Regulus voulait me forcer à voir quelqu'un. Un psy, je suppose.

Enfin, la version sorcière. Même si il n'était pas totalement contaminé par toutes les idées racistes de ma mère et de toute ma famille d'une manière générale, il évitait le plus possible de s'approcher des moldus et de leurs technologies.

- Bien, Anastasia. Il me semble qu'il s'agissait de notre dernière séance avant que tu ne reprennes les cours. Ton oncle m'a parlé de Poudlard. Est-ce que tu te sens bien là bas ? 

Mme.Duchraut était quelqu'un de sympathique. Elle avait presque réussi à me remonter le moral durant le mois durant lequel elle m'avait suivie. Le seul problème était le presque, assurément.

- Oh, oui. J'aime beaucoup ma maison. Serpentard me convient bien. J'ai beaucoup d'amis, là bas. Il ne sont pas tous dans la même maison que moi, mais je les aime beaucoup. Par exemple, Rose est à Gryffondor, mais Albus est à Serpentard. J'ai aussi un ami à Serdaigle, il s'appelle Basile. On a beaucoup de cours en commun, et... on se comprend bien, tous les deux. Et puis j'avais aussi un ami à Poufsouffle. Il s'appelait Ben, mais il était en septième année l'année dernière, du coup il ne sera plus là cette année. 

Elle m'observa quelques instants avant de poser une autre question. 

- Et tu entretiens de bonnes relations avec tes professeurs ? J'ai déjà connu certains patients qui nourrissaient une peur maladive vis à vis de leurs cours avec certains d'entre eux. 

- Oh, non. De ce côté là tout va bien. Généralement, j'ai de bonnes notes. Et puis mon professeur préféré est le professeur Lupin. Il enseigne la défense contre les forces du mal. 

Je baissa le regard vers mes mains, repensant à cette réflexion que je m'étais faite quelques mois plus tôt. 

- En plus, sa mère était la cousine de la mienne. Du coup, on est des cousins éloignés. Ça ferait peut-être du bien d'avoir quelqu'un d'équilibré et de bienveillant dans la famille. Sauf quel n'est même pas au courant qu'on partage le même sang.

Elle fronça les sourcils. 

- Comment ça, il n'est pas au courant ? 

Je déglutis assez fort, cherchant à humidifier ma gorge trop sèche. 

- Bah... Personne n'est au courant de la deuxième partie de mon nom de famille. 

Je fronçai les sourcils à l'idée simple qu'elle puisse tout raconter à un journal connu, et que ma véritable identité soit à nouveau découverte. 

- Ne t'inquiète pas. Je suis soumise à un sortilège Fidelitas avec chacun de mes patients. Tu es ta propre gardienne du secret, Anastasia. Tu choisiras d'en parler seulement si tu en désires. 

Elle me scruta de ses deux yeux marrons et hocha la tête. 

- Bien. Alors, continuons...

.   .   .

- Tu as la cage de Moony ? 

En y réfléchissant bien, le nom de ma chouette était totalement idiot. Il avait fallu que James m'explique qu'il s'agissait du surnom de Remus Lupin du temps où il était un Maraudeur pour que je me rende compte de la gaffe de j'avais fait. Enfin, maintenant il était trop tard pour renommer mon compagnon à plumes. J'étais bien trop habituée à son nom pour ça. 

- Tu m'accompagnes à la gare ? demandai-je alors que je savais moi-même déjà la réponse. 

Il m'observa quelques secondes, l'air désolé. 

- Je ne peux pas, Anastasia. Pourtant, tu sais toi même à quel point j'aimerais retourner à King's Cross ! 

Il eut un petit rire, puis observa le collier transformé en Portoloin posé sur la table. 

- Je suis sûr que tu passeras une bonne année ! Et écris moi le plus souvent possible, hein !

Il me prit dans ses bras en tapotant mon dos et la dernière chose que j'entendis avant de voir le monde tournoyer fut sa voix. 

- Oh, et je ne te l'ai pas encore dit, mais ta nouvelle coupe te va très bien !

.   .   .

Je serrai les pans de mon manteau autour de moi avant d'observer l'endroit dans le quel j'avais atterri. 

- Une petite ruelle sombre... Gé-ni-al, marmonnai-je.

J'accrocha le collier autour de mon cou et sortit de ce cul-de-sac, ma valise bien dans ma main et la cage de Moony dans l'autre. Je me dirigeai vers le grand bâtiment de la gare, avant de soupirer un bon coup. J'allais me jeter droit dans l'arène des lions. 

Ça va être grandiose, tout ça !

.  .  .

Lorsque je traversai le passage magique qui amenait jusqu'à la voie 9 3/4, j'étais angoissée. Les rumeurs allaient sûrement aller de bon train. 

- Regardez, c'est Rogue... 

- Elle s'est coupé les cheveux, c'est vraiment abominable...

- La pauvre, vous avez lu l'article ?

- Tu penses que c'est elle qui l'a tué ? Étrange comme elle est, ça m'étonnerait pas... 

- C'et dommage qu'elle soit aussi bizarre... 

- Elle est plutôt sympa...

- Elle me fait de la peine... 

- Éloigne-toi d'elle...

- Pourrie jusqu'à la moelle, je vous dis... 

Effectivement, les rumeurs allaient de bon train. Ça jacassait de partout. Mon seul objectif, c'était d'entrer dans ce train pour ne plus jamais en sortir. Enfin... Façon de parler, évidemment. 

Je m'engouffrai dans un wagon, à la recherche d'un compartiment vide. 

Comme en première année, quand j'avais passé tout le voyage seule jusqu'à ce que Scorpius ne me rejoigne. 

Je posai ma valise sur le porte bagage et revêtit ma robe de sorcière par dessus mes vêtements, en épinglant le badge de préfète sur ma poitrine. 

- Bon. Attaquons nous aux sujet qui fâchent, lançai-je pour moi même avant de refermer les verrous de ma valise. 

La vie continuait, après tout. Je devais trouver qui était ce loup-garou. J'étais prête à lire ce livre. J'allais prendre contact avec la famille Gaunt. J'allais régler mes problèmes avec ma mère, une bonne fois pour toute. 

Tout irait bien, à partir de maintenant. 

Seulement si je le décidais. 

Nous sommes tous maîtres de notre destin, Anastasia.

-  C'est ça, Anastasia. Attaquons-nous aux sujets qui fâchent, dit une voix largement connue en me plaquant une main sur la bouche. 

La même personne prit mon épaule et me tourna face à elle. 

Tout ce que mon regard rencontra, ce furent les yeux remplis de colère de James Potter. 

.  .  .

Bon, le chapitre est assez transitif. 

Vous verrez, je vous promets qu'il y aura plus d'action dans le prochain !

(Promis promis)

La bise, 

A.