ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 2 𝑇𝑎𝑒ℎ𝑦𝑢𝑛𝑔
Maudit soit le sort ! Alors que je venais de déposer ma fidèle Jeep chez le réparateur, je me retrouvais maintenant à attendre le bus, le nez plongé dans mes pensées, agacé. Tout cela à cause de ces deux imbéciles qui avaient décidé de jouer les casse-cous au milieu de la route. Certes, le feu était rouge, et c'était finalement la seule raison pour laquelle je m'étais abstenu de leur mettre mon poing dans la figure. Au fond, j'étais conscient que j'étais en tort, mais maintenant, ma voiture était gravement endommagée. Heureusement, j'avais probablement assez d'argent sur moi pour régler les réparations sans que ma mère ne s'en aperçoive.
Je jetai un coup d'œil à ma montre et froncai les sourcils. Déjà dix-neuf heures. Je laissai échapper un soupir. Le bus arriva enfin, et je m'y installai. Je remarquai une vieille dame qui aurait sûrement aimé que je lui cède ma place. Malheureusement pour elle, elle avait choisi la mauvaise journée pour demander ça, car je n'étais vraiment pas d'humeur à être aimable. J'entendis un homme à proximité dire que les jeunes d'aujourd'hui avaient perdu toute politesse. Eh bien, s'il le pensait vraiment, il n'avait qu'à retourner dans son époque misérable et arrêter de me regarder comme si j'étais un criminel.
Je croisai les bras et regardai silencieusement le paysage de Séoul défiler devant moi à travers la vitre. Les rues, les enseignes lumineuses, la vie qui continuait, tout cela me laissait un goût amer.
Une fois enfin arrivé devant la maison, je me stoppai un instant. La façade s'étendait devant moi, me tirant un soupir fatigué. Ma mère, passionnée d'architecture moderne, avait refait notre cocon il y a cinq ans. Nous nous étions installés ici, à Mapo-gu, tout près de la vaste rivière Han. Je ne pouvais pas nier que notre maison était désormais l'une des plus modernes du quartier, d'une beauté certaine. Ce n'était pas un manoir, mais c'était suffisant pour nous accueillir.
À peine avais-je franchi le seuil que ma mère me sauta dessus comme un rapace.
"Mais où étais-tu donc passé, Taehyung ? Tu étais censé arriver il y a au moins deux heures ! Et où est ta voiture ? Je ne t'ai pas entendu entrer," dit-elle, détonnant entre inquiétude et colère.
Je haussai les épaules, un soupir échappant d'entre mes lèvres. Avec un sourire narquois, je refermai la porte derrière moi. Mes yeux glissèrent furtivement vers la salle à manger, où mes sœurs étaient déjà attablées. Madame Min, notre femme de ménage, se tenait debout près de la table, un plateau en équilibre dans ses mains.
"J'ai eu un petit souci avec la voiture. Je l'ai laissée chez le garagiste," dis-je, en passant devant ma mère comme si ses préoccupations ne m'intéressaient pas.
"Ton téléphone, c'est juste pour faire joli, c'est ça ? " grogna-t-elle en me suivant du regard.
Sa réplique acerbe me fit sourire un peu plus. J'aimais l'agacer, voir son incompréhension affichée sur son visage. Je n'avais que faire de son opinion. Après tout, j'étais Taehyung, l'éternel rebelle de la famille, toujours prêt à braver les règles et à défier les attentes. C'était surtout ce que ma mère voulait bien que tout le monde croit alors je jouais le jeu.
Je marchai vers la cuisine, m'installant à une place avec désinvolture. Puis, une de mes sœurs me lança un regard mauvais en voyant mon front où il y a une petite éraflure. Je m'étais fracassé la tête contre le volant.
"Qu'est-ce qui t'est arrivé encore ? T'ad joué à la bagarre ?" demanda-t-elle, la voix teintée d'une fausse inquiétude.
Je levai les yeux au ciel avec un rictus avant de me diriger, sans changer d'un iota mon uniforme scolaire rigide, vers la table. La faim me tenaillait et les cris de ma mère ne m'empêcheraient pas de me gaver. Notre femme de ménage, Madame Min, me jeta un regard déçu, mais je m'en fichais éperdument; elle ne me connaissait pas vraiment. Ma sœur, Ari, âgée de 13 ans, me lança un regard glacial. Je lui répondis par un sourire narquois avant de prendre place. Malgré nos trois petites années d'écart, une certaine animosité régnait inlassablement entre nous. Elle me détestait, persuadée que je ne respectais pas notre mère. Quant à moi, disons que je n'étais pas son plus grand admirateur. Même si nous avions cette même mère, notre lien était plutôt fragile.
Je me retournai délicatement vers Ari tandis que ma mère continuait de m'asséner des reproches, indignée par mon comportement jugé inacceptable. Madame Min, soigneusement plantée à ses côtés, s'avança lentement pour servir ma petite sœur, So-mi, qui n'avait que trois ans. Bien que So-mi fût sans doute adorable aux yeux de tous, je ne savais pas vraiment comment interagir avec elle. J'avais du mal avec les enfants, et So-mi était souvent tellement bruyante qu'elle me filait un mal de tête. Le bruit jouait malheureusement contre son image.
"J'ai eu le proviseur au téléphone, as-tu encore séché les cours hier, Taehyung ?" gronda ma mère, son visage un masque d'inquiétude mélangé à la colère. Je préférai ignorer sa question, faisant semblant de ne pas l'entendre.
"C'est délicieux, Madame Min !" m'exclamai-je, engloutissant un morceau de viande sans vergogne.
"Nous en reparlerons !" rétorqua ma mère d'un ton cinglant, me fusillant du regard.
J'avalai un morceau de viande en m'efforçant de ne pas céder à la panique qui me guettait. Je savais qu'elle était furieuse à cause de ma conduite à l'école, mais je n'avais pas envie d'entrer dans ce débat. Qui se soucie réellement des cours, après tout ? À quoi bon suivre des règles qui ne signifiaient rien pour moi ? Mon esprit vagabondait pendant que je mangeais, imaginant un monde où je pourrais être totalement libre, loin des attentes de ma mère.
"Tu ne peux pas continuer à te comporter comme ça, Taehyung," continua-t-elle, sa voix pleine de reproches. "Si tu continue, j'irai en parler à ton père."
Ces mots me firent frissonner. Mon père, qui était souvent trop occupé et surtout loin de nous, ne savait même pas ce qui se passait ici. J'étais le seul à porter le poids de cette colère à la maison. Je décidais de garder le silence, continuant à mâcher ma viande, en évitant le regard de ma mère.
"So-mi, tu veux un peu de riz ?" demanda Madame Min avec une douceur que je trouvai presque insupportable. La gamine, dans son haut rose, hocha la tête avec enthousiasme, ses petits yeux brillants comme si elle était la plus chanceuse des enfants.
"Taehyung, arrête de faire l'autruche. Parle-moi !" me lança Ari, les bras croisés.
Je la fusillai du regard. "Et pourquoi ferais-je cela, Ari ? Pour entendre la même rengaine encore et encore ? C'est lassant," répliquai-je avec un ton dédaigneux. Son expression trahissait une certaine déception, mais je n'avais pas envie de me soucier de cela.
"Tu veux vraiment que ta vie devienne un désastre ? Parce que c'est ce que tu es en train de faire !" Elle avait un brin de passion dans la voix, même si je sentais chaque mot m'exaspérer encore plus.
"Rien à cirer," répondis-je, un peu trop brusquement. Je savais que c'était déplacé, mais je ne pouvais pas m'empêcher de réagir.
Je pris une grande inspiration, essayant de rester calme. Dans ce genre de situation, il valait mieux garder son esprit clair. Alors, je reportai mon attention sur ma portion de riz, me concentrant sur chaque grain, chaque bouchée, tout en évitant le tumulte qui m'entourait.
Lorsque je finis de manger, je me levai pour quitter la table. "Je vais dans ma chambre," annonçai-je, sans attendre de réponse.
"Ne passe pas trop de temps faire tes dessins idiots ça ne t'emmènera nulle part, l'art. Révise tes cours !" dit ma mère, mais sa voix m'atteignit à peine. À cet instant, je n'avais qu'une envie : échapper à cette atmosphère étouffante, à cette maison où je ne me sentais jamais vraiment chez moi. Avant de quitter la salle, je jetai un dernier coup d'œil à ma petite sœur, So-mi, qui riait à gorge déployée. Peut-être qu'un jour, elle pourra comprendre pourquoi je préfère me perdre dans mes pensées que de faire face à la réalité.
