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𝐭𝐡𝐫𝐞𝐞


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Lorsque Jiae rouvrit ses yeux, elle sentit ses joues s'allumer comme on aurait allumé un feu d'artifice en pleine nuit. Ses grands yeux bruns étaient écarquillés alors que, de ses lèvres entrouvertes, elle tenta de parler, de dire quelque chose, de crier, mais rien  n'y fit. Les mots restaient coincés dans sa gorge, à cause de la surprise ou parce qu'il la regardait si intensément ? Elle n'en savait rien, mais elle sentait ses genoux faiblir, la lâcher.

Pourtant, même si ses jambes se faisaient plus tremblantes qu'à l'accoutumée, son regard était plongé dans celui, sévère, de Jung Inheung. Actuellement, il la surplombait d'une bonne tête et, ses yeux sombres étaient plantés dans ceux choqués de la jeune femme. Son épaule, où la balle de basket lancée par Junhoe -un des autres joueurs- l'avait violemment heurté lorsqu'il s'était interposé pour protéger Jiae, le faisait doucement souffrir et il sentait sa peau le brûler durement. Cependant, il n'en laissa rien paraître et souffla doucement, fermant les yeux.

Il avait eu peur.

Il n'avait pas réfléchi, ses yeux avaient suivis la trajectoire de la balle lancée par Junhoe à pleine vitesse, et lorsque Jisung avait crié et qu'Inheung avait vu les yeux de Jiae se fermer face à l'impact qui allait venir, le capitaine n'avait pas réfléchi. Chacun savait qu'Inheung était rapide, c'était sans doute son meilleur atout au sein de l'équipe, alors il avait couru. Il avait couru aussi vite qu'il l'avait pu, espérant que la balle ne l'atteigne pas avant qu'il n'arrive, sinon il s'en voudrait.

Le garçon aux cheveux noirs ne savaient pas pourquoi il avait réagit ainsi, il savait juste que son sang n'avait fait qu'un tour en apercevant le visage de Jiae et son expression horrifiée. Il avait senti son cœur battre d'un coup sec dans sa cage thoracique avant de ne plus le sentir. Et puis, lorsqu'il avait posé ses mains sur les hanches de la jeune femme pour la retourner et la plaquer contre son torse, il s'était dit que c'était bon, elle n'aurait rien.

Les doigts de Jiae toujours accrochés au t-shirt d'Inheung, la plus jeune semblait prendre conscience de ce qui venait de se passer et, en entendant les bruits autour d'eux, elle secoua la tête, détournant ses yeux de ceux du jeune homme. Elle avait entendu les murmures des filles de sa classe et les trottinements des professeurs, elle avait simplement désserrer sa prise sur le maillot rouge d'Inheung, laissant doucement ses doigts glisser sur le tissu, comme pour ralentir le processus, pour lui dire qu'elle ne voulait pas le lâcher.

Et puis, les joues rouges, elle baissa les yeux, se mordit la lèvre et s'éloigna d'Inheung.

- Yah ! Jung Inheung ! Ça va ?!

La voix grave de Junhoe supplanta ses pensées, les faisaient taire. Et puis, il grogna, les yeux toujours fixés sur Jiae qui se faisait maintenant accoster par Jisung. Inheung sentit quelque chose en lui monter crescendo, comme une sorte de jalousie. Parce qu'il avait vu les sourires qu'elle lui offrait et il les avait vu discuter.

Alors pourquoi ne lui parlait-elle pas à lui ?

Une moue boudeuse sur ses lèvres, Inheung passa une main dans ses cheveux noirs, les plaquant à nouveau contre son crâne.

- Ouais, ouais, ça va. Fais attention à où tu envoies ta balle, June, le gronda le capitaine.
- Désolé ! S'écria-t-il.
- Bon, on y retourne.

Junhoe hocha frénétiquement la tête, obtempérant aux ordres d'Inheung. Le plus jeune des deux avait toujours tenu son capitaine en haute estime ; malgré tout ce dont on l'accusait -ses conneries en soit-, Inheung avait toujours fait preuve de justesse dans ses jugements au sein de l'équipe, il avait toujours tenu son rôle de capitaine avec droiture et il ne flanchait jamais. Inheung était quelqu'un de profondément gentil et juste, ça, tout les joueurs le savaient.

Soupirant doucement, Inheung ferma un instant ses paupières, calmant son cœur qui battait légèrement trop vite pour lui. Sûrement à cause de sa course, se dit-il en haussant les épaules.

Inheung ne sut alors pas pourquoi il avait regardé en arrière, levant son visage par-dessus son épaule avant de rencontrer le regard légèrement honteux de Jiae, Jiae dont il venait d'apprendre le prénom. Jiae. Ça sonnait drôlement bien à ses oreilles, ça lui plaisait. Il la regarda un instant sans rien dire, s'étant arrêté dans sa marche et puis, elle, elle voyait le léger bleu qui apparaissait petit à petit sur son épaule, à la place de l'impact de la balle. Et elle se sentait honteuse.

