Tic..Tac...Tic...Tac
Dans l'appartement désert, l'horloge continue de tictaquer.
Pas de bruit de pas, pas de voix. Seul ce tic-tac régulier, insistant, comme un battement de cœur solitaire dans la grande pièce vide.
Elle est là, sur le mur, une vieille horloge en bois aux contours usés, dont les aiguilles avancent sans se soucier du temps réel, comme si elles défiaient l'idée même du temps.
Il est minuit passé depuis des heures, mais l'horloge persiste à afficher deux heures et demie, figée dans une époque révolue.
Une époque où les rires emplissaient encore l'air, où les conversations flottaient autour de la table, où tout semblait à sa place.
Mais cette époque est partie.
L'appartement, autrefois vivant, n'est plus qu'un lieu de souvenirs figés. Les meubles sont recouverts de draps blancs, les livres poussiéreux attendent d'être ouverts.
Tout est resté en l'état, comme si la maison elle-même avait refusé de lâcher prise.
Le tic-tac, il se répète encore et encore, sans fin, sans but. Il semble se moquer du silence qui l'entoure, comme si l'horloge elle-même n'avait pas compris que son rôle était terminé.
Elle continue de tourner, sans but, sans raison. Le temps s'écoule, mais pour elle, il n'y a ni passé ni avenir, juste une boucle sans fin, un perpétuel recommencement.
Il y avait pourtant un jour, peut-être, où l'horloge marquait l'heure d'un départ, ou d'un retour.
Où chaque seconde comptait, où chaque minute avait sa place.
Et aujourd'hui, elle ne fait plus qu'accentuer l'absence.
Chaque tictac résonne comme un écho du passé, un rappel douloureux de ce qui a été et de ce qui n'est plus.
Les murs semblent avoir avalé les voix, les rires, les gestes.
Ils gardent en eux le poids des histoires qui ne seront plus racontées.
Le temps, là-bas, continue de filer, mais ici, dans cette pièce, le monde semble suspendu dans l'attente d'une réparation qui n'arrivera jamais.
Le silence est lourd, et pourtant, l'horloge insiste, fidèle, elle ne sait rien du monde qui l'entoure.
Elle continue de vivre, de tourner, mais en elle-même, elle est aussi perdue que ceux qui l'ont laissée derrière.
Les minutes passent.
Mais qui les compte encore ?
Qui les attend ?
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