°
Devoir me lever si tôt chaque matin pour me rendre en cours était un véritable supplice, une épreuve qui me meurtrissait l'âme. Si seulement ma voiture n'avait pas été endommagée la veille, j'aurais pu me réveiller avec une bonne demi-heure de retard. Malheureusement, je me trouvais contraint de prendre le bus. J'aurais pu profiter du trajet en voiture avec ma mère, qui emmenait Ari au collège et So-mi à la crèche, mais l'idée de monter dans cette voiture, entouré de ces trois-là, me rebutait au plus haut point.
« Dégage de là, espèce de trou du cul ! » grogna Ari en me bousculant alors que je traversais le couloir, encore engourdi par le sommeil.
Quelle famille aimable.
Je regardai ma sœur avancer devant moi, une colère brûlante m'envahissant, accompagnée d'une envie irrépressible de lui coller une bonne claque.
« Va te faire foutre, Ari ! » répliquai-je, incapable de me retenir.
Elle me lança un regard empli de haine puis m'adressa un doigt d'honneur, symbole clair de son mépris.
Je posai alors délicatement ma main sur la poignée de la salle de bain, lançant à ma sœur des éclairs luisants à travers mes yeux, avant de m'enfermer dans cette pièce refuge. Une fois lavé et vêtu de mon uniforme scolaire, je me mis en route vers la cuisine, impeccable comme d'habitude. Par moments, cette maison semblait tout droit sortie d'un magazine, avec sa perfection immaculée et son ordre impeccable. Mais d'autres fois, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine froideur, une impersonnalité qui émanait des murs, renforcée par le style moderniste.
Arrivé dans la cuisine, je m'aventurai à ouvrir délicatement la porte d'un placard pour attraper mes céréales préférées. Soudain, je sentis de doux frottements contre mon pied, et je penchai la tête. Un sourire éclaira mon visage en apercevant Miaou, notre cher chat. M'agenouillant, je caressai tendrement sa tête, ressentant une profonde affection pour cette petite créature. Cependant, me relever entraîna ma tête dans une collision brutale avec la porte du placard, que j'avais négligemment laissée ouverte.
« Cogne-toi encore plus fort et peut-être tomberas-tu dans l'inconscience, ce serait un soulagement pour nous tous. Des vraies vacances. » lança Ari d'un ton sarcastique.
Je lui adressai un regard meurtrier en réponse.
« C'est mon poing qui t'enverra en vacances, si puissamment enfoncé dans ta tronche que tu plongerais directement dans un coma profond ! » répliquai-je, ma colère montant d'un cran.
Entre Ari et moi, cela avait toujours été ainsi, depuis aussi loin que je m'en souvienne. Nous étions en guerre permanente, un combat sans fin pour voir qui était le plus odieux. Mais au fond, sous cette animosité, je savais qu'une partie de moi tenait un semblant d'affection pour elle. Je ne le montrerais jamais, bien sûr.
Je me retournai et me dirigeai vers le réfrigérateur, espérant chasser cette tension de mon esprit. J'ouvris la porte et choisis un jus d'orange, le versant dans un verre. Pendant que je sirotais, je devinais les remarques narquoise d'Ari à mon sujet, mais je fis de mon mieux pour ne pas prêter attention à ses provocations.
Tout en buvant, je lançai un bref coup d'œil vers la fenêtre. Le bus devait encore être bondé à cette heure, et je frémis à l'idée de partager un espace confiné avec d'autres personnes. Cela me revenait à chaque fois, cette impatience dévorante de vouloir fuir cette routine quotidienne. Je me tournai vers Ari, qui était encore penchée sur son téléphone, visiblement absorbée par son propre monde.
"Tu comptes encore traîner ici à pianoter ton téléphone ?" fis-je remarquer, l'ironie dans ma voix.
Elle leva les yeux, visiblement agacée. "Je ne suis pas obligée de suivre ton emploi du temps, Taehyung. Du moment que je ne me fais pas engueuler, ça me va," répondit-elle avec une arrogance feinte.
