- 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟒 -
Dites les fans de Ran vous vous inquiétez pas plus de ça pour sa vie ? Non mais je comprends, Haruatsu vaut mieux.
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Plus calme, je m'aventure les yeux pour satisfaire ma curiosité. Ran affiche un sourire satisfait, toujours concentré sur la route. C'était tellement réel.
- Génial le drift pour sortir, déclare-t-il. On devrait faire ça plus souvent.
- Tu t'es cru dans Tokyo Drift ? rétorquais-je amèrement.
- Pourquoi pas, on est à Tokyo, on fait un run, continue-t-il avant de me regarder. T'es en train de pleurer ? demande-t-il.
- Non, le coupais-je. J'ai pas pleuré depuis des années. C'est faux mais il n'est pas censé le savoir.
- Si là, fait-il en essuyant une unique larme sur ma joue. T'as cru que t'allais mourir ?
- Oui, marmonnais-je toujours amèrement. J'aime pas cette sensation.
- T'inquiète pas, maintenant t'es tranquille. T'as pas aimé la sensation.
- Pas trop, enfin t'aurais pu prévenir et normalement quand on drift on ralentit, on accélère pas, crachais-je
- Ah bon ? fausse-t-il.
Les quartiers festifs du Roppongi apparaissent, jusqu'à ce qu'il se gare dans la rue du tatoueur où on était venu quelques mois plus tôt.
Je sors rapidement, ayant besoin de faire redescendre la pression. Juste un putain de drift arrive à me mettre dans cet état. Depuis quand ma peur de la mort est revenue de cette manière. Je n'ai cette impression que je la fuis, ou que chacun de mes comportements est dans le but de l'éviter. Peut-être que c'était juste un événement isolé. Surement.
Les autres se mettent en ligne en fonction de la disponibilité des places. Je ne prête pas attention à ce qu'ils disent, trop concentrée sur moi-même. Toute mon adrénaline est en train de redescendre, mon tic me reprends, pendant que je passe un doigt sur la cicatrice sur mes lèvres, les sensations sont toujours trop réelles, les visions de mon sang qui tâche la neige me hantent toujours, la douleur aussi, et les lèvres qui me brûlent dans le mauvais sens du terme.
- Haruatsu, tu viens ? demande Kakucho en voyant que je tournais toujours en rond ne remarquant pas qu'ils s'éclipsaient. Tout va bien ? demande-t-il.
- Je hoche la tête, me forçant à sourire légèrement. Oui, j'arrive, fis-je en pressant le pas pour les rejoindre.
Le tatoueur nous salue d'un signe de la tête, en nous voyant arriver.
- Bonsoir une envie subite de tatouage ? fit-il en commençant à préparer la table.
- Non Katsuya, ces deux-là ont perdu un paris, un doit avoir un piercing, l'autre un tatouage, déclare Rindo en nous désignant. Qu'on aura choisi.
- Ok, qui fait quoi ? demande-t-il.
Bonne question, on ne s'est pas mis d'accord sur qui ferait quoi. J'ai plus trop de place pour les piercings aux oreilles et les autres ne me tentent pas particulièrement.
- Shifumi Haru ? demande-t-il en haussant un sourcil.
- Je hoche la tête avant de lui faire face. Le gagnant prend le piercing, en un round, fis-je.
- Shi-Fu-Mi, fait-on en même temps.
De mon côté c'est le papier, lui le ciseau, le ciseau coupe le papier. Il a gagné. Il a l'air soulagé, de ne pas avoir à subir le martèlement d'une aiguille dans sa peau. Les autres ont l'air dégoûté, ils ne pensaient pas sérieusement que j'accepterais de le faire en bas.
- Alors, on le fait où ce piercing ?
- On a avait pensé au téton dans l'espoir de voir la poitrine d'Haru, déclarent-t-ils. Je suis pas sûr d'avoir envie de voir celle de Koko
- Bande de pervers, marmonnais-je.
S'ils veulent la revoir, ils n'ont qu'à se souvenir de la fois où on a couché ensemble.
- De toute façon, c'est mon collègue qui s'en occupera pendant que vous me direz le tatouage, reprend-t-il en préparant ses affaires pour dessiner.
- Avant qu'ils ne reprennent, je lui glisse. Pour combien, je peux vous empêcher de me dessiner une bite derrière le mollet ou un papillon tribal dans le bas du dos, suppliais-je.
- Parole de tatoueur, vous ne finirez pas avec ça, fait-t-il.
