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La nuit a été particulièrement longue, le canapé est peut-être confortable mais pas autant qu'un lit, mais j'ai le sommeil particulièrement troublé en ce moment. Malgré le fait que je suis jeune, je crois que j'ai réussi à me coincer le dos. L'hôtel était une meilleure idée, finalement. En plus ça fait des heures que je conduis, je crois que je ne pourrais plus voir l'intérieur de ma voiture avant plusieurs jours.

En ce moment, j'arrive à être hantée dans mes rêves. Pourquoi c'est toujours cette nuit-là ? Il y en a plein d'autres, les souvenirs devraient faire une tournante au lieu de toujours ressasser le même. Je crois qu'elle ne me laissera pas tranquille.

Avant de partir, je me suis rafraîchi dans l'une des salles de bain commune au bordel pendant que les filles dormaient encore et j'ai changé pour le reste des affaires qui traînaient dans mon sac de sport.

Ça fait cinq heures que je suis au volant et je n'en peux plus, il ne me reste plus que quelques kilomètres, je peux enfin quitter l'autoroute pour m'accorder une vrai nuit de sommeil dans un lit chez moi. Heureusement que respecter les limitations de vitesse n'est pas ma priorité, avec un peu de chance le soleil commencera à se lever quand je serais rentrée.

J'aurais préféré revenir un peu tard cette année, mais je suis préoccupée par l'état de mes finances de cette maison close et il faudrait que je règle ça avant que je décide de mon sort. Pourquoi c'est si complexe de me décider, je crois que je vais rejoindre le Bonten. C'est le plus logique. Même s'ils m'ont laissé un délais avant de me tuer pour me convaincre. Au moins, je connais certains des exécuteurs et faire des missions d'exécutions ne me dérangent pas plus que ça. 

Je suppose que j'accepterais le jour de l'échéance, j'ai envie de continuer de vivre et j'ai quelques problèmes qu'il faudrait que j'exécute. J'ai envie de jouer avec eux et de les faire patienter jusqu'au dernier moment. Autant profiter de mes derniers instants de liberté.

Je prends la sortie Kakunodate, retrouvant la ville féodale de mes ancêtres, enfin pas pour le moment puisque je retrouve ma maison un peu plus loin que la périphérie de la ville. Je remercie toujours mon grand-père d'avoir fait ce don dirigé quand il était encore vivant.

Le dernier de ses souhaits était surtout qu'aucun de mes oncles ou mon père ne récupère son manoir, donc la seule solution qu'il avait était de faire ça avant de mourir, comme pour son argent. Le reste du patrimoine a été partagé normalement après. Du coup, j'ai continué les rénovations qu'il avait entrepris, et c'est devenu ma résidence secondaire. Et si je dois mourir, je crois que dans une de mes dernières directives, il est ordonné de lui mettre feu. Il est hors de question qu'un de mes bourreaux ait enfin tout ce qu'il veut. 

Au moins, ça leur donne une raison valable de me détester.

Je me gare enfin sur le gravier de la cour, je sors rapidement les affaires de mon coffre avant de ressortir les clés et d'entrer, une odeur de renfermé me prend directement le nez pendant que je commence à retirer mes chaussures. Même si, on a changé le tatami pour du parquet, on conserve les vieilles habitudes. Le style occidental prime sur traditionnel, seuls quelques détails le restent, mais principalement la disposition des pièces n'a pas changé.

J'ouvre une fenêtre dans la cuisine pour commencer à aérer et une dans le salon pour créer un courant d'air. Je ne tiens plus debout et ma chambre est dans la continuité du salon. Mon exécution peut attendre encore quelques heures avant que j'y aille. Je retire mon pantalon, avalant mon cachet habituel juste après avant de me glisser dans les draps de mon lit.

J'ai fait venir une entreprise de nettoyage juste avant de revenir, j'ai demandé à une des employées en qui j'ai le plus confiance de leur laisser les clés, pour qu'ils puissent la préparer, mais la poussière, ça revient vite.  

