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Debout dans son dressing à boutonner ses manches, Chad observe scrupuleusement la jeune femme allongée au centre de son lit et endormie. En allant se coucher la veille, il a été surpris et amusé de la découvrir au bord du lit, à deux doigts de tomber. Pourtant, il ne l'a pas touché. Il a accepté sa décision. C'est elle qui, durant de la nuit, s'est collée à lui comme à une peluche. À ce souvenir, il sourit. Cette jeune femme est contradictoire.

D'ailleurs, celle-ci, émergeant de son sommeil, gigote. Elle grogne lorsque le soleil tape dans ses yeux puis s'assied au bord du lit pareil à un robot. Un bâillement écarte grossièrement sa bouche alors qu'elle s'étire. Paresseusement, elle se lève puis se rend dans la salle de bain. À peine cinq minutes plus tard, elle en ressort et sans lui adresser le moindre mot, totalement indifférente à sa présence, elle sort de la pièce. Il n'en tient pas rigueur, conscient qu'elle l'ignorera de cette façon encore longtemps, et termine de s'habiller avant de descendre au rez-de-chaussée. Il trouve l'étudiante en train de manger des tartines et du chocolat dans la cuisine. Il ne se rappelle pas avoir vu cela en rangeant les courses.

- Tu n'es pas végétarienne ? demande-t-il en entrant à son tour dans la salle à manger.

- Je mange de la viande ? s'agace-t-elle. Et je ne suis pas végétarienne, mais flexitarienne. Vous n'aviez qu'à apprendre vos leçons, pourtant, marmonne-t-elle.

- Tu n'as pas l'intention de toucher à ce que j'ai fait acheter ? devine-t-il avec exaspération, passant outre sa dernière remarque.

- Faîtes-moi surveiller, peut-être trouveront-ils la réponse à votre question un de ces jours ? attaque la jeune femme. C'est comme cela que vous fonctionnez après tout, non ?

Tout compte fait, sa conduite le contrarie au plus haut point. Cette fois-ci, c'est lui qui prend le soin de l'ignorer et saisit dans le réfrigérateur, parmi la nourriture qu'elle refuse de consommer, une pomme qu'il croque à pleines dents. Il s'installe à son opposé et l'analyse. Une partie de ses cheveux crépus tombe en une mèche épaisse devant son visage baissé, cachant ses magnifiques yeux saphir. Ses mains, bien qu'effectuant des mouvements lents, sont brusques et tendues, suscitant sa curiosité.

- Qu'est-ce qu'il y a ? l'interroge-t-il n'y tenant plus.

La jeune femme ne lui répond pas, continuant sa tâche qui se fait plus sèche.

- Si tu ne réponds pas, je ne pourrai pas t'aider, rajoute-t-il, froidement.

Là, ses doigts se figent et la biscotte se brise. Elle pose les morceaux dans son assiette et dépose délicatement le couteau. Un son dédaigneux sort de sa bouche et pour la première fois de la journée, elle lui accorde un regard. Le mépris s'y lit avec aisance et bientôt, un rire nerveux franchit ses lèvres.

- M'aider ? Vous voulez m'aider ? s'enquiert-elle. Vous vous moquez de qui ? J'ose espérer que ce n'est pas de moi ?

- Je ne vois pas pourquoi je me moquerais de toi, rétorque l'homme.

Un second son dédaigneux lui échappe tandis qu'un rictus railleur apparaît sur le coin de sa bouche. Elle le fixe de longues secondes, lui donnant l'occasion de lire toute la rancœur qui s'accumule à son égard.

- Je veux rentrer chez moi, annonce-t-elle avec fermeté.

- Je suis navré, mais cela ne sera pas possible, répond-il, la mâchoire serrée.

- Alors, ne dites pas que vous allez m'aider, peste-t-elle. Surtout lorsque l'on sait que vous êtes l'objet de mes problèmes.

Ses iris bleus le détaillent avec une intensité déconcertante et son corps se crispe durant ce court instant où il devient le centre de sa réflexion. Cette couleur, ressortant grâce à sa peau bronzée, lui donne la désagréable sensation d'être mis à nu. Qu'elle lit en lui comme dans un livre ouvert. Qu'en elle est cachée une magie pouvant percevoir en chaque être leur partie de ténèbres. Très vite, ses prunelles disparaissent de nouveau quand son attention se reporte sur son petit-déjeuner et ses muscles se détendent.

Ils commencent à regretter d'avoir repoussé son premier jour de travail. Il aurait mieux fait de se rendre quelque part où sa présence est un minimum désiré, car à l'évidence, elle ne l'est pas dans sa propre maison. Cette jeune femme n'est pas empreinte à la discussion et elle doit sûrement résister à l'envie de lui planter son couteau en plein cœur pour retourner à sa vie. Cette remarque lui arrache un rire et s'il avait encore un espoir que Phœbé ne le catégorise pas de façon irréversible comme un déséquilibré mental, le coup d'œil qu'elle lui jette actuellement annihile toutes chances de lui faire changer d'avis.

Les deux continuent de manger dans un silence de plomb qui est uniquement rompu par le craquement de ses tartines et les bouchées dans la chair dure de son fruit. Pour le coup, il ne s'est pas préparé à ce rejet catégorique de sa part. Il est sur le point de tenter une nouvelle approche lorsque la porte s'ouvre.

- Que veux-tu, Gordon ? grogne-t-il sans avoir à se retourner.

- Les Smith sont ici.

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