Les yeux dans les yeux, Inheung pouffa de frustration. Il lui tira alors la langue, la faisant écarquiller les yeux avant qu'il ne se détourne pour de bon.

Quelle drôle de fille. Elle le fuit, ne lui adresse même pas la parole, l'oblige à la protéger et maintenant, elle lui offre ce genre d'expression. Parce qu'il n'y a que lui qui ai vu son visage apeuré si mignon qui l'avait fait doucement craquer. Et en plus, elle ne l'avait même pas remercié.

Quelle fille, vraiment.

- Ça va vieux ? T'es tout rouge, tu veux que je t'emmène à l'infirmerie ?

Inheung lança un regard noir à Kim Jiwon qui rigola doucement, debout à ses côtés, alors que le capitaine se maudit.

Pourquoi rougissait-il en repensant à ses yeux larmoyants ?

Qu'il était idiot.

𝐩𝐢𝐧𝐤 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐬

Jiae marchait doucement vers la bibliothèque, plusieurs manuels dans ses bras, pesant sur ses petites mains qui aggripaient les livres afin de ne pas les laisser tomber. Un petit sourire planait sur ses lèvres tandis qu'elle marchait toujours doucement, appréciant le silence qui soufflait dans les couloirs vides. La plupart des élèves avaient déserté le lycée, les cours s'étaient terminés plusieurs minutes auparavant et Jiae devait ramener ces manuels à la bibliothèque sous la demande de son professeur. Elle avait accepté parce que ça lui permettrait de chercher un des livres qu'elle n'avait pas encore lu dans la section "capes et épées" qu'elle dévorait avidement depuis sa seconde.

Son but n'était autre que d'avoir lu chaque livre de cette section avant sa terminale. Elle adorait ça : se mettre à la place d'une héroïne forte et belle, courageuse qui brandissait son épée face à un dragon ou roi tyran. Elle s'imaginait prendre les armes à son tour et vaincre son dragon à elle, sa timidité.

Elle rêvait un peu plus chaque jour et, chaque jour, elle prenait un mâlin plaisir à se demander de quoi son lendemain serait fait.

Arriverait-elle à se faire une amie ? Pourrait-elle manger au réfectoire avec les autres et ne plus avoir à se terrer dans la cours ?

Toutes ces petites victoires sur sa timidité, elle aurait tellement aimé les vaincre unes à unes, succédant celles-ci comme Hercule avait réussit chacun de ses travaux.

Mais, lorsque Jiae se regardait dans le miroir le matin, elle perdait tout espoir et ses yeux semblaient changer, comme rattrapaient par une dure réalité qui la faisait chavirer avec lassitude vers des contrées sombres, bien loin de l'île au trésor.

La tête baissée par ses pensées peu enthousiastes, elle se mordit la lèvre. C'était un des tics de Jiae : se mordre la lèvre constamment. Elle le faisait depuis petite et ça avait toujours énervé sa mère. Sa mère.

Sa défunte mère qui était décédée quelques années auparavant, les laissant seuls, elle, sa soeur et son petit frère. Elle et son chagrin, elle et son attachement pour cette femme au caractère fort. Et elle se rappela de ces soirs où elle pleurait, seule, enfermée dans sa chambre, recroquevillée entre les draps, sentant son coeur bouillir, ayant peur. Peur de ne plus savoir vivre, peur de ne plus savoir faire, peur de ne plus pouvoir vivre, de ne plus en avoir le droit, peur de s'attacher à nouveau. Parce que sa mère, c'était sa meilleure amie; celle qui lui donnait la force de sourire un tant soit peu.

Et maintenant, elle était totalement seule.

Et sa mère, oui, sa mère lui manquait tellement.

Et elle-

- Yah !

Jiae écarquilla les yeux, le souffle court, sentant un bras s'enrouler autour de sa taille et la tirer en arrière alors que les manuels qu'elle tenait précédemment tombaient désormais dans les marches des escaliers, s'ouvrant pour atterir sur leurs feuilles, les froissant ou les déchirant alors que les coins en cartons prenaient des coups. Et Jiae, la vision floue par ses larmes, sortie de ses pensées, son coeur battant fort lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait faillit descendre les escaliers sans faire attention, perdue dans ses mauvais souvenirs.

Et, alors, elle sentit la chaleur dans son dos et le bras qui entourait sa taille, l'odeur sucrée mais forte qui emplissait ses narines.

Et ses yeux plongèrent dans deux pupilles d'un noir de jais, quasiment indéchiffrables qui la sermonnait silencieusement, sévères. Et elle reconnut ces yeux en amande, fins, ses cheveux noirs plaqués en arrière, son undercut et ses anneaux noirs à ses oreilles.

- Sérieusement, souffla-t-il.

Il semblait inquiet et Jiae se sentit totalement idiote.

Pourquoi était-il intervenu ? Deux fois en plus ? Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il n'était pas rentré ?

Tandis qu'il roulait ses yeux au ciel, il souffla par le nez, frustré. Cette fille était vraiment énervante, il devait l'avouer. Avait-elle besoin d'un baby sitter ou quelque chose dans ce genre ? En sentant son regard sur lui, il se tourna vers elle et sentit doucement ses joues prendre une petite teinte rose. Elle était diablement jolie aussi, il le savait. Avec sa queue de cheval, ses converses roses  qui étaient au milieu de ses converses noires, ses grands yeux brillants de larmes et...

Attends.

- Tu pleures ?

Sa voix était douce et rassurante, comme la main qu'il posa sur sa joue, son pouce essuyant lentement la seule larme qui avait coulé de son oeil gauche. Il était légèrement penché vers elle et Jiae ne sut quoi faire. Elle ne savait pas comment réagir, pourtant, elle ne se sentait ni gênée ni paralysée. Elle se sentait juste entourée.

Et, la chaleur d'Inheung sembla la rassurer encore un peu plus alors qu'elle ouvrait lentement la bouche.

- Je ne pleure pas.

Le capitaine de l'équipe de basket du lycée Han fut surpris d'entendre sa voix. Il l'avait imaginé petite et chevrotante et pourtant, actuellement, elle était douce et pleine d'assurance alors que la jeune femme face à lui dardait son regard dans le sien.

Il pouffa doucement.

- C'est la première fois que tu me réponds et c'est pour me dire ça. Vraiment cette fille... Souffla-t-il.

Doucement, comme pour ne pas la brusquer, il se détacha d'elle, laissant retomber sa main contre lui. Il la fourra dans sa poche, comme pour s'assurait qu'il ne la lèverait plus pour toucher Jiae. C'était déjà un grand pas, il s'en doutait, il était d'ailleurs heureux. Trop heureux, c'en était ridicule. Mais il ne savait as pourquoi, cette fille l'intriguait, l'intéressait et le simple fait de savoir qu'elle lui avait parlé emplissait son cœur de joie.

Ridicule, il était ridicule.

- Pas besoin de pleurer pour ces vieux manuels. Monsieur Yoon t'en tiendra pas rigueur. Tu dois les rendre à la bibliothèque non ?

Doucement, elle se tourna vers lui, observant en silence les manuels dans ses bras alors qu'il avait un pied sur la marche du dessous, attendant qu'elle lui réponde. Elle le regarda un instant, sa nature timide reprenant le desssus et il se sentit légèrement décu. Il avait cru qu'elle avait réussit à se détendre avec lui, mais apparemment pas. Jiae était simplement encore plongée dans ses pensées et n'avait pas fait attention à la présence du garcçon.

Pourtant, c'était bien Jung Inheung devant elle. Jung Inheung !

- Je... c'est pas la peine... je... je peux le faire toute seule...., murmura-t-elle.
- Arrête tes conneries, Jiae.

Elle releva brusquement les yeux à l'entente de son prénom qui sortait de la bouche du garçon, sa langue glissant contre son palais et sa voix rauque qui prononçait lentement son prénom, l'articulant comme pour en savourer le goût.

Inheung s'amusa de son expression surprise mais il se sentit soudain paniquer.

- C'est bien ça ton prénom hein ?

Pendant un léger moment de flottement, ils semblèrent tout deux ne plus pouvoir respirer, le souffle coupé par l'autre. Puis, les lèvres pulpeuses et roses de la jeune femme s'étirèrent en un doux sourire, laissant apparaître son alignement de dents blanches ainsi qu'une petite fossette du côté gauche de sa bouche.

Inheung la remarqua alors et sourit doucement, observant ce petit détail qu'il espérait être le seul à avoir remarqué au lycée. Il espérait qu'il soit le seul à voir ce joli sourire et se sentit léger, comme porté par une douce vague brillante sous les rayons du soleil.

- Oui c'est ça, répondît-elle avec douceur.
- Bien alors, Jiae, laisse moi t'aider pour me faire pardonner de t'avoir bousculer dans les couloirs.

Jiae hocha doucement la tête, les joues encore légèrement roses alors qu'elle posait un pied sur la marche en dessous de celle sur laquelle elle se trouvait.

Mais, la voix grave du garçon la stoppa dans sa descente.

- Et pour me remercier de t'avoir sauver, ça te dirais d'aller boire quelque chose avec moi ?

Et elle ne sût pas si son cœur bondit dans sa poitrine à cause de son invitation ou à cause de son sourire en coin si craquant alors qu'il penchait la tête sur le côté en la regardant avec amusement.

Elle était idiote.


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ChaeRin567
ChapChapKo 

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