Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

chapitre 8

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis qu'Eden avait nettoyé les étagères, mais Tom n'avait cessé d'y penser. Il l'avaoit observée toute la nuit, astiquant les livres et les planches, se demandant comment il pouvait l'atteindre, tant elle semblait sans failles. Lorsqu'elle était partie, oubliant la veste de Mattheo, Tom avait passé des heures à fixer le vêtement avec une intensité brûlante avant de la laisser sur la chaise de Mattheo, qui l'avait trouvé le lendemain.

Mattheo avait trouvé ça étrange, se demandant si peut-être Eden était venue déposer la veste avant son cours. Cependant, Eden n'était pas responsable. La jeune fille repensait souvent aux événements de cette nuit-là, surtout lorsqu'elle se trouvait dans la tour d'astronomie avec Elina et Josh. Elle avait réussi à les convaincre de laisser tomber Mattheo et de séduire le professeur Riddle. C'était elle qui avait proposé l'idée, et Elina avait été la première à la soutenir.

Tu es une excellente actrice,  lui avait dit Elina.  Trouve ses failles. L'ordre ne fait rien, mais nous ne pouvons pas laisser les mangemorts continuer. Nous devons les détruire, un par un, si nécessaire.

Eden savait que sa meilleure amie avait raison, elle ne pouvait pas manipuler Mattheo, mais elle pouvait manipuler son frère, et c'était précisément ce qu'elle prévoyait de faire, tandis que Tom réfléchissait à comment la faire tomber dans ses bras. Il soupira en passant une main dans ses cheveux. Eden était encore attachée à Mattheo, même avec le sort d'oubliette, et cela compliquait les choses. De plus, Mattheo perdait toute lucidité en présence de la rouquine, ce qui n'aidait pas du tout.

L'idée surgit soudainement dans l'esprit de Tom, et un frisson le parcouru. Il était crucial que Mattheo ne craque pas et ne révèle pas toute la vérité à Eden. C'est pourquoi Tom décida de passer un maximum de temps avec elle, quitte à enfreindre toutes les règles que les professeurs étaient censés suivre. Il se leva, attrapa sa veste et commença son tour de garde. L'ennui de retourner le château de fond en comble sans jamais rien trouver commençait à l'irriter.

Aucun mangemort ne savait où chercher, ce qui ralentissait considérablement les recherches. Tom ressentit la colère de son père à travers sa marque et savait que si les reliques n'étaient pas trouvées bientôt, Voldemort allait entrer dans une colère noire. En passant devant la salle commune des Serdaigles, il fût tenté d'entrer, mais décida de continuer à explorer ce maudit château.

Pendant ce temps, Eden était dans son dortoir, en train de retirer le mascara de ses yeux. La trace de la main de Rusard était presque effacée de son bras, mais elle pouvait encore sentir la pression de sa poigne. Elle soupira en enfilant un gros pull et son pantalon de pyjama pour se couvrir, avant de nouer ses cheveux en tresses, laissant deux mèches encadrer son visage. Elle sortit discrètement et se dirigea vers les escaliers menant aux toits. En montant les marches, elle repensa à Mattheo, à ce moment partagé sur le toit, et au surnom échappé de ses lèvres. Le vide en elle sembla grandir, lui arrachant un grognement de frustration.

Eden ouvrit la porte du toit et la referma derrière elle. Elle ne comprenait pas ce qui se passait en elle, pourquoi son corps réagissait comme ça, pourquoi une partie d'elle semblait si vide. Cette sensation était déplaisante, parfois même effrayante. Elle soupira, s'allongea sur le dos et sortit une cigarette qu'elle alluma. Bien qu'elle n'avait jamais fumé auparavant, elle ne pouvait plus s'en empêcher. Les cigarettes volées à Cormac McLaggen n'étaient pas les meilleures, mais elles fesaient l'affaire.

Pendant ce temps, Tom traversa un couloir, se dirigeant vers le toit. Peut-être y trouverait-t-il son frère ou Eden, ce qui pouvait lui être utile. Il monta les escaliers et ne frémît même pas face au froid lorsqu'il ouvrit la porte. Comparé aux cachots, ce n'était rien du tout. Eden, absorbée dans ses pensées, ne se retourna pas, croyant qu'il s'agissait de Mattheo.

