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ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 8 𝑇𝑎𝑒ℎ𝑦𝑢𝑛𝑔

Les yeux cachés derrière mes lunettes de soleil, je me trouvais allongé sur une bouée gonflable flottant au milieu de la piscine, savourant mon vin directement à la bouteille. La chaleur du soleil sur ma peau était apaisante, mais au fond, un sentiment d'inconfort persistait, un mal que je ne savais pas comment décrire.

"Tu comptes squatter chez moi encore longtemps ?" se moqua gentiment mon meilleur ami, chez qui je m'étais réfugié depuis vendredi soir. "Et puis donne-moi cette putain de bouteille de vin avant que je ne m'énerve !"

Minho se tenait debout au bord de la piscine, vêtu d'un short et d'un haut oversize, sa main tendue afin que je lui remette la bouteille. Soupirant, je fis l'effort de flotter jusqu'à lui et lui tendis la bouteille.

"Non mais je rêve ?" s'insurgea-t-il, feignant l'indignation. "Tu as fini toute la bouteille ! C'est un vin à 17% d'alcool."

"Ouais et alors ?" marmonnai-je, blasé. "Ce n'est pas si peu qui va me rendre ivre à en mourir."

Minho s'assit, laissant ses pieds tremper dans l'eau et observant la surface tranquille de la piscine. Ses yeux scrutaient mon visage derrière mes lunettes, comme s'il pouvait lire au plus profond de mes pensées.

"Tu es sûr que tu vas bien, Taehyung ?" me demanda-t-il plus sérieusement.

Je me demandais ce qui lui passait encore par la tête à ce crétin. Mon regard était fixé sur lui, sur ses traits détendus et son air préoccupé. La tension qui enveloppait chaque moment passé loin de la maison semblait insister pour se manifester ici aussi.

"Pourquoi ça n'irait pas ?" lui demandai-je, mais je savais que ma voix manquait de légèreté.

Minho me regardait attentivement à travers mes lunettes de soleil qui cachaient mon œil au beurre noir. J'étais toujours fatigué, bien que je fusse allongé dans l'eau. Je flottai comme un naufragé, dérivant dans ce vaste océan de pensées sombres.

"Tu ne me parles jamais de ce que tu ressens. Chaque fois que tu te disputes avec ta mère, tu viens passer des jours chez moi et tu ne me dis jamais pourquoi vous vous disputez autant. Tu débarques comme tu l'as fait vendredi et tu prends une bouteille si mes parents ne sont pas là, et tu la vides. Tu sais que tu peux me parler, n'est-ce pas ? J'ai l'impression que ces disputes avec ta mère ne te font pas du bien, Taehyung."

Si seulement ce n'étaient que des disputes...

Je poussai un rire nerveux. Comment armer mes mots pour parler de ce que je vivais, de ce que je subissais ?

- Pourquoi ne pas me dire ce que tu veux vraiment que je te dise ? insistai-je avec une pointe d'ironie. La façade s'effondrait au-dessus de moi, et je me retrouvai à flotter à nouveau sur ce désespoir que j'aurais préféré dissimuler.

Sa préoccupation me touchait, mais je savais que parler m'exposerait d'une manière où je mourrais un peu plus à l'intérieur. Que dirais-je, de toute façon ? Que ma mère ne voulait pas de moi ? Que chaque fois que je lui prêtais mes mains, elle laissait ses blessures sur ma peau ?

Je lui lançai un regard amusé avant de plonger mes yeux dans l'eau, espérant y trouver du réconfort. L'eau me replaçait au centre d'un moment d'insouciance, et pourtant, je sentais des larmes menaçantes derrière mes lunettes de soleil. Combien de temps pouvais-je cacher le feu qui brûlait à l'intérieur ?

- Non, rien ne va mal, répétai-je en feignant un sourire narquois, un clown avec son maquillage écaillé.

Mais à l'intérieur, je frémissais sous la honte et la douleur. Chaque jour, c'était comme une tempête qui ravageait mes pensées, emportant chaque scintillement d'espoir. Mes poignets gardaient encore les marques des griffes de l'angoisse, souvenirs des derniers affrontements, la douleur irradiante d'une colère silencieuse.

Le regard de Minho me transperçait. Je voulais qu'il ne s'en mêle pas, que tout ça s'efface comme une ombre fugace. Alors je m'accrochais à cette illusion d'être insouciant, un sourire à la fois, même si ça ne devait qu'être une façade.

- Tu sais... ce qui se passe chez moi... c'est juste... des disputes, précisai-je, ma voix tremblante d'un mélange de mensonges et de vérité.

Minho se redressa, ses yeux cherchant les miens avec intensité. Je vis la douleur dans son regard, la tristesse face à mon empreinte d'authenticité ébréchée, cette fissure que nous ne pouvions combler.

- Tu peux me le dire... Je ne suis pas là pour te juger, Taehyung. Je serai toujours là pour toi.

Je voulais faire fondre ma façade, me blottir dans son soutien. Mais chaque fois que j'étais sur le point de m'ouvrir, une indignation silencieuse surgissait dans ma gorge. Les mots restaient coincés, bloqués par la honte de ce qui se passait vraiment, par l'absence de chaque nuance de couleur que je portais dans ma vie.

Je fermai les yeux, retirant mes lunettes pour qu'il puisse voir les marques sur mon visage. Mais même sans dire un mot, je savais que derrière mes rires, cette lutte interne dévalait dans chaque larmes non versées.

Je profitai de l'ombre, me perdant dans l'idée de m'exprimer sans craindre le jugement. Une vague de chaleur m'envahit à l'idée de vivre sans cette douleur, ces cicatrices invisibles qui hantaient mes pensées. J'avais simplement envie de pleurer, de huées mes peurs, mais je secouai la tête et forçai un sourire de façade.

- Je suis désolé. Juste... je préfère faire comme avant, lorsqu'on ne se posait pas de questions si personnelles, dis-je enfin, ma voix ployant sous la trahison de mes pensées.

Minho soupira, sa main toujours en dehors de l'eau, mais il ne bougea pas.

- Tu sais que je suis là. Une bouteille de vin ne suffira jamais à engouffrer tes problèmes.

Et ces mots, bien que chargés de sens, ne résonnaient qu'à moitié dans l'oubli. Mais ce que je ne parvenais pas à avouer, c'était que j'avais soif de l'oubli, bien plus que de toute autre chose.

J'avais envie de mourir au sens propre du terme...


°

Assis sur le tabouret de l'îlot central de la cuisine, je regardais Minho s'affairer aux fourneaux, préparant de délicieux plats coréens pour notre déjeuner. Alors que les différentes saveurs se mêlaient dans l'air, nous entamions une conversation banale, parlant de tout et de rien.

Alors que Minho s'occupait de la préparation, il me demanda si je savais cuisiner. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres alors que je répondais avec ma voix mielleusement essoufflée :

"Oh, bien sûr que je peux cuisiner, mais c'est tellement fatiguant, tu sais. Alors j'ai développé une technique infaillible pour ne pas avoir à le faire. Je prétends juste être nul et je brûle volontairement mes plats, c'est bien plus simple !"

Minho secoua la tête, un mélange d'amusement et de lassitude dans son regard. Il était habitué à mes réponses détournées, mais cela ne l'empêchait pas de se fatiguer de temps en temps. Il savait pertinemment que je faisais exprès d'agir de la sorte pour cacher ma véritable nature, mais il était le seul à le comprendre.

"Tu fais toujours ton petit numéro, n'est-ce pas ?" dit-il avec un soupir résigné, continuant à s'occuper de la cuisson sans se préoccuper de ma remarque.

Je lui fis un clin d'œil complice et répliquai avec un ton théâtral :

"Mon cher Minho, c'est mon jeu préféré et tu es la seule personne qui arrive à le décrypter. Les autres sont totalement perdus face à mon charme irrésistible et mon intelligence insoupçonnée."

Nous éclatâmes de rire, notre complicité se ressentant dans l'atmosphère. Minho avait toujours été là pour moi, même lorsque je masquais mon véritable être derrière mon arrogance. Il était l'un des rares à ne pas se limiter à mon apparence, et pour cela, il avait toute ma gratitude.

