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Les semaines ont avancé, les insomnies se sont calmées, tout comme le reste. J'ai peut-être arrêtée la thérapie après deux semaines, quand je me suis rendue compte que je risquais de probablement me faire diagnostiquer quelque chose dont je n'ai pas besoin de savoir. Une chose est sure, je suis trop vieille pour être schizophrène, mais pour une quelconque psychose, ça se discute. Ou que j'allais me retrouver interner aux services psychiatriques. 

De plus, m'enfouir dans les exécutions n'est pas trop mal dans son genre comme thérapie, tout refouler c'est parfait.

Je termine de ranger quelques dossiers en soupirant. J'ai envie de prendre un verre, et de passer une nuit en bonne compagnie, ça fait quelque temps que j'y réfléchis à ce propos et après de longues minutes de monologue qui laissaient transparaître que pour une fois ma libido est en forme. Tant que j'écoute mes limites et mes envies : c'est un progrès.

Je descends pour m'installer dans un des bar dans la rue où se trouve le bordel, demandant rapidement après un verre de vin. Je prendrais un chauffeur pour rentrer.

Je crois que c'est bientôt l'anniversaire de Rindo, j'ai un doute sur sa date, mais comme l'automne est en train de s'installer, il faudrait que je vérifie, pour éviter d'être prise de court.

Les quelques regards que je sens dans mon dos m'angoissent légèrement, c'est normal pour eux, je ne suis qu'un morceau de viande qui se tient de dos. Je crois que les quelques morceaux de tatouages qui apparaissent n'ont pas l'air de les dissuader, ça doit renforcer leur opinion.

J'en ai fait un nouveau il y a quelques semaines pour marquer le coup, mon besoin de changer une dernière fois et de m'en satisfaire. Et c'est comme ça que je me suis retrouvée avec un squelette de serpent et quelques fleurs sur ma cheville. Même s'il ne faisait pas partie de mon projet original.

C'est peut-être ça mon addiction. J'ai eu un premier tatouage, puis il m'en a fallu un deuxième qui était totalement imprévu, et c'est qu'une question de temps avant d'en avoir des nouveaux.

Je sens une présence se glisser à mes côtés, je sens que finalement je vais faire dégager ceux qui s'aventurent. Peut-être que finalement, il vaut mieux que je la joue en solo pendant encore un peu de temps pour être sûre, pour être confiante.

Il vaut mieux que je reste fidèle aux reproches qu'on me fait, je reste froide et assez impressionnante pour certains. Pour moi ça reste une bonne chose, si ça les éloigne et qu'ils me traitent de garce sans bouger, ça m'arrange.

J'adresse un rapide coup d'œil à cette personne, me plaisant à trouver une blonde décolorée, finalement c'est toujours une meilleure option qui s'ouvre à moi si je la joue finement. Une erreur de ma part et je continue à être marginale.

C'est pas trop mal la bisexualité, au moins je n'ai plus à nier mes différentes préférences.

Elle me rend un léger sourire en coin à mon coup d'œil pendant que je termine mon verre. Est-ce que j'ai encore plus de chance quand elle n'est pas japonaise et qu'elle a tout l'air d'être un étudiante en échange ? Oui. Avec en bonus une attitude solaire et un sourire qui me ravit.

La même chose, demande-t-elle quand je fais signe de me resservir. Excusez-moi de devoir vous faire partager tous les regards qui sont sur vous, commence-t-elle.

Ça ne me gène pas, de toute façon malgré leurs fantasme, je repartirais avec aucun d'eux, lâchais-je en essayant de sourire poliment.

Elle passe en revu rapidement les visages qui l'observe sans aucune discrétion.

Dommage pour eux, ironise-t-elle. Aucun d'eux n'est vraiment mon genre, triste.

— Quel est votre genre alors ? tentais-je avec un léger sourire provocateur et porté par la curiosité.

Généralement, celles qui me disent leur prénom, remarque-t-elle. Sinon, celles qui savent maîtriser les situations et j'aime bien voir s'il y a quelque chose qui se passe.

Je hausse un sourcil en remarquant qu'elle insiste sur le "celles".

— C'est Haru, soufflais-je en n'oubliant pas le premier détail.

Parlez un peu de vous, fait-elle.

Il n'y a rien à dire, et je n'aime pas parler de moi, mais j'ai vingt ans et je suis étudiante en comptabilité, avouais-je. Du coup, dites-en un peu plus sur vous.