Tom scruta l'endroit et aperçut Eden assise non loin. Il la regarda, remarquant à quel point elle était magnifique même en tenue décontractée. Il mis les mains dans ses poches et s'approcha, ses sourcils se fronçant en voyant la lueur de la cigarette. Depuis quand fumait-t-elle ? Eden se tendit en reconnaissant la démarche de quelqu'un, mais ce n'était pas celle de Mattheo.

La vue de la rouquine en train de fumer ne plaisait pas à Tom, il n'avait jamais aimé ça même chez Mattheo. Il s'installa à côté d'elle sans dire un mot et l'observa silencieusement. Elle semblait pensive, une tendance de plus en plus fréquente. Elle était distraite pendant les cours, un fait qui l'irritait, car il savait que c'était son meilleur moyen de trouver les reliques.


— Je ne suis même pas surpris de te trouver ici, Eden, dit Tom d'une voix calme. Je dois admettre que tu as du courage de revenir après avoir déjà été prise sur le fait.


— Vivre sans danger, je n'appelle pas ça vivre, répliqua-t-elle en soufflant la fumée de sa cigarette.


Eden savait comment intriguer un homme, comment le déstabiliser. Tout ce qu'elle disait était vrai, ce n'était pas un jeu, même si elle devait utiliser le jeune homme. Peut-être cherchait-t-elle les ennuis simplement pour ressentir quelque chose, parce que depuis la mort de ses parents, elle n'éprouvait que de la douleur.


— J'aime cette mentalité, répondit Tom en la regardant. Mais je dois admettre que te savoir sur ce toit en pleine nuit n'est pas l'idée la plus rassurante qui me vienne à l'esprit.


Eden haussa un sourcil, surprise par ces paroles. Est-ce qu'il s'inquiétait pour elle ? Cette pensée lui sembla si étrange qu'elle laissa échapper un petit rire. La fumée s'échappa de ses lèvres et se dissipa lentement, laissant derrière elle l'odeur forte de cigarette.


— Ne me dites pas que vous avez peur que je tombe ou que quelqu'un me pousse, dit-elle avec amusement. Ce n'est pas comme si je manquerais à quelqu'un, le monde ne changera pas parce que je ne serais plus là. Si j'étais Einstein, peut-être, mais je suis juste ordinaire.


— Disons que ce serait désagréable que tu tombes du toit maintenant, répondit Tom. Et tu me manquerais à moi.


Pas pour les mêmes raisons que Mattheo, mais elle lui manquerait. Tom aimait les défis, les énigmes, et Eden était une boîte de pandore. Eden le dévisagea, son cœur s'emballant. Pas parce que c'est lui qui le lui disait, mais parce que c'était la première fois qu'elle entendait ces mots qui lui était destiné.


— Vous ne venez jamais sur le toit, remarqua Eden. Donc soit vous pensiez me trouver ici, soit vous êtes venu pour vous débarrasser de quelqu'un, sauf qu'il n'y a que moi, alors je penche plutôt pour la première option.


Tom sourit, narquois. Elle était douée, très douée, et cela lui donnait encore plus envie d'apprendre à la connaître pour mieux la manipuler. Il voulait cerner Eden, comprendre chaque facette qui faisait d'elle un être fascinant. Le jeune homme inclina la tête, ses yeux sombres l'observant avec un intérêt qu'il ne chercha pas à dissimuler.


— C'est exact, dit Tom. Je voulais te voir.


— Vous vouliez me voir, répéta Eden.


Quelque chose remua en elle. C'était le seul à lui porter ce genre d'intérêt, et c'est peut-être pour cela qu'elle se sentit soudainement bien, même si elle n'aurait pas dû, surtout pas avec Tom Riddle. La rouquine coinça sa cigarette entre ses lèvres et attrapa la main de Tom. Elle ferma son poing, ne laissant qu'un doigt pointé vers le ciel, et le leva pour lui montrer une étoile, puis, ferma un œil.