Alors que je l'observais continuer à cuisiner avec une habileté déconcertante, je me demandais une fois de plus comment il parvenait à être si parfait. Mais cette pensée fut rapidement chassée par un autre sarcasme ironique qui me traversa l'esprit. Après tout, il était tout aussi parfait que moi, puisqu'il me comprenait, même lorsque je me cachais derrière mes masques.

°

Installé devant la télévision, je parcourais le net sur mon portable pendant que mon meilleur ami suivait un documentaire sur les animaux, poussant des "trop mignon" à tout va. À chaque fois qu'un panda faisait un truc futile, il éclatait de rire, ce qui me semblait juste ridicule. J'en avait marre de ces blagues incessantes et de sa fascination pour ces bestioles. Je levai les yeux au plafond, exaspéré, puis me levai.

"Prête-moi des fringues," dis-je en me dirigeant vers les escaliers menant à l'étage.

Minho soupira, puis mit sur pause son documentaire. Parce qu'en plus, il était préenregistré ?

"Tu veux des vêtements pourquoi faire ? T'en as pas marre de piocher dans mon placard depuis vendredi ?" se moqua-t-il en entrant dans sa chambre.

"C'est dimanche aujourd'hui, je vais à l'église," fis-je nonchalamment.

Minho s'arrêta et me scruta avec un regard perplexe, cherchant probablement la supercherie dans mes paroles.

"Depuis quand tu vas à l'église ? On se connaît depuis trois ans et demi, et pourtant, je ne savais pas que tu y allais," dit-il, blessé de ne pas être au courant d'une telle chose sur moi.

Je m'installai confortablement sur le lit de Minho et haussai légèrement les épaules, pensif.

- Ma mère m'emmenait à l'église quand j'étais plus jeune, mais elle a fini par arrêter. De temps en temps, quand j'en ressens l'envie, j'y vais moi-même.

Les yeux de Minho s'écarquillèrent, et il me fixa comme si je venais de lui annoncer que j'avais les hémorroïdes.

- Punaise... Je ne connais vraiment pas mon meilleur ami, quoi, souffla-t-il, blessé. Y a-t-il d'autres choses de ce genre que je ne sais pas ?

Je fis mine de réfléchir un instant avant de finalement me laisser tomber sur le lit.

- Je ne pense pas. Et s'il y en a, je ne sais pas trop, mais je te le dirai si jamais je m'en souviens, répondis-je, essayant de maintenir un ton léger, même si une lourdeur pesait à l'intérieur.

Minho souffla plusieurs fois et passa ses doigts dans ses cheveux, visiblement perturbé.

- Il est déjà seize heures, ce n'est pas plutôt le matin qu'on va à l'église ?

- J'assiste à la messe du soir. Il y a plusieurs messes le dimanche, expliquai-je, tentant de rétablir un peu de ma dignité.

Minho se dirigea vers son placard en mettant un désordre incroyable dans tous les vêtements dans sa quête de quelque chose à me prêter. Après quelques instants, il me lança des vêtements que je regardai fixement, comme s'il s'agissait d'un torchon hideux.

- Qu'est-ce que c'est que cette horreur ? grimaçai-je.

- Eh bien, ce sont des vêtements pour l'église, répondit Minho sérieusement.

Je jetai un regard dégoûté au gilet en laine, à la chemise ainsi qu'un pantalon de tissu sûrement d'une couleur claire.

- Je vais à l'église, pas à une réunion pour demeurés. Ma voix claqua, trahissant ma frustration.

- Je pensais que c'était comme ça qu'on s'habillait à l'église, dit-il innocemment.

- N'importe quoi, s'il te plaît, donne-moi des vêtements normaux, insistai-je, réalisant qu'il ne comprendrait peut-être jamais.

Minho entreprit de chercher d'autres vêtements pour moi, mais finalement, je décidai de me débrouiller moi-même. Je mis un jean noir, un t-shirt blanc et une veste en cuir noir. Je ramenai le tout à un style un peu plus décontracté tout en gardant une certaine classe.

Quelques minutes plus tard, je vis mon meilleur ami se préparer lui aussi et me suivre.

"Tu vas où ?", lui demandai-je.

"Je viens avec toi à l'église. Tu m'as intrigué. On prend ma voiture."

Je ne pus m'empêcher de rire devant mon ami et son enthousiasme.

Une fois dans sa Renault Clio, Minho fronça les sourcils.

"Mais tu as bu de l'alcool aujourd'hui, comment tu vas faire ?", me dit-il, paniqué alors qu'il démarrait.

Je n'y crus pas mes oreilles et éclatai de rire face à sa naïveté en ce qui concernait l'église.

"Jésus lui-même buvait du vin avec ses disciples. Alors détends-toi, mec. On dirait que tu vas nous faire une crise de diarrhée."

- Mais ce n'est pas pareil ! s'exclama-t-il, l'inquiétude dans les yeux.

Je levai les mains, essayant d'apaiser ses craintes.

- Écoute, je ne suis pas saoul. C'est juste un coup pour me détendre. Et pour être honnête, l'église est peut-être le seul endroit où je pourrais m'échapper un moment de tout ça.

Il me regardait maintenant avec sérieux.

- Si c'est ce que tu veux, ça me va. Mais ne dis pas qu'on va s'installer devant ?

Je haussai les épaules, me moquant de lui. Même si une partie de moi voulait rire, une autre partie savait que ce moment à l'église était plus qu'un simple rassemblement religieux pour moi. C'était une évasion, un moment de réflexion dans le chaos que je portais en moi.

Quand nous arrivâmes enfin sur place, la lumière de l'église était douce et apaisante. L'ambiance était calme, loin des cris et des disputes. Je pouvais sentir une légère tension dans mes muscles se relâcher alors que nous pénétrions dans l'édifice.

"Écoute, je sais que ce n'est pas l'endroit où je suis le plus à l'aise, mais je suis là pour toi, en cas de besoin," dit Minho en regardant autour de lui, visiblement mal à l'aise.

- Merci, murmurai-je, réalisant que même un ami comme lui pouvait me faire sentir mieux, même dans un lieu aussi formel.

Je fermai les yeux un instant, inhalant profondément l'air parfumé par les bougies. En écoutant les chants de la messe, je me laissai emporter par la spiritualité de l'instant. Était-ce cela le répit que je cherchais ? Dans ce moment, je me sentais légèrement libre des chaînes qui m'entravaient.

La douceur de la mélodie des voix me touchait. Je savais que je n'allais pas tout résoudre, mais au moins, j'avais une échappatoire, une possibilité de me voir sous un autre jour, loin des vices que je subissais.

Et lorsque je rouvris les yeux, je trouvai Minho à mes côtés, avec un léger sourire qui disait qu'il était là, prêt à supporter tout ce qui viendrait après cette messe.

°

Le soir tombait doucement, alors que Minho me déposait devant chez moi avant de s'en aller. Assis sur le pas de ma porte, je me remémorais la comportement maladroit de mon ami à l'église et ne pus m'empêcher de rire discrètement. Il était vraiment drôle, ne sachant pas du tout comment se comporter ni quoi faire, il était tendu comme un arc. Il donnait même l'impression d'avoir un ballet dans le cul, à tel point que ça en devenait comique. Il avait bien failli se lever pour prendre la communion, mais heureusement j'étais là pour l'arrêter et lui expliquer que seules les personnes ayant suivi un enseignement biblique lors de la catéchèse et ayant fait leur première communion pouvaient le faire. Il n'avait rien compris, le pauvre. Je m'étais retenue plusieurs fois de ne pas éclater de rire devant cette scène aussi touchante que divertissante.

Désormais, j'espérais simplement que je n'allais pas me prendre la tête avec ma sœur Ari, que So-mi allait arrêter de pleurer sans cesse et surtout, que je n'allais pas prendre ces cours de soutien à la con.

Je ne sais pas pourquoi j'ai adoré écrire ce chapitre.

Chapitre 9 juste en bas.

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