— Je suis étudiante d'échange, soupire-t-elle. Je viens d'Italie et j'ai vingt-et-un ans, dit-elle.

Et votre prénom ?

— Emilia, j'en oublie même l'essentiel, rigole-t-elle légèrement.

Et tu es là pour quoi ? demandais-je curieuse.

Je ne sais pas, généralement c'est pour trouver la personne que j'ai décrite, et je ne connais pas le lieu de ce genre de bar.

Putain, son sourire esr presque contagieux, sur certains points elle me rapelle Emy, mon espione à Kyoto. En plus l'étincelle dans ses yeux est l'une des choses qui me conquiert totalement, c'est quelque chose que j'ai l'impression de n'avoir pas vu depuis un moment.

Et toi, tu cherches quoi ?

Une étape est franchie, on passe du vouvoiement au tutoiement.

A passer un moment sans prise de tête, sans attache particulière, annonçais-je en soutenant son regard.

Maintenant, il y a deux possibilités, elle me jette son verre de vin et je termine par puer l'alcool. La seconde, mon instinct ne se trompe pas et j'ai ma chance de faire un truc que je n'ai pas fait depuis longtemps et qui me plairait.

J'attrape un stylo dans mon sac, n'attendant pas sa réponse, en demandant l'addition. J'inscris une adresse à l'arrière du ticket de caisse.

Se vuoi, unisciti a me, (Si tu veux, rejoins-moi), soufflais-je en lui glissant le papier.

Avant d'être proxénète, j'avais une certaine passion pour les langues, pour les apprendre et quand la personne me plaisait, elle terminait par rencontrer la mienne. Franchement je crois que c'est ce qui me plait le plus dans ce jeu.

E fuori se sei veloce, (Et dehors si t'es rapide), continuais-je en m'arrêtant à sa hauteur pour le murmurer.

Je quitte le bar, prenant bien le temps de remettre mes affaires, pour voir si mes envies lui sont communes. Quelques hommes sur le chemin laissent paraître leurs regards curieux, je crois que cela a interrompu toute les envies qu'ils avaient sur ma personne pour en attiser de nouvelles. Et avec un peu de chance, je repars avec la plus belle femme du bar, à mon goût.

Je prends une longue inspiration. Je ne crois pas que je vais rentrer au QG maintenant, au pire je peux déjà m'avancer vers l'adresse de l'hôtel que j'ai donné, rien de prétentieux, mais au moins ce n'est pas un love hotel.

Haru, m'interpelle-t-elle.

Un sourire ravi passe la barrière de mes lèvres. L'instant d'après ses doigts s'enroulent autour de mon poignet et m'attire contre elle. Ses lèvres se posent délicatement sur les miennes, elles répondent instinctivement à leur demande et suivent le rythme qu'elle m'impose.

Je sens que mon estomac se tord nerveusement pendant notre baiser, dans le bon sens du terme, une sensation que je n'ai plus eu depuis longtemps.

Ça a toujours été différent, les différences d'attraction que je ressens quand c'est un homme ou une femme. Ce n'est jamais la même passion que je ressens, mes priorités se font elles-aussi différentes. C'est une attraction viscérale et ce changement de comportement qui reste inexplicable. Mais dans les deux cas, tant qu'il y a ce petit truc qui me fait vibrer, c'est bon pour moi. Surtout quand j'évite tout sentiment affectif.

Je me décolle de ses lèvres, avant d'essuyer quelques traces de rouge à lèvres qui ont coulé. Elle me sourit, ses yeux brillent d'envie pendant qu'ils descendent à nouveau sur mes lèvres. La seule question qu'il me reste est: comment cela se fait qu'on est pas encore toutes les deux dans une chambre à se faire plaisir.

Je la ramène dans un ruelle, le temps de se mettre à l'abri des regards. J'attrape son visage entre mes mains, plaquant mes lèvres plus brutalement contre les miennes. Je goûte de nouveau à cette douceur, jusqu'à intensifier cette cadence. Ses doigts s'ancrent sur mes hanches, jusqu'à descendre sur mes fesses. Je ne laisse pas de répit à nos souffles en laissant nos langues se chercher plus durement.

