{Chapitre 26} Exploration ✔️
Mon oncle venait de passer me voir. Il m'avait proposé d'aller à la patinoire demain. " Ça te ferait du bien de sortir un peu", avait-il renchéri. Il est vrai que je passais le plus clair de mon temps dans ma chambre à lire. J'avais beaucoup avancé dans le journal de Nagini, mais j'avais dû traduire certains passages qui etaient écrits dans une langue qui était une version dérivée du fourchelang. Ces passages étaient plus compliqués à lire pour la simple et bonne raison qu'ils étaient une version codée de la langue originale. Décidément, cette Nagini avait de l'imagination.
- Super, déjà qu'Albus me souhaite une mort sanglante, il paraît que Nagini a laissé derrière elle des descendants... Je sais pas pourquoi, mais je sens que je démarre bien dans la vie, moi !
Signe de folie passagère: je me mettais à nouveau à parler seule.
- T'es perdue, ma vielle... Y'a plus rien à faire.
J'avais atteint la salle de bain. C'est au moment où je me suis mise en pyjama que j'ai remarqué les petites lettres de sang qui ornaient mon dos,juste entre mes deux omoplates.
- I hope it hurts like hell...
Le souvenir de cette phrase et tout ce qui y était associé me fit frémir de dégoût. C'était celle qui était marquée sur le bracelet de Bellatrix. Lorsque je l'avais questionné dessus, elle m'avait répondu avec un fierté non dissimulée que c'était un bijou volé à la famille Gaunt.
-Ils ont de nombreuses devises. Cette phrase est l'une d'elles.
Je ne voulais même pas savoir pourquoi diable j'avais une devise de la famille Gaunt gravée sur le dos. J'avais pour le moment d'autres chats à fouetter.
- Où est cette boîte ?
J'ai enfin trouvé, après plusieurs minutes de recherches actives dans mes affaires, la boîte de médicaments que Mrs.Joy m'avait donné à l'infirmerie.
FLASH-BACK
- J'ai fait plusieurs tests sur toi durant que tu dormais. Comme ce n'est pas la première fois que tu t'évanouis mystérieusement, je me suis permise de prendre la décision qui s'imposait.
- Et qu'est-ce que vous en avez déduit ?
Elle a soupiré et a posé une boîte de comprimés sur la table.
- Tu manques cruellement de globules blancs, jeune fille. Et de globules rouges également. On appelle ça le déficit uminitaire, et ça peut être très dangereux. Dans l'état dans lequel tu te trouves maintenant, un simple petit rhume pourrait t'être fatal.
J'ai ouvert puis refermé la bouche, sans savoir quoi dire. J'avais déjà le sentiment que ma vie était inutile, mais là, le fait que je sois malade rendait la réalité plus fade, plus terne.
- Tu pourrais aussi également avoir plus de mal à cicatriser des blessures. Et cela pourrait rencontrer quelques problèmes pour plus tard, mais la question ne se pose même pas encore. Prends un de ces comprimés tous les soirs. Ça devrait te faire remonter à un niveau normal de globules.
J'ai hoché la tête, encore un peu secouée par l'information.
FIN DU FLASH-BACK
J'ai rapidement avalé le comprimé avec de l'eau. Comme le disait souvent mon père, mieux vaux prévenir que guérir, n'est-ce pas ?
. . .
Il ne restait plus personne dans ce maudit manoir. Le reste des occupants de la maison étaient partis en mission, et Bellatrix était sortie sous Polynectar faire, je cite "une course chez Barjow et Beurk". Alors je me retrouvais seule dans l'immense bâtisse.
- Roh et puis #&! #, alors... Ils ne sont pas là, alors je peux bien aller visiter, non ?
J'ai poussé lentement la porte de la chambre et ai passé la tête dans le couloir. Personne. Le bruit sourd de mes propres battements de cœur semblaient si forts à mes propres oreilles que c'était limite si je ne me faisais pas peur à moi même. J'ai débouché dans un petit couloir dans lequel se trouvaient les chambres des autres occupants de la maison. Le parquet craquait, et je me suis dit avec une petite dose d'humour que ce moment avait tout l'air du début d'un mauvais film d'horreur. J'ai traversé le couloir pour me retrouver face à une porte derrière laquelle j'avais souvent vu disparaître ma mère. Je pouvais néanmoins être sûre que ce n'était pas sa chambre, qui se trouvait juste à côté de la mienne.
- Faites que ce soit ouvert, par Morgane... priai-je pour une entité magique qui n'était plus de ce monde depuis longtemps.
Lorsque j'ai senti la poignée tourner dans ma main, je n'ai pas pu m'empêcher de soupirer de soulagement. L'adrénaline venait de monter d'un cran. Tu ne comprendras peut être pas ce sentiment grisant, cher journal, mais je peux t'assurer que lorsque je le ressens, c'est limite si je ne sens pas des ailes me pousser dans le dos !
- Bah si je m'y attendais pas...
La pièce était d'un blanc immaculé. Des centaines de livres étaient posés sur les étagères aux murs. Le bureau était fait d'une magnifique structure en métal. Sauf qu'un élément attira fortement mon attention toute entière. Une petite sphère blanche s'est illuminée dès que j'ai esquissé un petit mouvement dans sa direction.
Lorsque celle qui prédit trahira,
L'après commencera et
le monde verra sa fin
Elle seule aura la décision entre ses mains
Noir ou Blanc ?
Dans le cas où le choix serait Gris,
La malédiction accentuera sa pression et tuera pour restaurer la raison.
Choisis bien, Héritière ou tu mourras sans que te sois donné le choix.
Je ne saurais pas dire combien de temps je suis restée dans cette pièce, la prophétie entre les mains. Le bruit d'une porte claquée m'a ramené à la réalité.
- OK on se dépêche...
J'ai reposé la sphère, refermé la porte et traversé le couloir le plus vite que je le pouvais. Sauf qu'une main gantée m'a très vite arrêtée dans mon élan.
- Rien ne reste impuni, ma fille. Tu devrais le savoir.
Le monstre réel qu'était ma mère venait de se réveiller. Et la peur me clouait déjà sur place.
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