Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

- 4

La pile de dossiers entreposée sur mon bureau ne cesse de s'agrandir, et ils constatent tous la même chose, le nombre de clients qui viennent ici continue d'augmenter. Cependant, il n'y a plus assez de place pour les accueillir, parce que cela reviendrait à agrandir pour que de nouvelles filles puissent y vivre, et les bâtiments alentour sont tous déjà occupés que pour les acheter et faire des travaux. Deux solutions s'offrent à moi, acheter un nouveau bâtiment ou rediriger les clients à Osaka pour équilibrer l'ensemble.

Je souffle en voyant les noms des clients et des filles qui s'en sont occupés. La grande partie de ces hommes sont soit des criminels ou des hommes engagés en politique. Les noms sont accompagnés de quelques notes qui concernent leurs activités. Certaines pourraient être nuisibles à leur carrière, j'ai un contact journaliste à qui je pourrais les revendre, surtout à un bon prix. Ou peut-être à d'autres s'ils sont prêts à me donner plus.

Je commence à rédiger les termes du contrat de la petite dernière : June. Après qu'on lui ait exposé la situation dans laquelle elle est, et les options qui se présentent à elle. Elle s'est décidée à faire du strip-tease dans l'un de mes clubs. Sa situation résultait d'un schéma classique, à cause d'un manque de moyen et d'un grand désespoir, elle s'est dit que de faire le trottoir pour une nuit suffirait à redresser la situation mais cette tentative à terminer par un enlèvement par un groupement criminel. Comme de nombreuses filles avant elles.

Maintenant comme sur tous les contrats, je fixe la somme des taxes que je vais prélever, je l'avais averti quelques heures avant. L'une revient aux comptes de l'entreprise, la plus faible est pour mon salaire, et la dernière revient aux dettes qu'elles ont, le reste qui n'est pas taxé est directement dans leur poche.

Je suis les impôts de la prostitution.

Des coups cognent contre la porte de mon bureau, Suzu m'annonce que quelqu'un souhaite me voir et demande mon autorisation de le faire entrer dans le bâtiment. Je suppose que c'est un membre du Bonten, enfin, j'ai cru qu'ils commençaient à m'oublier moi et mon réseaux. C'est seulement maintenant qu'ils veulent rentrer dans mon jeu, mais au moins ils le font. C'est lequel qui arrive ? Je miserais bien sur un des frères Haitani, par préférence Rindo, je ne pense pas que se doit Koko puisque je l'ai vu la semaine dernière et je ne connais pas les autres membres. Mais de ce que j'ai compris, ce sont les anciens du Tenjiku, donc je les connais plus ou moins tous.

Je redresse les yeux de mon dossier pour détailler celui qui venait d'arriver et commençait à prendre ses aises. Merde, moi qui ai une bonne mémoire pour les visages et les prénoms, là il m'échappe totalement. Il est assez classe, les cheveux courts tirés en arrière, beau costume, une barbe naissante, et grand, l'air toujours énervé. J'ai un doute sur son identité.

Shinomi, commence-t-il après s'être raclé la gorge.

Mochizuki, devinais-je à cause d'un long froncement de sourcil qui me le rappelait.

Il hoche la tête pour confirmer mon hypothèse. Alors c'est vraiment toi la proxénète, souffle-t-il en s'installant plus confortablement. T'as changé.

Je hoche la tête, validant sa remarque avant d'hausser les épaules. Toi aussi t'es venu pour me dire la même chose que Kokonoi, parce que je sais que ma date de mort est fixée dans deux mois.

— Oui, j'en ai rien à foutre de ce que tu peux dire, je me contente de dire ce qu'on m'a demandé.

— Alors, quels sont les avantages que j'ai à rejoindre le Bonten ? demandais-je.

Ton réseau reste indépendant, il n'y aura qu'un pourcentage qui nous reviendra. Tu deviendras une exécutrice, t'auras donc des missions d'exécution, liste-t-il.

Je peux donc mener mes affaires comme je le souhaite sans dépendre d'un supérieur, remarquais-je.

Comme tu le sens, enfin Kokonoi aura un accès à ta comptabilité, mais c'est tout, en plus je crois qu'il a déjà jeté un œil.

— Ok, terminais-je pas très convaincue par l'idée de les rejoindre. J'ai encore le temps d'y réfléchir.

— En plus, commence-t-il longuement. Je crois que dans tes activités, il y a l'espionnage, je crois qu'on pourrait collaborer tous les deux.

