Il a besoin de ton aide
Cela faisait maintenant quatre jours et comme à son habitude, Emiliana prit l'ascenseur, passa le long couloir blanc de l'immeuble et s'arrêta devant la porte avec inscrit le numéro « 027 ».
Elle rentra et posa soigneusement son bouquet sur le meuble de l'entrée avant de s'asseoir sur le fauteuil à côté du lit d'hôpital.
« — Salut Lou'... Je m'entête à te parler, mais les médecins m'ont dit que tu m'entendais peut être donc j'essaye...
La seule réponse fu le bruit insupportable des machines qui montraient les fréquences cardiaques du cœur du rugbyman.
Elles sont insupportables mais grâce à elles, Emiliana pouvaient être sûr que son petit ami était encore vivant.
« — Mais finalement ça m'aide à pas perdre la tête, tu sais sans toi c'est dur. Mais je tiens le coup, enfin j'essaye... » Elle souffla et attrapa la main du brun pour la serrer contre la sienne.
« — Je ne perds pas espoir, je sais que tu te réveilleras... Tu prends juste ton temps... Et tout redeviendra comme avant. »
Elle détourna son regard vers la fenêtre qui donnait sur un parc. Puis baissa la tête et laissa échapper quelques larmes.
« — Et les gars ont gagné pour toi, 30 - 22... Je suis désolé... J'aurais du te dire de ne pas jouer... Mais je vais me racheter, promis. »
Après quelques minutes à regarder le visage marqué par le coup du joueur palois, elle lui fit un baiser sur le front et se leva d'un pas déterminé. Elle savait ce qui lui rester à faire, elle avait un objectif et personne pourrait l'arrêter.
Une fois assez loin du centre ville, dans une plaine assez éloignée des habitants. Respirant un bon coup en espérant que ça marche.
« — Je le fais pour toi Lou'.... »
Elle enleva sa veste et se banda les yeux. Elle n'hésita pas une seconde, Louis ne pouvait plus endurer ça, il ne l'avait pas mérité, toutes ses épreuves alors qu'il n'avait rien demander, cela ne pouvait plus durer.
« — Blind Man... » Mais elle retira directement le bandeau, était t'elle assez forte pour endurer ça ? Son rythme était saccadé et sans Louis à ses côtés elle n'était plus aussi courageuse, c'était son pilier à elle. Mais justement c'était pour lui qu'elle le faisait alors elle ne devait pas baisser les bras et garder la tête haute.
Elle repensa à tous les bons moments qu'ils avaient passé ensemble en même pas deux ans, les rires, les pleurs, les mots doux, les je t'aime. Tout ça formait un tout et cela les représentai eux, leur relation était fondé sur l'espoir de trouver un monde meilleur.
« — Blindman... »
Toujours les yeux bandés, elle sentait la brise légère se refroidir. Mais elle pouvait aussi sentir sa présence devant elle. C'était la première fois qu'elle le sentait en vrai, d'habitude ce n'était que dans sa tête.
« — Regardes moi, arrêtes de regarder Louis Bielle Biarrey... »
D'un coup elle eu comme une barre au front, elle tomba au sol sous le choc et une force lui retira violemment le bandeau qui retomba lui aussi au sol.
Elle toussa sous la surprise mais aussi comme si quelqu'un l'étranglait. Qu'est ce qu'elle avait mal fait ? Elle allait mourir et Louis allait périr lui aussi ?
La brune se sentit comme projeté un peu plus loin, heureusement pour elle, elle n'atterrît pas sur un arbre. Une dizaine de minutes après elle reprit connaissance et regarda autour d'elle mais rien, rien que des arbres, ou des pousses de blé et le vent assez fort qui frôlait ses cheveux en bataille.
Elle essaya de se relever avec une douleur plus intense à la tête et au dos. Ramassant sa veste posé un peu plus loin pour le remettre, sentant ses poils s'hérisser sous la fraîcheur naissante et essayant de marcher entre les grandes herbes humides à cause de la pluie du matin même, luttant pour ne pas tomber.
