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𝐧𝐢𝐧𝐞


𝐛𝐥𝐮𝐞𝐛𝐞𝐫𝐫𝐲 𝐜𝐚𝐤𝐞

Les grandes mains douces de Xukun étaient chaudes sur ses joues, elles réchauffaient son cœur légèrement meurtri alors que sa manche était toujours relevées jusqu'à son coude, exposant les cicatrices qui se suivaient comme les vers confus d'une sombre poésie. Elles rimaient entre elles, racontant secrètement l'histoire triste d'une jeune fille solitaire qui se cachait entre ces vers sanglants, et le regard peiné du garçon se plongea dans ses yeux ahuris. Yerin n'avait pas encore réussi à réaliser qu'il avait vu, qu'il voyait toujours sa pire faiblesse et, si ça avait été quelqu'un d'autre, Ryosuke ou Miho, elle aurait sûrement rejeté ces mains qui se voulaient réconfortantes contre sa peau laiteuse.

Mais c'était Xukun qui tenait son visage entre ses mains, l'air blessé comme si c'était lui qui se mutilait presque toutes les nuits, entre des sanglots étouffés pour que son grand-père ne l'entende pas et les yeux brouillés de larmes de rage. Yerin ne saurait l'expliquer, mais elle sentait une connexion avec ce garçon qui la retenait de faire un scandale.

Le chinois cligna des yeux, observant le visage fermé qu'elle avait malgré son air surpris. De quoi était-elle surprise au juste?

- Qu'est-ce qu'il a bien pu te faire pour que tu sois aussi blessée?

Sa voix était douce, tendre, comme lorsque Xukun s'adressait à son petit frère de 11 ans, malade, couché au fond de son lit d'hôpital.

Xukun n'attendait aucune réponse de la part de celle en face de lui. Il se posait simplement la question à lui-même, comme une la réplique rhétorique d'un personnage tourmenté d'une pièce de théâtre. Si Yerin se faisait autant de mal à elle-même, c'était certainement pour faire ressortir son mal être constant et au vu du nombre de cicatrices fines et droites qui prenaient son avant-bras, elle devait souffrir depuis longtemps, seule. Son instinct avait eu raison de s'intéresser à cette fille qui fuyait les gens, se cachant derrière cette carapace dure de fille à problèmes, et par simple déduction il sut rapidement que Bangchan avait dû ébranler cette confiance qu'elle devait auparavant accorder aux gens autour d'elle, et à elle-même.

Mais qu'avait-il fait de si grave pour qu'elle finisse ainsi?

- Tu... N'en parle à personne...

Sa voix était tremblante, suppliante, comme lorsqu'elle parlait à son reflet dans son miroir, le sang coulant doucement le long de son bras, telle une caresse réconfortante qu'elle s'infligeait à elle-même.

Les yeux attentifs du garçon se promenèrent sur son joli visage fin, apercevant à regret les larmes aux bords des yeux de la jeune femme. Dans cette bulle qu'ils venaient de créer tout les deux, Xukun se sentit apaisé mais aussi contrarié. Comment personne n'avait-il pu remarquer ce qu'elle faisait? Était-elle à ce point délaissée? Ou c'était elle qui se mettait ainsi à l'écart pour ne plus blesser personne et surtout pas elle-même?

Le garçon venu de Chine ouvrit la bouche, voulant la rassurer, bien sûr que non il n'en parlerait à personne, mais il voulait l'aider. Elle devait se faire aider. Parce que si ces cicatrices remontaient jusqu'à son coude, il n'imaginait pas ce qu'elle pourrait faire, jusqu'où elle pourrait aller. C'était dur de se sentir seul, s'était horrible d'être ainsi livré à soi-même, et si personne ne faisait rien, peut-être qu'un jour, Yerin ne se réveillerait pas avec une simple cicatrice, elle ne se réveillerait peut-être pas du tout.

La sonnerie du téléphone de la jeune femme aux cheveux dont la couleur bleue s'effaçait de ses longues mèches résonna, posé su la table basse à côté de l'assiette qu'elle n'avait pas touché. Xukun laissa doucement ses paumes glisser le long de son visage aux traits bien dessinés pour les poser sur ses propres cuisses, la regardant se tourner vivement vers son téléphone tactile, remarquant ses joues rouges de honte. Soudainement nerveuse en réalisant qu'elle venait de se dévoiler sans le vouloir à un garçon qu'elle connaissait à peine, Yerin attrapa l'objet électronique entre ses fins doigts encore tout tremblants, se traitant d'idiote.

Yerin lut les chiffres du numéro apparaissant sur l'écran et fronça ses sourcils : elle ne connaissait pas ce numéro du tout.

Pourtant, glissant son doigt contre l'écran froid du téléphone, elle décrocha, le cœur encore battant la chamade de sa soudaine proximité avec le garçon encore à ses côtés.

- Allô?
- Yerin? C'est ton père.

Son souffle se bloqua instantanément dans sa poitrine lorsqu'elle entendit cette voix froide et grave qui fit vibrer son oreille. Comme un vieux cauchemar qu'elle essayait d'oublier, elle se sentit redevenir une petite fille et tout les souvenirs de ces derniers mois qui avaient détruit sa relation avec son père lui revinrent en mémoire.

