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𝐟𝐢𝐟𝐭𝐞𝐞𝐧



Les écouteurs dans ses oreilles crachaient presque la musique de Comic Relief du groupe Hello Sleepwalkers tant le volume de son téléphone portable était élevé. Ses yeux se promenaient sur les joueurs qui dribblaient avant de continuer leur course vers l'arceau de l'équipe adverse.

Assit sur les gradins entourant le terrain de basket du lycée Han, Ryosuke écoutait la voix déchiré du chanteur japonais qui frappait lascivement ses oreilles, tapotant le crayon entre ses doigts au rythme de la batterie derrière les autres instruments. Ses yeux suivaient Jung Inheung, parfois Song Minho, une autre Woo Jiho, puis Koo Junhoe et encore Kim Jiwon, sans vraiment rester concentré sur leur jeu. Il observait leurs expressions, un déchirement coupant son cœur alors qu'il observait leurs sourires sereins, leurs regards pétillants et qu'ils s'exclamaient les uns contre les autres.

Au bord du terrain, Donghae, leur coach, avait les bras croisés, son air sérieux plaqué contre ses traits d'ordinaire enchanteurs.

Ryosuke souffla par le nez, baissant ses yeux lorsque Inheung marqua un panier à trois points, rencontrant les caractères coréens écrit à la va vite qui constituaient ses notes de physique. Les chiffres se mélangeaient aux lettres, aux formules, à la masse, la vitesse, et bientôt, Ryosuke dû cligner des yeux, fatigué par la nuit sans sommeil qu'il avait passé.

Il avait passé la nuit dernière devant son portable, attendant comme un fou les messages de Mei qui s'affichaient les uns après les autres sur son fond d'écran, surplombant la photo de Miho et lui qui grimaçaient joyeusement. Sans jamais les ouvrir, il avait observé les premières lignes que son téléphone laisser apparaître comme aperçu de ses longs messages.

Elle en avait envoyé tellement, commençant tous soit par une excuse soit par son prénom.

Mei avait cette façon timide et diablement mignonne d'appeler son prénom lorsqu'elle le voyait de loin, lui et ses longs cheveux noirs de l'époque. Il se souvenait du son de sa langue lorsqu'elle finissait de prononcer son prénom, et sa nuit avait été hantée par ce souvenir fugace d'elle.

- Ça va mec?

On venait de retirer un de ses écouteurs de son oreille gauche et Ryosuke releva les yeux vers le visage inquiet de Jung Inheung.

Son ami, le capitaine de l'équipe de basket du lycée Han, voyait bien les cernes qui se creusaient doucement sous ses yeux chocolats et son air lessivé. Lui-même souffrait d'insomnies alors il savait combien ne pas dormir était crevant à la longue.

- Vous avez bientôt fini? Souffla le japonais.
- Je vais prendre une douche et je te rejoins, répondit Inheung.

Tandis que l'autre garçon hochait doucement la tête, Inheung tourna ses talons en direction de leurs vestiaires, laissant le japonais seul au sein du gymnase.

Devant lui, le terrain de basket fut comme le souvenir d'un lointain désert aride sur lequel il avait versé trop de larmes. Arrêtant la musique de son téléphone portable, le japonais posa ses affaires à côté de lui. Les mains dans les poches, son regard se promenait sur les lignes blanches qui délimitaient le terrain de basket, ses baskets jaunes crissant contre le sol brillant sous ses semelles.

Dans un coin du terrain, le chariot contenant les lourdes balles oranges de baskets se tenait, timide, comme s'il avait peur de presser le japonais. Ryosuke, attrapant une des balles entre ses mains, pouffa légèrement en la faisant rebondir au sol. Il n'avait plus le souvenir de son poids, pourtant cela ne le dérangea pas et, rapidement, il reprit ses vieilles habitudes comme s'il n'avait jamais arrêté de jouer à ce sport.

Ses pas se firent plus rapides, dribblant entre ses joueurs imaginaires, le garçon s'arrêta à plusieurs mètres de l'arceau. Sa détente fut vive, et, ses bras levés, il lança la lourde balle vers le panier, la faisant rentrer sans même qu'elle ai besoin de rebondir.

L'air satisfait, le garçon observa la balle rouler vers lui, revenir contre ses pieds et, comme une douche froide, son sourire disparut et un soupir lui lancina le cœur.

Le japonais aux cheveux bicolores s'accroupit lentement, les yeux plaqués contre cette fichue balle orange qui représentait pourtant tant de choses à ses yeux.

Comme un aimant, le visage rougissant de Raein papillonna devant ses yeux et il se rappela vaguement de l'avoir raccompagner chez elle, de lui avoir promit qu'ils iraient ensemble au karaoke et puis, ce souvenir fut soudainement douloureux pour lui. Qu'est-ce qu'il avait? Pourquoi le sort de sa camarade lui tenait tant au cœur?

Était ce parce qu'il voyait Mei à travers elle? Était-ce parce qu'il ne voulait pas faire les mêmes erreurs qu'avec la japonaise?

Ryosuke secoua la tête avant de lâcher un court juron dans sa langue natale.

- Ça te manque parfois?

Il n'eut pas besoin de se retourner pour voir qu'Inheung était derrière lui, les cheveux encore légèrement mouillés, son uniforme sur ses épaules remplaçant son maillot de basket rouge.

Pour toute réponse, le japonais haussa ses épaules d'un air las, presque abattu. A vrai dire, il ne savait pas si c'était le basket qui lui manquait ou les souvenirs qui y étaient attachés.

- On y va?

Sa voix semblait lointaine à ses oreilles, pourtant il se leva rapidement, ignora le regard de compassion que son ami lui adressait et récupéra ses affaires.

Inheung n'insista pas plus. Il savait que le sujet était sensible avec le japonais, il ne voulait pas plus pousser son ami dans ses retranchements déjà bien assez complexes à détruire. Si Ryosuke était ami avec eux, les trois autres garçons ne savaient pas énormément de choses sur son passé au Japon. Le garçon en parlait peu, parce qu'il était pudique? Parce qu'il avait honte? Parce qu'il en souffrait?

Le mystère restait entier pour Inheung, Jiwon et Jinyoung et, le capitaine des basketteurs savait pourtant que le japonais s'était ouvert à une seule personne, à celle qu'il considérait comme sa meilleure amie, à Miho, mais une profonde jalousie ne pouvait s'empêcher de prendre le cœur de Inheung en y pensant.

Il n'était pas assez digne de confiance pour que Ryosuke n'ouvre pas ses sentiments à son ami?

Devant lui, le japonais marchait en direction de la bibliothèque vers laquelle tout deux devaient réviser le prochain contrôle de littérature japonaise d'Inheung. Le garçon n'était pas très fort en japonais et, si Kim Jiwon était aidé par Kim Noeul, Inheung préférait demander conseil à Ryosuke. Peut être inconsciemment pour qu'ils deviennent un peu plus proches?

Sur le chemin néanmoins, Ryosuke s'arrêta net, obligeant Inheung, qui ne l'avait pas vu, à le bousculer légèrement.

- Pourquoi tu t'arrêtes?!

Les sourcils froncés, Ryosuke avait les yeux dardés sur un point au loin. Ses yeux chocolats étaient froids, presque durs et hargneux et, lorsque Inheung se demanda ce qu'il pouvait bien regarder ainsi, il fut surpris de se rendre compte que Ryosuke Yohkomura foudroyait presque leur infirmier, monsieur Moon, du regard.

Qu'est-ce qui lui prenait?

𝐥𝐞𝐦𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐝𝐚

Avec la plus grande dérision du monde, Raein souffla doucement s'empêchant de rire. Son coussin pourtant si moelleux aux couleurs d'un pastel bleu clair de petite fille semblait se noyer sous ses larmes qu'elle continuait inlassablement de faire couler de ses yeux. Non que c'était volontaire de sa part, mais elle n'en pouvait tout simplement plus.

Le trop plein de sentiments qui s'étaient enracinés dans son être entier avait fini par se briser sous le poids des mots de son père.

Tout lui revenait en plein visage, fouettant du vent frais de leur douleur les souvenirs qu'elle avait emmagasiné en elle depuis le collège. Elle se souvenait des rires, de moqueries, des murmures, des fois où elle s'écorchait les genoux lorsqu'on la poussait contre le sol, elle se souvenait des surnoms, de sa jupe déchirée lorsqu'ils s'étaient amusés à la tirer derrière eux tandis qu'elle se débattait.

Elle se souvenait de l'absence autour d'elle aussi.

Raein s'inventait des amis, s'inventait des aventures drôles auprès des autres élèves de son âge pour rassurer ses parents. Elle s'inventait une situation heureuse, un sentiment de bien être mais des qu'elle passait la porte de sa chambre d'adolescente, son cœur se brisait tout comme son illusion et sa seule envie était de hurler.

De hurler jusqu'à se rendre sourde elle-meme pour ne plus entendre les rires, les moqueries, les murmures, les surnoms et ses pensées qui lui ordonnaient d'arrêter la torture, que ça ne servait à rien de continuer de se battre, que personne ne s'intéresserait à elle.

Et maintenant que tout semblait prendre vie dans son illusion de petite fille grâce à Wheein, sa classe, et Ryosuke, son père le lui enlevait en l'ignorant.

Mais comment aurait-il pu savoir?

Sa chère petite fille lui mentait depuis ses années de collégienne. Elle l'aurait brisé en lui hurlant qu'elle avait enfin une amie, qu'elle ne voulait pas changer de lycée parce qu'elle était enfin heureuse.

Comment aurait-il réagi?

Raein, la joue posée contre son coussin, renifla une énième fois depuis qu'elle s'était réveillé de sa sieste imposée par la fatigue d'avoir trop pleuré. Désormais, ses larmes salées et amères avaient tari sur ses joues et, ses yeux gonflés, un mal de crâne prenait l'intérieur de son crâne.

Les yeux dans le vide, sa chambre dans le noir complet imposé par les rideaux tirés, elle détailla tout de même le reflet dans son miroir grâce aux quelques rayons de soleil qui tentaient désespérément d'entrer dans la pièce.

Ses cheveux noirs mi-longs avaient poussé, mais ils étaient emmêlés dans son dos. Le long t-shirt blanc a l'effigie d'un dessin animé, dont elle ne ratait aucun épisode étant enfant, cachait ses fines cuisses blanches alors que sa culotte rose lui donnait des airs de petite fille.

Ses yeux assombris par les larmes qu'elle avait versé observèrent ses joues rougies par ses doigts qui essayaient vainement d'essuyer les larmes qui affluaient comme un torrent en pleine tempête.

Dans son reflet, Raein se brisa un peu plus.

Est-ce qu'elle allait continuer ainsi? Est-ce qu'elle pourrait le faire en étant seule?

Une phrase illumina soudainement ses traits et son esprit.

"Demande de l'aide à quelqu'un"
"Allez dis le. Dis moi ce dont on a parlé hier."
"Je vais t'aider. Ryosuke aide...?"

Sa propre voix résonna dans son crâne.

"𝐑𝐲𝐨𝐬𝐮𝐤𝐞, 𝐚𝐢𝐝𝐞 𝐦𝐨𝐢!"

Raein ferma les yeux avec force, une larme dévalant sa joie alors qu'elle se mordait la lèvre, s'empêcher de crier cette phrase à haute voix, entendant la porte d'entrée se fermer derrière son père qui semblait saluer sa mère.

Les cours étaient sûrement finis alors monsieur Moon était rentré.

Et s'il entendait sa fille crier le prénom du garçon à cause duquel il voulait la faire changer de lycée, Raein n'aurait plus aucun espoir de le faire changer d'avis.


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𝐥𝐞𝐦𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐝𝐚
ce chapitre me brise littéralement
ChaeRin567

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