Lorsqu'il ouvrit les yeux, Chan ressentit une douleur piquante dans sa nuque, il fit un mouvement et grimace en voyant qu'il s'était endormis sur le canapé.
Grognant de douleur, le blond se redresse comme un vieil homme qui souffrait d'arthrose. Merde, il s'était endormis dans une position inconfortable et son dos ne cessait de le lui rappeler.
Les yeux était encore gonflés à cause des pleurs de la veille, ce qui fit qu'ils étaient encore plus bouffis que d'habitude. Le blond se lève, non sans grogner de douleur une énième fois, puis inspecte ses alentours. Il vit une forme assise sur un des fauteuils face à lui.

Minho était revenu ?! Quand est ce que ? En effet, le jeune danseur avait la tête posée sur l'accoudoir d'un fauteuil. Il s'était probablement endormis en surveillant le petit chaton, Chan sourit à cette vue. Son cadet avait toujours été un amoureux de chat, sa nature froide et son expression impassible laissaient place à une bouille complètement guillerette lorsqu'il en croisait un.
Il se souvenait aussi de Dori, le chat brun dont le jeune adulte était extrêmement attaché. D'ailleurs, il avait difficilement fait son deuil lorsqu'il était mort de vieillesse.

Son regard se posa alors sur leur nouvel colocataire, le chaton qui n'avait pas bougé d'un pouce, avait désormais une perfusion raccroché à la patte gauche. Curieux, le propriétaire des lieux s'approcha de la pochette qui contenait un liquide transparent pour en lire l'étiquette.

- C'est un peu de glucose...Le surpris une voix derrière lui. Je me suis dit que ça pourrait l'aider à se réveiller.

Minho s'étire longuement, tel les animaux dont il était fan, avant de se frotter les yeux. Sur le coup, le plus vieux n'ose pas vraiment affronter son regard, de peur qu'il y voit encore des traces de faiblesse.
Il ne répondit pas, laissant le plus jeune continuer.

- Il n'a pas mangé depuis quelques jours, son métabolisme s'est donc ralentit pour se maintenir en vie. J'ai pensé qu'il faudrait le réhydrater en priorité, j'espère juste qu'après cela il se mette, au moins, à bouger.

Chan acquiesça, c'est pas comme si il pouvait le contredire. Lui avait juste eu peur de ne pas pouvoir sauver cette pauvre bête séquestré.

- Un café ? Propose t'il, voulant en réalité une excuse pour quitter la pièce.

- Volontiers...

Il affiche un sourire crispé avant de tourner les talons, ne se rendant même pas compte qu'il avait retenu son souffle depuis quelques secondes.

- Et Chan-hyung ? L'arrête le plus jeune lorsqu'il s'apprêtait a quitter la pièce de vie. Je suis désolé pour hier, j'aurais pas dû te parler comme ça. J'étais toujours en colère contre toi et...je l'ai sorti lorsqu'il ne le fallait pas.

Chan fut interdit pendant une bonne minute, il détestait ce genre de moment. Lorsqu'il s'excusait et qu'encore une fois il se voyait incapable de nourrir une quelconque rancœur envers lui.

- C'est oublié. Sourit t'il avant de sortir.

Autant le dire tout de suite, le silence qui régnait dans l'appartement était gênant. Minho restait au chevet de son patient, ne voulant pas affronter son aîné. Alors que Chan avait disparu dans la cuisine ( pour fuir l'autre), son estomac avait crier famine et il s'était lancé sur son riz sautés aux œufs.

- Tu viens manger ? Propose t'il naturellement, après avoir mis la table.

- J'arrive.

Son estomac s'était noué à cette réponse comme s'il venait de réaliser ce qui allait se passer, ils allaient s'assoir face à face, manger ensemble comme un couple normal, comme le couple qu'ils avaient été. Et des deux côtés, cette idée leur causaient autant de mal que de nostalgie.
Cependant, c'était Minho qui semblait le plus affecté, ou du moins le montrait. Ses baguettes retournaient le riz sans grande envie.