Je sens que nos respirations s'accélèrent quand on se montre plus entreprenante, un long frisson d'excitation parcourt mon échine. Je déplace ma bouche au contact de sa nuque, laissant une lignée de baiser humide. Je resserre l'étreinte de nos corps, sentant ses poumons avoir plus de difficulté à se soulever pendant que je les intensifie sur cette partie sensible jusqu'à la mordiller doucement. Son visage bascule en arrière pendant que quelques gémissements s'échappent.

Je soupire satisfaite en me reculant, un sourire satisfait sur les lèvres.

On y va ? demandais-je. Parce que sinon on aura pas de chambre, ironisais-je.

Oui, et j'aimerais bien t'entendre, murmure-t-elle en me suivant.

Heureusement que ce n'est qu'à quelques petites rues, rien de particulièrement éloignée, au moins ça évite le silence gênant. Mais le plus intéressant, c'est qu'elle ne lui laisse pas le temps de s'installer, elle profite de ce moment pour me poser plein de questions sur la ville et le quartier. Rien de particulier à mon sujet, ni sur qui je suis.

Je m'occupe de prendre chambre, car il se peut que je connaisse la réceptionniste et que j'ai aidé à sa réinsertion dans le monde professionnel, la prostitution n'est pas vraiment quelque chose à mettre sur son C.V.

Maintenant, on peut passer aux choses sérieuses, murmure-t-elle en me plaquant derrière la porte de la chambre.

A peine à l'intérieur, elle s'attaque à répéter mes actions précédentes, mais cette fois avec plus de douceur et de délicatesse. Contrairement à moi, elle suçote tranquillement ma peau, prenant le temps de me découvrir. Mon souffle ralentit lentement.

Je glisse mes doigts sur ses côtes, cherchant après l'ouverture de sa robe. A mon contact, elle marque un court arrêt, pour reprendre le contrôle de sa respiration et la positionner au bon endroit. Je continue à la faire descendre avant d'attraper son menton pour la guider de nouveau sur mes lèvres.

On ne s'interrompt seulement quand je fais passer le vêtement au dessus, elle me retourne défaisant ma jupe pour la laisser tomber au sol avant de faire pareil avec mon chemisier.

Je laisse mes lèvres descendre en suivant la ligne qui descend sur son épaule, ses gémissements s'intensifient rapidement, laissant son corps chauffer contre le mien, sous mes coups de langue. Mes mains se reposent sur ses hanches, l'une d'elles plongent sur la courbe de sa cuisse pour effectuer de long aller-retour. J'attrape la main d'Emilia qui était encore libre pendant que l'autre dessinait ma colonne, je la place de façon qu'elle joue avec mon sein.

Je me décolle d'elle, pour laisser un grognement rempli de luxure, je sens que je commence à avoir chaud. Ses lèvres descendent un peu plus sur ma poitrine. Elle s'arrête pour détailler mon tatouage.

Qu'est-ce que ça représente ? me demande-t-elle désireuse.

Une carte de Hanafuda, dis-je difficilement entre ses baisers qui le dessinaient.

Heureusement je connais d'où cela vient, sinon je me serais retrouvé en mauvaise posture si je ne savais pas lui expliquer, parce que je lui révéler que je suis une criminelle ce n'est pas dans mes plans, je ne suis pas comme Sanzu et les frères Haitani qui n'ont aucun problème à ramener des putes et à leur dire qui ils sont, je n'ai aucune idées si cela tient de la stupidité ou du courage inconscient.

Je soupire longuement lorsqu'elle commence à embrasser le dessin sur mon sternum, déviant légèrement sur mes seins. Je laisse une main passer dans ses cheveux, la tirant légèrement pour la reculer.

Pas tout de suite, murmurais-je en attrapant l'arrière de sa nuque pour l'avoir à ma hauteur.

Je la guide vers le lit et nous laisse tomber sur le matelas. Je m'attaque de nouveau à son cou, je redescends sur l'épaule la mordillant pendant que je dégrafe son soutien-gorge, je relève la tête cherchant après ses réactions, le rouge lui monte aux joues, sa lèvre inférieure se pince pour essayer de réprimer les gémissements qui grondent sous sa poitrine, je laisse tomber le morceau de tissus.Ma bouche se retrouve encore sur sa gorge, je descends en prenant le temps de goûter à sa peau, sentant le ronronnement de sa gorge sous mes lèvres.

