Un mois plus tard, Jeno se décida enfin à se reprendre en main et partit chez jaemin. Pour la énième fois.

pendant ce mois, il allait devant chez lui, déterminé à lui parler mais se désistait la minute d'après.

Il toqua.

respire.

inspire.

expire.

Souffle.

Ce fut la mère qui ouvrit la porte.
Jeno voyait des rides dessiner son visage, la peau pâle et un sourire fatigué et triste sur son doux visage.

-jeno.

-madame...

-jaemin n'est pas là, il est à l'hopital.

Ce fut un choc pour jeno.

Comme réponse, elle le fit rentrer et lui prépara une tasse de thé dans le silence le plus extrême.

- Jaemin était rentré en plein milieu de la nuit, il pleurait et criait. Pour une mère, voir son fils souffrir autant c'est horrible, dit la femme en buvant son café, il a crié toute la nuit durant, s'endormant de fatigue. Je le sais qu'il des troubles mentaux. Le médecin m'avait prévenu que le suicide de Song allait le traumatiser mais c'était bien avant ça qu'il n'allait pas bien.

Jeno ne pouvait rien dire, laissant la femme parler.

- il m'a parlé de toi tu sais, il me parle de toi. Tout le temps. Cette nuit là, il se sentait tellement mal de t'aimer alors qu'il ne devait aimer que Song.

Des larmes coulaient le long des yeux des deux individus.

- si tu savais à quel point tu comptes à ses yeux. Song aussi. Elle a sauté et personne n'a jamais su pourquoi.
Elle n'acceptait pas ce monde.

Ou ce monde ne l'acceptait surement pas.

Jeno avait la vue brouillée de larmes. Jaemin souffre tellement.

- alors si tu savais à quel point mon fils, mon fils avait les yeux remplit de joie quand il m'a parlé de toi à l'hôpital. Je sais qui il est. C'est mon fils, elle mit sa main à l'endroit ou se trouvait son coeur, je le sens. Je l'aime quoiqu'il arrive quoiqu'il se passe je-

Elle éclata en sanglot devant Jeno qui la laissa pleuré et quelques minutes plus tard il sortit de la maison, la mère lui fit une brêve étreinte

- viens le voir à sa sortie la semaine prochaine. Vous avez surement beaucoup de choses à vous dire.

Jeno sortit et marchait le long de la route.

Le ciel grondait, une tempête se prépare.

- putain.

Jeno était en colère contre tout.

- putain.

Putain de monde de merde.

-putain !

Tout ça pour quoi ?

- putain !

Et tandis que le ciel grondait de plus en plus fort, laissant de gros nuages plomber le dessus de la tête de jeno.
Il frappait sur toutes les pierres qui passaient sur son chemin.

Jaemin était malade.
Jeno en était malade.

Jeno voulait que tout le monde puisse être libre et heureux.

- putain de merde ! Ville de merde, monde de merde ! Tout est merdique !

Il en avait assez de voir tout le monde souffrir ou cacher leurs vrais sentiments, se faisant du mal.

Il se fait du mal lui aussi.

- PUTAIN PUTAIN PUTAIN PUTAIN !

Il cria sur son chemin, se pliant en deux pour crier plus fort. Les gens dans les rues le regardaient effrayés.

Tout ce qui n'était pas dans la norme les effrayaient.
Tout ce qui ne leur plaisait pas les effrayaient.

-PUTAIN DE MERDE ! PUTAIN ! ALLEZ TOUS VOUS FAIRE FOUTRE ! VOUS ET VOS RÈGLES À LA CON.

Et jeno lacha un énorme cri de rage.
Dans toute les rues de séoul, on entendit la douleur de jeno se rependre partout.

Elle surgissait, rugissait, mugissait. Elle prenait les tripes. Vous savez ce sentiments qui vous bouffe les entrailles, il faut que ce cri deviennent de plus en plus fort. Que tout le monde entende sa colère.

Sa colère envers le monde.