"Un jour, tu devras apprendre que la vie ne tourne pas autour de ta petite personne," répliquai-je, ne me gênant pas de la piquer un peu plus.
Je sentais chaque mot que je prononçais aggraver la tension dans l'air. Ari et moi, nous étions deux feux d'artifice prêts à exploser, et la journée ne faisait que commencer.
Ari souffrait à cause du divorce de nos parents, et moi, je ne savais même pas ce que je ressentais.
Juste au moment où elle allait répliquer, So-mi fit son apparition, traînant sa peluche préférée derrière elle. Son sourire radieux illuminait la pièce, brisant la tension d'une manière qui me rappela légèrement qu'il y avait des moments d'amour dans notre famille, même s'ils étaient souvent étouffés par d'innombrables disputes.
« Tu viens jouer avec moi ? » demanda-t-elle avec une innocence désarmante.
La question me fit fondre, et malgré la rancœur qui pulsait en moi, je ne pouvais pas refuser cette petite fille pleine de vie. Je lui accordai un sourire teinté de douceur maladroite.
« Plus tard, d'accord ? J'ai quelque chose à faire, mais je te promets de venir bientôt. »
So-mi hocha la tête, déçue mais compréhensive, avant de retourner jouer dans son coin. Je me retournai alors vers Ari, qui observait la scène, son air moqueur s'adoucissant légèrement.
"Ne sois pas trop cruel avec elle," murmura-t-elle, presque inattendue.
Je haussai les épaules, feignant de ne pas me soucier de son opinion. Pouvait-on vraiment changer la dynamique de notre famille, même un peu ? Ce serait peut-être une pensée à explorer, mais pour l'instant, je préférais rester concentré sur ma petite rébellion quotidienne, ma façon de rester en dehors du cadre.
Après le départ de ma mère et de mes sœurs, un soupir d'exaspération s'échappa de moi en remarquant qu'il avait commencé à pleuvoir dehors. Je me saisis de mon portable et cliquai sur le contact de Minho, mon meilleur ami. Il répondit rapidement, étonnamment motivé.
« Salut, man ! Quoi de neuf ? » demanda-t-il, visiblement de bonne humeur.
« Hey, Minho. Tu peux venir me chercher ? » lui déclarai-je, du ton le plus désinvolte possible.
Il marqua une pause, devinant ce qui était en train de se jouer. « Tu sais que ça va te coûter un détour énorme, non ? »
Je haussai les épaules, même si je savais qu'il ne pouvait pas me décevoir. « Je sais, mais... j'ai eu un accident avec ma Jeep hier. Je ne peux pas prendre le bus aujourd'hui. »
Un silence s'installa de l'autre côté. Puis : « Quoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
Je lui racontai brièvement l'accident, réalisant que cela interpellerait son côté protecteur. À ma grande satisfaction, il se tut un instant, puis finit par céder. « Très bien, j'arrive. Prépare-toi ! »
Je sortis de la maison avec mon parapluie au moment où Minho klaxonna. Madame Min était déjà en train de faire le ménage, mais je ne me souciais pas de la déranger. Je traversai rapidement l'espace qui me séparait du portail, apercevant presque immédiatement la Renault Clio de Minho. Une fois à l'intérieur, je ne pus m'empêcher de lui faire une remarque.
« Franchement, Minho, t'as une voiture de fille. »
Il démarra après m'avoir lancé un regard noir. « Ferme-la un peu, imbécile. »
Au fil du chemin, je lui fis part de l'événement survenu la veille, décrivant avec une emphase théâtrale comment j'avais été surpris par cet insensé à vélo qui avait osé traverser juste au moment où j'arrivais au volant de ma Jeep. Je racontai comment j'avais dû manœuvrer avec une intensité saisissante, finissant ma course dans les bras bienveillants d'un arbre, épargnant alors un drame inévitable.
« Ma foi, il est vrai que tu détiens une part de responsabilité, » me rappela Minho d'un ton impassible, les yeux rivés sur la route. « Comme tu l'as souligné, le feu était rouge. Tu aurais dû t'arrêter. »
Je grognai intérieurement en entendant le reproche. À l'inverse de ma personne, Minho avait toujours arboré une conscience exemplaire, que ce soit dans le domaine scolaire ou au volant. Il respectait scrupuleusement les règles, ne les transgressant que rarement.