— Et dans la nuit sombre, seule l'étoile des Ténèbres conduit à la compassion, récita-t-elle. C'est l'étoile noire, je trouve que ça vous correspond. Je ne sais pas si vous comprenez cette métaphore, mais je vais l'appeler l'étoile de Tom, maintenant.


Il émanait de Tom une obscurité profonde, mais Eden percevait plus que cela. Elle savait qu'il était encore humain, ce qui signifiait qu'il y avait encore de l'espoir, parce qu'elle était certaine que s'il l'avait voulu, il aurait déjà tué des élèves et s'en serait vanté. Tom resta silencieux. Elle avait donné son nom à une étoile. Bien qu'il s'agissait de l'étoile des Ténèbres, il ressentit un frisson. La rouquine tourna la tête vers lui, leurs mains toujours jointes.


— Vous avez la main douce, constata Eden en relâchant son poignet.


Tom esquissa un sourire en coin. Il n'était pas certain de savoir qui séduisait l'autre, mais il aimait ce jeu. Son regard, sombre et intense, se plongea dans celui d'Eden, un abîme où se mêlaient des ténèbres insondables. Après un instant, il détourna les yeux pour fixer une étoile, celle qu'il considérait désormais comme la sienne.


— On me le dit souvent, répondit-il calmement. Je sais faire beaucoup de choses avec mes mains, Eden.


Il savait qu'elle avait saisi le sous-entendu, et un sourire taquin menaça de se dessiner sur ses lèvres. Il savait se servir de ses mains, mais il savait en faire bien plus avec sa bouche... sans parler de ce qui se cachait sous ses vêtements. Cependant, il choisit de ne pas en dire davantage pour le moment. Eden ne répondit rien, mais l'image de ses mains veineuses et larges sur sa peau lui traversa l'esprit.

Elle relâcha son souffle, créant un nuage de fumée blanche, puis s'allongea sur le sol pour contempler le ciel. Comme souvent, une immense tristesse l'envahit, assombrissant ses traits. Ses parents devaient être déçus d'elle. Elle n'était pas quelqu'un de bien, elle partageait le lit de garçons différents bien qu'ils avaient été ses petits amis excepté Ron, flirtait avec un professeur, et mentait sans cesse. Son cœur se serra à cette pensée, et elle soupira.


— On dit que les étoiles sont des âmes, murmura-t-elle. Que celles qui brillent le plus sont des âmes sœurs qui se sont retrouvées. En réalité, ce sont deux étoiles qui ont fusionné. C'est stupide... cela voudrait dire que l'amour existe. Pourtant, la seule chose que l'amour apporte, c'est la souffrance. Je ne comprends pas pourquoi les gens s'infligent ça.


Eden avait oublié l'amour qu'elle avait donné à Mattheo, la profondeur et l'importance de cet amour intense et puissant. Aujourd'hui, elle considérait l'amour comme une absurdité, un piège à éviter, parce qu'elle ne voulait plus souffrir. Tout le monde la désirait pour sa beauté, pour sa capacité à rendre un homme fou, mais personne ne savait qui elle était réellement. Personne, sauf Mattheo. Mais comment pouvait-elle le savoir, puisqu'elle ne se souvenait de rien?

Tom écouta attentivement Eden. Ce qu'elle disait était vrai, il le savait. Lui aussi méprisait l'amour, le considérant comme une faiblesse. Pourtant, l'entendre en parler avec une telle conviction le troubla. Se sentait-elle à ce point seule et perdue? Il compris cependant une chose cruciale, elle avait bel et bien oublié Mattheo. Et peut-être, juste peut-être, ce moment précis pouvait les rapprocher.


— Les gens aiment souffrir, répliqua-t-il d'un ton neutre. C'est bien connu. Ils aiment se faire peur, repousser leurs limites jusqu'à toucher la douleur pure. Ensuite, ils se vantent, racontent à qui veut l'entendre qu'ils ont connu l'Enfer. Puis, ils recommencent, encore et encore.


— C'est idiot, trancha Eden. Les gens sont stupides. Je ne vois pas en quoi la souffrance est nécessaire. Ils se l'imposent, puis viennent se plaindre, alors qu'il y a tant d'autres façons de se sentir vivant. L'amour est inutile. Il ne mérite pas qu'on souffre pour ce genre de conneries.


