18. Pt 2 | 𝑄𝑢'𝑒𝑠𝑡-𝑐𝑒-𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖 ?
Eléonore revint quelques heures après à la Redbox. La nuit commençait à tomber tôt à l'approche de l'hiver. Lorsqu'elle gara sa voiture sur le parking de la Redbox, elle se rendit compte que des lumières étaient allumées encore à cette heure là. Eléonore entre dans le bâtiment, Valentin, Jordan et Maxime se trouvait dans le hall à attendre. Lorsqu'ils la remarquèrent, Valentin s'empressa de prévenir les autres. Maxime s'approcha d'elle rapidement lui demandant si ça va, si elle avait besoin de quelques choses. Elle ne répondait pas, elle avait le regard plongé dans celui de Jordan à quelques mètres d'elle. Il semblait froid, perdu et énervé. Elle savait qu'il mourrait d'envie de lui demander ce qui c'était passé, qui était ce mec et ce qu'il lui voulait.
Au même moment, Valentin revint rapidement accompagné de plusieurs autre membre dont Chris qui poussa tout le monde se dépêchant de serrer son amie dans ses bras. Eléonore n'hésita pas, elle entoura ses bras autour de lui, la tête contre son épaule et se permit de laisser échapper quelques larmes.
— Sérieusement arrête de faire des frayeurs comme ça ! S'agaça Chris.
— Faut pas que t'es amis soient cardiaque, ajouta Maxime.
— Ils sont cons et naïf, ça suffit bien, cracha Jordan.
Tout le monde arrêta de parler. Ils tournèrent tous la tête vers Jordan qui n'avait jamais été aussi vulgaire et hargneux en présence d'Eléonore. Valentin et Maxime se regardèrent.
— Mec, suis-moi on va...
En vain, Jordan refusa la proposition de Valentin. Jordan prit ses affaires et sortit tout de même :
— Je rentre à l'appartement, mais je pense qu'une nuit séparé ne serait pas de trop.
Jordan quitta la pièce laissant un blanc derrière lui. Mastu, Neoxi et Diane décidèrent en rentrer pour laissé les garçons avec Elo qui semblait totalement à l'ouest.
— Vous inquiétez pas, je passerais la nuit sur le canapé de son studio, dit-elle. Ça ne serait pas la première fois.
— Non on va pas te laisse seule, ajouta Maxime. Viens à la maison ?
— Tu m'excusera Max mais... j'ai pas envie d'un cadre familial... je veux juste être seule dans un endroit vide.
— Laisse-moi au moins rester ?
— Rentre voir ta femme, merci Maxime.
— Je veux pas te...
— Chris peut pas mais moi je peux rester, proposa Valentin.
Maxime regarda Eléonore dans les yeux cherchant à avoir son approbation. La jeune femme soupira puis ferma les yeux en affirmant que c'était d'accord. Maxime remercia Valentin avant de partir prendre ses affaires, revenir pour dire au revoir à Eléonore puis quitter le bâtiment. Chris fit pareil quelques minutes après. Eléonore et Valentin se retrouvèrent seuls, tout les deux à la Redbox. Le jeune homme de 27 ans, ferma le volet roulant du hall d'entrée puis partie à la recherche d'un plaid. Pendant ce temps, Elo était sur le canapé dans le hall, recroquevillée sur elle-même pensant à la discutions avec son frère. Elle ne savait pas vraiment quoi penser sur ces différents familiaux. Son frère avait réussi à la faire culpabiliser.
— Tiens, dit Valentin en revenant avec un plaid.
— Merci, dit-elle en le dépliant.
Le canapé dans le hall faisait l'angle, ce qui permettait à Eléonore d'être d'en un sens et Valentin dans l'autre tout en ayant leur têtes posé dans le coin sur des oreillers. Vodk poussa un petit bruit de satisfaction avant s'ouvrir la bouche :
— Je sais que t'as pas forcément envie d'en parler mais tu me connais, je suis curieux et je m'inquiète pour toi. Alors...
— C'était mon frère, avoua t-elle. Mon petit frère.
— Tu nous a jamais parlé de lui ? Ni même de tes parents d'ailleurs...
— Je vous ai jamais parlé de mon frère parce que lui et moi sommes trop différent malgré nos quelques années d'écart. Il est très droit, très cartésiens, droit dans ses baskets, et c'est le cadre parfait de la famille. Alors que moi... je suis moi.
— Comment ça se fait que vous soyez aussi différent ?
— C'était le petit garçon tant rêvé de la famille. En premier lieu c'est moi qui suit née, une fille, absolument pas à sa place pour être née la première dans une famille ou c'est le garçon qui était née en premier. Déjà, ça commençait mal.
— C'était quoi ce milieu dans lequel tu vivais ? Demanda Valentin.
— Un milieu de riche dans lequel je n'avais rien à faire.
— Pourquoi tu n'as jamais rien dit avant ?
— Parce que je suis pas fière de ce je suis.
Eléonore se redressa. Elle renifla un bon coup et s'assit en tailleur. Valentin fit de même tout en gardant ses distances. Elle renifla une nouvelle fois avant de changer de sujet totalement :
— Dis-moi Valentin, on est quoi l'un pour l'autre ?
Le grand brun haussa les sourcils un long moment affichant une moue dédaigneuse. La question lui posa une colle, il ne savait pas quoi répondre. Eléonore se mit à rire doucement comme si elle se doutait de sa réaction.
— Qu'est-ce qui te fait rire ?
— Je savais que tu ne saurais pas répondre à ça.
— A l'heure actuelle on peut pas dire qu'on est toujours meilleurs amis, dit-il en se raclant la gorge.
— Non c'est sûr, après le temps qu'on a passé éloignés, on peut pas dire qu'on soit toujours meilleurs amis.
— Chris, c'est lui, ton nouveau meilleur ami, ajouta Vodk.
— Et pourtant non.
— Votre relation s'apparente plus à ça, que toi et moi.
— Certes, mais Chris c'est... je ne sais pas, on est vraiment proche et... j'en sais rien, Val. Notre amitié est très forte, mais ce n'est pas mon meilleur ami enfin... on en a jamais parlé.
Valentin affirme d'un hochement de tête.
— Val ? Avons-nous tout simplement était meilleurs amis un jour, ou c'était un simple prétexte ?
— Comment ça ? Demanda t-il surprit. Qu'est-ce que tu sous entends ?
— Honnêtement, tu m'as déjà considérée comme ta meilleure amie en tout point ?
— Bien-sûr, grimaça t-il. Pourquoi ? Pas toi ?
Eléonore fait signe que non. Valentin vexé par ce qu'elle vient de dire, décidé de se mettre en retrait, sceptique à l'idée de savoir la suite de ses propos.
— Je pense que le fait qu'on se soit proclamé meilleurs amis n'était qu'un prétexte pour cacher ce qu'on ressentaient vraiment l'un envers l'autre.
Valentin ne répondit pas sur le moment. Il avait du mal à déglutir et se sentait mal à l'aise. Il se replaça correctement tout en fixant le sol pertinemment.
— Qu'est-ce qu'il te laisse penser ça ? Demanda t-il.
— Parce que c'est mon cas, avoua t-elle.
Cela fit comme un choc pour Valentin. Eléonore venait de littéralement scotcher Valentin au canapé.
— Je m'en suis rendu compte réellement lorsqu'on ne se parlait plus. Tu me manquais énormément, un manque qui n'est pas normal lorsqu'on parle d'un ami. Je me sentais bizarre et j'arrivais pas à l'expliquer. J'ai passé des nuits et des nuits à essayer de savoir réellement ce qu'il y avait eu entre nous. A force d'y réfléchir, j'ai comprit que je refoulais certains sentiments puissant pour laisser place au simple fait que je te considère comme mon meilleur ami. C'était juste un prétexte pour cacher la vraie nature de mes sentiments pour toi.
Valentin ne répond aps sur le coup... il lâche un léger sourire plutôt heureux d'entendre ce qu'elle dit.
— Donc dans le fond tu m'as toujours un peu aimé ?
— On peut dire ça.
Valentin rigole puis baisse le regard.
— Pourquoi les révélations arrivent toujours avant le mariage ?
— Ça donne un peu de suspens, rigola Elo.
— Pourquoi est-ce que tu as dis oui à Jordan ?
— Je l'aime, haussa t-elle les épaules.
— Mais est-ce que tu te sens vraiment prête à t'engager avec lui ?
Eléonore ne répondit pas de vive voix, elle se contenta d'hausser les épaules pour répondre.
— Tu veux mon avis ?
— Non mais tu vas me le donner quand même.
— T'as 26 ans Elo, tu es jeune et tout le temps de profiter de la vie, je pense que le mariage est optionnel sincèrement.
— J'ai réellement besoin de me poser pour de bon sans avoir à me poser la question « à côté de qui je me réveillerais demain ? » J'aime Jordan depuis bien longtemps pour savoir que c'est lui que je veux mais...
— Tu hésites, comme toujours de toute façon, sourit Valentin.
— J'ai surtout peur pour lui.
— Comment ça ?
— Mon frère... il m'a demandé si Jordan méritait réellement que je lui inflige ça. Tu penses qu'il a raison ?
— Écoute, sors-toi de la tête toutes ces horreurs ! C'est ridicule, on s'en fou de ce que les autres peuvent penser, on s'en fou de ta famille de merde. Ce qui compte, c'est toi et ce que Jordan ressent pour toi. On s'en fou du reste, il t'aime et c'est tout ce qui devrait compter à tes yeux.
— Tu as probablement raison.
— Toujours.
10.01.20
1458 mots.
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