- Qu'est ce qu'il y'a, c'est pas bon ? Chan n'était pas spécialement celui qui voulait faire la conversation mais il avait besoin d'être sûr. Il devait savoir s'ils s'étaient bien compris. S'agissait t'il vraiment d'une rupture ou d'une dispute surmontable ?

- Non bien sûr que c'est délicieux ! C'est juste pas évident pour moi de revenir ici aussi vite.

- Tu n'as jamais été absent Minho, ou encore qu'une seule nuit. Tes affaires sont toujours à la maison en plus.

Il soupire avant de prendre une bouchée, sa délicieuse cuisine était toujours aussi jouissive.

- Pourtant...on a bien rompu l'autre soir non ? Risqua le plus jeune en se terrant un peu plus sur le dossier de sa chaise.

Chan s'arrête de mâcher, prenant un temps mort avant de lui répondre nonchalamment.

- À toi de voir, certes tu m'as dit que tu ne voulait plus continuer et je t'ai dit de t'en aller mais...on était tout les deux très en colère et c'est sûrement sortie sur le coup...

Minho releve le regard vers lui, les sourcils légèrement froncés, le blond soutient son regard un moment avant d'ajouter.

- C'est comme tu le sens-

Le bruit des baguettes claquant contre la table l'arrête dans sa phrase.

- En fait, t'as aucun sentiment pour moi n'est ce pas ? J'ai passé ces derniers  jours à angoisser et toi tout ce que tu trouves à dire c'est " comme tu le sens " ? Tu n'as aucun intérêt pour notre relation ? Je compte donc si peu pour toi ?  La voix s'éteignit vers la fin de sa question, tremblante de détresse.

- Je t'ai aimé Minho ! Et je t'aime toujours si tu veux savoir. J'ai toujours fait tout mon possible pour que tu sois heureux-

- Arrêtes de te mentir...s'il te plaît. Tu ne peux pas aimé. Pas avec tout ce qui te ronges de l'intérieur. Le seul qui aime et souffre dans l'histoire, c'est moi.

Il ne put plus retenir ses larmes plus longtemps, et il baisse la tête. Fierté de côté, Minho se laissa submerger par la douleur de sa relation brisé et son cœur désabusé. Chan ne sut ni quoi répondre ni comment réagir. Il connaissait Minho depuis bien longtemps et tandis que lui l'avait longtemps considéré comme son petit frère. Le cadet l'avait toujours vu comme un modèle de l'homme parfait. Celui qu'il a d'abord envié et qu'il avait fini par aimer démesurément. Comprendre que l'effigie de l'homme parfait était en fait qu'une façade, que son aîné était parsemé de faille et qu'il avait délibérément user de ses sentiments. S'en était trop, beaucoup trop pour son pauvre cœur remplit d'amour et d'admiration.

Un couinement aigu les coupa dans leur conversation, les deux échangèrent un regard furtif avant de se précipiter au salon. Le chat avait bougé sur le côté, et probablement lâcher le cri qu'il avait entendu.

- Qu'est ce qu'il y'a mon grand ? Réveillé ? Tu dois avoir sacrément faim. Minho rit à travers ses larmes, avant de renifler bruyamment. Il enleva la voie de perfusion avant de nettoyer sa petite plaie.

Ensuite, il glissa sa main experte sous son cou pour lui offrir des caresses. Un objet dur entra alors en contact avec sa main.

- Oh ? Un collier ? Il fronce les sourcils en voyant que c'était écrit en anglais et le tendit à Chan, lui demandant silencieusement de décrypter.

- Felix, Lu l'aîné avec son grave accent australien. Alors c'est comme ça que tu t'appelles p'tit gars ?

- Pelixu ! Répète l'autre avec un accent coréen. C'est quoi ce nom ? Rit doucement avant de sortir un petit biberon pour chat de son sac d'hier.

