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13.

Lettre 13

Durant de longues années, j'ai été façonné à l'image sinistre de mon père disparu. J'avais appris à construire un masque de bonheur que j'enfilais dès que je me retrouvais en société. Mais en réalité, j'étais mort ce même jour que mon père. J'étais englouti par les ténèbres, prisonnier d'un abîme d'où je ne savais plus comment émerger. Les contours du bonheur se sont effacés de ma mémoire, laissant place à un vide obscur... Je suis désolé, tellement désolé de ne pas pouvoir rester encore un peu...



°

Interlude III

Les compétitions régionales venaient de prendre fin, laissant Taehyung exténué après plusieurs jours d'efforts acharnés. Il rentrait finalement chez lui, le cœur empli d'une impatience fébrile. Il brûlait d'envie de montrer à sa mère qu'il se rapprochait, petit à petit, des rêves de son défunt père. Mais dès qu'il franchit le seuil de la maison familiale, une étrange aura de désarroi planait dans l'air. Une appréhension sourde s'empara de lui alors qu'il s'avançait à pas feutrés. Son sac chuta négligemment à terre lorsque ses yeux se posèrent sur une feuille de papier délicatement pliée, posée négligemment sur la table de la salle à manger. Ses mains, déconcertées et tremblantes, avançèrent machinalement pour saisir le papier qu'il déplia avec une précaution extrême.

"Je suis désolée..."

Ces trois mots, tracés dans une écriture qu'il connaissait trop bien, résonnèrent dans son esprit comme une sombre prémonition. Le papier lui glissa des doigts, tombant lentement vers le sol comme si le temps lui-même ralentissait. Son cœur s'emballa, résonnant dans ses tempes alors qu'il se précipitait dans les escaliers, empruntant chaque marche avec une urgence frénétique. Il déverrouilla la porte de la chambre de sa mère d'un geste brusque, mais elle était vide, portant les stigmates de l'abandon. Son souffle saccadé se mua en écho désespéré alors qu'il parcourait toutes les pièces de la maison à la recherche de cette présence maternelle tant chérie. Enfin, il poussa timidement la porte de la salle de bains, sincèrement terrifié par ce qu'il allait y découvrir.

Le silence résonnait d'une manière insoutenable, enveloppant son univers déjà assombri par le chagrin. Sa mère gisait dans l'eau de la baignoire, sa peau aussi pâle et froide que les carreaux qui l'entouraient. Taehyung se jeta sur le corps inerte avec férocité, instinctivement poussé par l'élan de la détresse. Il la retira avec une tendresse désespérée de la baignoire, la serrant contre lui avec une intensité douloureuse. Un cri écorché jaillit de ses lèvres, vibrant dans les recoins de la maison, telle une symphonie de douleur inexprimable. Il berça sa mère, arrangeant ses cheveux d'un geste caressant, se balançant subtilement d'avant en arrière, telle une danse macabre au rythme des sanglots qui secouaient son être.

-Ne t'inquiète pas, maman... Je... Je vais appeler les secours, ils... Ils vont te sauver, d'accord ? Ne me laisse pas...

Il enfouit son visage contre son épaule, imprégnant ses vêtements de ses larmes salées. Chaque fibre de son être était parcourue par une incompréhension insondable, ses pensées tourbillonnant dans une tempête d'amertume. Comment tout cela avait-il pu arriver ? Il était perdu dans les méandres de son désarroi, en proie à une tristesse abyssale qui menaçait de l'anéantir. La douleur s'infiltrait dans son cœur, créant des fissures dans son fragile équilibre.

Le téléphone glissa des mains tremblantes de Taehyung, le faisant détourner le regard de sa mère. Il composa frénétiquement le numéro d'urgence, ses doigts glissant maladroitement sur les touches, obéissant à un rythme hésitant. L'écho de sa voix impuissante résonna dans l'espace, implorant une aide salvatrice qui ne pouvait qu'aspirer à l'impossible.

Les secondes semblaient s'étirer, suspendues dans une éternité d'angoisse. Chaque seconde était une torture. Alors qu'il attendait, enveloppé dans le silence inquiétant de la maison, l'horloge murale semblait lui chuchoter les rires lointains d'un bonheur insaisissable. Il lutta pour garder espoir, pour entrevoir une lumière fragile dans les ténèbres qui menaçaient de tout envelopper. Taehyung sut que la résilience serait son unique bouée de sauvetage, la seule arme qu'il pouvait brandir face à ce chapitre sombre de sa vie.

La sonnerie stridente de l'ambulance déchira l'air oppressant, rompant l'atmosphère plombée d'un instant. L'arrivée imminente des secours sonnait comme une promesse fragile, à laquelle Taehyung se raccrocha de toutes ses forces. Il guida les secouristes jusqu'à sa mère, en priant pour que leur expertise puisse insuffler

Alors que les secours s'occupaient de sa mère, Taehyung se retrouva seul dans cette maison silencieuse, qui semblait porter les cicatrices d'une tragédie insurmontable. Il pressa sa main contre son cœur, sentant ses battements irréguliers, et souffla dans un murmure résolu:


-Bientôt, je viendrai aussi maman...