Je hausse un sourcil intéressé par ce détail. Et ? Pour vous avec l'espionnage, il y a le meurtre après. Mes employées ne sont pas formées pour tuer, je ne crois pas que ça marcherait, rétorquais-je sérieusement.

Justement, c'est pour ça que cet aspect nous serait utile, souffle-t-il.

On en discutera, le jour où je déciderais de vous rejoindre, le coupais-je.

Il attrape le journal dans le coin de mon bureau, lisant les gros titres dont je suis responsable. Quelques jours après, la police révélait qu'une partie de poker clandestin et ses participants avaient été retrouvés morts d'une overdose à cause d'un mélange de substance, dès le matin par les équipes de nettoyage. L'affaire est classée comme accidentelle à cause du manque de preuve et du refus des familles de faire des autopsies. Un sourire satisfait se dessine sur la commissure de mes lèvres, fière de cette conclusion.

Je croyais que t'étais contre le meurtre, souffle-t-il après sa lecture du papier.

Je croyais que toi aussi tu l'étais ? me souvenais-je. Les gens changent, terminais-je. Ma vision sur ça a évolué.

Surtout après des années à le faire, j'en suis devenue insensible, me tâcher les mains de n'importe quelle manière ne me fait plus peur. En particulier après avoir vomi l'équivalent de mon poids à cause de ça. J'ai changé depuis le Tenjiku.

Très bien Shinomi, tu peux nous rejoindre dès que tu en as envie, affirme-t-il.

Merci, je sais qui contacter si je le souhaite. D'autre chose à me dire, terminais-je froidement.

Il parait que tu as des informations sur les Himitsu, affirme-t-il.

C'est probable, elles ne sont vraiment pas fiables, avouais-je. Vous me donnez combien ?

Les Himitsu sont une autre organisation criminelle qui essaye de concurrencer le Bonten. Ils sont plus ou moins les seconds dans le secteur de la drogue, de l'armement, et ils essayent de s'incruster dans la prostitution. Mais il reste encore quelques réseaux indépendants, comme le Shuryō wo et moi qui survivent au fait que ces deux-là n'attendent qu'une étincelle pour se lancer dans une guerre ouverte l'une contre l'autre.

Un million cinq-cent mille Yen pour l'ensemble du dossier ? affirme-t-il sans réfléchir.

Ça me va, concluais-je.

Je vais en parler à l'organisation et au boss, on te fera un retour dans quelques jours, termine-t-il en se relevant. On pourra te trouver où ?

— Je hausse les sourcils en réfléchissant un instant sur mon planning. Je suis à Tokyo pour la fin de la semaine, mais je repars régler des affaires, soufflais-je.

On va se démerder pour l'échange, râle-t-il avant de se relever. On arrivera à te retrouver.

Je me relève à mon tour pour le saluer poliment pendant que je l'accompagne vers la sortie.

Bonne fin de journée, Mochi, terminais-je.

A toi aussi, Shinomi. Essaye de considérer sérieusement notre offre, je préfèrerais vraiment travailler sur de l'espionnage avec toi qu'un de ces imbéciles qui ne connaît pas la subtilité, termine-t-il en s'éloignant.

Je ne me souviens pas qu'on entretenait une relation aussi amicale à cette époque là, après il y en avait que quelques uns que je ne pouvais pas me voir et c'était viscéral.

Je souffle longuement, je ne sais toujours pas si je veux les rejoindre ou pas. D'un côté, j'ai pas l'impression d'être réellement menacée de mort, je n'ai pas si peur que de mourir. Enfin c'est ce que je crois, c'est probable que ça revienne à un moment.

J'attrape le téléphone qui sonne sur mon bureau, un appel d'Akayame, c'est rare quand elle le fait, c'est qu'il doit y avoir un problème là-bas.

Oui Akayame, affirmais-je en décrochant. Un problème ?

Non, pas du tout, Mashiro du Shuryō wo est à Osaka depuis quelques jours, m'annonce-t-elle. Ça vous va un rendez-vous pour ce soir ?

— Oui très bien, vers vingt heures, s'il-te-plait, terminais-je en raccrochant.

J'avais prévu de rentrer ce soir à Tokyo pour régler le problème de ma relation avec Fuyō, elle commence à prendre trop d'importance dans son esprit, c'est un étape difficile mais je ne peux pas disparaître du jour au lendemain et ne pas faire correctement le deuil de notre relation.

Je range les dossiers qui vont voyager avec moi pour les prochains jours. Je dois rentrer chez moi pour terminer ma valise et ranger l'appartement avant le passage d'une équipe de nettoyage. J'hésite sur l'idée de passer la nuit sur l'ancienne capitale en faisant l'aller-retour pendant la nuit pour repartir le lendemain ou bien de la passer là-bas.