Toute sa vie, Eden avait entendu les mêmes compliments, son corps, son visage, tout en elle était qualifié de joli ou de sexy. Mais jamais un garçon ne lui avait parlé de son intelligence, de son humour, ou de ses passions. Jamais un garçon n'avait prononcé ces mots d'amour que tant de personnes rêvaient d'entendre. Aucun, sauf ce garçon qu'elle avait oublié.


— Je sais, dit Tom gravement, les gens sont stupides.


À quoi bon aimer quand on pouvait être trahi par l'autre? Tom n'avait jamais compris l'obsession des gens pour l'amour, les mariages, ou les enfants. Pour lui, tout cela n'était que des faiblesses.


— Alors, vous n'avez jamais été amoureux ? demanda Eden. Vous n'avez jamais rien ressenti pour personne ?


— Je n'ai pas de cœur, Eden, et encore moins de sentiments, déclara Tom avec froideur.


Dans un geste aussi rapide que maîtrisé, il attrapa Eden par le bras et la redressa, arrachant un petit cri de surprise à la rouquine. Puis, sans hésitation, il entoura ses hanches de ses mains fermes et la hissa sur ses genoux. Il voulait la regarder de plus près, sentir sa présence. Son parfum, doux et envoûtant, flottait autour d'eux — un mélange fruité de pêche qui éveilla ses sens. Il plongea son regard sombre dans le sien.


— Tu es une énigme, Eden, murmura-t-il. Une âme torturée qui, malgré tout, prend encore la peine de tester les limites de ceux qui l'entourent. Alors, dis-moi, chère Eden...


Tom marqua une pause, ses yeux sombres comme un trou noir scrutant chaque détail du visage délicat d'Eden. Il glissa lentement son pouce sur sa lèvre inférieure, et la jeune fille frissonna, entrouvrant légèrement la bouche sous l'intensité de son regard. Un sourire s'étira sur les lèvres de Tom, terrifiant par sa froideur, mais envoûtant par son charme.


— Qu'est-ce que tu veux vraiment? Ça? murmura-t-il en effleurant l'écorchure laissée par Rusard sur sa peau, ou... ça?


Il se pencha lentement et posa ses lèvres sur les siennes avec une précision presque calculée. Ce n'était ni doux ni brutal, mais intensément électrisant, capturant toute la tension accumulée entre eux ces derniers jours. Le cœur d'Eden s'emballa, battant la chamade dans sa poitrine. Tom Riddle, le professeur mystérieux qui hantait les rêves de tant de filles, était en train de l'embrasser. Elle recula légèrement, ses yeux sondant les siens, toujours troublée par le poids de ce moment.


— Vous jouez à un jeu dangereux, professeur, souffla-t-elle, sa voix à peine un murmure, tremblant de défi. Mais je sais jouer, moi aussi... et j'aime le danger. Ce que je veux ? C'est que tu m'embrasses encore.


— Je ne vais certainement pas m'en priver, répondit-il, sa voix basse et teintée d'une promesse sombre.


Eden n'était pas idiote, elle savait très bien jouer à ce jeu. Ses mains aux ongles rouge sang glissèrent dans les cheveux de Tom et les emprisonnèrent fermement entre ses doigts. Elle l'embrassa avec audace, entrouvrant ses lèvres pour lui donner accès à sa langue. Sans qu'elle le sache, tout était de la faute de Mattheo, qui lui avait pris une partie d'elle-même. Tom, sentant cette invitation, approfondit le baiser, ses mains glissant sous les cuisses d'Eden, les serrant avec une intensité croissante à mesure que leur échange devint, cette fois, plus sauvage et passionné.

Un grognement guttural s'échappa de la gorge de Tom, luttant contre ses propres instincts. Ses mains remontèrent lentement le long des fesses d'Eden, s'arrêtant dans le creux de son dos. Il serra le tissu de son pull entre ses doigts, la pressant contre lui comme s'il ne pouvait jamais en avoir assez. Ses lèvres s'emparèrent des siennes, brouillant la ligne entre la tentation et l'interdit. Ils brisaient toutes les règles, mais Tom n'en avait rien à faire, il était prêt à tout pour manipuler Eden, et s'il pouvait en tirer un plaisir supplémentaire, il n'allait pas s'en priver.