Elle monta dans sa voiture et regarda dans le vide une bonne dizaine de minutes, ne se rendant pas compte de l'action qu'elle venait de faire. Était ce la bonne solution ?
Ça ne pouvait pas être déjà finit, c'était trop rapide, trop soudain et surtout trop simple !
Elle prit la route en direction de l'hôpital, elle monta deux par deux les marches et courra jusqu'à la chambre de son petit copain. Elle referma doucement comme pour ne pas faire de bruit, mais à quoi bon ? Il était dans le coma après tout.
La tête qui tourne inlassablement, elle se retint à la table de nuit pour ne pas chuter sous le manque de force. Mais elle voulait être sûre que ça est marché... Elle attrapa la main de Louis et s'accroupit à côté du lit.
1 minutes... 2 minutes... 3 minutes... 4 minutes passèrent et elle s'apprêtait à lâcher sa main et à se laisser tomber au sol. Alors le vieil homme lui avait mentit ? Ce n'était pas du tout ça la solution ? Et si il n'y avait rien à faire, et si son destin était scellé jamais. Elle ne savait plus quoi faire et le temps défilait
Mais elle sentit quelque chose bouger entre ses doigts. Quelques chose retenait sa main. Elle pensait avoir rêvé donc elle plissa les yeux pour regarder attentivement les doigts qui avaient apparement réagit à son contact.
« — Louis ?! »
Elle serra fort sa main contre sa poitrine. Caressant du bout des doigts ses phalanges mais plus rien. C'était seulement un réflexe nerveux du corps encore endormi. Elle cria intérieurement, les émotions fortes étaient trop fréquentes en ce moment.
Mais un second mouvement agira son attention.
« — Tu te rappelles de notre chanson ? « Si tu savais comme je l'aime, ton petit Coeur à la traîne, et si tu as de la peine... Tu trouveras dans mes bras des milliers de je t'aime...
— Mon petit Coeur...
— Donnes à ton petit Coeur des milliers de je t'aime... » Il le prit dans ses bras, pleurant de joie au passage. « Tu es enfin réveillée ! Dieu merci... »
« - Tu me... Aïe...
— Oh oui pardon ! » Dit t'elle en s'écartant du brun.
« — J'y crois pas ! »
Elle se passa les mains dans ses cheveux bruns et reposa ses yeux sur le corps allongé.
« — Je savais que tu me laisserais pas... »
Des larmes se formèrent au bout de ses petits yeux marrons, elle posa ses mains sur le torse de Louis et avait l'impression de sentir son cœur battre plus fort, alors que pourtant il n'avait jamais cessé de battre.
« — J'ai fait le nécessaire, tout ira mieux.
— Co-comment ça ? » Il bégaya, d'une part car cela faisait plus de quatre jours qu'il n'avait pas parlé et d'une autre part car il ne l'a comprenait pas, ou bien aussi qu'il ne voulait pas la comprendre
« — Je suis retourné voir l'homme il m'a dit comment te déposséder du Blindman ! C'est pour ça que tu as retrouver ta vue !
— J'avais perdu ma vue ?
Un silence s'empara de la pièce et l'atmosphère était si pesante Louis ne détachait pas son regard d'elle, il voulait savoir, qu'est ce qu'il aurait eu si elle n'avait rien fait. Emiliana avait dit la chose de trop mais ce n'était plus possible de faire machine arrière. Elle posa sa main sur la joue de son petit ami, et lui sourit.
« — Si je n'étais pas allée voir le Blindman, tu serrais... aveugle. »
Sa bouche s'entrouvrit sous le choc, aveugle ? C'était une blague ? Une caméra cachée peut être ? Mais non aussi fou que le Blindman, Louis aurait du être aveugle mais Emiliana l'avait sauvé, mais à quel prix ?
« — Qu'as tu fais ?
