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Je me tenais là, abasourdi, devant une incroyable maison dont la façade en marbre resplendissait sous le soleil couchant, enchâssée dans un écrin de verdure soigneusement entretenu. Mes yeux parcouraient lentement les contours de cette maison, absorbant chaque détail comme un tableau vivant. Un élégant sentier pavé serpentait jusqu'à l'estrade, où s'érigeait une porte en bois massif qui semblait promettre tant de choses. C'était une maison qui appartenait à un rêve pour moi, et pour un instant, je me sentis transporté dans un monde où la beauté et le luxe régnaient en maîtres.

Je pris une profonde inspiration, le cœur battant, et je me concentrai sur le fait que cette maison appartenait à Kim Taehyung. Je savais que si Yoongi voyait cet endroit, il trouverait sans aucun doute une nouvelle raison de détester Taehyung. Bien que Yoongi et moi ne soyons pas pauvres, cette maison donnait une tout autre signification au mot "opulence". Elle n'était pas immense, mais la beauté qui en émanait pouvais éclipser n'importe quelle autre maison dans cette rue. Taehyung était un jeune homme chanceux, non seulement par son apparence, mais aussi par l'image de vie parfaite qui l'entourait. C'était presque déprimant de voir certains avoir la fortune à leur portée dans chaque aspect de leur existence.

Je m'approchai de la porte, hésitant un instant, mes mains moites, mais l'idée de faire demi-tour n'était pas une option. Je sonnai à la porte, le bruit retentissant dans le silence du jardin. Une minute ou deux s'écoulèrent, et je commençai à douter de ma décision lorsque finalement, la porte s'ouvrit. J'avais préparé mentalement mes répliques, mais je ne m'attendais pas à l'expression familière de Kim Taehyung.

"Qu'est-ce que tu fais là, abruti ?" me lança-t-il d'un ton cinglant, les bras croisés sur sa poitrine, son regard défiant.

Je savais que cette insolence était attendue et pourtant, je tentai de garder mon calme.

"Je suis là pour les cours de soutien que je dois te donner," répondis-je, maîtrisant mon ton pour ne pas laisser mes émotions transparaître.

Un soupir exaspéré s'échappa de ses lèvres tandis qu'il m'observait de haut en bas, avant de conclure d'un geste désinvolte : "Va te faire foutre." Puis, avec un claquement sec, il referma la porte derrière lui.

Je restai là, immobile, le cœur lourd dans ma poitrine. Je connaissais son insolence, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me rejette si brusquement. Qu'est-ce qui me poussait à ressentir encore quelque chose pour lui ? Sa beauté, peut-être, mais cela ne justifiait en rien son arrogance dévastatrice.

Alors que je commençais à tourner les talons, la porte s'ouvrit à nouveau, et je me retrouvai face à sa mère. Elle arbora une expression de confusion, mais ses yeux brillaient d'une bienveillance qui me surprit.

- Bonsoir, jeune homme. Tu es là pour les cours de soutien, n'est-ce pas ? s'enquit-elle avec une douceur rassurante.

-Euh... oui, répondis-je, décontenancé par cette tournure des événements.

Elle me dévisagea un instant avant de réaliser quelque chose.

- Oh, je suis désolée du comportement de mon fils. Il n'est pas toujours facile à vivre. Tu peux entrer, je t'en prie.

Le poids sur mes épaules sembla se lever d'un coup, et cette simple phrase me mit du baume au cœur. Savoir que certaines personnes pouvaient reconnaître les défauts de leurs proches m'apportait une certaine lumière, malgré les ombres qui planaient sur moi.

Je pénétrai dans leur maison, guidé par sa mère, et je fus immédiatement ébloui par la beauté moderne du décor. Des murs en marbre blanc pur réfléchissaient la lumière chaleureuse qui inondait l'espace, créant une atmosphère à la fois élégante et apaisante. Mes yeux s'égaraient devant les meubles choisis avec soin, tandis que les touches de couleur apaisaient l'ensemble.

- Excuse le désordre, s'excusa-t-elle en balayant la pièce du regard. Bienvenue chez nous. Prends place, je t'en prie.

Je la suivis jusqu'au salon, où elle m'invita à m'asseoir sur un canapé en cuir noir, d'une élégance saisissante. Chaque détail de cette pièce était pensé pour créer une harmonie, et je me perdis un instant dans cet univers, ressentant à la fois un soulagement et un espoir timide. Peut-être qu'en dépit du comportement arrogant de son fils, un changement était encore possible au sein de cette famille.

Lorsque je m'installai, un étrange sentiment m'envahit. La douceur de l'environnement contrastait fortement avec l'hostilité que j'avais ressentie juste avant. Peut-être que ce changement de décor pourrait également signifier un changement dans ma propre perception de Taehyung. J'avais tant de questions, mais je savais que cela prendrait du temps. Pour l'instant, il me suffisait de savourer ce moment, d'observer, d'écouter et de comprendre. C'était un pas vers l'inconnu, et j'étais prêt à explorer.

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La tension était palpable entre Taehyung et moi au moment où nous nous retrouvions seuls dans la salle à manger. La dispute ayant éclaté entre lui et sa mère résonnait encore dans ma tête. J'avais entendu des mots durs, des menaces, et j'avais même compris que le différend tournait autour de sa jeep : si Taehyung ne prenait pas ces fameux cours de soutien, elle pouvait lui retirer son précieux véhicule. C'était triste, vraiment, de voir à quel point cette situation l'affectait, mais ce n'était pas à moi de résoudre les conflits familiaux.

Face à lui, j'avais sorti mes cahiers de notes de mon sac, prêt à faire de mon mieux pour lui expliquer les mathématiques. Taehyung, quant à lui, était assis en face de moi, un visage fermé, les bras croisés et son regard glacial rivé sur la table.

"Écoute, Taehyung," tentai-je d'introduire une ambiance plus détendue. "Bien, en fonction de notre emploi du temps, je pensais que je pourrais te donner des cours de maths le lundi, de chimie-physique le mercredi et d'anglais le vendredi. Si cela te convient."

Je lançai cette proposition avec un sourire, espérant un signe d'enthousiasme, une petite étincelle d'intérêt. Mais en retour, Taehyung ne bougea même pas, ses yeux restaient figés. Il me répondit avec un ton sec et désabusé : "Je m'en fous."

Cette phrase me frappa comme une gifle. Mes espoirs s'évanouirent rapidement, et je réalisai que, malgré toute ma bonne volonté, pour lui, nous n'étions rien de plus que de simples camarades de classe forcés de se côtoyer.

Je tentai de ne pas laisser mes émotions transparaitre alors que je repliais mes feuilles. Pendant deux heures interminables, j'essayai de capter son attention.

Malheureusement, il demeurait étrangement désintéressé, refusant de répondre à mes questions et, pire encore, ne prenant même pas de notes. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était souffler bruyamment et me lancer des regards assassins, comme si ma présence était une nuisance dans sa journée déjà déplorable.

"Taehyung, il faut vraiment que tu prennes cela au sérieux si tu veux réussir," insistai-je, un peu exaspéré. "Je ne suis pas là pour te déranger, mais pour t'aider."

Il soupira encore une fois, un son que je commençais à trouver irritant, et se laissa tomber sur sa chaise comme si le monde entier pesait sur ses épaules.

"Fais ce que tu veux", déclara-t-il, visiblement agacé. "Je vais juste écouter de la musique si ça t'arrange."

Je serrais les poings sous la table, refoulant un flot d'émotions contradictoires. En tant que futur enseignant, je savais que laisser tomber un élève n'était pas une option, même si l'élève en question était un de mes camarades de classe. Mais avec une telle attitude, je commençais à douter de mon rôle dans cette histoire.

"Écoute, Taehyung," dis-je d'une voix plus posée, presque suppliante. "Je suis ici pour t'aider, mais il faut que tu y mettes un minimum d'effort. Si tu n'essaies pas, je ne peux rien faire."

Il détourna son regard, son expression demeurant fermée. Je priais pour qu'au fond, il comprenne l'importance de ce que je tentais d'accomplir. Cette situation me rappelait à quel point l'enseignement pouvait s'avérer insurmontable parfois, surtout avec un élève aussi obstiné.

"Peut-être si on prenait une pause ?", proposai-je, espérant que cela pourrait briser la glace un peu.