Je salue les filles pendant que je pars, à partir de maintenant mon temps est compté pour que je puisse arriver à l'heure à mon rendez-vous. J'attrape rapidement le premier taxi qui passe lui demandant de me déposer dans mon quartier.

J'ajuste mon haori noir aux broderies argentées par dessus ma jupe, le vêtement est bloquée par une épaisse ceinture du type corset. Je termine de m'observer dans le reflet des carreaux de ma voiture, mon eyeliner rouge souligne bien mes yeux bleus.

Je laisse mes clés au voiturier pour qu'il puisse la garder pendant que j'entre dans le restaurant, un bon choix de viande qui vient de la région d'à côté. Je suis ravie du choix qu'il y a.

Bonsoir Mashiro, souriais-je gracieusement en le saluant en arrivant à sa hauteur.

Bonsoir Shinomi, vous êtes toujours aussi ravissante.

— Merci beaucoup, remerciais-je en m'installant.

On discute pendant quelques instants de banalités pour entamer rapidement la conversation, les rumeurs qu'il y a dans le milieu. Ce qu'il s'est passé il y a quelques jours et leur comparaison dans mon esprit.

Mashiro est l'un des trois dirigeants du Shuryō wo, une organisation qui est spécialisée dans le trafic d'être humain, c'est la raison pour laquelle on a commencé à collaborer, d'une manière assez particulière, mais on s'entend assez bien.

Alors pour le Tasogare Ji, comment ça se déroule cette année, demandais-je.

Cette année on s'est trouvé un manoir de l'ère Heian, on est en train de le remettre à neuf pour les festivités, déclare-t-il. Tu t'es décidé ou pas pour ta participation.

— Personnellement oui, je ne sais pas encore combien de filles je vais ramener, soufflais-je.

On te dédie une pièce ? demande-t-il. Sinon, environ quinze me semble assez, après je crois qu'un peu plus ne serait pas trop mal. Une décoration particulière ?

— Oui je veux bien, quelque chose de chic et oriental, enfin comme vous avez fait la dernière fois.

Le Tasogare Ji sont deux nuits dans l'année, où toute notion de moralité est prohibée. Chacun des invités se laisse aller à leur pulsion pour leur laisser libre court. Il s'en dégage une ambiance particulièrement envoûtante et enivrante. Il y a quelques règles à respecter, pas de règlement de compte, pas de visage entier montré aux yeux de tous.

Seulement du sexe, de l'alcool et de la drogue.

Chacun se laisse aller à ses tendances libertines, exhibitionnistes ou sado-masochistes. A consommer de la drogue ou de l'alcool en excès. Pendant qu'il reste quelques gars qui s'assurent de la sécurité et que cela ne tourne pas aux massacres.

Qui compte y prendre part ?

— Les indépendants comme d'hab dès qu'ils peuvent se payer l'entrée. Sinon les Himitsu et le Bonten sont invités cette année.

Je souffle légèrement en entendant les noms de ces deux derniers, j'aurais jamais une soirée tranquille sans eux. Je pensais que ça allait être mon moment de désinhibition annuel. Pour une fois que j'allais représenter mes affaires comme il se devait sans que l'un des deux me saute à la gorge. Au moins, les filles ont un meilleur salaire pour cette soirée.

Ok, soufflais-je.

Il parait que tu intéresses les deux organisations.

— Enfin, particulièrement le Bonten, ils veulent se mêler à mes affaires, soufflais-je. Les Himitsu, j'ai l'impression qu'ils sont plus intéressés par l'idée d'être dans ce domaine. Je hausse les épaules. Bref pour l'instant j'ai pas pris de décision.

Il me rend un sourire ravi qui le rend charmant, entre ses cheveux noirs tirés en arrières qui commencent à se décoiffer et ses bras tatoués. Lui aussi est dans sa vingtaine, un peu plus âgé que moi, ce qui fait que le contact passe mieux avec lui que ses frères que j'ai déjà rencontré à quelques occasions dans le passé.

Sinon, tu sais, tous les deux on ferait un très bon duo, rejoins-nous, affirme-t-il en remuant le liquide au fond de son verre.

Mashiro, c'est une proposition tentante qu'est de s'allier tous les deux, mais ça reviendrait à bafouer le peu de valeur que j'ai, ironisais-je en laissant apparaître un sourire entendu.

