𝐌𝐀𝐑𝐆𝐀𝐑𝐄𝐓 𝐖𝐇𝐈𝐓𝐌𝐎𝐑𝐄 : 𝐏𝐀𝐑𝐅𝐀𝐈𝐓𝐄... 𝐎𝐔 𝐏𝐑𝐄𝐒𝐐𝐔𝐄 ?

Dans Castle Hill, tout le monde connaît Margaret Whitmore.
Son sourire est omniprésent, sa présence incontournable. Dans les galas de bienfaisance, les réceptions mondaines ou même dans les messes dominicales, elle est là, élégante, chaleureuse, attentive. Mais qui est-elle vraiment ?

À travers les murmures du quartier, un portrait se dessine. Un portrait de lumière... et d'ombres.

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Eleanor Harding, voisine et amie de l'église -

"Margaret ? Oh, c'est une perle ! Une femme élégante, raffinée, toujours présente pour les œuvres caritatives. Elle a organisé la vente aux enchères de l'année dernière pour financer la restauration du toit de l'église ! Et quelle réussite ! Si toutes les femmes du quartier étaient comme elle, Castle Hill serait encore plus resplendissant."

"Je la considère comme une amie, vous savez. Elle a ce don rare d'écouter sans jamais juger... Enfin, j'espère."

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M. Donovan, boucher du quartier -

"Madame Whitmore ? Hah ! Elle a le chic pour poser des questions qui ne la regardent pas. Quand elle vient acheter du filet mignon, elle ne se contente pas de commander. Non, elle vous demande comment va votre femme, si votre fils a eu sa promotion, et pourquoi madame Johnson n'a pas assisté à la dernière messe."

"Et elle n'oublie rien. C'est ça qui est troublant. Elle vous regarde dans les yeux avec ce sourire poli et vous savez qu'elle enregistre chaque mot. Pour quoi faire ? Je me le demande encore."

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Sandra Fitzpatrick, propriétaire du salon de thé local -

"Un jour, une de mes employées a eu une dispute avec son fiancé. Rien de bien grave, ça arrive. Le lendemain matin, avant même qu'elle n'en parle à qui que ce soit, Margaret est entrée dans mon salon, lui a pris la main et lui a dit : *Chérie, parfois, il faut laisser les hommes venir d'eux-mêmes. Ne sois pas trop dure avec lui.* Comme si elle savait tout."

"Mais comment ? Qui lui avait raconté ça ? Je ne sais pas. Peut-être que c'est juste une femme très... intuitive ?"

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Une voisine anonyme -

"Johnson Whitmore, un homme bon ? Un saint ? Vous plaisantez, j'espère. Cet homme est un bloc de glace sous une soutane."

"Avez-vous déjà vu comment il regarde ses enfants ? Comme s'ils n'étaient que de petits soldats de Dieu, destinés à marcher au pas. Même sa femme... Il ne la touche presque jamais en public. Tout est dans l'image, dans la prestance."

"Mais Margaret... elle sourit, elle rit, elle fait comme si tout était normal. Pourquoi ? Est-ce qu'elle y croit ? Ou est-ce juste un masque ?"

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Un client régulier du club libertin -

"Oh, eux ? Ici, on les connaît sous les noms de Scarlett et Gabriel. Tout le monde utilise des pseudonymes, c'est la règle. Pas de vrais noms, pas de passé, juste le plaisir du moment. Mais ce qui est certain, c'est qu'ils ne sont pas de simples curieux. Non, eux... ce sont des habitués."

"Scarlett, c'est une femme envoûtante. Toujours élégante, toujours impeccable, mais avec ce regard... ce regard qui vous met au défi. Elle sait exactement ce qu'elle veut et n'a pas peur d'aller le chercher. Et Gabriel ? Lui, c'est une autre histoire. Froid en apparence, presque distant... jusqu'à ce qu'il prenne les rênes. Croyez-moi, sous son air calme, il y a une noirceur fascinante. Ils sont complémentaires, ils jouent ensemble, mais surtout... ils jouent avec les autres."

"Leur truc ? Le contrôle, la domination subtile, ce jeu délicat entre l'interdit et le plaisir. Ils ne se mélangent pas à n'importe qui. Ils observent, choisissent, testent. Scarlett est celle qui attire, qui séduit, mais Gabriel... c'est lui qui décide. Et quand ils trouvent quelqu'un à leur goût, ce n'est jamais pour une nuit banale."

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Alors, qui est-elle vraiment ?
Une femme bienveillante ? Une manipulatrice ? Une curieuse compulsive ?
Ou peut-être un peu de tout cela à la fois...

Castle Hill la connaît.
Ou du moins, croit la connaître.

𝐌𝐚𝐫𝐠𝐚𝐫𝐞𝐭 𝐖𝐡𝐢𝐭𝐦𝐨𝐫𝐞