Je m'installe sur un tabouret libre, pour attendre. Les autres se sont éclipsés dans la pièce d'à côté pour discuter sans être écoutés par mon oreille indiscrète. Le collègue prépare ses affaires pour exécuter correctement son travail pendant que Hajime retire sa chemise pour le faire.
Il souffle longuement, ce qui soulève légèrement ses abdominaux bien tracés. Même celui que j'imagine le moins sportif est bien gaulé.
- Haruatsu ? relève-t-il. T'es en train de mater ? insiste-t-il avec un sourire provocateur.
- Moi ? haussais-je un sourcil fautive. Jamais, répondis-je longuement, avec le même air que "le Bonten faire ça ? Jamais", faussement innocente.
- Je te crois, souffle-t-il ironiquement pendant que j'apprécie la vue devant moi.
Je ne vaut pas mieux que les autres, moi aussi je saute sur la première occasion pour mater sans discrétion. Meuf ou gars, je ne m'en suis jamais cachée.
- T'as besoin que je te tienne la main pendant qu'il te perce, demandais-je sarcastiquement en voyant le gars commencer à désinfecter la zone.
- Ça ira, fait-il en ancrant son regard dans le mien, pour éviter de regarder l'aiguille qui a l'air atrocement longue. Enfin en comparaison de celle de l'industriel que j'ai fait il y a quelques années.
- Je te crois, répétais-je aussi ironiquement.
Il se mord légèrement la lèvre pour évacuer la douleur, avant de souffler de soulagement quand il passe le bijoux. Je laisse transparaître un sourire amusé.
- Très sexy Koko.
- Vas-y, moque-toi. Pour combien tu le fais, je sais que tu es corruptible, déclare-t-il en se rhabillant.
Je me rapproche de lui en me relevant pour m'installer après lui.
- Pour rien, murmurais-je. Il se peut que je l'ai déjà fait, continuais-je doucement.
Raison pour laquelle il ne me tentait pas, je l'ai eu pendant un certain temps. Il n'a jamais cicatrisé donc je l'ai retiré pour faire des économies et limiter le risque d'infection.
- Comment ça, demande incrédule.
- A mes dix-huit ans, je l'ai retiré parce qu'il ne cicatrisait pas, fis-je en me reculant. C'est tout.
L'autre tatoueur revient le stencil prêt à être appliqué.
- T'as choisi l'endroit ? demande-t-il, en s'installant sur le tabouret à roulettes.
- Dans le dos, déclarais-je pendant que je dénoue le lacet qui tient ma robe serré sur mon dos. Je relève mes cheveux et m'installe. J'avais un projet là, donc s'il faut il le recouvra, affirmais-je.
- Ça devrait aller, mais je pense que tu voudras l'inclure dans ton projet, déclare-t-il. Tu veux quoi, pour que je te donne les contacts pour.
- D'un côté un tigre et de l'autre en opposition un dragon avec quelques fleurs du style lys sur lesquelles ils seraient enroulés, déclarais-je.
- Je vois, il place le papier en bas de mon dos plus ou moins au milieu.
- Koko ? demandais-je profitant qu'il soit toujours là. Tu valides le tatouage ? c'est le seul en qui j'ai un minimum confiance.
- Oui, je ne pense pas que tu vas le regretter, en plus avec ce que tu as envie de faire, ça le sublimera, déclare-t-il.
Je hoche la tête assez confiante, ça devrait le faire. Je sens que l'aiguille commence à s'enfoncer dans ma peau. La douleur est moins importante que mon premier, au moins je n'ai pas l'impression qu'on cherche à me briser le sternum à coup d'aiguille.
Je pose la tête sur mes avant-bras, les autres n'ont pas l'air de revenir, sûrement en direction du bar à l'heure qu'il est.
- Alors Haru, fait Koko en s'éclaircissant la voix. C'est quoi le fantasme qui n'inclut aucun de nous, fait-il curieusement.
- Je hausse les yeux au ciel. Pas devant des inconnus.
- Il a ses écouteurs, avoue, il se rapproche pour plus de proximité. Et je te dis le vrai.
- Je lève un sourcil intéressé. Tu sais très bien que je suis corruptible. A trois, avec une deuxième meuf ou deux en fait, marmonnais-je. Ce serait cool.
- Il esquisse un sourire amusé lui aussi. J'avoue, en plus je suis convaincu que t'assurerais.