Eden frissonna sous son toucher, électrisée par cette transgression qui la fit ressentir autre chose que son éternel chagrin. Elle mordilla la lèvre inférieure de Tom, un geste à la fois provocateur et sensuel qui arracha un grognement de plaisir au jeune homme. Leurs langues se retrouvèrent dans une danse sensuelle, se cherchant, se trouvant, comme s'ils tentaient de se dévorer l'un l'autre.

Tom agrippa fermement les cheveux d'Eden, tirant doucement pour la maintenir contre lui, intensifiant leur proximité. Après un moment, la rouquine se recula, le souffle court, ses yeux rivés sur lui. Elle passa son pouce sur la lèvre du brun, effaçant les traces de son rouge à lèvres, un geste qui semblait presque intime. Tom était magnifique, ses cheveux en bataille adoucissant légèrement ses traits durs mais ce qui retint vraiment l'attention d'Eden, ce fût ses yeux, où brillait maintenant une lueur nouvelle, prédatrice, affamée.

Eden, poussée par une impulsion audacieuse, pris sa main et l'approcha de ses lèvres. Elle embrassa lentement ses doigts, faisant frémir Tom. S'il pouvait lui montrer les pensées qui le traversait en cet instant, elle aurait probablement été à genoux, le suppliant d'aller plus loin. Elle laissa son regard glisser vers lui, une étincelle de défi et de curiosité dans ses yeux, et releva lentement la manche de sa chemise. Là, à même la peau de Tom, la marque des Ténèbres ondulait subtilement, presque comme si elle respirait.


— Depuis combien de temps es-tu un Mangemort? demanda-t-elle doucement avec ses lèvres à quelques centimètres de la marque.


 Eden était animée par une curiosité morbide. Cette fascination pour la magie noire avait toujours été présente en elle, comme une flamme vacillante qui ne s'éteignait jamais. Pourtant, elle savait au fond d'elle qu'elle ne basculerait jamais de ce côté. Elle était un ange, quoi qu'on en dise, et refusait de faire le mal mais les paroles d'Elina hantent son esprit, trouver un moyen de détruire Voldemort, de découvrir sa faiblesse, et de l'anéantir pour toujours. Pour cela, ne devait-elle pas plonger dans les ténèbres pour mieux le comprendre? Cette idée la terrifiait. Serait-elle capable de franchir cette ligne si cela pouvait sauver le monde? Elle chassa ces pensées de son esprit tandis que Tom la fixa de son regard perçant.


— Depuis quelques années, deux ou trois, peut-être, répondit-il calmement. Mon père m'a recruté tôt. Il me fait plus confiance qu'à mon frère.


Il prononça ces mots d'un calme terrifiant, ses yeux sombres brillants d'une lueur de satisfaction. Tom avait toujours été le fils prodige, l'élu, celui qui s'était plongé dans les arcanes de la magie noire dès son plus jeune âge. Pour lui, Mattheo n'était rien d'autre qu'une nuisance, un faible qui s'était laissé attendrir et affaiblir par Eden. Tom, au contraire, se réjouissait de manipuler les cœurs et les esprits. Révéler un peu de vérité à Eden ne le mettait pas en danger, au contraire, il savait que cela pouvait la pousser à lui faire confiance. Et une fois qu'elle se serait ouverte à lui, elle lui révélerait tous ses secrets.

D'un geste calculé, il caressa doucement la joue d'Eden de sa main valide, ses doigts traçant une ligne délicate sur sa peau. Il sourit, son regard captivant le sien, y lisant cette étincelle de fascination qu'il chercha à attiser. Il sentait l'attrait d'Eden pour la magie noire, elle était peut-être encore du côté de la lumière, mais il savait qu'il suffirait d'un rien pour la faire vaciller. Et quand le moment viendrait, il serait prêt.

Il savait qu'elle luttait intérieurement, tiraillée entre son désir de comprendre le mal et sa peur de s'y perdre. Il voyait déjà les possibilités, une porte entrouverte qu'il n'aurait qu'à pousser légèrement pour l'emmener de l'autre côté.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro