- Chers élèves, veuillez m'écouter s'il vous plaît !

Mcgonagall ramena le silence dans la cour.

- Bien. Notre garde chasse, Hagrid, va vous amener à la gare de pré au lard. Là bas, vous prendrez le Poudlard Express qui vous ramènera à Londres où vos parents vous récupèreront. Je vous souhaite un joyeux Noël, et je vous revois à la rentrée.

Hagrid s'est avancé et à lancé (ou plutôt hurlé, ça dépend du point de vue) :

-Les premières années me suivent de près et les dernières années ferment la marche. Si vous sortez du rang, sachez que je me ferai un plaisir de faire une petite balade dans la forêt Interdite avec vous.

Silence de mort.

- Non je rigole ! Ne vous inquiétez pas !

Hagrid avait son humour... Bien à lui. Le trajet s'est déroulé sans encombre, et nous sommes arrivés à la gare de King's Cross.

- Bon, bah on se revoit à la rentrée. Je ne vais pas sortir du train avec vous, sinon mon père va faire une attaque. Si il apprend que je suis ami avec un Potter et une Weasley, il me déshérite.

- T'inquiète. Mon père a failli faire une crise cardiaque quand il a appris que mon meilleur ami était un Malfoy, le rassura Albus.

Ils se sont sourit, et Scorpius est sorti du train.

- Alors, prête à rencontrer le merveilleux trio d'or ? m'interrogea Albus.

- Bien sûr !

Je ne leur avait pas dit que j'avais déjà vu leurs parents dans le bureau de Mcgonagall.

- Tu vas voir, notre grand mère est hyper sympa ! En fait, un peu toute notre famille...

Ils se sont arrêtés devant le professeur Lupin.

- Vos parents sont en mission. Ils reviennent ce soir. Du coup c'est moi qui doit vous ramener au Terrier. C'est grand mère qui me l'a demandé.

Mon regard passait d'Albus à Rose à mon professeur de DCFM.

- Vous êtes de la même famille ?

Albus et Rose ont soupiré en même temps.

- Longue histoire, tenta de m'expliquer le professeur Lupin lorsqu'il me tendait la main pour transplaner. Tu as déjà testé ce genre de transport ?

- Bien sûr ! Mon père ne fait que de transplaner, je ne l'ai jamais vu se déplacer autrement que comme ça ou grâce à de la poudre de cheminette.

J'ai attrapé la main de mon professeur, et ce que j'ai vu en arrivant me cloua sur place.

. . .

La maison devant laquelle je me trouvais possédait une incroyable forme bisconue. Plusieurs cheminées fumaient, et cette bâtisse dégageait une telle impression de convivialité que j'en eus limité le souffle coupé.
Rose m'entraîna vers la maison. Enfin, elle m'a plutôt traînée jusqu'à la porte, avant qu'elle ne s'ouvre instantanément.

- Non mais, on a pas idée de rester dehors par un temps pareil ! Entrez, les enfants !

- Bonjour Molly ! Comment ça va par ici ? Ça fait depuis cet été que je ne suis pas venu, alors j'avais hâte de vous revoir !

La femme rousse que j'ai identifié comme la grand-mère d'Albus et de Rose s'est planté devant lui en prenant un air menaçant.

- Pas de ça avec moi, jeune homme ! Je t'ai déjà dit plusieurs fois de m'appeler Grand-mère ou bien de me tutoyer.

Elle a attendu que notre professeur de DCFM hoche docilement la tête, puis elle s'est tournée vers Albus et Rose.

- Mes chéris, comment vous allez ? Vous avez encore grandi ! Alors c'est comment cette première année à Poudlard ? Vous voulez monter dans vos chambres ? Manger un petit bout du gâteau que j'ai préparé ? Ou bien m'aider à faire la cuisine ?

Albus s'est penché près de mon oreille et m'a chuchoté avec très peu de discrétion:

- C'est ce que l'on appelle la tornade rousse. Ma mère est pareille.

Leur grand-mère à enfin semblé remarquer ma présence, et un grand sourire auquel je ne m'attendais pas a illuminé son visage.

- Tu es Anastasia, n'est-ce pas ? Je suis tellement contente qu'Albus aie enfin une amie ! Et que Rose aussi bien sûr ! Tu n'as pas trop froid ? Tu as fait bon voyage ?