— J'étais obligée pour te rendre ta vue... » Elle baissa la tête, son sourire disparaissant instantanément.
« — Emiliana réponds moi !
— J'ai échangé ma vue.. avec la tienne... » Les larmes ruisselaient sur ses joues, et le temps s'arrêta quand il comprit l'action de sa petite amie.
« — Putain tu te rends compte de ce que tu as fait ?! Tu n'avais pas le droit ! » Il plissa les sourcils de douleurs, mentales en apprenant que la brune allait donc devenir aveugle mais aussi physique, à cause de la gravité de ses blessures au visage. « — Merde ! »
Il se redressa rapidement, ayant un mal de tête soudain. Elle le repoussa alors légèrement.
« — Non Louis tu es blessé !
— Non c'est toi qui va m'écouter, tu ne te rends pas compte de la gravité des choses. En te sacrifiant tu me détruis encore plus ! » Il lui attrapa les épaules comme pour l'obliger à se qu'elle l'écoute.
« — Alors on va sortir même si je n'ai pas le droit et retourner voir l'homme pour trouver une solution. »
Elle ne savait pas quoi dire, elle non plus ne pouvait pas le contredire. Ils prirent alors leurs affaires et d'une manière ou d'une autre réussir à sortir en ayant croisé qu'une seule infirmière qui n'avait pas compris car ils faisaient comme s'ils se promenaient juste.
Arrivé à la voiture, ils ne respectaient pas les limitations de vitesse et arrivèrent rapidement à l'endroit le plus fréquenté par les deux jeunes en l'espace d'une semaine. Ils coururent autour de la petite forêt mais rien, pas de traces du vieil homme mais ils ne baissèrent pas les bras et Louis tomba sur un cabanon, il appela alors directement sa petite amie.
Il toqua et un homme a travers la porte cria qu'ils devaient partir.
« — Comment détruire le processus ?
— Vous le découvrirez tôt ou tard... Maintenant partez de chez moi ! »
Louis sentit sa colère monter en lui et frappa la porte d'un coup de poing assez violent qui suffit à ouvrir la porte. Ill remarqua alors que l'homme était aveugle et surtout apeuré au vu de la violence de la situation. Cependant jamais le rugbyman ferrait de mal à une mouche. A part si quelqu'un toucherait à sa famille ou à Emiliana.
« On n'a plus le temps ! Si elle devient aveugle ce sera trop tard ! Alors crachez le morceau ou vous pouvez dire adieu à vos jambes en plus de votre vue. » Le menaça t'il.
Celui si prit peur et leur raconta la procédure à faire, ils mirent du temps à descripteur chaque étapes, le vieil homme n'avait plus toute sa tête et avait du mal à aligner tous ses mots du à la peur, Louis perdit vite patience mais Emiliana comprit.
Il leur fallait un appât. Quelque un d'assez intelligent pour comprendre rapidement.
Damian Penaud. Ca ne paraissait pas vraiment évident à le reconnaître, sous son air d'homme immature mais il avez une facilité de compréhension quand la situation était vraiment sérieuse.
Quand Louis l'appela pour lui expliquer en bref que « la situation est très compliqué, on a besoin de toi maintenant s'il te plaît ne pose pas encore de questions, on t'expliquera tout après ». Il les écouta donc et arriva en deux en trois mouvements, comprenant la gravité de la situation sans même savoir la raison.
Il prit d'abord son meilleur ami dans les bras, content de le voir en assez bonne forme, hormis ses blessures au visage.
Le couple lui expliqua les grandes lignes et Damian était bouche-bée tout le long, n'ayant pas le courage de poser de questions.
La pluie qui tombait allait être un atout car le Blindman ne voyait pas mais il avait développé un autre sens, l'ouïe. La pluie allait donc cacher les bruits d'Emiliana et de Louis.
Pour que leur plan marche, Damian devait servir d'appât et il n'hésita pas une seconde si cela pouvait sauver ses amis.
