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Une étrange sensation parcourt le corps de Phœbé et l'interrompt dans son activité. Ce sentiment est le synonyme d'un mauvais pressentiment. Et lorsqu'elle tourne la tête vers Chad qui tente pitoyablement de garder le même air serein d'il y a deux minutes, elle comprend que ce n'est pas qu'une simple impression. Toutefois, en ne percevant aucune réaction alarmante de sa part, elle poursuit sa peinture.

L'euphorie qui s'est emparée de son être dès qu'elle a posé son pinceau sur ce mur est telle qu'elle ne pense pas pouvoir se décrocher maintenant. Et son cerveau est dans une telle effervescence par toutes les idées qui s'y bousculent que son corps frissonne à l'instant où elle finit d'imaginer l'œuvre parfaite. Comment a-t-elle pu oublier ces incroyables sensations ? Ces sensations qui donnent l'impression d'être une droguée qui a enfin pris sa dose quotidienne ? Ces sensations qui font partie d'elle et qu'elle a eu l'audace de mettre de côté.

Ses doigts, tenant fermement un pinceau dont la pointe est remplie de peinture noire, s'appliquent à réaliser l'ombre de cette forêt inquiétante et abritant des animaux à la fois curieux et craintifs par la présence de cette meute de loups. Cependant, sa progression est interrompue par un bras autour de sa taille, par une main qui lui retire son casque antibruit et une bouche qui se pose dans son cou.

- Il me semble que ce vêtement ne t'appartient pas, lui souffle doucement Chad à l'oreille.

- Vraiment ? Dois-je te le rendre ? demande-t-elle en relevant son masque digne de la science-fiction.

- J'hésite... Il te va très bien, mais en même temps, j'aimerais voir ce qu'il y a en dessous...

Ses doigts se glissent sur l'élastique de son jogging et le soulève. Mais il est rapidement stoppé par Phœbé qui le repousse.

- On se calme le psychopathe sexuel.

- Ça faisait longtemps, sourit-il en retirant ses mains.

Ces dernières se posent sur sa taille et la retournent pour qu'elle se retrouve face à lui. Chad saisit ses bras dont les mains sont toujours occupées et les placent autour de son cou.

- Tu es en manque d'affection ? plaisante la jeune femme en arquant un sourcil.

- C'est possible, répond-il. As-tu une solution ?

- Un psychologue. Ouais, ce serait pas mal d'en consulter un.

- C'est tant mieux alors, j'en ai une sous la main qui utilise la médecine naturelle...

Le Sud-Américain l'attrape par les hanches et la rapproche de lui. Phœbé se laisse volontiers faire, même lorsqu'il l'embrasse tendrement. Le cri de Calum, imitant le hurlement d'un loup, la retire de son petit nuage tandis qu'il arrache un sourire à Chad et lorsqu'elle s'apprête à repousser ce dernier, elle le sent tomber, l'emportant dans sa chute. L'eau de la piscine les aspire et ils s'en arrachent rapidement en atteignant la surface.

- Mais quel con, peste l'Afro-Américaine. Ça t'arrive de réfléchir avant d'agir ?

- Je suis du genre impulsif, assure le concerné avec un sourire en coin.

- Ah ouais ? Eh bien, tu devrais apprendre à utiliser ce qu'on appelle « cerveau ».

- Et toi, la spontanéité, rétorque l'Alpha du tac au tac. Cela reposerait ton « cerveau » qui tourne à mille à la seconde pour un oui, je l'embrasse, un non, je le repousse, ou un peut-être que je ne sais pas.

- Je dois comprendre quelque chose ? Si tu as un reproche à me faire autant me le dire au lieu de tourner autour du pot.

- Oui, tu dois comprendre quelque chose. Arrête d'utiliser ça, lui dit Chad en posant son doigt sur sa tête. Regarde-toi, susceptible comme un pou à la moindre remarque.

Et pour une fois, ce n'est pas la mâchoire de Chad qui se crispe au point d'être bloquée, c'est la sienne. Elle est le genre de personnes qui n'accepte pas la critique et qui n'est pas habitué à en recevoir, surtout quand on vient la chercher là où elle est. A priori, cet idiot qui la regarde dans le blanc des yeux avec satisfaction et qui doit sans doute être le genre d'individus malsain à bander à la vue d'une provocation réussie.

- Là, ton cerveau est en ébullition. À mon époque, on disait que...

- Je n'en ai rien à faire de ton époque, mais je sais qu'à la mienne, on dit au connard de ton espèce de se la fermer. Alors, exécute et boucle-la.

Sans demander son reste, Phœbé s'extirpe de la piscine, enlève ce sweat-shirt devenu lourd, et le lui envoie dans la tête avant d'enlever son jogging trempé. Qu'il aille se faire foutre. Quand il est venu la chercher, elle l'était déjà alors ce n'est pas pour les bonnes grâces de Monsieur que la donne changera. Est-ce qu'elle le harcèle pour qu'il arrête de tourner autour du pot lorsqu'il lui parle chaque soir de sa vie sans jamais parler des détails qui l'intéressent vraiment ? Non, elle ne le fait pas, espérant qu'un soir, il se décide à porter ses couilles afin de lui raconter les événements clés de sa foutue vie.

D'une démarche rapide, Phœbé retourne dans la maison et ne se préoccupe même pas des personnes installées dans le séjour afin de rejoindre l'escalier qu'elle s'empresse de monter.

- Mía..., l'interpelle Chad à sa poursuite.

- Mía, le retour ? constate-t-elle avec amertume. Ce mot n'est pas magique ! M'appeler « mienne » lorsque cela t'arrange bien ne résoudra rien alors boucle-la ! Mets ta bouche sur pause ! crache-t-elle en espagnol puisque c'est la seule langue qu'il semble capter.

La jeune femme lui tourne le dos le temps d'abaisser la poignée de la porte, mais il en profite et la plaque contre celle-ci. Cette action doit être le fantasme de beaucoup de femmes, mais ce n'est pas du tout le sien. Son dos en souffre par la brutalité d'exécution de cet imbécile et bientôt, elle n'en aura certainement plus.

- Je te le rappelle au cas où tu l'aurais oublié, mais je suis humaine, mon dos n'est pas en fer.

- Une fragile petite chose ? demande-t-il sans y croire vraiment. Je vois plutôt une femme très sauvage au vocabulaire bien trop enrichi.

Son pouce s'amuse à tracer le contour de ses lèvres et son autre main semble apprécier le creux de ses reins.

- Une aussi jolie bouche ne devrait pas dire autant de vulgarité.

- Et un Alpha suprême ne devrait pas débiter autant de conneries à la seconde.

L'intéressé sourit et pourtant, son regard a déjà dévié du sien. Il se promène sur son corps, caché par de simples sous-vêtements à la bordure de dentelle et ruisselants d'eau par la faute de ses cheveux. Phœbé ne le lui reproche pas, car elle ne vaut pas mieux. Ses yeux sont incontestablement attirés par son torse nu et trempé. Les boursouflures cicatricielles qui le couvrent rajoutent au mystère qui plane autour de lui et bien qu'au début elles lui semblaient désagréables, maintenant, elles lui plaisent assez. Peut-être est-ce la faute de ce lien qui la pousse à accepter chacun de ses défauts ?

Ses doigts se posent sur ses blessures et son corps se contracte violemment avant de doucement se détendre. Ils glissent de marque en marque jusqu'à atteindre la fine ligne de poils qui s'échappe de son pubis et s'arrête en dessous de son nombril avant de remonter. Mais cette fois-ci, la jeune femme se concentre sur sa musculature. Elle n'a jamais eu d'idéal masculin et n'avoir jamais fréquenté le sexe opposé ne l'a pas aidé dans cette décision. Elle aurait pu être ce genre de filles qui idéalise son père et qui recherche désespérément un clone de lui en plus jeune, mais cela semble trop malsain et le physique de Jay est bien trop imposant à son goût.

Chad est plus fin. Musclé, mais pas excessivement. Un physique appelant à la protection. Finalement, l'Afro-Américaine relève les yeux sur son visage où apparaît une légère barbe brune qui durcit un peu plus son visage, toutefois, le sourire qui y règne à cet instant et son regard pétillant de malice, allègent agréablement le résultat.

Oui, il doit certainement être son genre d'hommes. Si ce n'est pas son idéal masculin.

Oui, elle est certainement en train de se laisser avoir et par la même occasion, elle le laisse s'immiscer en elle.

Et elle s'en mordra certainement les doigts de ne pas avoir intercepté tous ces problèmes.

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