°



Le soleil se levait doucement, éclairant de ses rayons dorés la chambre silencieuse où Taehyung fixait la date inscrite sur le calendrier. Le premier avril. Cette journée qu'il avait choisie pour mettre fin à son existence tourmentée. Son regard se posa sur les trophées et médailles des championnats, reposant avec fierté sur la table. Ils témoignaient des victoires remportées, des heures d'entraînement acharné, mais aussi d'un fardeau trop lourd à porter.

La dernière semaine avait été emplie d'adieux déguisés en retrouvailles joyeuses. Il avait passé chaque instant avec ses amis, s'accrochant à leurs rires et à leur présence comme à une bouée de sauvetage. Car c'était sa manière de leur dire au revoir sans vraiment leur dire. Une manière de laisser une trace, une empreinte indélébile de son existence avant de plonger dans un abîme sans retour.

Les lettres d'adieu, soigneusement écrites avec une sensibilité déchirante, étaient à présent terminées. Il les avait rédigées avec une obsession méticuleuse, s'assurant que chacun des membres de son groupe de patinage reçoive un dernier vestige de son amour, de son amitié, de tout ce qu'il aurait pu être. Les mots étaient devenus des touches de piano, jouant une mélodie triste mais sincère dans les ténèbres de son esprit tourmenté.

La lourdeur de la décision qu'il avait prise pesait sur ses épaules, s'enroulant autour de son être telle une chape de plomb. Il éteignit son portable, coupant tout contact avec le monde extérieur, avec une résolution froide. Il savait que les appels, les messages, seraient autant de tentatives pour le retenir, pour lui montrer qu'il était aimé. Mais il était trop tard pour cela.

Les objets qui avaient constitué son existence pendant ces années douloureuses s'étalaient avec une froide symétrie sur la table. Il les observa un instant, conscient que c'était la dernière fois qu'il les verrait, avant de les déposer avec précaution. Les médailles, les trophées, qui symbolisaient tant de réussites, ne pouvaient plus lui offrir le réconfort dont il avait besoin. Ils prenaient maintenant la forme étrangère et désincarnée de chimères fragiles, vides de sens.

Le silence de l'appartement l'entourait alors qu'il déverrouillait la porte, comme si l'existence elle-même retenait son souffle face à ce départ imminent. Il quitta l'immeuble sans un regard en arrière, emportant avec lui cette détermination tranchante qui faisait briller son regard d'une intensité déconcertante. Le vent jouait avec ses cheveux et caressait son visage, comme s'il cherchait à lui murmurer des paroles d'espoir, à lui montrer une once de beauté dans le monde qui l'entourait.

Il marchait d'un pas déterminé, les pensées tourbillonnant dans un maelström d'émotions contradictoires. La tristesse, la douleur, la résignation se mélangeaient en une tourmente intérieure qui menaçait d'engloutir son être tout entier. Le ciel, teinté de nuances délicates, lui rappelait les tableaux qu'il avait admirés dans les musées, des créations où la lumière et l'obscurité se fusionnaient dans une poésie visuelle. Mais son esprit était incapable de témoigner de cette beauté, aveuglé par sa propre spirale de détresse.

Le long des rues familières, les visages qu'il croisait semblaient flous, distants. Ils étaient des étrangers dans ce dernier chapitre de sa tragédie personnelle, des silhouettes anonymes qui poursuivaient leur route sans se douter de la bataille intérieure qui faisait rage en lui. Il avait l'impression que son cœur, lourd de souffrance, émettait des pulsations sourdes mais puissantes, créant une symphonie silencieuse qui vibrait jusque dans les recoins les plus sombres de son être.

Alors que le soleil se levait plus haut dans le ciel, les ombres s'étiraient, s'entremêlant avec les lueurs de l'aube. Dans cet instant de solitude introspective, Taehyung sentit une vague d'émotions contradictoires s'élever en lui. La peur et la résilience. Le désespoir et l'espoir. L'obscurité et la lumière. Il dévisagea le monde qui l'entourait, cherchant désespérément un signe, une raison de changer de cap, de trouver un sens dans ce labyrinthe de souffrance. Mais le silence persistait.

Le temps semblait suspendu, les minutes se déroulaient dans une lenteur cruelle. Le destin oscillait sur un fil ténu, indécis quant à l'issue de cette journée fatidique. Taehyung était plongé dans une danse intérieure, entre l'envie irresistible de se laisser emporter et une volonté farouche de trouver la lumière, de se relever malgré tout.

Il s'arrêta un instant, fixant le reflet de son propre visage dans la vitrine d'un café. Ses yeux, d'un brun profond, portaient les cicatrices d'une âme meurtrie.

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