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Les yeux de cet inconnu se voile d'une furtive compassion puis, il se penche sur son cou et ses crocs se plantent dans son cou. Cette morsure n'a rien à voir avec les précédentes. Celle-ci est indolore, si ce n'est quelques picotements. L'étranger se redresse et plante son regard, anormalement luminescent, dans le sien.

— Endors-toi, intime-t-il en ôtant son corps du sol. Tu ne crains plus rien désormais.

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Il fait chaud... Affreusement chaud...

Tantôt chaudes, tantôt froides, d'intenses bouffées envahissent son être et couvrent sa peau de douloureux frissons. La sueur roule à grosses gouttes sur sa peau et sa respiration dangereusement lente se fait haletante. Les gémissements dolents fendent ses lèvres et de désagréables fourmillements la parcourent.

Ses doigts s'agitent avec rigueur sur son épiderme mais rien n'y fait, les démangeaison ne s'atténuent pas. Au contraire, elles empirent et bientôt, ses ongles s'enfoncent jusqu'au sang dans sa chair. A leur tour, ses dents se mettent à la tirailler, la cruelle impression de se les faire arracher une à une et le gout métallique du sang inonde sa bouche. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi ne mettent-ils pas un terme à ses souffrances ?

Les larmes perlent sur ses joues, impuissante face à ce supplice, et dans une énième plainte, elle se recroqueville dans l'infime espoir que tout s'arrête. En entrouvrant les yeux une première fois, elle se fait happer par une inquiétante obscurité. La seconde fois, deux iris azur croisent les siennes, et lorsqu'elle les ouvre de nouveaux, ce sont des prunelles brunes qui s'ancrent dans son regard. Des prunelles d'une incroyable douceur.

— Maman...? chuchote-t-elle.

Un sourire vient illuminer le visage de cette femme et dans un flash, l'environnement change. Elle reconnaît sa campagne natale sur-le-champ et un brin de nostalgie la submerge devant ces grandes étendues d'herbes sur lesquelles toute son enfance a été passée. Que fait-elle ici ? Le soleil, haut dans le ciel, baigne son être tandis que de légères brises balaient faiblement ses cheveux et, afin de profiter de l'instant, elle abaisse ses paupières.

— Lenora ? l'interpelle la voix cristalline de sa mère.

L'intéressée fait volte-face et aperçoit une femme mulâtre assise sur les marches d'une modeste maison en bois. Ses mains sont posées sur son ventre arrondi, parfaitement visible dans sa robe pâle, et elles le caressent avec douceur. A cette période, elle n'avait que six ans et ne se doutait pas un seul instant que tout allait bientôt voler en éclat.

— Oui, maman ?

— Viens voir, mon ange, intime la femme.

Intriguée, Lenora obéit et se précipite vers elle. Ses petits doigts s'entremêlent à ceux de sa mère et, sans un mot, elle les pose sur son ventre. De petits coups se font ressentir, la faisant sursauter.

— Il bouge, maman ! s'étonne la fillette.

— Oui, mon cœur, sourit la concernée. Bientôt, tu auras une petite sœur ou un petit frère.

— J'espère que ce sera un petit frère ! s'exclame l'enfant. Comme ça, je serai ta petite fille préférée pour toujours !

La femme rigole et subitement, le décor se transforme. Lenora est assise dans le salon en compagnie d'une vieille femme qu'elle identifie comme étant sa grand-mère paternelle, Maria de la Luz. Une femme très stricte qui ne rate pas une occasion pour la fesser. Cela fait quelques jours que la vieille femme crèche chez eux afin de la surveiller, sa mère bien trop épuisée par sa grossesse. Son énorme ventre donnant l'impression d'être sur le point d'exploser à tout moment.

D'horribles cris emplissent la pièce depuis presque une heure et puis, soudainement, plus rien. Le silence regagne la pièce et impatiente, la fillette passe outre les ordres de la vieillarde qui lui a intimé de rester assise. Elle s'élance dans les escaliers et la présence de son père dans le couloir l'interpelle. Pourquoi n'est-il pas avec sa mère à profiter de son petit frère au lieu de faire les cents pas ici ? Peu importe la raison, elle le fera à sa place.

Tout sourire, elle avance dans la chambre de couche sans se faire repérer par les sages-femmes et elle se fige à la vue du sol imbibé de sang. Le pas moins assuré, elle s'approche du corps caché sous un drap blanc et les larmes lui montent aux yeux en reconnaissant sa mère. Ses traits sont figés et ses yeux fermés : que se passe-t-il ?

— Maman ? se risque-t-elle en la secouant. Maman ? Maman !

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— 'Nora !

A l'entente de son surnom, la jeune femme se détourne de l'entrée du campus pour faire face à ses deux fidèles amies dont Rosella qui s'approche d'elle avec rapidité. Les bras grands ouverts, un sourire prenant toute la place sur son visage, elle l'enlace chaleureusement une fois à sa hauteur. Son parfum délicat lui procure un sentiment de bien-être et la sensation d'être à sa place.

— Tu comptes faire tout ce scandale tous les jours ? peste Ofelia en arrivant à son tour.

— Mais c'est notre 'Nora d'amour..! boude-t-elle. Je la chéris comme il se doit mais si tu es jalouse, je te rassure, j'ai assez d'amour pour toi aussi !

D'un mouvement de bras, elle attrape la nuque d'Ofelia qui grogne de mécontentement et l'oblige à se joindre à leur étreinte amicale sous les rires moqueurs de Lenora. Une main chaude se glisse dans la sienne et l'arrache à l'étreinte chaleureuse de ses amies pour en rejoindre une autre, celle de Rafael.

— Tu vas arrêter de nous voler notre perle, toi ? grogne Ofelia.

— Je viens juste passer mes dix minutes avec la plus charmante femme d'Espagne, je ne la vole pas...

Soudain, tout s'évapore autour d'elle pour laisser place à un espace entièrement noir. Toutes les versions d'elle-même lui font face, de son enfance à maintenant. Elles expriment divers émotions : ses pleurs, ses rires, ses colères et ses peurs. Plus loin, elle discerne ses amis et sa mère qui la saluent, de chaleureux sourires aux lèvres.

La culpabilité la ronge alors et elle s'empresse de s'excuser pour tous ses travers dont ses inactions et sa têtutesse qui leur ont causé tant de tort. Pourtant, ils lui tendent la main, l'intimant silencieusement à les rejoindre, et lorsqu'elle tente de faire un pas dans leur direction, elle n'y parvient pas. Leur mine s'attriste en constatant qu'elle ne vient pas et une douloureuse pression se loge dans sa poitrine quand ils lui tournent le dos.

— Attendez ! supplie-t-elle. Ne me laissez pas !

Mais ils ne l'écoutent pas. Ils continuent de s'éloigner, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Les larmes ruissellent sur ses joues et elle crie après eux, en vain. Seulement, à mesure qu'ils disparaissent dans un étrange brouillard, la douleur s'atténue. La culpabilité se dissipe. Le regret décline. Et tout l'amour qu'elle ressent pour eux s'évapore. Son cœur se vide de tout ce qui la ronge de l'intérieur et quand la brume les avale complètement, elle n'éprouve plus rien à leur égard.

Désormais, seule, elle s'engage dans cet endroit sombre, se laissant guider par ce drôle de pressentiment lorsqu'un miroir apparaît devant elle. Des mèches de sa chevelure ébène ont partiellement blanchi et ses yeux bruns, plus clairs, luisent d'une noble fierté. Et, plus étrange encore, deux impressionnantes canines s'échappent de sa bouche peinte en rouge. Que lui arrive-t-il ? Tout vêtue de noir, elle arbore un bustier, une longue jupe fendue ainsi que de longs gants alors qu'elle chausse des escarpins dorés.

Son attention se pose dans un coin du miroir et elle découvre un groupe de personnes. Quelques-uns sont installés sur un canapé rouge sur lequel demeure une place vide pendant que d'autres restent debout. Leurs cheveux sont anormalement blancs et, pareil à la sienne, leur tenue mêle noir et or. Leurs yeux scintillent et malgré le fait qu'elle ne les connaisse, elle a la sensation que sa place est parmi eux.

A la suite d'un dernier regard dans la direction d'où elle vient, elle effectue un pas vers ces inconnus et y arrive sans problème. A mesure qu'elle avance, elle perd les derniers résidus de ce qui la construit jusqu'à maintenant et dans un regard entendu, elle fait de cette place vacante la sienne.

— Bienvenue parmi nous..., lui souffle la femme à ses côtés avant de se sentir tomber.

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