- Beaucoup de chat s'appelle comme en Australie. Répondit le plus vieux, même si la blague ne lui était pas destiné.

Le biberon remplit d'eau, Minho prit une dizaine de seconde pour trouver une position où il pourra le réhydrater convenablement. Chan posa sa main veineuse sur le petit corps devant lui pour lui administrer des douces caresses. Il était heureux de savoir que le chat était bel et bien celui sa sœur. Ça lui ferait un souvenir le temps qu'elle revient. Maladroitement, il se mit à soutenir son cou pour aider le brun mais celui-ci lui rappelle calmement qu'il allait bloquer sa gorge. Le frisé s'excusa et laissa la main experte de Minho le positionner correctement.

À peine la première goutte d'eau sur la langue, Felix s'était redressé, réclamant plus de ce liquide vital. Cependant, bien trop faible, il retomba vite sur son lit de fortune.

- Pauvre chou...murmure Minho alors qu'il se dépêchait de lui en donner plus. Sa langue venait caresser la tétine rose du bout alors ses petites dents le mordillaient avec entrain.

Chan était attendrit, de le voir revivre et de le voir se battre pour rester en vie. C'était fou, comme en chaque être, même chez les animaux, chacun se battait pour sa vie, assurer sa survie ainsi que celle de son espèce alors que l'Homme avait souvent l'audacieuse idée de penser à la mort.

Minho était en extase, les yeux larmoyants de le voir reprendre des force, il avait craint le pire en voyant son état et la moindre progression augmentait son espoir de pouvoir le sauver. Le fait de voir qu'il bougeait, qu'il réclamait d'être nourris, c'était juste un énorme pas en avant. Un pas vers la guérison. Il n'allait pas l'abandonner, oh non. Il allait sauver Felix coûte que coûte.

- Ça suffit comme ça. Je vais te faire du lait ça remplira mieux ton estomac. Décide Minho en lui souriant généreuse ment.

À peine, la mamelle artificielle loin de lui, le chaton se mit à gigoter. Puis, il lâcha un miaulement désespéré, le premier que les deux autres entendirent en presque douze heures.

- Tout doux mon gars, ça va aller...Minho va te faire un truc meilleur. Le rassure le plus vieux en caressant sa tête. Il sentit son cœur bondir lorsqu'il le vit enfuir sa tête dans son pull, cherchant à nouveau la mamelle.

Heureusement, le brun revient dans la minute qui suit, le biberon remplit. Cette fois-ci, il mit le petit animal correctement sur ses genoux avant de commencer à le nourrir. Il tétait comme un petit monstre, sans une minute de répit pour ravir son estomac déserté. Sa nourrice improvisée dut espacer la consommation, être sûr qu'il reprenait son souffle toute les une minutes et qu'il ne surchargeait pas son estomac vide. Il était ravi de le voir se nourrir, se séparer de la faim qui avait sûrement tordu ses entrailles depuis qu'il était enfermé là-bas.
Chan de son côté, le couvait toujours du regard et même s'ils n'échangeaient pas, il savait que c'était aussi le cas du brun.

Rassasié, il lâcha enfin l'objet avant de se blottir contre Minho. Un fin ronronnement se fit entendre, ravissant les deux hommes. C'était comme s'il reprenait vie. Difficile à croire qu'encore hier, il a avait l'air mort. C'était beau de le voir et savoir  endormis, son souffle rapide et son ventre se soulevant et s'abaissant au rythme de sa respiration. Bon, elle était trop rapide au goût du blond...

Mais il allait bien c'était le principal.

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Hello !

Ça fait longtemps que je n'ai rien poster, hehe j'ai chopé la crevé TwT

Bref, j'ai pas Udpates jeudi dernier désolé mais voilà le chapitre de cette semaine.
On connaît déjà l'identité de notre petit félin et il n'est pas anodin ~
Reste à savoir comment ces deux là vont se débrouiller avec lui...surtout quand il se mettra à marcher XD

Stay tuned <3