- Oui, madame.

J'ai juste eu le temps d'entendre Albus, Rose et le professeur Lupin pouffer de rire comme des enfants avant de Mrs. Weasley me saute dessus.

- Ne m'apelle jamais Madame. Appelle moi plutôt Molly et tutoie moi.

- D'accord.

Dans un sens, elle me faisait penser à Fred, avec ses réactions impulsives.

. . .

J'étais au Terrier depuis seulement quelques heures, mais j'avais déjà fait le plein de bonne humeur pour les 50 prochaines années à venir.

- Les enfants ! Venez dire bonjour à Georges, Angelina et Fred.

Nous avons descendu les escaliers en parfaite file indienne, moi en tout dernier.

- Bonjour oncle Georges ! Quel genre de blagues as-tu prévu pour ce réveillon ? dit Rose en faisant la bise à son oncle.

- Je ne voudrais pas gâcher la surprise...

- Je suppose que ce sera comme toujours, très grandiose. Je me rappelle encore de l'année dernière, dit le frère d'Albus, James, qui nous avait rejoint avec sa sœur Lily un peu plus tôt.

Fred à remarqué ma présence, et on aurait presque pu le voir, inperceptiblement sauter de joie.

- Tu es là ? C'est super ! Ça veut dire que si tous les adultes jouent et tous les enfants aussi, on peut faire deux équipes de Quiddich ! Ça va être trop bien !

Il était totalement survolté, et son père l'a regardé comme si il venait de lui pousser un troisième œil, sauf qu'il n'a pas eu la réaction... Hum, comment dire... Aussi mesurée qu'un adulte. Il a littéralement poussé un cri de joie. Cri de joie qui a été interrompu par une sacrée masse de personnes qui venaient de passer dans la cheminée.

- Ah, vous voilà ! Je commençais à m'inquiéter ! Vous avez une heure de retard ! Tous les mêmes dans cette famille, pas capables d'arriver à l'heure... ai-je entendu Molly grommeler.

Une grande femme blonde est sortie de la cheminée accompagnée d'un homme roux (Encore !?) et de deux filles toutes blondes comme la neige.

- Sortez de la cheminée, les quatres énergumènes manquants doivent bientôt arriver, dit Arthur Weasley, le grand père de mes amis.

À peine avait-il fini sa phrase que l'âtre de la cheminée s'est coloré en vert, signe que des visiteurs allaient bientôt arriver.

- Coucou Maman ! J'espère qu'on a pas manqué grand chose, lança nonchalamment Ronald Weasley en sortant de la cheminée suivi de sa femme, son fils, sa sœur et son beau-frère.

. . .

- Merci pour ce bon repas, Molly, c'était délicieux.

La mère de Rose aida à débarrasser, et nous nous retrouvâmes bientôt tous autour de la table.

- Tu sais Anastasia, ça me fait plaisir de voir que Rose a une amie de son âge. Enfin, je sais qu'elle a aussi Elanna, mais ce n'est pas tout à fait la même chose. Je ne me rappelle plus très bien de la lettre de Rose... Tu es à Poufsouffle, non ?

Albus à eu l'air d'avoir avalé son jus de citrouille de travers, et Fred s'est mis à pouffer de rire. On voyait bien que Rose aussi luttait pour garder son sérieux. C'est la que j'ai repensé au fait que j'étais habillée comme une moldue la première fois que j'avais rencontré les Potter et une infime partie des Weasley, dans le bureau de Mcgonagall.

- En fait, vous vous trompez un peu. Je suis à Serpentard, comme Albus.

Elle a semblé un peu surprise au début, puis m'a adressé un grand sourire. C'est là que j'ai compris que cette famille avait dépassé les préjugés sur Serpentard depuis longtemps, et que la maison ne changeait rien. Pour la première fois, je me sentais bien à un endroit. Pour une fois, même dans les périodes de Noël, j'étais heureuse. À ce moment là, j'aurais presque pu dire que n'importe qui autour de cette table sentait la magie de Noël qui s'insinuait dans nos veines et nous rendait tous débilement heureux.

Tu ne seras jamais véritablement heureuse, Anastasia. Et tu persistes à faire croire à ton entourage que c'est le cas, mais tu ne peux pas me mentir. Pas à moi.

La petite voix venait de se réveiller.