Pourquoi ? demande-t-il en haussant un sourcil curieux. T'arrêtais d'acheter des putes, elles iraient direct dans un bordel qui serait le nôtre.

— Oui, mais non, refusais-je taquine. Votre business en prendrait un coût trop important, et on a pas le même rapport à la prostitution, remarquais-je.

C'est vrai, toi t'adores la sensation d'être vue comme une sauveuse par ces filles, et là tu rejoindrais le mauvais côté, affirme-t-il.

Pas du tout, rigolais-je ironiquement. Mais, je leur laisse la possibilité de choisir leur manière de s'en sortir,

— Je sais, Shinomi, mais franchement, je trouve que nos deux affaires combinées pourraient concurrencer les deux autres.

— Merci, mais j'ai pas envie d'une troisième organisation qui veuillent mon réseau. Donc non, terminais-je.

— Tu sais où me trouver, déclare-t-il.

— Sinon, c'est quelle date le Tasogare Ji ?

— Le vingt-et-un décembre, continue-t-il. Rassure-moi tu es présente ?

— Non, j'aurais été tuée avant, soufflais-je après avoir calculé la fin du délais accordé par le Bonten. Par contre ça me fait un peu grincer des dents, c'est proche de mon anniversaire et je me connais à l'approche de cette période.

Pas grave, le Bonten ou les Himitsu ramèneront les putes.

Je hausse les épaules, c'est probable. Sinon il faut que je me décide à rejoindre l'un des trois mais ce n'est pas ma priorité pour l'instant. Il faut que j'aille dans le Tohoku pour régler des affaires assez urgentes, rentrer à Tokyo et rompre avec Fuyō, j'ai des visites à faire avec un agent immobilier.

Merci, Mashiro pour cette soirée, terminais-je en me relevant une fois que j'ai payé ma part.

De rien, Shinomi. J'espère que la prochaine fois que je te verrais tu ne seras pas en cendre.

— Ça marche pour toi aussi, remarquais-je en donnant mon ticket de parking.

Shinomi, arrête tu vas me faire craquer, mime-t-il en s'attrapant le cœur.

— Je hausse un sourcil provoquant. Je suis convaincue que j'y suis déjà arrivée, soufflais-je en m'éloignant après avoir récupéré les clés de mon véhicule.

C'est ta Porsche ? remarque-t-il quand je pose mes affaires sur le siège passager. Putain, je crois que c'est ça qui me fait encore bander, marmonne-t-il.

Au revoir Mashiro, on se revoit rapidement si je ne meurs pas avant, terminais-je.

— 恨み —

Je me gare sur ma place de parking, je souffle longuement sous la fatigue. Je crois que je n'ai jamais autant enchaîné les heures entre le trajet en voiture et mon travail. Mes cernes sont réapparus pour souligner mes yeux, je n'ai pas beaucoup dormi entre hier et aujourd'hui puisque j'ai passé la journée coincée dans les embouteillages.

J'avais prévu de rompre avec Fuyō, mais je crois que je peux m'accorder une dernière nuit à ses côtés.

Ce sera une étape délicate, mais c'est comme une bande de cire, plus vite je l'arracherais, moins elle sera douloureuse par la suite.

Je passe le pas de la porte, fermant à clé derrière moi, je continue de soupirer quand je remonte mes cheveux dans un chignon, je fais sauter mon soutien-gorge sous mon pull, laissant ma poitrine respirer. Il est encore tôt, je ne sais pas s'il est rentré ou pas encore.

Bonsoir Fuyō, je suis rentrée. T'as aucune idée d'à quel point je suis crevée, affirmais-je en me déshabillant, et laissant tomber mes affaires dans le salon.

Il fait trop calme dans l'appartement, normalement de ce qu'il m'avait il n'avait pas de garde ce soir. Peut-être qu'il est sorti boire un verre avec des collègues ou aller voir ses parents. Peut-être qu'il dort.

J'entre prudemment dans la chambre pour ne pas le réveiller dans le cas où il dormirait. Mon cœur s'affole dans ma poitrine. Des pétales de rose s'étalent sur le sol, parsemés sur le lit pendant que la lumière est tamisée, uniquement éclairée par la lueur des bougies. C'est le pire scénario pour moi. Pas ça, il ne peut pas me faire ça.

Il va me demander en mariage.

Il ne peut pas me faire ça. Qu'est-ce que j'ai fait dans une vie antérieure pour mériter ça. Le karma me le revaudra.

