.𝖙𝖜𝖊𝖓𝖙𝖞-𝖘𝖊𝖛𝖊𝖓.
renjun avait les yeux rouges, des cernes foncées sous ses yeux et ne voulait en aucun cas lâcher la main de jaemin. les gardes du corps avaient allumés les lumières de la chambre et étaient restés aux côtés de renjun pendant plus d'une heure. ils étaient toujours à ses côtés, jeno était également partit chercher de quoi boire pour le boss qui avait dorénavant l'air d'un petit garçon tout fragile.
jaemin le fixait, le cœur rempli de sensation qu'il ne comprenait pas. il caressait légèrement la main de renjun avec son pouce pendant que ce dernier tentait de calmer sa respiration, en fermant ses yeux et essuyer ses larmes.
jeno entra dans la chambre avec un plateau où se trouvait trois tasses de lait chaud et de miel.
l'ambiance de la chambre avait changé du tout au tout. un sourire triste était apparu sur le visage du garde du corps en posant le plateau sur la table de chevet. attrapant deux tasses et les offrant aux deux autres garçons.
jeno s'assit sur le lit défait, à côté de renjun qui lui se retrouva entouré des deux garçons. il y avait une atmosphère rassurante, légère, réconfortante. renjun pensait à yuhan, qui avait l'habitude de rester avec lui, de le rassurer et de lui faire oublier son passé, ses cauchemars comme le grand frère qu'il était aux yeux de renjun.
mais cette nuit-là, ce fut jeno et jaemin qui rassurèrent le brunet. ils ne parlaient pas, agissant seulement puis restèrent ainsi, assis tout les trois sur le lit de renjun, attendant que ce dernier se calme avant que jeno n'attrapa la main gauche du plus vieux.
-il faut parler de vos cauchemars, ça vous calmera sûrement, proposa jeno.
renjun renifla avant de serrer l'emprise de ses mains sur celles des deux gardes du corps.
-c'est toujours le même rêve... je veux plus que ça arrive, dit renjun, ça m'épuise. j'en peux plus.
-de quoi ? demanda jaemin, il se passe quoi dans ton rêve ?
renjun dégutit. il ne savait pas s'il se sentait prêt ou non à en parler.
mais yuhan n'était plus là pour lui faire oublier son passé.
alors il prit une grande inspiration et parla.
-je tire sur mon père.
la nuit tombait petit à petit dans le quartier, mais aucun des deux n'avaient l'heure en tête. seulement la passion en eux, leurs désirs qui leur bouffait le ventre et qui les rendait accro à l'autre.
un désir presque affamé, colérique qui les rendaient assez violent dans leurs actions.
le libraire, loin des rayons avait eu la bonne idée de s'endormir avec des écouteurs de la musique à fond dans ses oreilles. il avait la chance de pas entendre les soupirs des deux garçons entre deux étagères, au fond de la petite librairie.
mark sourit dans le baiser, les mains posés sur les hanches de donghyuck, son dos contre des livres de voyage et de science fiction. il riait devant la passion que mettait donghyuck dans leur baiser.
le noiraud ouvrit sa bouche pour parler, mais la seule chose qu'il eut en réponse fut la langue du brunet qui s'immisca lentement, une valse se créa entre les deux ennemis.
l'envie avait dépassé leurs raisons, la moral de leur gang et de leurs pensées. plus rien n'avait d'importance.
donghyuck rit entre deux baisers et mark haussa un sourcil.
-tu veux jouer ? dit mark.
-oh crois moi mark, tu perdras.
donghyuck attrapa violemment les joues du noiraud pour fondre littéralement sur ses lèvres.
ils continuèrent ainsi, leurs corps rapprochés oubliant la moral et toute les bonnes raisons.
les mauvaises pensées surgirent en eux, sans même penser au fait qu'ils étaient dans une librairie qui devait fermer dans quelques minutes.
leurs hanches s'entre-choquaient, se frottaient et la main de donghyuck passa sous le haut de mark, touchant lentement l'arme de ce dernier. et dans le baiser, donghyuck laissa un léger gémissement passer entre ses lèvres qui rendit mark presque fou.
-putain hyuck...
ce dernier continua de caresser le corps de son vieil ami et attrapa avec surprise l'arme.
il continua le baiser, tout en levant l'arme, la pointant pile sur la tempe de mark.
il s'écarta de ce dernier, avant de sourire.
-haha. perdu !
mark ouvrit grands ses yeux et analysa le regard de donghyuck. ils se connaissaient si bien, rien que dans le regard, mark pouvait savoir que donghyuck était totalement taré.
ça n'était pas vraiment une nouvelle.
le noiraud soupira, puis donghyuck baissa l'arme avant de la ranger lentement sous le haut de mark.
-allez, salut le madboy.
donghyuck partit en courant hors de la librairie, en riant.
mark passa sa main dans ses cheveux avant de poser sa tete contre les livres.
-quoiqu'il dise, il reste un madboy dans son esprit.
il rit et attrapa un livre avant d'aller réveiller le caissier.
jaemin et jeno n'avaient pas vraiment compris là où renjun voulait en venir. alors ils ne dirent rien, attendant la suite du rêve.
-je le tue, encore et encore. comme ça s'est vraiment passé. exactement pareil.
les deux gardes du corps se regardèrent, comprenant petit à petit là où renjun voulait en venir.
-puis, c'est sur moi que je tire. encore et encore, renjun regardait un point dans le vide, alors que je ne veux pas. mon corps gît devant moi. avant que je ne puisse lâcher l'arme. j'ai du sang partout sur mes mains.
il lâcha les mains de jeno et jaemin et fixa ses paumes, tremblantes.
-on ne peut pas changé ce qui s'est passé.
renjun ferma ses yeux, se remémorant les horribles images.
-tu veux dire que... jaemin ne termina pas sa phrase, surprit.
-j'ai tué mon père.
jeno ouvrit grand ses yeux, comprenant petit à petit les anciennes paroles du chef des starboys.
renjun se sentit plus calme, serein. comme prêt pour en parler.
-j'ai été obligé, quand je vois son visage. dans la pluie, ce soir là... j'étais jeune, je comprenais pas pourquoi on m'obligeait à faire ce geste là. et je le comprends toujours pas putain.
il serra ses mains, formant deux poings.
-je comprends pas pourquoi mes mains sont toujours remplis de sang, je comprends pas pourquoi je suis obligé d'être ici. j'ai jamais voulu naître starboy. je hais ce foutue gang de merde.
renjun tremblait de tout son corps.
-j'ai peur que finalement, je sois vraiment un monstre. que j'étais né ainsi, et que l'histoire devait se dérouler ainsi. tuer mon père, avoir sa place de chef, régner, dominer pour quoi au final ? ça m'apporte que dalle tout ça.
jaemin savait bien que ses sentiments dépassaient sa raison, mais c'était bien trop tard pour les empêcher de grandir en lui.
alors il leva sa main, et attrapa le visage de renjun, ils se regardèrent tout les deux dans les yeux avant que le garde du corps de serre le starboy dans ses bras.
jeno ne put rien faire d'autre que de faire la même chose.
car ils comprenaient d'un côté renjun.
un pauvre gamin condamné par son destin. sans même pouvoir le changer, enchaîné par les traditions du gang, enchaîné par les membres, enchaîné par la ville et enchaîné par son père.
renjun était tout simplement enchaîné à vie, sans issue de secours.
à moins que...
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