— 恨み —

Je termine de changer la parure de mes piercings aux oreilles pour terminer de me préparer. J'ajuste par-dessous mon tailleur le bijoux de corps qui se pose sur mon sternum. Je crois que j'ai rattrapé mon manque d'heure de sommeil, les cernes sont un peu moins marqués que quand je suis arrivée. J'intensifie la couleur de mes ombres à paupière pour terminer mon maquillage.

J'attrape une paire d'escarpins dans mon placard et un manteau un peu plus chaud pour sortir dehors. La région est plus au nord que la capitale et l'arrivée des saisons diffère l'une de l'autre. Je termine de me préparer, attrapant les dernières affaires pour les glisser dans mes poches. J'aurais préféré ne pas reprendre le volant pour les prochains jours, mais les taxis ne viennent pas jusqu'ici.

Même si la ville est assez reculée par rapport aux principales de la région, les clients sont prêts à faire les chemin pour les services particuliers que les prostituées offrent. Bien sûr toutes les autres le font, mais elles ne sont pas spécialisées dedans. C'est principalement à elles que je vais demander de venir pour le Tasogare Ji. Ce sont celles qui auront le moins de complexes à y participer.

J'aime beaucoup le début de la saison qui est en train de s'installer. Les feuilles commencent à rougir, et commencent à montrer les premiers signes de l'automne, et normalement en hiver il devrait y avoir de la neige, et j'espère en profiter pour mon anniversaire. La seule période où je m'autorise à prendre quelques jours de repos. Au moins ça me prouve que si je meurs, le réseau arrive à tourner tout seul, au moins indépendamment, ils savent gérer. Je me gare à l'arrière du bâtiment pour éviter de passer par l'avenue piétonne et le quartier des samouraïs qui attirent les touristes.

J'entre par l'entrée principale malgré tout, j'ai envie de me faire remarquer. Je fais claquer mes talons au sol, avertissant de ma présence les oreilles les plus attentives. Quelques regards se braquent sur moi, mais le gérant n'est pas dans la salle.

Deux filles sont sur l'estrade en train de faire leur show mais dès qu'elles m'aperçoivent leur cadence ralentit, se demandant se qu'il se passe. D'habitude je préviens toujours pour une visite, mais là j'ai préféré garder l'effet de surprise. Je leur fais signe de la tête, pour qu'elles continuent, les clients sont absorbés par leur prestation. Et elles ne peuvent pas se permettre de ralentir, une stratégie marketing que j'ai mise au point.

Les clients les observent et se retrouvent excité à la fin, ils fantasment sur le show qu'ils viennent de voir et souhaitent reproduire la même chose, après ils se payent une pute pour se retrouver dominé ou dominer.

Je crois que cet endroit est le seul endroit où la limite est franchie. Les shows sont presque pornographiques. Les tenues sont plus luxueuses les unes que les autres. Mais dans un bordel réservé au BDSM, il faut dépasser les limites. Enfin, en restant dans les termes du contrat défini.

Ce bordel est un pari sacrément risqué. Il reste toujours cette crainte qu'un jour avec l'un des clients ça dérape, même s'il y a des agents de sécurité, les tendances perverses de certains ne sont peut-être pas que sexuelles mais mortelles. Tant que c'est rentable, je ne vais pas le fermer. J'ai assez confiance en mes agents de sécurité pour qu'ils aient une arme, car de toute façon ils savent s'en procurer une et faire dégager des clients en étant "polis".

Je retrouve la partie bureau après les chambres des filles qui sont en train de faire leurs séances. Le bruit qui s'en dégage est atroce, heureusement que j'ai insonorisé les bureaux et les pièces communes parce sinon tout le monde serait en train de devenir cinglé.

Je m'arrête devant mon bureau, principalement dans le but de récupérer un  moyen de pression pour faire céder Tatsuno. Le seul gérant homme que j'ai nommé et je commence à regretter ce choix. Il aurait dû rester comme tous les autres agents de sécurité.

Mes mâchoires se contractent en le voyant prendre place à mon bureau, se prélassant sur ma chaise de bureau, un cigare coincé entre ses lèvres pendant que les cendres tombent sur mon mobilier haut de gamme. Les hommes, dès qu'ils ont un peu de responsabilité, ils se croient tout permis. 

Il est trop concentré sur la fumée qui remonte au plafond pour me voir arriver de l'autre côté du bureau. J'hésite à m'installer dans le fauteuil en face de lui et de chronométrer le temps qu'il met avant de remarquer ma présence.

Mais c'est naturellement que je contourne mon bureau pour arriver par derrière. J'attrape brusquement son épaisse masse de cheveux noir pour le forcer à regarder dans ma direction.

J'espère que tu n'as pas trop pris tes aises pendant mon absence, parce que le retour à la réalité sera brutal, j'arrache le cigare coincé pendant que je lui déclare ça doucement.

Le pire c'est qu'il y a un cendrier dans un coin.

Gardant toujours ma prise, je ne lui laisse pas le temps de lui répondre avant de plaquer son visage sur le bois du bureau. Un tremblement parcourt le meuble avant que je ne le redresse pour voir le résultat de ce premier coups. Son nez n'est pas cassé.

Il me regarde du coin de l'œil, surpris par cette violence soudaine. Sa respiration est chaotique, il n'arrive pas à reprendre son souffle correctement.

J'ai quelques petits problèmes en ce moment, soufflais-je en reprenant une prise plus forte dans ses cheveux. Des insomnies, des gens qui veulent me tuer. Et le pire c'est un petit con qui se croit plus malin qui a cru que je ne remarquerais pas que les rapports sont faussés, déclarais-je hypocrite.

J'abats encore une fois son visage sur le bois du bureau qu'il a abîmé, enchaîné par une deuxième fois pour confirmer le craquement de l'os qui a ravi instantanément mes oreilles. Je relâche la pression entre mes doigts et détailles les objets qui sont exposés derrière lui. Il tousse abondement, particulière du sang qui vient tâcher le cuir de ma chaise, il évacue le sang qui est descendu dans sa gorge après les coups.

J'attrape le katana posé sur l'étagère et la dague juste en dessous. Je me place en face lui, attendant qu'il soit un peu moins sonné avant de commencer réellement la torture. J'ai la patience de le faire, commencer par le défigurer à directement calmer mon envie de le noyer dans l'acide.

Alors Tatsuno, rien à déclarer ? demandais-je hypocritement en voyant qu'il pousse quelques grondements de douleur.

Par contre ça m'a soulagé trop rapidement, il y a un goût de manque qui m'envahit. J'attrape de quoi l'attacher à sa chaise pendant qu'il commence à prendre conscience de ce qu'il risque de se passer. Je ne l'ai pas tapé assez  fort pour qu'il soit dans le coma ou le tuer.

Je récupère le cigare qui terminait de se consumer, laissant qu'un tas de cendre dans le cendrier.

Toujours rien à dire Tatsuno ? répétais-je.

Je remonte la manche de sa chemise pour mettre à nus son avant-bras. Je ravive les cendres sous mon briquet. J'écrase le reste de son poison sur la peau lisse de son coude, l'enfonçant autant que possible pendant qu'il couine de douleur. Ça a l'air d'être presque supportable pour lui.

Peut-être que l'avant bras n'est pas assez douloureux, soufflais-je sadiquement. J'attrape une cigarette que j'allume rapidement et crache la fumée à son visage. Il y a ce schéma du corps humain des zones les plus sensibles à la douleur, je peux déjà en rayer une. Tu ne veux toujours pas parler ? fis-je en haussant un sourcil. Alors, je vais te montrer les autres.

J'ouvre les boutons de sa chemise et commence à enlever le tissu qui couvre la deuxième zone.

Dommage que la cheminée n'est pas en marche, sinon t'aurais été marqué au fer, rigolais-je. Sternum ou gorge ? demandais-je rhétoriquement.

Il ne répond toujours rien, mais son souffle le trahit. Il commence à s'affoler, il suffit que je continue, avec un peu de chance je n'aurais pas besoin d'arracher une dent, ou de lui cramer les couilles.

Je longe son visage de ma cigarette, n'effleurant pas sa peau, mais le menace par l'odeur qui s'en dégage, je continue ma descente dans son cou, sa pomme d'Adam se soulève difficilement. Les cendres s'écrasent sur la peau tendue et forment un trou, quelques restes s'y logent. Finalement un cris s'y échappe et me satisfait assez bien.

Quelques secondes après j'enfonce mon pouce sur la blessure vive qui commence à suinter et qui devrait former une cloque pour la cicatrisation. Durant le temps que la blessure refroidissait, j'avais allumé la cigarette, maintenant elle descend sous sa chemise plus loin que le sternum, mais sur une zone plus sensible qui le fera craquer.

Vraiment, ironisais-je. Je crois que t'es beaucoup plus maso que je ne le pensais.

J'écrase le mégot sur son téton. Finalement un cri perçant traverse la pièce. Enfin, je n'attendais que ça. Je continue d'enfoncer les cendres plus profondément. Avant de me débarrasser de mon premier moyen de pression. J'appuie sur la plaie à travers le tissu, la lui collant.

Tu ne veux toujours pas parler ? demandais-je faussement déçue. Très bien

— Je sais pas, bégaye-t-il. Je ne fais qu'exécuter les ordres.

— Ah bon ? fis-je, faussement étonnée. T'avais un flingue sur la tempe tous les jours quand tu as détourné l'argent que les filles ont mérité de gagner ? demandais-je.

Il ne répond pas, ne trouvant pas d'argument pour me démentir. La seule personne dont il aurait dû recevoir des ordres, c'est moi.

Alors ce n'est pas pour ton petit plaisir personnel, remarquais-je en attrapant le katana posé derrière moi.

Les cigarettes ont eu leur premier effet, l'affaiblir.

Avant de partir, j'avais fait aiguiser les lames, mais rien ne me dit que tu n'as pas joué avec, soufflais-je en dégainant la lame de son fourreau. Si elle est émoussée, ce sera encore plus douloureux pour toi.

J'admire son tranchant sous tous les angles, cherchant après une preuve d'une utilisation antérieure. S'il y a une chose que je ne supporte pas c'est qu'on abîme mes katanas, la majorité viennent de collections assez anciennes, de commandes uniques et des cadeaux auxquels je suis attachée.

Je glisse un doigt sur le tranchant pour vérifier, m'entaillant volontairement la pulpe de l'index, je porte rapidement la blessure à mes lèvres pour arrêter le saignement. Le goût métallique du sang me dégoûte autant que l'expression qu'il affiche.

Je change pour la dague, le katana me sera utile après.

De toute façon, tu sais que tu es destiné à mourir ? soufflais-je. Alors tu n'as rien à perdre, je plante la lame dans son artère fémorale. Tant que la lame est coincée, ton sang est retenu, l'informais-je. Juste un détail Tatsuno, juste un détail, murmurais-je en commençant à tourner l'arme dans sa cuisse.

Des cris plaintifs continuent de sortir de sa voix. Je soupire longuement, je veux juste un détail et un trouillard comme lui aurait dû les trahir en deux minutes, dès la première brûlure. Mais je ne lâcherais pas tant que je n'aurais pas un nom, un symbole ou un détail.

Je me fous de l'argent qui a été détourné, ça m'ennuie pour les filles qui ont travaillé pour. Mais c'est surtout le fait d'avoir été trahie et qu'il y a la possibilité que ça  pourrait recommencer qui m'emmerde profondément.

Vu que tu ne réponds pas à mes questions, on va faire autrement, l'avertissais-je.

Je retire le couteau de sa cuisse, laissant le sang jaillir de la blessure.

Tu hoches ou tu secoues simplement la tête, ordonnais-je en plaçant la lame trempée de rouge au contact de sa gorge. Le Bonten ?

Je ne les connais pas assez pour savoir si c'est leur genre de pratique. En tout cas, ça ne ressemble pas à Koko. Surtout si c'est pour me prévenir avant qu'ils ne me butent et qu'ils feront tout pour avoir mes affaires. Finalement ça pourrait être logique.

Il secoue la tête pour me dire non.

T'es sur ? demandais-je pour une confirmation. Je fais glisser le couteau au niveau de son coude déjà brûlé. C'est ça leur symbole.

Je m'applique à dessiner le tatouage que les exécuteurs portent, la carte de Hanafuda qui était sur les boucles d'oreilles d'Izana. Ça m'arrange que ce soit lui que je doive faire, au lieu de celui d'une autre organisation.

— Il continue de secouer la tête. Non, ce n'était pas eux, se plaint-il. Ce n'est pas le Bonten.

Les Himitsu ? demandais-je.

Il ne bouge pas, il ne fait que cligner naturellement de yeux. Mais son silence est une réponse. Ce sont les Himitsu. C'est peut-être une conclusion rapide, mais au moins c'est un petit indice.

— Tu sais, ça ne sert à rien de les protéger, il ne va rien leur arriver, en tout cas pas aujourd'hui, avouais-je.

— C'est eux, souffle-t-il. Il avait une clé et un scorpion dans son poignet, avoue-t-il.

Finalement, sa langue se délie, il me cède enfin des informations intéressantes. Une clé et un scorpion, c'est peut-être ça leur symbole ou un des membres qui pour l'instant m'était resté inconnu. Même les filles n'y étaient pas arrivées, il devait être haut placé pour qu'il l'arbore pour qu'on le remarque distinctement. 

Tu te sens mieux, Tatsuno, demandais-je, arrogante.

— Il soupire bizarrement. Soyez un peu clémente, demande-t-il, suppliant.

Non. Il n'y a rien de pire que la traîtrise, soupirais-je en me retournant pour attraper mon katana.

Je calme mon sang qui bouillonne entre mes veines après quelques respirations. La pointe de la lame se pose sous son menton, traçant sa carotide droite, si je l'enfonce à peine pour l'entailler sa mort sera prononcée dans la minute qui suit.

Sinon j'ouvre la paroie abdominale et laisse sortir les intestins à l'air libre, ce qui serait assez douloureux, ou j'y vais un peu plus profondément pour qu'il souffre mais meurt rapidement après.

Une présence se rapproche derrière moi, un peu trop discrètement à mon goût que pour être quelqu'un d'innocent. Je jette un rapide coup d'œil dans sa direction, remarquant directement son tatouage à l'avant-bras. Quelle surprise, le Bonten. Toujours là dès que l'envie leur prend.

Je sens que la présence se rapproche de mon corps, se collant à mon dos, son souffle qui s'abat dans le creux de mon cou. Ses doigts de sa main droite glissent du haut de mon bras vers le bas de mon avant-bras. Mes yeux s'arrêtent sur le tatouage sur son bras, me rassurant sur l'organisation à laquelle il appartient.

Encore un exécuteur, remarquais-je. Vous n'avez pas d'autre mission à faire, demandais-je.

Si darling, elle consiste à vérifier que tu ne quittes pas le pays, murmure-t-il en redescendant mon bras vers son bas-ventre. Personnellement, il exerce une légère pression sur mon bras pour le déplacer vers un point de départ. J'aime bien les éventrer de cette façon, continue-t-il, en me montrant le mouvement à suivre.

Ses doigts s'ancrent dans l'accoudoir, les extrémités commencent à blanchir alors qu'il s'agrippe toujours plus à sa prise. Son cou tremblant se tord comme s'il allait esquiver de justesse un coup. Chacun de ses membres tremblent, il essaye de s'abandonner à son sort, mais l'instinct de survie, fait tout pour contredire la pensée.

Il recule d'un pas, rendant sa présence moins pesante dans mon dos et sur mon choix. Je prends un peu de recul avec la lame pour lui donner l'élan dont elle a besoin pour trancher en profondeur la chair. Je suis le geste qu'il m'a montré, renonçant à lui ouvrir la carotide. Je n'ai pas besoin d'abîmer un tailleur avec un flux incontrôlable de sang.

Une longue fente taille son tronc, du bassin à l'épaule opposée, une faible coulée traîne de ses intestins. Ce sera plus lent comme moyen de mourir que l'entaille dans son corps qui lui aurait coupé l'accès du flux sanguin au cerveau. Malgré tout, quelques gouttes jaillissent et tâchent les parcelles de peau apparente. J'essuie rapidement le tranchant de ma lame avant d'essuyer le sang sur ma peau.

Alors vous me voulez quoi, demandais-je en remontant mon regard vers le sien.

Je ne crois pas le connaître, des cheveux roses bien ordonnés au-dessus de ses épaules, des cicatrices aux coins des lèvres, cela se remarque et ne s'oublie pas. Lui aussi s'attarde à me détailler, ses yeux brillent d'une lueur qui ne me dit rien.

Je me racle longuement la gorge pour décrocher son attention de mon décolleté. Même si le chemin était assez bref entre là et mon visage. Son expression concentrée se transforma pour laisser place à un sourire narquois.

Je crois que je vais regretter d'avoir voté pour ton exécution, rigole-t-il en se mettant devant moi, me prenant de haut.

Ravie de le savoir, ironisais-je. Sinon pourquoi le Bonten envoie un membre deux jours après le dernier, remarquais-je en me retournant pour ranger les quelques affaires qui étaient éparpillées sur le bureau.

Vraiment, tu vas le laisser là à se vider de son sang, pendant qu'on fait affaire, insiste-t-il.

Je hausse les épaules, je ne vais pas lui proposer de m'aider à débarrasser le corps. Et puis, ça peut être pas mal d'avoir un témoin de la manière dont on va mener ces affaires.

Il me semble qu'on ne fait pas affaire ? remarquais-je. De quoi s'agit-il ?

— L'argent contre tes informations sur les Himitsu, il dépose sur mon bureau les liasses de Yen hors de ses affaires.

Je hoche la tête, le contournant pour récupérer mon ordinateur portable et la clé USB sur laquelle toutes les informations sont entreposées, juste derrière la version papier qui les concerne et le Bonten.

Je suppose qu'il y a une contrepartie, vous n'allez pas accepter sans ajouter une autre condition, rétorquais-je en jouant avec l'objet entre mes doigts pour le narguer.

C'est bien vu, affirme-t-il satisfait en s'approchant un peu trop de mon espace vital. Tes informations contre un mois de moins de ta liberté.

Ça voudrait dire qu'il me reste trois semaines à partir d'aujourd'hui. Il va me demander de les rejoindre ou pas. Pour savoir si je lui donne déjà ma réponse ou non. C'est sûrement un moyen de pression pour me convaincre de les intégrer.

Je suppose qu'ils veulent me voir à genoux sous le désespoir, à les supplier de les rejoindre parce qu'ils seront ma seule solution. La raison pour laquelle ils avancent la date de ma mise à mort.

Je hausse les épaules en lui laissant tomber la clé métallique dans la paume de sa main et attrape la première liasse composée de billets dix-milles Yen.

Ok, soufflais-je en essayant de le persuader que cela m'est égal.

Je jette un coup d'œil à Tatsuno qui est toujours en train de succomber attaché sur la chaise, il halète toujours de douleur, mais ce n'est qu'un bruitage en arrière plan.

Ne t'étonne pas si la prochaine fois que tu me vois c'est pour que tu finisse dans le même état que lui, murmure-t-il au creux de mon oreille.

Un long frisson qui m'est ambigu. J'hésite entre l'excitation et la peur, un mélange des deux.

J'ai hâte de voir ça, répondais-je avec arrogance dans le seul but de le provoquer.

J'ai hâte de savoir lequel viendra m'abattre, enfin surtout pour le contredire et lui dire que j'accepte.

T'es lequel dans l'organisation ? demandais-je en me reculant.

Le second darling, ponctue-t-il par ce surnom qui commence à me faire grincer des dents. Sanzu Haruchiyo, révèle-t-il.

— C'était sympa de faire affaire avec toi, terminais-je en commençant à ordonner mes affaires pour m'en débarrasser.

Et toi, darling ? Ce surnom commence à me donner des envies de meurtre, de plus, je suis sûre qu'il le connait déjà.

Je suis sûre que tu le connais, soufflais-je pendant qu'un fin sourire amusé s'étend sur mes lèvres.

Il hausse les épaules et entame un demi-tour pour partir.

Shinomi Haruatsu, sinon Haru, affirmais-je dans son dos. Je dois avouer que je ne suis pas fan du darling.

Excusez-moi mais madame !! Est-ce que c'est possible de me faire autant d'effet en un chapitre ?? J'ai presque rien changé entre cette version et l'ancienne, mais j'ai l'impression que celle-là a un truc en plus.

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