la maison était sous la lumière de plusieurs néons bleus et rouges, la nuit était déjà tombée depuis longtemps et renjun se trouvait dans l'immense salon du vieil homme qui ne faisait que de gigoter sur sa chaise, attaché par des fils et un sac sur la tête.

-fermes-là, ordonna jackson en roulant des yeux.

-on peut pas en finir ? il est trop bruyant pour moi, se plaint haechan en soupirant.

-fermez-là tout les deux, dit yuhan et regardant les deux membres avant de reposer son regard sur renjun, on fait quoi chef ?

le brun regarda autour de lui pendant que le riche homme ne faisait que de crier pour qu'ils le libèrent mais les starboys continuaient de faire comme si de rien n'était.

mais ce qui surprit légèrement renjun, ce fut les insultes qui sortait de la bouche du vieux alors qu'il était sur le point de mourir. il sentit ses lèvres s'étirer légèrement avant de reprendre un visage neutre.

-VOUS ALLEZ TOUS CREVEZ ! criait-il sous son sac, en bougeant si fort que yuhan pensait que la chaise allait craquer.

renjun lança un regard à jeno et jaemin qui ne disaient rien depuis le début. il soupira.

-ta gueule, crie moins fort, ordonna froidement renjun en fermant se yeux quelques secondes.

choi gyuhae fut tellement surpris qu'il obéit aux ordres et se calma, se sentant humilié et furieux sous ce sac qui lui gachait la vue. jackson avait proposé le sac juste "pour changer".

renjun sortit son pistolet de sa veste et le regarda avant de le pointer vers la tête de gyuhae. qui se mit à légèrement trembler.

-vous êtes tous des ordures... cracha le vieux sous son sac.

-peut-être mais tu l'es autant que nous, repondit renjun, on fait pas dans le trafic de drogue ou d'humains tu vois.

le vieil homme se raidit et serra ses poings.

-c'était avant, dit-il.

on entendit haechan explosé de rire, suivit de jackson et du reste. yuhan resta silencieux et soupira.

-ah ouai, ça reste la pire des merdes que t'ai faite, déclara renjun préparant son pistolet prêt à tirer une balle en plein milieu du sac.

mais il baissa son pistolet et soupira. il aimait tellement son arme que renjun ne voulait pas le salir en tuant cette personne. il laissa donc le travail aux autres.

-je veux qu'on s'occupe de lui correctement. en attendant soutirez lui des infos qui pourrait nous servir.

renjun rangea son arme et partit lentement du salon suivit par jeno et jaemin qui restaient derrière lui.

ils marchèrent ainsi dans la sombre maison et renjun regardait toujours face à lui sachant très ce qu'ils avaient fait avant.

lorsqu'ils sont arrivés, jaemin et jeno ont attrapé et bloqué choi gyuhae pendant que le chef et les membres mettaient la maison en désordre.

elle était devenue un vrai terrain de guerre. des milliers de bouts de verres et des objets précieux en milles morceaux, certains cadres étaient encore accrochés sur les murs des couloirs et renjun s'arrêta face à une sorte d'autel ou une dizaine de croix et de photos était posés.

il fixa cet autel et sentit son coeur battre tellement fort, son sang bouillonait et c'est lorsqu'il vit la photo du vieux, sa femme et son fils qu'il devint fou.

il brisa tout les cadres, avec la plus grosse croix qu'il avait vu et détruit toute trace de la famille et de la religion, mettant en miette toute trace de vie, de souvenir et de croyance.

renjun ne croyait en rien.
et il ne devait rien à personne, pas même dieu.

il devenait complètement fou sous les yeux surpris de jeno et jaemin qui ne comprenaient plus vraiment ce qui arrivait à ce chef qui avait tout le temps du sang froid.

après plusieurs minutes, renjun soupira lourdement, passant sa main dans ses cheveux avant de partir vers une chambre sombre et vide pour se calmer, mais les deux gardes du corps le suivirent.

-sortez.

jaemin sourit, tout en le fixant et jeno baissant la tête avant de sortir et rester dans le couloir. le noiraud n'avait pas vraiment compris l'attitude de renjun, en deux semaines pas une fois il avait vu renjun partir en vrille. ce qui le rendit très pensif.

-casses-toi j'ai dit, dit renjun entre deux lourdes respirations.

jaemin avait refermé la porte de la chambre, les néons bleus illuminaient de peu la chambre et vit renjun face à l'immense baie vitré, le regard dans le vide.

-bah renjun, on a perdu son sang-froid ? le taquina le brun.

le chef se retourna et le regarda noir, ne voulant pas lui montrer qu'il était sur le point de perdre toute ses forces.

-ta gueule, cria renjun, j't'ai dit de partir.

jaemin s'avança vers renjun avec un visage trés sérieux, plus il s'approchait et plus renjun avait l'impression de se faire manipuler par le regard profond de jaemin. se perdant dans ses pupilles et son corps se dessinant sous le bleu des lumières.

renjun cherchait un rythm régulier à sa respiration mais plus il essayait moins il y arrivait. alors jaemin le fixa attentivement avant de se poser à quelques pauvres centimètres de son corps.

-calmes-toi, inspire, jaemin fit une pause, et expire.

renjun le regarda et sans vraiment s'en tendre compte, écouta ses conseils et savait que jaemin avait tout compris. il détestait ça.

jaemin leva son bras et sa main vint caresser la hanche de renjun, tout en le calmant, son regard se baissa vers le corps de renjun.

-chut.

renjun ouvrit grand ses yeux en sentant son toucher et avait envie de le tuer sur le moment.

-inspire, ordonna jaemin.

et la voix de jaemin rendit renjun obéissant et il fit exactement pareil.

jaemin caressa la hanche du chef lentement avant de poser sa deuxieme main sur l'autre hanche.

la tension augmentait, jaemin jouait avec les hanches de renjun, les caressant lentement et renjun ne comprenait pas pourquoi son corps l'écoutait.

-c'est ça...

jaemin sentit le coin de ses lèvres s'étirer avant de monter sa main droite lentement sur le torse de renjun qui se mit à frissonner. il la descendit ensuite avant de faire la meme action avec ses deux mains.

-reprends le rythme renjun.

renjun ferma ses yeux et respira fortement, frissonnant au passage des mains de jaemin sur son corps. jaemin était tellement satisfait.

il savait très bien ce qu'il faisait.
mais pas renjun.

et pourtant, renjun avait toujours le controle sur lui-meme.
mais pour la premiere fois, il ne l'avait pas.