C'est ce qu'il se passe quand on reste accroché et que l'un des deux commence à avoir des sentiments plus forts que l'autre. Je suis seulement attachée à lui, uniquement de l'affection, mais ce n'est pas de l'amour. Mais il m'a apporté ce dont j'avais besoin dans il le fallait. Par contre je me suis laissée emporter par ce confort et cette routine ou la stabilité que je voulais.

Je n'ai jamais été amoureuse de lui.

Mais il a toujours cru qu'on allait dans la même direction en suivant le mode de vie traditionnel qu'on attend dans la société. Et même si naturellement, j'ai toujours été froide et distante dans mes sentiments, je n'ai rien changé avec lui. Comment cela a pu durer aussi longtemps.

Il a un genou à terre, l'écrin de la bague tendu vers moi. Il me sourit bêtement, il est réellement amoureux de moi, et va réellement demander ma main.

Haruatsu, je sais que ça ne fait pas très longtemps qu'on sort ensemble, mais je sens que tu es la bonne. Celle avec qui j'ai envie de faire des enfants. Tu es la lumière de ma vie, déclare-t-il avec hésitation en essayant de décrypter mes expressions.

Il faudrait que je le coupe, mais aucun son n'est capable de sortir de ma bouche. Ma gorge est tellement serrée que l'air ne me parvient pas au cerveau. Je voudrais qu'il comprenne que je ne suis pas prête pour ça, que mon expression me trahisse.

Il fronce les sourcils en voyant que j'avais dû arrêter de respirer sous le choc. Son visage confiant se décompose quand je tombe à genoux en face de lui. Mon cœur continue de se serrer dans ma poitrine, toujours plus dur et étouffant. Je dois le faire pour lui et pour moi. En aucun cas, je peux épouser un homme qui ne connait pas mes antécédents, ni mes affaires. Et surtout que j'ai trompé la semaine précédente.

Fuyō, bégayais-je. Je ne peux pas t'épouser, je suis incapable de le faire, j'ancre mon regard dans le sien pour le soutenir. On ne va pas dans la même direction tous les deux. On n'en a jamais discuté avant, mais pour toi c'était peut-être logique que je veuille le mariage et fonder une famille. Mais je suis incapable de le faire, ce ne sont pas mes projets, et ce n'est pas quelque chose qui changera, ma voix se brise en entendant la dureté des mots que je prononce et qui viennent le détruire. J'essaye de laisser passer un faible sourire optimiste, une larme coule sur ma joue. Tu mérite une fille qui veut partager cet avenir avec toi, mais ce ne sera jamais moi, j'en suis incapable.

— Haru, bégait-il. Pourquoi ?

— Parce que, Fuyō. Je pense qu'il y a des personnes qui sont faites l'une pour l'autre, mais ce n'est pas notre cas, soufflais-je en me redressant. Je vais passer la nuit à l'hôtel, avouais-je en essuyant la larme sur ma joue. Je ne vais pas t'imposer ma présence, je te laisse le temps de préparer tes affaires.

Une fine pluie s'abat sur les vitres de la cage d'escalier, un poids s'était retiré de ma poitrine, il me laisse respirer plus facilement. Un liquide chaud continue à couler sur mes joues, quelques larmes isolées à cause des événements.

Je me pose sur le capot de ma voiture, noyant les larmes de peine avec la pluie battante. Cette situation ne pouvait plus durer. C'était un innocent que j'exposais chaque jour un peu plus à mon travail. Un jour, il aurait pu lui arriver un truc à cause de moi. Je fais tout pour ne pas me faire remarquer, mais j'ai une réputation derrière moi et rien ne me dit que je n'aurais pas des problèmes d'un jour à l'autre, et c'est en train de commencer.

Les gouttes contre ma peau m'apportent un peu de fraîcheur. Je recoiffe les mèches de ma frange sur mon visage. L'instant d'après je coince une cigarette entre mes lèvres, j'ai du mal à maintenir la flamme sur mon briquet.

Le calme de ce quartier a pour effet de m'apaiser rapidement tout comme le froid qui brûle ma peau. Je prends une longue inspiration du poison du descend ma tranchée pour se loger dans mes poumons avant de le recracher. Je la fume rapidement, je ne suis pas une énorme fumeuse, mais dans ce genre de situation, j'aime bien. J'écrase le mégot au sol, sous la semelle de la paire de bottines. Je retire mon manteau, le déposant sur le siège passager pendant que je reprends le volant.

Je ne compte pas passer une nuit à l'hôtel, je dois repartir demain et finalement je dois boucler un dossier. Puis je vais sûrement dormir dans un de mes canapés au bureau, au moins ils sont confortables, ça ira pour cette nuit.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro