Dixie descend dans le hall, incapable de ralentir malgré la voix de George qui l'appelle. Lorsqu'elle sort dehors, une bourrasque de vent la fait frissonner et ses pieds nus deviennent ankylosés. Elle grimace mais elle n'a pas le temps de faire demi-tour pour prendre des chaussures. La jeune fille se remet à courir, cherchant un signe, une ombre qui lui indiquerait quel chemin prendre et enfin, elle la voit, la petite masse allongée sur le sol. Son cœur s'arrête l'espace d'un instant et ses yeux se mettent à brûler.

La brune se précipite vers sa petite chauve-souris et s'agenouille pour la prendre dans ses mains, elle refuse l'idée qu'elle soit morte, elle est tout ce qui lui reste de son ancienne vie. Les larmes coulent le long de ses joues froides et un soupir de soulagement s'échappe de ses lèvres lorsqu'elle voit la petite poitrine de la créature se soulever. Tremblante de peur, elle met Globule dans sa poche et repart à la recherche de Fred. Elle distingue un bruit de lutte plus loin puis, elle aperçoit deux silhouettes.

Les cheveux roux de Fred brillent à la lumière de la lune. Elle le voit tomber sur le sol et se précipite. Heureusement, il respire encore et elle va pour se baisser lorsque quelque chose lui attrape les cheveux et la tire en arrière. Dixie pousse un cri et tente de se débattre alors qu'elle est attraper comme un sac à patates par l'ombre qui l'éloigne de Fred.

George court comme un fou, le cœur battant si vite qu'il avait l'impression de simplement l'avoir dans la main. Il est surpris de voir Dixie courir aussi vite, elle qui ne sait pas mettre deux pieds devant l'autre à la course. Le jeune homme jure dans sa barbe, appelant Dixie mais aucune voix lui parvient en retour. Dehors, il aperçue alors Dixie. Une chose sombre l'avait attrapé.

— Dixie! crie George.

Le rouquin se remet à courir, hors d'haleine. Il lance plusieurs sortilèges assez faibles afin de ne pas blesser sa petite amie. Dixie se débat dans les bras de son assaillant, elle donne des coups, essaie de mordre mais la chose, quelle qu'elle soit, est trop forte. Elle esquive tout ce que George jette comme sort. Cependant, un sort touche GEorge et il crie lorsqu'il sent le sang couler d'une blesure. Globule surgit et se précipite sur la tête de l'inconnu, donnant des coups de dents, de griffes et d'ailes en piaillant.

Surprise, l'ombre lâche légèrement Dixie qui en profite pour se débattre avec plus d'ardeur et elle finit par tomber lourdement sur le sol. Cependant, l'agresseur lui attrape les cheveux et la tire sans ménagement, lui arrachant des gémissements de douleur. La colère surgit d'un coup en Dixie. Surprise d'elle-même, sa bouche s'ouvre lorsqu'elle voit sa propre main prendre feu. Mais comme guidée par une force inconnue, elle tend le bras et la manche de l'ombre se met à brûler à une vitesse fulgurante. L'inconnu pousse un cri de douleur et la relâche, secouant le bras pour essayer d'éteindre les flammes. George écarquille les yeux mais peut-être qu'il hallucine car comment DIxie pourra-t-elle avoir une main en feu?

Dixie observe sa main mais n'y remarque aucune brûlure. Curieusement, une part d'elle savait qu'elle n'allait pas avoir de trace. L'inconnu sort sa baguette et la pointe sur George. Cette fois, la colère de Dixie dépasse tout. Sa colère explose et prend le contrôle de son corps. Le vent se lève et hurle à ses oreilles, des éclaires traversent le ciel en silence. La jeune fille lève les bras, l'envie de faire du mal est grande. Elle ne se contrôle plus et ne peut même plus faire la différence entre George et L'inconnu. Tout ce qu'elle veut, c'est blesser. Ses bras prennent feu et elle s'élève doucement du sol, une fissure de feu apparait dans la terre et se faufile jusqu'à l'ombre. La chose hurle et Dixie sourit, se nourrissant de la  douleur.

George est totalement perdu, pourquoi cette chose s'en prend-elle à Dixie? Le jeune homme grogne lorsque l'inconnu envoie un sort qui le touche et tombe sur le sol, touché par inadvertance. Le vent hurle fort à ses oreilles et la peur le saisit.  Dixie n'est plus elle-même mais autre chose, quelque chose de puissant et maléfique.

— DIXIE!

L'ombre prend la fuite, et, inconsciemment, sentant que le danger et parti, la jeune fille chute sur le sol, inconsciente. George se relève et se précipite vers sa petite amie, la secouant pour la réveiller mais elle reste inerte. La panique le gagne et il la soulève doucement. Il se  tourne vers la petite chauve-souris.

—  Réveil Fred, doit-il, pète-lui dessus, ça devrait le réveiller.

George aperçoit alors l'oreille de la petite créature ou plutôt ce qu'il en reste. L'oreille a été à moitié arraché mais elle ne semble pas avoir mal. Le jeune homme essaie de dire quelque chose mais Globule le chasse en piaillant avant de se diriger vers Fred. Elle se tourne et plaque ses fesses contre le visage du rouquin avant de le bombarder de pets. Fred ouvre les yeux en  cherchant de l'air, suffoquant.

— Au secours ... je meurs ..., braille Fred.

Globule lève ses gros yeux au ciel et le gifle avec son aile. Le jeune homme se fige et porte une main à sa joue puis, il se souvient de tout et regarde autour de lui. Il aperçoit l'ombre de George disparaître dans le château aloes, il pousse un soupir de soulagement et attrape Globule. Ils ont beau se chipoter, elle lui a sûrement sauver la vie, ce soir. Il se redresse avec un grognement et se met à courir à la suite de son jumeau. Dixie, affaiblit, son esprit est facile d'accès et elle est bloquée dans un endroit sombre et terrifiant. Elle tremble en voyant Voldemort se tenir devant elle et frissonne lorsqu'il lui attrape le menton entre ses doigts froids comme la mort.

—  Tes pouvoirs sont puissant, mon enfant, doit-il. Tu seras bientôt des notres.

Dixie n'ose pas bouger, elle est paralysé par la peur. Voldemort fait glisser sa main sur le bras de la brune et lui tranche la paume avec son ongle pour récupérer un peu de son sang. Dans les bras de George, sa main se met à saigner. Le jeune homme court en direction de l'infirmerie et entre comme une furie.

— Mme Pomfresh! hurle-t-il.

Il dépose Dixie sur un lit et se penche vers elle, inquiet. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas? Il prit sa main qui saigne et déglutit avec peine.

— Dixie? Tu m'entends? Il faut que tu te réveilles, bats-toi Dixie, dit-il.

George la blottit dans les couvertures et posa sa main sur sa joue, la caressant comme pour lui faire savoir qu'il est là. Fred débarque bruyamment, essoufflé et se dirige vers son frère.

— Qu'est-ce qui s'est passé?Ce truc m'a sauté dessus en m'appelant par ton prénom! Qu'est-ce qu'elle a? Pourquoi elle saigne?

George hausse les épaules, il n'est pas sûr de ce qu'il a vu, tout est allé vite.

— Je sais pas, dit-il. Je comprends rien, pourquoi ce truc t'appellerait par mon prénom?

Fred ne répond pas parce qu'il n'a aucune réponse. Dans son rêve, Dixie trébuche et se met à courir, elle descend des escaliers sombres et arrive devant une porte qu'elle essaie d'ouvrir mais le verrou est bloqué. Elle cogne dessus en hurlant alors que le rire de Voldemort résonne entre les murs. Dixie hurle de plus  belle quand soudain, la voix de George surgit. La voix provient de loi mais elle est bien là. La porte s'ouvre et la jeune fille se jeta dehors. Elle prend une longue bouffée d'air et se réveille, confuse. Elle aperçoit l'infirmière accourir vers elle puis George. Elle lui saute dans les bras en pleurant.

— J'ai cru que tu étais mort!

George pousse un grognement de douleur mais la serre dans ses bras. Dixie le serre contre elle et remarque Fred derrière. Il est vivant et le soulagement la gagne. Tout va bien. Elle l'aise Mme Pomfresh s'occupe de sa main tout en écoutant la vieille femme se plaindre qu'il ne fallait pas sortir des dortoirs la nuit. Une fois qu'elle eu mis un bandage autour de la paume blessée de Dixie, elle s'éloigne et la petite brune soupire. Elle observa Globule et remarque son oreille déchirée lorsque la créature portait son aile à sa blessure pour lui montrer.

— Ma pauvre Globulette! s'exclame Dixie.

Dixie sent le regard de Fred sur elle mais elle ne veut pas parler en sa présence, le jeune homme le comprend et il les salut avant de s'éloigner alors, Dixie se tourne vers George d'un air grave.

— Qu'est-ce qui s'est passé? demande-t-elle.

— Doucement, dit-il. Est-ce que tu vas bien?