Première étape, Louis plaça un bandeau sur ses yeux et appela le Blindman puis il l'enleva directement pour l'enrouler autour d'un pieu affûté par Damian. Celui ci regardait toute la scène avec de gros yeux et avec une concentration élevée, il n'aurait jamais pensé voir ça en vrai et surtout vivre ça , alors qu'il le pensait possible seulement dans les films.
Emiliana avait gardé son bandeau dans la voiture qu'elle enroula elle aussi autour d'un deuxième pieu.
Deuxième étape, ils devaient cacher la vue de Damian avec un troisième bandeau.
« — Je te remercierais jamais assez pour ce que tu fais...
— Mimi on a pas le temps pour les remerciements, on a une vue à sauver. » Il lui sourit, il leur faisait confiance. Il serra son bandeau, soufflant un bon coup et s'encra bien dans le sol. Emiliana était étonnée face au courage de l'ailier.
Après une étreinte affectueuse, elle rejoigna Louis qui était caché derrière un arbre pas loin, se tenant la main pour se donner de la force dans ce moment décisif.
« J'ai peur de faire mal, pas assez bien, peur de ce monde, de te lâcher la main. J'ai peur d'hier, de toutes mes erreurs, j'ai peur de demain, oui j'ai peur avant l'heure... » Cette chanson résonnait dans la tête du couple qui serrait fort leur main comme si leur vie en dépendant, et c'était malheureusement un peu le cas.
« — Blindman... » Il souffla une seconde fois, ne réalisant pas du tout, tout ce qu'il se passait.
Et si le vieil déraillait totalement et que Damian avait scellé son destin en donnant sa vue ? C'est vrai qu'ils fondaient leur action sur un homme frôlant d'être centenaire, aveugle, vivant seul dans un cabanon abandonné, et déraillant totalement après avoir été possédé par une force maléfique.
« — Regardes moi, arrêtes de regarder Emiliana Calist- »
Et un bruit sourd et aigu lui coupa la parole. Il ne retira pas de suite le bandeau, trop occupé à boucher ses oreilles en se recroquevillant au sol. Le bruit rendait fou, comme les siffler à ultrasons que seuls les chiens entendent, les trois avaient l'impression que leurs tympans saignaient et allaient exploser puis de longues secondes plus tard le bruit s'arrêta, le Blindman était partit avoir possédé Damian, il allait donc perdre sa vue ? Pourquoi aurait t'il crié ?
C'est ce que Damian cru.
Qu'est ce qu'il venait de se passer ? Tout simplement, que Emiliana et Louis venaient de planter les deux pieux dans ce qui devaient être anciennement les yeux de l'Homme. Avant que Damian ne puisse finir et donc éviter qu'il ne soit possédé à la place d'Emiliana.
Ne les ayant pas entendus, le Blindman cria de douleur en sentant les pieux accompagnés des bandeaux qui auraient pu voler la vue du couple.
Ils ne lâchèrent pas les pieux, les tenaient de toute leur force. Et après de longues secondes, le Blindman tomba au sol et arrêta de gémir, c'était alors finit ?
Toute cette histoire, ces terreurs nocturnes, ces peurs continuelles, ce risque d'aveuglement...
Tout cela était derrière eux et c'était grâce à eux mais aussi grâce à leur ami, Damian.
Qui peina à se relever et à enlever son bandeau.
« — Putain de merde mais c'est quoi ça ? »
« — Le Blindman... »
Fin de ce livre ! Il était court, mais assez intensif en émotions pour la part. J'ai beaucoup aimé écrire ce livre spécialement pour Halloween. Car j'aime beaucoup les thrillers d'horreur, alors c'était une évidence pour moi de mélanger deux choses qui le tiennent à cœur : le surnaturel et le rugby. Et ce concours tomba à pic ! Alors encore merci à ............ !
Merci à ceux qui auront lu cette histoire et je vous souhaite à tous un joyeux Halloween en espérant que vous ne croiserez pas le Blindman...
2596 mots.
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