Je m'arrête pour prendre l'un de ses seins en main et jouer avec. Je prends l'autre en bouche, le suçotant délicatement. Je l'allonge sur les draps pour plus de confort, ses gémissements sont plus bruyants et m'encouragent à continuer. Son dos commence à cambrer quand je commence à le mordiller lentement. Ses doigts agrippent la couette quand je commence à jouer avec l'élastique de sa culotte.

Cette sensation, cette alchimie, tous ces détails m'avaient manqué. Les bons trucs par rapport au sexe, le plaisir qu'il y a dedans, même s'il n'y a pas de sentiments, juste de l'envie et ce trucs là.

Je retire ma bouche et mes caresses du haut de son corps et viens me concentrer sur sa partie intime, je lui enlève rapidement sa culotte et commence à l'embrasser en partant du haut de ses cuisses en prenant tout mon temps, je prends le soin de la faire patienter, goûtant encore plus longtemps à son goût sucré, la suçotant sur toute la longueur du haut de ses jambes. Son souffle se fait plus irrégulier, plus difficile pendant que je commençais à laisser transparaître un sourire sadique et fier. Je me rapproche le plus lentement de sa zone sensible.

Ma langue part à la découverte de ses plis, son dos cambre encore plus sous mes coups. Je laisse mes mains remonter à l'arrière de ses cuisses pour les relever encore plus. Ses gémissements sont plus luxueux quand je joue seulement avec son clitoris pendant que je continue de le torturer avec ma langue. Je resserre mes mains sur ses cuisses, les ouvrant un peu plus.

J'introduis un doigt, lui arrachant un cri de surprise, une vague de plaisir envahit mon corps l'entendant gémir de cette façon. J'ajoute un deuxième et commence à varier la cadence de mon va-et-vient à la recherche de celui qui lui convient le mieux. Des spasmes commencent à envahir son corps, je termine par venir lui mordiller le clitoris lui arrachant un dernier gémissement.

Je soupire longuement contre ses jambes en terminant par les retirer. Je souris fièrement, satisfaite de cette reprise.

Putain, souffle-t-elle en se redressant.

J'essuie rapidement ma bouche et remonte à sa hauteur, cherchant à voler quelques baisers. Je soupire longuement en nous séparant. Je serre les dents, c'est qui le crétin qui a réussi à trouver le numéro de ma chambre.

Allô, relais-je à bout de souffle.

Haruatsu, je sais pas ce que tu fous là-bas, crie Ran à l'autre bout du combiné.

Il est où le problème ? soupirais-je.

T'as pas vu les mails ?

— Non.

— L'anniversaire de Rindo, soupire-t-il.

Je frissonne doucement en sentant les lèvres d'Emilia se poser dans mon cou et son corps se coller au mien. J'essaye de retenir un soupir pendant que Ran me donne les détails que je manque et que je devrais me dépêcher de venir. Sa main se glisse sous le tissu de ma culotte, cherchant après le clitoris.

Ok, Ran, j'ai un truc de prévu tout de suite, mais je viens, gloussais-je.

Attends, t'es pas sérieuse, fait-il désespéré.

Si, très sérieuse, à plus, soupirais-je.

C'était important ? demande-t-elle.

Non, soufflais-je.

Alors on peut commencer le round deux, déclare-t-elle en me plaquant contre le matelas.

Génial, je dois aller à un anniversaire, sans avoir prévu de cadeaux, et je ne crois pas que ma présence suffise. Finalement, j'ai mis un peu plus de temps que je ne l'avais prévu, mais entre finir ma partie de jambe en l'air, retourner au QG pour prendre une douche et me changer pour repartir, me font arriver à l'heure où normalement les soirées commencent.

Et bizarrement, l'adresse m'indique un club de stip-tease, rien d'étonnant. Je vérifie rapidement dans le rétroviseur que j'ai tout camouflé comme je le pouvais, mais j'ai un peu de mal à retirer ce sourire complètement extatique de mes lèvres, mais je sens que la situation va le rendre narquois.

Je descends dans le bâtiment, mettant en évidence mon tatouage pour la première fois, pour jouer des droits qu'il m'octroie.

Ils n'ont pas fait les choses à moitié, ils ont tout privatisé, pas de client. Ça a l'air d'être assez ennuyeux, à peine de la musique d'ambiance pour que les filles puissent danser correctement et encore. Ils sont tous rassemblés autour d'une scène ronde, des verres remplis d'alcool en main à mater.

Ran, tu m'as fait me déplacer pour ça ? demandais-je en prenant le siège libre à ses côtés.

