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Les rideaux se soulèvent légèrement dans le salon, les fenêtres ne sont pas fermées pour aérer l'appartement. La porte derrière moi se claque à cause du courant d'air. J'autorise enfin mes poumons à évacuer une longue série de soupirs.

Pourquoi je continue à m'infliger ça ?

Pour toucher l'héritage à sa mort ?

Impossible, je dois être rayée de celui-ci depuis ma naissance. Alors pourquoi je reste à faire de la figuration dans un clan qui ne voit qu'en moi une source de déception et d'inutilité ancrée dans les esprits communs. Les remarques ne devraient plus m'atteindre, mais certaines restent douloureuses, je n'arrive plus à les suivre. Je ne sais plus les supporter, ni les endurer.

Je n'ai plus d'énergie pour ce marathon de reproches infondés.

Les regards sur moi m'étouffent, chacun de mes détails est analysé puis critiqué. "Elle ne devrait pas porter une couleur aussi pure, quand c'est une traînée qui doit ouvrir les jambes pour vivre." Ils sont pires que tout ceux que j'ai rencontré depuis que je suis dans la prostitution. Généralement ceux qui venaient d'apprendre que je suis proxénète me regardent avec dégoût qui sous-entendait, comment peut-elle faire ça à ces congénères féminins, ou encore un brin de satisfaction et de fierté qui pouvait laisser comprendre qu'ils comprenaient avec qui ils travaillaient.

Pourtant j'ai travaillé pour. A aucun moment je n'ai pensé à me faire baiser pour arriver là où j'en suis. Je ne peux pas être la plus grosse pute d'entre toutes, peu importe ce que cela pouvait paraître. Je m'en suis toujours sortie plus ou moins seule.

Mais de la part de ma famille. Ceux que je suis obligée de me coltiner depuis vingt ans. Il n'existe pas plus conservateur et traditionaliste qu'eux, au point où simplement ma naissance était un désastre et une déception, mais il n'y a jamais eu plus de raison que ça. J'en suis juste venue à une conclusion, la plus logique depuis des années.

Le seul moment où j'ai eu le droit à de l'attention, celle dont j'avais besoin, avait mal tourné. Continuant encore et encore à décevoir leurs attentes. Chaque jour un peu plus par la simple idée dans leur esprit que je vivais ma vie comme je le souhaitais.

Mes doigts caressent la cicatrice qui fend mes lèvres. J'en paierais toujours les conséquences, jusqu'à la fin de mes jours, qu'elle soit demain d'un accident de voiture, dans deux mois d'une balle dans le dos par le Bonten, ou dans trente ans à cause de la maladie, ou dans cinquante ans à cause de la vieillesse. Les autres descendent sur mon bas ventre douloureux.

Mes poumons ne suivent plus le rythme, se soulevant beaucoup trop rapidement, mon cœur suit le rythme. Chacune de mes respirations est plus douloureuse que la précédente. Je me laisse glisser contre la baie vitrée, cherchant après un contact froid dans mon dos.

Je sens encore les regards sur mon corps, étant plus que désapprobateur. Chacune des paroles qui ont été murmurées pour faire la discussion sur le mouton noir du clan, et quand je reste polie, on me rabaisse à la figuration.

"Ton avis n'est pas nécessaire. Ni utile. Contente-toi de te taire. Tu n'es même pas plus agréable que ça à regarder pour nos invités. Pas besoin de les encombrer. "

Même les domestiques n'ont plus le droit de m'aborder, la dernière fois qu'ils m'ont vraiment parlé en face droit dans les yeux doit remonter à plusieurs années. Dès qu'ils ont besoin de moi, j'ai le droit à une note glissée avec un carton d'invitation des endroits où ils me souhaitaient si je ne voulais pas que je sois plus qu'une honte. Le kimono sur mon dos était un cadeau empoisonné, d'un poison où chaque respiration tue plus lentement que la précédente.

Mes poumons n'arrêtent pas de se saccader, des larmes dégoulinent le long de mes joues.

Ils veulent me marier. Me faire dégager pour que je sois enfin véritablement utile. C'est ça ce que représente chacun des détails du kimono, le blanc c'est la pureté, la virginité, la longueur des manches signifiaient mon célibat. Je devrais me résumer à faire des gosses aux meilleurs partis pour une alliance en me mariant.

C'est encore plus douloureux entre mes entrailles. Comment se fait-il que je n'ai pas tout envoyer valser, leur dire de se faire foutre. De voir leur tête se décomposer en apprenant que je suis proxénète, que pour une fois j'incarne réellement ce qu'ils détestent. Je n'ai rien à faire d'eux, je ne suis qu'un élément perturbateur, plus, cette fille à problèmes.

L'opium n'a pas eu l'effet calmant que je désirais. Il ne m'a pas rendu assez léthargique pour que toutes les remarques murmurées ayant comme destinée de détruire l'estime que les autres et que j'ai de moi, passent outre.

Pourquoi cette peur me domine ? Ils t'ont déjà envoyé une fois à l'hôpital, si ça recommence, la prochaine sera la morgue.

Je ne suis pas la seule à blanchir mes affaires, eux aussi, mais ils bénéficient d'une image médiatique des plus propres.

Je rêve encore de ce moment où j'oserai empoisonner leur thé. Ou encore de les tuer un à un au katana, la lame trancherait les chaires, dévoilant les organes internes et le sang qui s'en échapperait, à chaque morceau de peau entaillé. J'ai quelques ancêtres samouraïs, ce serait les honorer d'être l'un de seul descendant de cette génération à s'être intéressé et à avoir perfectionné l'art du Kenjutsu.

Les souvenirs continuent de remonter, continuant leur trajet dans cette douleur constante qui maintient le rythme irrégulier de mes poumons. Des frissons fébriles parcourent mon corps, une main s'arrête dans mon cou, se retrouvant trempée par la sueur.

Non pas ce soir, pas maintenant. Qu'est-ce que je dois faire quand ça arrive, encore. Merde, putain ça me fait chier. C'est ça ou l'autre. Pourquoi je n'arrive pas à calmer ma respiration. Je suffoque.

Haruatsu ? m'interpelle une voix trop familière. Ça fait un moment que t'es rentrée, je me demande pourquoi tu mets autant de temps à venir au lit.

Ses pas le guident jusqu'à l'entrée de la pièce avant qu'il ne marque un arrêt sous le choc. D'un pas plus léger il s'accroupit en face de moi et me tire légèrement pour me décoller. Il commence à retirer les premières couches de ma ceinture. Même à son contact la crise ne se calme pas. Il les enlève petit-à-petit les différentes couches pour me laisser en sous-vêtement. Doucement il se rapproche et je laisse tomber mon front contre son épaule.

Elle va finir par passer, il souffle longuement en me caressant le dos. Tu me laisses faire ?

Malgré la difficulté que j'ai à rassembler mes idées, je parviens à hocher la tête. Délicatement, il me soulève, un bras sous les fesses l'autre dans le dos, je me blottis contre son torse, cherchant à faire basculer mon rythme cardiaque sur le même tempo que le sien. Il reprend la direction de notre chambre avant de me faire basculer sur le matelas.

Il me coince dos à son torse, un bras contre ma poitrine. A moitié-endormis il continue d'essayer de me rassurer et de me détendre, il chuchote quelques mots doux, jusqu'à ce que sa voix s'éteigne sous la fatigue.

Il me laisse seule face à mes propres pensées, toujours aussi emprisonnées.

Je me retourne, je détaille son visage pendant qu'il dort. Ses cheveux bruns en batailles tombent sur son front, alors que ses yeux étaient eux aussi sombres que ses mèches, ils étaient soulignés par des cernes violets. Les fameuses cernes de l'étudiant en médecine, il n'était plus vraiment étudiant, mais il avait des horaires improbables et incompatibles avec moi à cause de sa spécialisation. Il a l'air innocent quand il dort.

Comment se fait-il que je n'arrive pas à me satisfaire de lui, il est tout ce dont j'ai besoin, mais ce n'est pas celui qui apaise mes crises. J'ai toujours voulu cette affection, ce réconfort et cette douceur au quotidien. Mais il n'est pas le bon, d'un autre côté je n'arrive pas à avoir des remords d'avoir céder à la tentation plus tôt ce soir. Ce n'est pas celui qui me donne des frissons, ce n'est que de l'affection, mais je ne lui dévoilerai jamais mes secrets.

Il est en internat en chirurgie pour le moment, pour lui je suis comptable pour une chaîne d'agence de voyage qui nécessite de temps en temps le fait que je voyage. Il ne sait pas que j'ai fait parti d'un gang ou que je suis proxénète. A part ma famille, il ne sait rien.

Ça fait un an que ça dure entre nous, ça ne devrait plus durer. Je ne peux pas le pervertir. Il veut le mariage, la maison et les enfants et j'en suis incapable. Je veux une vengeance, plus de sang sur mes mains, plus d'argent pour continuer de m'étendre.

Il faut que je lui brise le cœur et rapidement.

La proposition du Bonten me reste en tête, il pourrait m'apporter tout ce que je désire, ouvrir plus de bordels et aider les filles dans le besoin. Une part de moi crève d'envie de le rejoindre, en me liant avec eux je pourrais enfin disparaître loin du clan Shinomi, mais c'est ambiguë avec les anciens membres du Tenjiku, en six ans j'ai eu quelques information sur eux via des prostituées mais je trouve l'ambiance particulièrement bizarre. Mais l'autre partie veut garder cette indépendance, celle que j'ai mis des années à acquérir pour que finalement je devienne la proxénète du Bonten.

Je garde en tête leur proposition. J'ai l'impression que pour le moment j'ai plus d'avantages que d'inconvénients. Ma crise commence à se calmer, au point où j'en suis visualiser la gorge de ma tante s'ouvrir sous le tranchant d'une de mes lames m'aide à me calmer.

— 恨み —

Je m'active depuis mon réveil, enfin mettre un jogging et un t-shirt pour ne pas cuisiner en sous-vêtement, n'est pas une grande activité, mais il fallait bien le faire. Fuyō m'a laissé une note précisant qu'il rentrerait ce soir vers dix-neuf heures, il avait ajouté un cœur juste en dessous de sa note. Je lui souhaite de trouver la bonne après moi, surtout qu'elle partage les mêmes envies.

Pour l'instant aucun message ne s'est affiché sur mon téléphone, à part un rappel pour mon départ à Kyoto. Je mange rapidement les restes que je m'étais préparée. Je me dépêche de tout débarrasser.

Après ce qu'il s'est passé hier soir, j'ai besoin d'une bonne douche pour me changer les idées. Je commence à faire chauffer l'eau, profitant de la chaleur qui commence à piquer ma peau froide dès que me retrouve dessous.

On est dimanche, j'ai des formalités à gérer avec Akayame au bordel, donc je n'ai pas besoin de sortir le grand jeu pour travailler. Quelque chose de classe suffira à faire l'affaire. Je me sèche rapidement avant d'enfiler un ensemble de lingerie en dentelle noire en dessous d'un chemisier transparent que je coince dans un pantalon taille haute de la même couleur que ce que j'avais mis. Je termine pas ma paire d'escarpins Rockstud chair et noir.

Je sors les affaires que j'ai prévu pour Kyoto, le changement de saison varie entre les régions, je fourre mes indispensables dans mon sac de voyage pour m'y préparer. Je termine de rassembler mes cheveux dans un chignon et coiffe un peu moins strictement ma frange, je finalise mon maquillage.

Je descends rapidement les escaliers jusqu'au parking où est garée ma voiture, le trajet ne dure qu'une dizaine de minutes entre les deux lieux. J'arrive sur ma place de parking attitrée pendant que je rentre par l'entrée arrière du club. Je salue poliment, les employées que je croise et qui se préparaient aux clients qui allaient venir pour leur rendez-vous.

Bonjour madame, commence ma gérante. J'ai eu un appel de Mashiro du Shuryō wo, il voudrait savoir si on compte prendre part au Tasogare Ji, annonce-t-elle.

Un soupir s'échappe de ma gorge, c'est la première fois qu'il nous demande de prendre part à leurs festivités, en tant qu'entreprise. Mais par curiosité, je me suis retrouvée aux trois dernières qu'ils ont faites, et j'avoue que j'ai apprécié l'ambiance qu'il y avait.

Ok, demande aux filles celles qui sont prêtes à le faire, je vais te laisser une liste des détails. Et pour Mashiro, t'as mon planning ? Elle hoche la tête pour le confirmer. Essaye de nous trouver un créneau pour que je puisse m'entretenir avec lui.

Elle termine d'hocher la tête, continuant d'affirmer qu'elle a compris mes demandes pendant qu'elle reprend le chemin de son bureau pour qu'elle puisse faire réellement le travail pour lequel je paie. Il faudrait que je me prenne une assistante au lieu d'utiliser les gérantes comme telle.

J'ouvre rapidement le colis posé sur mon bureau, retrouvant les balles que j'avais commandé il y a quelques jours, je les range rapidement dans mon coffre après avoir rechargé le chargeur de l'arme pour lesquelles elles étaient destinées.

Je me pose derrière mon ordinateur, commençant à la rédaction d'un mail assez important qui concerne la démarche à suivre dans le cas où un membre du Bonten se pointe dans une maison close. Après la note que j'ai laissé à Kokonoi, c'est inévitable que je n'en croise pas un à Kyoto. Je présume qu'à un moment ils commenceront à me faire suivre pour ne pas me perdre. En plus, si je peux éviter qu'un d'eux ne se pointe ici pour foutre un coup de pression à mes employées ou les décimer, ça m'arrangerait et ça changerait tout auprès de qui je ferais une alliance.

Je tire les documents dont j'ai besoin pour travailler, formant chacun des dossiers comptabilité que je devais éplucher dans les moindres détails pour les prochaines heures. Il faut que je rédige rapidement les prévisions de budget pour le prochain trimestre, pour chacun des bordels, je sens que je vais y passer la nuit.

Quand je m'autorise enfin à souffler quand je remarque l'heure sur ma montre et la pile de dossier que j'ai déjà faxé aux personnes qui devaient les recevoir. Je soupire longuement en triant tout ce que je ne glissais pas dans mon sac, ceux-ci vont rentrer avec moi et visiter l'ancienne capitale. Je vérifie rapidement d'avoir bien verrouillé les portes de mon bureau derrière.

Je fais signe à Akayame quand je passe devant elle avant de retrouver les étages inférieurs, par simple curiosité je regarde les noms écrits sur leurs planning, je reconnais certain qui termine leur nuit avec quelques personnes avec qui j'ai traité. Un réussi à me faire serrer les dents au point de me faire mal aux mâchoires, je l'archive rapidement dans les moyens de chantage qui me seront un jour utiles.

Ces foutus hommes politiques.

Je m'arrête au bar avant que le club n'ouvre, des filles commencent à s'échauffer près des pôles, toujours avec leur tenue de sport. N'étant pas prête à l'ouverture du club et de l'arrivée des clients. J'attrape le verre que le barman vient de me faire glisser et rapidement après une gorgée descend traverse déjà ma gorge.

Mon œil s'attarde longuement sur les danseuses, elles ont l'air de bien s'amuser entre elles, leurs faisant oublier leurs conditions de travail, c'est le seul réconfort qu'elles trouvaient, personnes n'est prêt à faire ce qu'elles font volontairement sans contraintes extérieures.

Ça me fait un pincement au cœur d'être vu dans un quart des cas, comme une sauveuse. Je ne le suis pas, je suis celle qui les exploite, prend une partie de leur salaire après leur avoir offert trois contrats.

N°1: Le strip-tease, ça rapporte moins et dépend totalement de la volonté des clients ou du fait qu'ils veuillent une session privée.
N°2: La prostitution, les prix sont fixés par ce que les clients veulent.
N°3: La prostitution et l'espionnage, ce qui explique la prestation plus élevée puisqu'elle risque leur vie. Mais le contrat est plus court.

Je termine cul-sec mon verre avant de le rendre au barman sur le passage pour que je me rende au parking par les issues de secours. Je me glisse derrière le volant, commençant à faire ronronner le moteur, j'adore ce bruit, l'un des meilleurs achats impulsifs que j'ai fait cette année, c'est assez pratique quand il faut que je me déplace.

De toute façon, il fallait que j'utilise les places de parking qui sont fournies à l'achat des appartements. J'aime bien séparer le travail et la maison, garder un aspect de vie privée malgré mon travail peu conventionnel et le fait que je la limite. Je ne voulais pas qu'on débarque en plein milieu de ma nuit pour me dire que je dois gérer un truc alors qu'il y a les gérantes pour ça. Cela est arrivé une fois, et je crois que ça les a marqués que pour ne pas reproduire cette erreur.

De nouveau chez moi, je me change pour quelque chose de plus confortable avant de reprendre le travail sur les dossiers que j'ai ramenés. Je me pince les lèvres en voyant les rapports inquiétants dans le Tohoku, une partie du salaire des filles du troisième type est rabaissée à celle du deuxième. Par contre dans la case "divers", la somme est exorbitante. Putain il y en a un qui détourne mes fonds, une petite visite surprise ne lui ferait pas de mal.

Fuyō passe le pas de la porte après s'est débattu avec elle, il m'embrasse rapidement sur la joue.

— Bonsoir, j'ai pris à manger, souffle-t-il contre ma joue. Tu pars quelque part Haru ? remarque-t-il pendant que je rassemble mes affaires.

Oui, tu ne t'en souviens pas ? Je dois être à Kyoto demain pour le reste de la semaine, répétais-je.

— Ah, oui c'est vrai, il ne pouvait pas se retenir de souffler face au déplacement supplémentaire que j'allais effectuer. Je voulais te parler d'un truc important mais ça attendra ton retour, je hoche la tête pour lui dire qu'il n'y avait pas de problème à ça.

Je l'aide à installer la table pendant qu'il commence à me raconter sa journée de garde avant que je ne commence à lui résumer une journée type que j'ai mise au point dans les moindres détails, le repas se passe rapidement comme à notre habitude. Je crois qu'il est la seule personne qui me rattache à un semblant de réalité saine, je n'ai pas à me soucier d'une faiblesse qui se montrerait devant l'ennemi. Je dois rompre avec lui.

Si je romps avec lui, je plongerais enfin dans les profondeurs de ce monde pour m'y dédier corps et âme.

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