment le prince charmant dont je n'avais jamais rêvé mais qui se présentait à moi, comme ça. J'étais tellement heureux… relevant la tête, je me rendis compte que Tristan s'était éclipsé. Leo souriait.
“-On se la fait, cette journée à vélo ? Tu as une forêt à me faire explorer, Karen.”
Mon cœur a refait son petit manège. Son sourire… même avec l'appareil, il était magnifique. Peut-être même mieux que sans. J'ai hoché la tête.
“-Tu as un maillot ?
-Non, mais je me baignerai en caleçon, ne t'en fait pas.
-On doit pouvoir demander à Tristan, tu sais.
-Non, ne t'inquiète pas. Je veux bien une serviette, par contre.”
Je suis monté chercher ce qu'il avait demandé, en profitant pour attacher mes cheveux. Mon ordinateur était éteint. Pas de nouvelles de Froggie depuis mon dernier message.
Je descendis les escaliers à toute vitesse, attrapant ma sacoche au passage.
“-J'ai prévu le pic nic au cas où.”

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