Sinon tu comptais ne pas venir ? râle-t-il.

Bon anniversaire Rindo, détournais-je en souriant. Et disons que pour une première soirée avec vous, je m'attendais à quelque chose de plus... grandiose ?

Disons que la précédente a mal tourné et que depuis je suis carrément défiguré, souffle-t-il.

Je hausse un sourcil suspect. Il est carrément défiguré. J'analyse chaque recoin de son visage pendant qu'il sourit d'un air enjôleur en défaisant quelques boutons de sa chemise. Je me retiens de le fusiller du regard quand je vois que Kakucho et Sanzu le font avant moi, je me doute bien qu'il exagère. Leurs balafres sont plus imposantes que la mienne et surtout plus défigurantes que la mienne.

Une véritable blessure de guerre, continue-t-il en montrant une petite cicatrice sur son torse.

Un impact de balle. Rien que ça. C'est à peine visible. Je suis sûre que ça vient d'un réglement de compte pour un truc de merde. Un léger rire narquois m'échappe. J'ai un doute sur le fait que ça vienne d'une bataille morale ou physique, j'estime qu'à ce moment si on ne s'en vante pas ironiquement, une blessure aussi grave laisse des séquelles que pour faire ça.

Et comment t'as été blessé ? demandais-je.

Un règlement de compte durant une partie de poker, avoue-t-il avec un sourire narquois. Sanzu tu me dois toujours soixante-dix milles Yen, râle-t-il.

Cette fois, je vais essayer de viser un organe, peut-être qu'avec un peu de chance ton foie n'est pas indispensable.

J'attrape la première bouteille d'alcool qui me tombe sous la main pour me servir un verre.

Et toi Haru, tu ne veux pas nous montrer ta blessure de guerre ? demande-t-il langoureusement.

— Je hausse les épaules. Pour ça il faudrait que je retire ma robe, rien que pour montrer mes cicatrices ? Tu ne préfères pas que je la retire pour autre chose.

— Si tu sors cet argument, c'est vrai que tes cicatrices je m'en branle.

Je hausse les épaules.

Tout le monde s'en branle de ce que j'ai eu, soufflais-je en reportant mon attention sur la danseuse. C'est merdique, soufflais-je en pensant au spectacle devant mes yeux.

C'est leur métier ou pas ? Parce que même si j'avais un stagiaire, il ferait mieux niveaux ambiance qu'eux.

Non, c'est certainement une histoire intéressante.

Je hausse les épaules. Je sais pas. Tu crois qu'il s'est passé quoi ?

On fait un pari Haru ? demande-t-il. Une petite partie de n'importe quel jeu de cartes, si tu gagnes, je te laisse tranquille par rapport à ça, mais si l'un de nous gagne tu subis un interrogatoire, insiste-t-il.

— Je préfère me faire interroger par des flics, surtout quand ils sont en uniforme, ironisais-je.

Qui a dit que nous allions aussi jouer, rétorque Rindo.

Tu veux que j'aille chercher ma matraque et avec un peu de chance je tabasserais un flic pour le lui voler.

— T'essaye de me draguer, rigolais-je en haussant un sourcil. Bien tenté, un poker ça m'ira très bien. Parce que si c'est que nous deux c'est nul, répondais-je.

Il fait signe à un gars de venir. Un paquet de cartes, demande-t-il.

Et après t'iras me chercher une sélection de gyozas et de raviolis, demandais-je en le rattrapant.

— Tu faisais quoi si t'étais pas en train de manger, souffle-t-il.

— Ran, pourquoi cet intérêt soudain pour ma vie ?

— Excuse-moi, mais notre seule exécutrice, dans une chambre d'hôtel pour une nuit. C'est étrange, soupire-t-il. Tu pourrais être en train de coucher avec l'ennemi, murmure-t-il en se rapprochant de moi.

Mon corps se raidit en sentant son souffle se rapprocher de ma joue. D'instinct, je recule, me sentant prise de cours.

Primo, il m'est impossible de coucher avec l'ennemi, ce n'est pas le genre avec qui on peut faire une trêve pour une baise de folie.

— T'as bien raison, jamais je ne coucherais avec une de leur pute. Même si c'est la meilleure.

— Pour ça, il faudrait que je sois morte pour que tu puisses le faire, Haitani, crachais-je. Si tu dois ramener de l'argent à quelqu'un via une pute, ce sera moi.

— Donc, tu faisais quoi ?

— J'ai baisé, je me suis faite baisée et cela avec une superbe étudiante italienne qui était de passage, soufflais-je à son attention.

Putain t'essaye de faire quoi, souffle-t-il.

Dire la vérité.

J'attrape le paquet et le déballe avant de mélanger les cartes, je les distribue rapidement, même s'ils sont assez loin par rapport à moi. Mais les cartes glissent facilement sur la scène. Je plains la fille qui continue de danser sans qu'aucun de nous ait l'air de lui porter un certain intérêt.

J'aime bien jouer même si je dois subir un long questionnement après. Avoir les cartes en main, et relancer. C'est encore surprenant le fait que je n'ai pas commencé à développer une addiction aux jeux d'argent. Je n'ai rien de particulier à perdre, je ne suis même pas obligée de répondre honnêtement à leurs questions. Je n'aurais aucun intérêt à coucher mes cartes, puisqu'il n'y a même pas d'argent en jeu. Ce qui est le plus triste.

Je retourne mes cartes pour découvrir la combinaison que j'ai. Une paire d'as, celui de carreau et de pique.

C'est déjà un bon début, il ne faut plus qu'espérer que les trois prochaines que je vais retourner m'assurent de pouvoir les concurrencer, pour le moment si on pouvait s'arrêter là, je ressortirais gagnante car rien ne surpasse mon jeu. Les autres me lancent un regard m'indiquant de retourner et d'annoncer les prochaines cartes.

La première est un dix de pique.
La deuxième est un valet de cœur.
La troisième est un roi de cœur.

Je reste avec ma paire, le tirage ne me permet pas d'avoir un jeu plus fort, celui des autres est peut-être ou même surement meilleur, avec une double paire ou un brelan. En plus, les cartes sont assez proches et hautes dans la couleur des cœurs, il y a la possibilité qu'il y en ait un qui termine la partie avec une quinte flush royale, la combinaison la plus puissante. Je vais éviter d'y penser avant de me couper toute envie de jouer, mais il faudrait que j'arrête d'avoir tendance à tout vouloir jouer et à être un peu trop joueuse, je me souviens de là où ça m'a mené.

Je commence à tirer la prochaine carte qui indiquera qui arrivera à avoir l'une des meilleures mains et meilleures et qui déterminera qui arrivera à me dépasser.

C'est un dix de cœur.

Maintenant sur la table, on a une paire, du coup je passe en possession d'une double paire. Mais ce qui m'inquiète c'est la possibilité qu'il y ait un carré et une quinte flush royale maintenant que cette carte est là.

Je termine avec la dernière carte en la retournant.

C'est un as de pique.

Elle m'assure un brelan, mais je sens que je viens de me faire baisée par le jeu, pourtant, je suis convaincue d'avoir bien mélangé le jeu, ça ne va rien changer je vais juste devoir répondre à toutes leurs questions.

On abat nos cartes et nous relevons légèrement pour vérifier les combinaisons des autres. A côté de moi, Mochizuki à une paire de deux, un de carreaux et de pique. A ma gauche Ran avec deux cartes, un deux de trèfle et un quatre de pique. Ensuite, Rindo a une double paire avec un valet de carreau et un roi de carreau aussi. C'étaient les seuls qui n'avaient pas une main qui me dépassait pourtant un brelan, ce n'est pas très élevé.

Les trois gagnants sont Kakucho avec un carré de dix, les quatre réunis formaient le deuxième jeu le plus important autour de la table. Sanzu avait réussi à avoir une couleur, qui correspond à cinq cartes de la même couleur et du même signe, peu importe l'ordre de nombre. Et enfin Koko qui terminait avec une quinte flush royale, on aurait parié de l'argent, il aurait tout mis sur l'un de ses comptes à l'étranger, avec comme main de départ un as et une reine de cœur.

Alors Ran, balance tes questions, soupirais-je en m'appuyant dans la paume de ma main. Les autres ne vous gênez pas, faites-le.

Un long silence passe entre eux. Particulièrement gênant quand on sait qu'on discutait rapidement les uns avec les autres auparavant.

J'ai tout mon temps, soupirais-je en prenant une gorgée. Alors moi, c'est Haruatsu Shinomi, je suis capricorne du vingt-quatre décembre, du groupe O négatif. Puis quoi d'autre, soufflais-je. Elle est où votre curiosité malsaine ?

— Toi et les femmes, comment ça se fait ? demande Ran en se souvenant de ce que je lui ai dit.

— La bisexualité, je hausse les épaules. J'ai été attiré par une puis une autre et voilà, soufflais-je. Je ne vais pas m'étendre sur cette période de mon adolescence qui reste assez particulière dans son déroulement.

Du coup toi et les putes, ça arrive ? demande Rindo.

Jamais, je fais tout pour que cela se limite à un crush passager s'il y en a un, avouais-je. J'essaye de ne pas être une patronne qui harcèle ses employées.

— Ton premier meurtre ? demande Sanzu, l'air intéressé.

J'hésite... soufflais-je. A seize ou dix-sept ans, j'ai un doute sur l'année, c'était le proxénète pour qui je travaillais. Il m'a menacé pour coucher avec moi et j'ai récupéré son arme puis le coup est parti, quand la police est venue, j'ai avoué la première partie puis une fille s'est dénoncée à ma place, et est actuellement en taule, avouais-je avec un léger sourire sur les lèvres.

Ton meilleur coup ?

Je réfléchis longuement. Ça, c'est une question difficile, pas parce qu'il y en a eu beaucoup, mais je dirais que c'est parce que je les choisis bien et suis exigeante par rapport à ce que je veux.

Je garde un bon souvenir, du plan à trois qu'on a fait, avouais-je en leur souriant tour à tour. Mais je dois avouer qu'avec les filles j'en garde de meilleur.

Petite mention spéciale à Mashiro du Shuryō wo, qui mériterait lui aussi d'être honoré. Mais tristement en bas presque en dernière place du classement docteur Fuyō qui n'avait pas l'air au courant de la découverte du clitoris.

Alors t'as eu un gosse ou pas ? demande Ran.

Oui Ran, le tient après le plan à trois, je l'ai fait adopté, ironisais-je.

Attends ? s'écrie-t-il surpris. J'ai un gosse dans la nature, ses traits sont déformés tendant son visage avec des sourcils légèrement levés, l'air crédule.

— Non, mais ta tête vaut de l'or, rigolais-je. J'ai pas de gosse et heureusement, mon corps ne l'aurait pas supporté, continuais-je légèrement.

— Alors Haruatsu, tes cicatrices, elles viennent d'où, demande le boss. Parce qu'il n'y a que ça qu'ils veulent savoir.

Je hausse les épaules, boudant légèrement. J'ai été battue à mort par mon père, pour les plus curieux c'était le soir de la dernière bataille du Tenjiku. Celle sur le visage, c'était l'un des premiers coups, j'en ai une au niveau des côtes, elles ont été cassées sous les coups et ont perforé le poumon. Ils ont retiré un morceau de mon intestin. Et quoi d'autre encore ? Oui, je suis castrée, donc je n'ai plus d'ovaires. Et j'ai eu le droit à un coma de deux semaines. Et en plus j'ai été retrouvé presque en hypothermie. D'autres questions ?

— Une position préférée du kamasutra, demande Rindo pour me changer les idées.

L'andromaque ?

— Pourquoi cette soirée est chiante ?

Parce que j'ai avoué que j'ai été battue à mort par mon père ? tentais-je sarcastiquement. Ou parce que ça l'était déjà quand je suis arrivée ?

— Parce que toi, tu sais comment la rendre meilleure ?

— Déjà, la musique doit être un peu plus forte. Il faut un peu plus de monde pour qu'on puisse juger, s'afficher, montrer que c'est nous qui dominons. Puis ça ajoute de l'agitation, et en plus s'il s'intéresse à des danseuses, nous aussi on s'y intéresse, voilà. Sinon on doit finir plus rapidement ces bouteilles, faire des jeux d'argent, je sais pas. Au pire un strip-poker, mais pour vous il n'y a aucun intérêt puisque je suis la seule ici.

— Et si c'est le genre de soirée qu'on aime bien ?

Je hausse les épaules, en attrapant la commande que j'ai faite. Cet assortiment de gyoza a l'air plus amusant que votre soirée, commençais-je en en prenant un. Alors c'est quoi les prochaines missions ?

— On en parlera demain en réunion, déclare le boss.

Bon s'il n'y a plus de chapitre en aout, vous êtes prévenu.es c'est que les Jeux Olympiques m'ont inspiré une romance...

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