Il ne répondit pas, sa posture demeurant immobile, presque résignée à la fatalité de la situation. Je soupirai, tentant de rassembler mes pensées. Je voulais qu'il saisisse l'indispensabilité de ces cours, mais plus je parlais, plus je réalisais qu'abandonner serait lâche.

"Taehyung," ajoutai-je, "peu importe ce qui se passe dans ta tête, cela ne doit pas entrer dans ces cours. On peut juste commencer par revoir les bases, un ensemble qui ne devrait pas être si lourd."

Il me regarda enfin, une lueur traversant ses yeux. "Et pourquoi tu te soucies de moi, hein ? Je ne suis qu'un cas désespéré." Son ton était toujours acerbe, mais je pouvais sentir une note de vulnérabilité sous-jacente.

"Parce que je crois que tout le monde mérite une chance," lâchai-je. "Et je suis ici pour ça, même si tu n'en veux pas."

"Je m'en fous de tes putains de cours de soutien, je n'en ai pas besoin !"

Après deux heures de torture, la mère de Taehyung me ramena chez moi et s'excusa une fois de plus pour le comportement de son fils.

Épuisé et frustré, je montai les escaliers de l'immeuble en compagnie de mon meilleur ami Yoongi, qui m'attendait près de l'entrée.

"Yoongi, tu n'imagines pas à quel point Taehyung peut être insupportable ! Il n'a donné aucune réponse, aucune note... C'était comme parler à un mur ! Je ne sais pas comment faire pour qu'il s'intéresse à ses études."

Yoongi grogna, affichant clairement son agacement. "Ce gamin m'énerve. Il se permet de te manquer de respect en plus ! J'en ai assez de lui."

Je hochai la tête, comprenant parfaitement son point de vue. Yoongi n'avait jamais porté Taehyung dans son cœur, et je devais admettre que la réciproque était vraie. Leurs échanges étaient souvent empreints de tension, voire d'hostilité.

"Je ne sais pas comment gérer ça, Yoongi. J'ai tellement envie de l'aider à réussir, mais il me rend la tâche tellement difficile."

Mon ami posa une main réconfortante sur mon épaule. "Ne te laisse pas abattre, Jungkook. Je sais que tu en es capable. Il faut juste trouver la bonne approche avec lui, même si c'est un sacré petit con."

Soudain, une idée me traversa l'esprit. "Et si au lieu de le voir comme un étudiant difficile, on cherchait à comprendre ce qui se passe dans sa vie ? Peut-être qu'il traverse des difficultés personnelles qui affectent son comportement en classe."

Yoongi me scruta avec surprise, mais il semblait intrigué par cette proposition. "Tu veux dire qu'il pourrait y avoir autre chose qui l'affecte et qui expliquerait son attitude ? Je ne pense pas non. C'est un abruti pourri gâté c'est tout cherche pas plus loin."

Je hochai la tête avec conviction. "Mais Yoongi. On pourrait essayer de creuser un peu, d'engager une discussion sincère avec lui. Peut-être qu'en lui montrant que je suis là pour le soutenir, il se sentira plus en confiance et sera plus ouvert à l'idée de travailler avec moi."

Yoongi resta silencieux un moment, réfléchissant à cette nouvelle approche. Finalement, il haussa les épaules et esquissa un sourire.

"Il va te jeter comme une merde et moi je vais le démolir juste après."

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"Mais qu'est-ce que tu as à me regarder, espèce d'abruti ! Tu veux me sucer ou quoi ?", cracha Taehyung, agacé, en s'adressant à un jeune homme qui ne cessait de le fixer à la cafétéria du lycée.

Visiblement, il était peu judicieux de tenter de l'approcher quand il était entouré. J'avais eu l'idée naïve de tenter de lui parler en public, pensant que pour préserver son image, il serait plus calme. Mais la manière dont il avait violemment repoussé le garçon qui l'observait un peu trop m'avait fait changer d'avis.

Je aurais dû le savoir, Kim Taehyung était non seulement beau et arrogant, mais il pouvait aussi se montrer très insolent quand il le souhaitait.

Je soupirai, me rendant compte que me rapprocher de lui pour l'aider à apprécier les études ne serait pas une tâche facile.

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Premier cours de soutien et ça s'annonce mal déjà 😏