« Oui, oui, je sais ! » répliquai-je, un peu trop vite, ma voix trahissant une irritation mal dissimulée.
Je pris un moment pour éviter son regard, pas vraiment certain de vouloir discuter de cela. Pour être honnête, son respect des règles me disait que je pouvais souvent m'en tirer sans en subir les conséquences. Peut-être que c'était pour ça que je l'appréciais tant. C'était le bon sens incarné, alors que moi, j'étais juste un petit diable essayant de semer le désordre partout où j'allais.
Je me laissai aller contre le siège, regardant la pluie tambouriner sur la vitre. « En plus, j'en ai marre de vivre avec ma mère. J'aurais préféré mon père. »
Minho tourna brièvement la tête vers moi. « Oh ? Je sens qu'il y a quelque chose de plus là-dessous. Qu'est-ce qui se passe ? »
« Rien du tout ! » m'empressai-je de répondre. Il était tellement bon à ce jeu que je savais que je ne pouvais rien lui cacher. Mais il ne savait pas tout. Non, rien sur mes véritables démons, mes secrets enfouis. Et je n'avais aucune intention de les lui révéler un jour.
Sur un coup de tête, je sortis un stylo de ma poche et le tournai entre mes doigts. Je regardai le stylo sans vraiment savoir s'il était noir ou bleu. Je frémis, embarrassé par cette simple pensée. Je me demandai si Minho pouvait remarquer la petite hésitation dans mon regard.
« T'as décidé de te lancer dans le dessin ? » me demanda-t-il, continuant à faire route.
« Peut-être, » répondis-je en détournant la tête pour éviter qu'il ne puisse lire sur mon visage. Je n'avais aucune idée de la couleur de ce stylo, mais je n'allais pas en faire un drame.
« T'es bizarre aujourd'hui, Taehyung. Un vrai mystère, » se moqua-t-il léger, sans se douter qu'il touchait à quelque chose de plus profond.
Je rigolai, tentant d'éluder la conversation. « Je suis le maître des mystères. Tu devrais le savoir à force. »
Nous continuâmes à parler de quelques banalités, mais je ne pus empêcher mes pensées de vagabonder vers ce qu'il m'avait dit sur ma responsabilité dans l'accident. Peut-être qu'au fond, il avait raison. Je n'aimais pas admettre mes erreurs, encore moins avec quelqu'un qui connaissait si peu de mes vérités. Garder ces secrets enfouis était devenu un art, un jeu. Je pris une décision silencieuse, une promesse de ne jamais laisser quiconque voir les vraies couleurs de ma vie.
Nous atteignîmes rapidement le lycée et Minho trouva une place sur le parking destiné aux étudiants et autres. Notre établissement n'était pas le plus luxueux de Séoul, mais il n'était pas non plus le plus minable. Il se trouvait simplement dans la moyenne..
Je me détachai de la Renault Clio de mon compagnon de route, prenant le temps d'attendre qu'il fasse de même. Ensemble, nous avancions en direction de l'entrée du lycée, saluant chaleureusement les personnes croisées en chemin. Tandis que Minho répondait joyeusement, je me contentais d'un bonjour murmuré à peine. Heureusement, la pluie avait cessé et un timide soleil éclairait désormais les nuages. C'est alors que je l'aperçus au loin, ce garçon que j'avais failli renverser hier avec ma Jeep, accompagné de son ami.
"C'est lui", murmurai-je discrètement à Minho, pendant que nous avancions dans les couloirs.
Il tourna la tête vers l'entrée, soupirant légèrement, inquiet.
"Il boite", remarqua Minho. "Tu t'es excusé au moins ?"
"Pourquoi faire ?", grognai-je.
Je vis mon ami soupirer, puis se diriger vers ces deux individus que j'avais failli percuter hier, sous mes yeux écarquillés et mes protestations.
•
Voilà, pour cette histoire j'alterne les points de vue ce qui veut dire que le chapitre suivant ce sera sous le le point de vue de Jungkook.
Qu'avez-vous pensé de Taehyung ?
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