- Bien sûr ! Et toi, parce que la douche, c'était bateau, murmurais-je.
- Laisse-moi réfléchir, ses joues commencent à s'empourprer. Le truc le plus romantique j'ai ça te va ? Je hoche la tête, c'est comme il veut. Je crois que je serais capable de passer des heures à découvrir le corps de ma partenaire, en jouant l'un avec l'autre, aussi bien sous la douche, dans un bain ou dans le lit. De toutes les manières qu'il soit.
- Il m'arrache un sourire niai, une lueur de vulnérabilité dans ses yeux qui me fait mal au cœur. J'ai l'impression que c'est plutôt sur le fait d'être amoureux que tu fantasme. C'est loin du truc si je ne la vois que pour le faire et puis c'est ciao, soufflais-je. C'est que mon interprétation.
- Peut-être, souffle-t-il. T'aurais dû faire de la psychologie, continue-t-il en devenant plus pensif.
- Tout va bien en ce moment Hajime ? demandais-je doucement, en le voyant devenir de plus perdu dans ses pensées. Tout ce que tu diras restera entre nous de toute façon, donc si tu veux buter tout le monde ou partir un mois en vacances...
- Non c'est bon, c'est juste que je suis fatigué en ce moment, déclare-t-il.
- De tout ? De ton travail, du monde qui nous entoure, continuais-je.
- C'est ça, souffle-t-il. Tu crois que c'est la dépression, demande-t-il.
- Je ne sais pas, je ne suis pas psychiatre, et je ne vais pas m'auto diagnostiquer. Mais ça me semble probable pour la majorité d'entre nous, déclarais-je.
Un long silence règne quand je sens le papier essui-tout passer encore une fois dans mon dos qui finira par être de la même couleur que ma robe.
- Elle hante toujours tes rêves, demandais-je timidement en faisant allusion à Akane.
- Plus autant qu'avant, son visage devient plus flou, ses traits moins précis, surtout depuis que je n'entends plus parler d'Inui, répond-t-il tristement.
- Il te manque ? demandais-je.
- Il hausse les épaules. Je ne sais pas. Des jours oui, et il y a d'autres où je me dis que j'ai bien fait de ne plus avoir à faire avec lui.
Une de ses mèches noires tombe près de la table où je suis allongée. Je l'enroule doucement autour de mon doigt suivant le mouvement de ses ondulations.
- Et toi ? Ça va ? fait-il. T'avais l'air mal en arrivant.
- Je ne sais pas, quand Ran a drifté, soufflais-je. Je me suis vue mourir, encore une fois, la deuxième fois de l'année. La quatrième fois dans ma vie.
- C'était une fin d'année stressante pour toi, je pense que c'est le stress, les traumatismes qui remontent, continue-t-il ses yeux se posant sur mes doigts qui continue de jouer avec la mèche.
- Je crois, du moment que je ne recommence pas les insomnies, soufflais-je.
- Au pire tu pourras tenir compagnie au boss, fait-il en riant légèrement.
- C'est ça, marmonnais-je. Et on va devenir les meilleurs amis du monde autour de nos insomnies, sinon plan-cul pensais-je avant de secouer la tête détestant cette idée, il n'attend que de me tuer. Il avance le tatouage ?
- Je crois qu'il approche de la fin, encore quelques minutes avant la fin et une nouvelle année qui devrait s'annoncer meilleure.
- Si tu le dis, soufflais-je.
Le tatoueur retire son bras sur lequel il prenait appuie dans mon dos, un dernier coup de sopalin dans mon dos.
- C'est bon, vous regardez avant que je mette le pansement, fit-il en sortant ce qu'il fallait pour.
Je me redresse doucement, faisant attention que le haut de ma robe ne parte pas tant je n'ai pas remis son lacet. Il pose un miroir pour que je puisse le détailler plus facilement.
- L'autre symbole du Bonten, hein ? déclarais-je en voyant le rectangle mais beaucoup plus détaillé. (nda:celui en média part 23)
- Alors ? Pas si atroce que ça ? fait-il. Toujours envie de faire les autres ?
- Toujours, mais je ne vais pas le recouvrir. Par contre, je ne pensais pas que vous vouliez autant montrer que je fais partie de l'organisation, déclarais-je.
- T'iras leur demander, mais si ça avait été moi j'aurais pas eu ça, termine-t-il.
- Tient, les contacts pour ton projet, fait-il en me tendant des noms sur une carte de visite, il termine mon pansement. Regarde leur page sur internet pour voir les styles qui te plaisent, mais ils sont spécialisés dans ce style de motif. Je hoche la tête. C'est bon tu ne dors pas dessus, pommade pendant deux semaines.
Il s'éclipse en jetant sa paire de gant à la poubelle. Je récupère le lien, prête à renouer le corsage le corsage dans mon dos, qui était plus facile à mettre quand il était toujours à moitié fait.
- Laisse-moi faire, coupe Koko en arrivant dans mon dos, pour attraper le lacet entre mes doigts.
- Haruatsu ? demande-t-il doucement, je laisse un petit grognement curieux. Bonne année, souffle-t-il avec un petit sourire.
- Bonne année Hajime, souriais-je aussi, en me retournant pour l'avoir plus que dans le coin de l'œil.
Il termine laissant tomber le nœud sur ma chute de rein. Son souffle s'abat légèrement contre mon dos.
- Très sexy le tatouage Haru, répète-t-il comme je l'avais fait avant.
Mes joues chauffent légèrement pendant que je me relève pour remettre mon manteau. Je le suis tranquillement, retrouvant dehors la froideur qui pique mes jambes. Je grimpe du côté passager, en direction du club.
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その後
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Je me dépêche de sortir, prête à découvrir, s'ils nous attendent pour faire leur gage. Le carré VIP est occupé par leur tête colorée, en train de picoler entre les bouteilles hautes-gammes et les coupes de champagnes. Les filles sont leurs genoux en train de se déhancher légèrement pour ne pas attirer l'attention.
- Ran, fis-je en haussant le ton. T'es en train de perdre ton gage, avertissais-je en arrivant. Ah non, je la connais pas, me radoucissais-je en voyant que son visage ne me dit rien. Désolée, fis-je avec un petit sourire timide.
- Merci Haru de reconnaître que je peux être un gars correct, fait-il en me montrant son verre.
- C'est ça. Bonne année les gars, déclarais-je. Bonne année boss, fis-je aussi en le voyant toujours aussi ennuyé.
- Fais voir le tatouage, je dégage ma veste pour leur montrer, la laissant à l'employé en lui laissant un gros billet pour la déposer au vestiaire.
J'entends plusieurs faibles sifflements pendant que je me retourne.
- Je dois remercier qui pour cette idée ? demandais-je.
Kakucho lève timidement la main, pour me le signifier. Je m'installe à côté de lui.
- Merci, c'était la meilleure idée.
- Ravi de le savoir. Désolé pour toi, mais t'as raté mon gage.
- Ça a été ? Pas trop gêné, toi et la fille ?
- Plus ou moins, Asuna a été cool, souffle-t-il.
- Cool, fis-je longuement en me servant un verre. Ils ont fait leur gage ? continuais-je en les désignant du menton.
- Pas encore, tu devrais leur rappeler.
- Un petit rail ? fis-je en attrapant deux pailles à cocktail pour leur tendre.
Ils hochent la tête Rindo beaucoup plus réticent que Sanzu. Le mulet rose récupère deux petits sachets dans la poche de son veston.
- Prêt à aller au pays des merveilles, Rin, déclare Haruchiyo en lui lançant le pochon.
- Mouais, marmonne-t-il. Chérie, baisse un peu ton dos, fait-il en lui glissant une fine liasse.
- Ok, accepte-t-elle en se courbant.
- C'est bon.
Il dépose la fine poudre sur sa peau. La rassemblant en une fine ligne blanche dans son dos. Il respire plus doucement avant de descendre pour l'aspirer rapidement.
- Je pensais que t'en mettrais plus, râle le rose. Quel gâchis.
- On est pas tous aussi addict que toi, râle-t-il à son tour en remplaçant le haut de la fille correctement.
- Regarde comment on fait, déclare-t-il en vidant le sachet sur la chute de rein de la rousse qui est dans une position inconfortable. La paille aspire rapidement la ligne qu'il avait rassemblé avec sa carte de crédit.
Il lève les yeux au ciel, continuant de se plaindre de son gage. Ce n'est qu'une question de temps avant que les premiers effets commencent à se faire ressentir. Rindo commence à taper nerveusement son pied contre le sol, et Sanzu commence à jouer à un jeu dangereux quand je vois la pilule d'ecstasy entre ses doigts.
- Sanzu, grondais-je. T'as pas encore vingt-sept ans, t'es un peu trop jeune pour mourir comme une rockstar, soufflais-je.
- Viens la chercher, darling, provoque-t-il, en la posant sur le bout de sa langue en ne me quittant pas des yeux.
J'ai l'impression que l'ambiance est en train de changer, si j'avale cette pilule il y a une probabilité que ça finisse en orgie avec les deux mulets et une des filles. Ça m'embêterait de le faire alors que j'ai les courbatures de mon tatouage et son pansement.
- Désolée, ce soir pour moi c'est alcool, trinque-je après m'être servie.
La rousse, Tsumi si je ne me trompe pas, sur ses genoux se retourne, passant un bras derrière sa nuque et hausse un sourcil curieux.
- Je peux ? demande-t-elle à la recherche d'une approbation.
Sanzu hoche la tête. Pendant que Tsumi fond sur ses lèvres. J'ai un haut le cœur en voyant les jeux de langues entre les deux. Vraiment ça craint de voir cette scène avec très peu d'alcool dans le sang. Je crois que moi aussi je n'ai pas envie de finir cette soirée seule.
- Je vais aller danser, déclarais-je en me relevant et à la recherche d'un contact humain.
J'entre dans la foule pour commencer à aller me déhancher parmi les gens. Me remuant en suivant le rythme endiablé, me collant aux gens devant et derrière rigolant par moment avec eux à cause de la proximité et de l'alcool. Ce dernier me donnait un coup de chaud et continuait de me détendre et de refouler tout ce que j'avais accumulé sur la soirée.
J'ai plusieurs coups d'œil prolongés avec une fille assise au bar. Pendant qu'il y avait un gars avec qui j'ai dansé collée-serrée qui semble avoir disparu. Je retourne au bar pour récupérer un nouveau verre, profitant de mes avantages que me procurent de faire partie du Bonten, d'être reconnu comme les patrons des propriétaires du club.
Finalement c'est la fille du bar qui arrive en première.
- Salut, fait-elle poliment. Je voulais te dire que je te trouve charmante, déclare-t-elle avec un sourire charmeur.
- Merci, acceptais-je poliment. Moi aussi je trouve que tu l'es, rendais-je en même temps que son sourire.
- Ça te dirait de prendre un verre un autre soir ? demande-t-elle.
- J'aimerais bien, affirmais-je en préparant mon mensonge. Mais je ne suis pas de la région, je suis seulement de passage pour les fêtes, fis-je en prenant une petite moue abattue.
- Oh, dit-elle longuement. Il y a toujours moyen de passer une soirée mémorable.
Je n'avais pas besoin d'attendre qu'elle me le propose pour qu'elle le soit. Entre la friture, les dents, la panique, le tatouage, je crois qu'elle est obligée de l'être. Mais je n'ai rien contre la finir en beauté.
- Comment tu souhaiterais la finir ? demandais-je mielleusement.
- Tu sais vers quelle heure tu dois repartir ? questionne-t-elle.
- Je repars avec des potes, et toi ? Quelle est la raison ?
- Moi aussi. Ca te dirait un moment toutes les deux à la dérobée, fait-elle en se rapprochant lentement de moi.
- Ici ? Dans cette boite ? ironisais-je. Je jette un coup d'œil à sa tenue, facile d'accès donc ça me plairait bien.
- Pourquoi pas, après on ne se reverra pas, donc autant profiter de ce feeling, déclare-t-elle en s'appuyant un peu plus contre le comptoir.
- T'es au courant que je ne connais pas ton prénom, rétorquais-je en haussant un sourcil.
- Natsume ? Et toi ?
Je souris tendrement et rigole un peu niaisement. J'adore cette situation. D'un côté Haru, le printemps, de l'autre Natsu' l'été.
- Qu'est-ce qui te fait rire ? demande-t-elle vexée.
- Moi, c'est Haruatsu, terminais-je avec un clin d'œil.
Elle esquisse un faible sourire compréhensif en comprenant la raison de mon état.
Maintenant, je sais qu'elle est ma bonne résolution pour cette année.
- Alors Haruatsu, un coup vite fait dans un coin tranquille ?
- Je veux bien, fis-je. Vite fait dans les toilettes. Elle hoche la tête et ouvre la marche.
Je la talonne en direction. Je croise Ran accompagné de la même fille que tantôt qui revenait de la direction où on allait. Il me fait un clin d'oeil m'encourageant, ayant très bien compris mes attentions.
Il n'y a pas de file pour attendre la pièce à cause de l'heure tardive. Je la pousse à l'intérieur de la pièce, la bloquant derrière moi, pour être sûre que personne ne débarque.
Elle porte ses mains sur mes joues pour attraper mes lèvres. Je pose les miennes sur ses hanches, la forçant à reculer contre le carrelage du mur. Natsume se détache pour m'embrasser le long de ma joue avant de descendre sur la peau de mon cou. A chaque fois qu'elle se sépare de ma peau, je remarque que son rouge à lèvre s'estompe.
Elle descend sur ma clavicule, s'attardant longuement dessus. Sa main remonte sur ma cuisse, passant sous la fente pour caresser son intérieur. Je récupère ses lèvres lorsqu'elle lâche ma peau. Je profite pour mordiller sa lèvre inférieure. Je retrousse le bas de sa robe pour me libérer la peau de ses jambes.
Ses doigts continuent de monter jusqu'à s'arrêter sous l'élastique de ma culotte. Un seul passe dessous avant d'arrêter.
- Je peux ? demande-t-elle.
- Oui, affirmais-je en hochant la tête.
Elle reprend possession de mes lèvres avant que ses doigts reprennent leur course. Elle décale doucement le morceau de tissu, elle m'effleure doucement de leur bout, arrachant à mon corps un faible frisson.
Un se pose sur mon clitoris. Les autres glissent le long de ma fente avant de s'insérer doucement. Elle entame un long va-et-vient, m'arrachant quelques faibles gémissements contre sa bouche.
Les conditions ne sont pas les meilleures, mais je savoure ce moment, et de son ambiance. Les basses de la musique qui arrive à passer les murs sans pour autant qu'on entende l'agitation extérieure. Le simple fait de ne pas me prendre la tête et de profiter de ce moment.
Je l'entends pousser un râlement, mais pas de satisfaction, je l'interroge froidement du regard en voyant ses sourcils froncés, préférant qu'elle se concentre sur le jeu de ses doigts.
- Un problème ?
- Elle hausse faiblement les sourcil à ma question. Tu mouilles pas beaucoup, bégaie-t-elle en continuant en voyant que mon corps continuait à répondre.
Je hausse les épaules, elle ne m'apprend rien de nouveau, ça aussi c'est un effet de la ménopause, le traitement le rééquilibre un assez pour que je sois tranquille.
Les muscles se contractent lentement, à plusieurs reprises, pendant que mon cœur se soulève et que mon souffle passe plus difficilement entre mes poumons. Un long gémissement sentant le plaisir monté s'échappe de ma gorge, pendant qu'elle ralenti prête à ressortir ses doigts.
Je recule de quelques pas pour reprendre le contrôle sur mes jambes. Je repose mes lèvres contre les siennes pendant que je replace correctement ma culotte. Je reprends le contrôle sur ses cuisses et l'ourlet que j'ai fait plus tôt.
Mais l'agitation extérieure vient me troubler en remarquant qu'elle est bien différente que celle plus tôt. Je fronce les sourcils en essayant de me concentrer sur ce qu'il pouvait se passer dehors.
Plusieurs coups brutaux contre la porte confirment ma réticence.
- Haru, t'as eu le temps de te frotter, tu dégages parce que les flics sont là, cracha Sanzu derrière la porte.
Je me résigne à me reculer et me laver les mains après un dernier baiser.
- Adieu, Natsume, déclarais-je en quittant la pièce sans me retourner.
Je récupère ma veste que Kakucho me tend, attendant derrière les exécuteurs qui se dirigent vers la sortie derrière du club. On conclut la marche, les gars ont abandonné les filles qui les accompagnaient.
Je baisse la tête, faisant profil bas et recoiffe les quelques mèches mèches de ma frange.
Comme à chaque fois que je me retrouve dehors, le vent se fait sentir contre mes jambes. Je grimpe dans la voiture la plus proche de moi, en voyant les groupes qui se formaient. Je pousse un soupir une fois que j'ai activé le siège chauffant.
Maintenant mon seul combat est de lutter contre le sommeil. Je récupère un élastique pour attacher mes cheveux et mon téléphone pour vérifier mes messages.
Expéditeur inconnu:
Le plan "fukushū" est mis en route.
Expéditeur indisponible.
Désolée pour la mauvaise blague, mais rassurez-vous j'ai de grand projet pour Haruatsu, comme un chat elle a plusieurs vie. Alors c'est pas un accident de la route qui l'aura.
Bisous
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