Xukun vit son teint pâlir et ses yeux devenir aussi ronds que des soucoupes, son souffle s'arrêtant dans sa bouche. Protecteur, il fit un mouvement pour s'approche d'elle, se faisant glisser contre le paquet pour être un peu plus proche du petit corps fin de la fille. Leurs genoux se touchèrent subitement et Yerin releva ses yeux vers lui, toujours aussi incrédule.

Pourquoi cet homme l'appelait-il maintenant?

- Qu'est-ce que tu veux?

Malgré sa nervosité, sa voix ne se fit pas tremblante, presque froide et blanche. Comme lorsqu'elle avait parlé à Bangchan et, un instant, Xukun crut que c'était lui qu'elle avait au bout du fil.

- Ton grand-père a eu une crise cardiaque. Il est à l'hôpital, chambre 137. Tu peux aller le voir dès que tu arriveras, ne le brusque pas trop cependant.
- Comment est-ce qu'il a eu une crise cardiaque?!

Yerin s'était levée à peine son géniteur avait-il fini de parler. La nouvelle la brisa légèrement, mais son grand-père avait déjà eu plusieurs malaises, il avait des soucis de tension et maintenant ceux-ci s'ajoutaient à des possibles problème de cœur? Comment son père faisait-il pour avoir l'air aussi désintéressé par 'était de son propre père?

Xukun ne se fit pas prié pour répéter ses mouvements : il se leva du sol en entendant l'exclamation sévère de la jeune femme. Elle avait rapidement attrapé la veste de son uniforme et s'était dirigé vers la porte d'entrée sans l'attendre. Le chinois attrapa à son tour un manteau qui traînait sur le porte manteau, s'autorisant à attraper une doudoune blanche qu'il ne mettait que rarement, attendant qu'elle ai fini de mettre ses chaussures pour faire de même. Les deux jeunes gens n'eurent pas besoin de se consulter pour comprendre : XUkun éteint rapidement les lumières avant de faire la maison à clé, rejoignant la jeune fille sur le trottoir.

Heureusement pour eux, Xukun et sa mère habitaient près d'une route principale largement emprunté et lorsque le garçon leva sa main, il ne fut pas longtemps à un taxi pour s'arrêter.

Encore en pleine discussion avec la personne qui l'avait appelé, Yerin s'engouffra à l'arrière du taxi rapidement, Xukun lui tenant la porte avant qu'il ne la referme derrière lui après qu'il se soit installé.

Le chauffeur leur lança un regard à travers le rétroviseur.

- Hôpital Yoon Saerin s'il vous plaît!
- Faites vite, c'est une urgence, ajouta Xukun plus doucement.

Le chinois ne fit aucune remarque sur leur destination : il connaissait parfaitement cet hôpital avant-gardiste où sa mère travaillait et dans lequel son petit-frère occupait la chambre 167 à l'étage des maladies infectieuses. Après tout, c'était un grand hôpital dont la réputation n'était plus à faire : leur PDG, monsieur Yoon Yerim était un homme d'affaires et un brillant chirurgien du temps où il exerçait encore la médecine.

Et, alors que Yerin s'agaçait contre la personne à laquelle elle criait que tout était encore une fois de sa faute, Xukun ne mit pas longtemps à comprendre que Yoon Yerin n'était pas inconnue à l'hôpital Yoon Saerin.


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Adossé au mur du couloir en crépis blanc, Xukun mordilla sa lèvre inférieure, ses yeux plantés sur sa basket noire qui était encore au sol, l'autre posée nonchalamment contre le mur derrière lui. Il avait laissé tomber son manteau au sol, et, se rappelait de l'air paniqué qu'avait eu Yerin en arrivant dans l'hôpital, la secrétaire à l'accueil la reconnaissant rapidement avant de la conduire elle-même vers la chambre dans laquelle la personne qui avait dû avoir un arrêt cardiaque attendait Yerin. Il avait été idiot de l'arrêter pour lui refiler cette grosse doudoune blanche : la chaleur dans l'hôpital se faisait presque estivale, et elle n'en aurait sûrement pas besoin. Mais peut-être que cela la calmerait, il n'en savait rien, il avait lui-même paniqué.

Désormais seul, il pouffa légèrement, amusé par sa propre bêtise. C'était pourtant si simple : Yerin était la fille du PDG de cet hôpital, Yoon Yerim. Le chinois avait rencontré cette homme charismatique au regard froid lorsque sa mère avait signé les papiers pour les soins de son cadet. Xuhui avait été plutôt content de rencontrer un grand chirurgien comme Yerim, le petit frère de Xukun avait toujours voulu devenir médecin, même bien avant que sa maladie se déclare.

Le garçon sursauta légèrement lorsque la porte en face de lui s'ouvrit lentement, la lumière de la pièce qu'elle découvrait créant un seul bain de lumière dans le couloir sombre dont aucune ampoule n'était allumé.

Derrière la porte en bois où était écrit laboratoire de recherche en caractère coréen, le visage fatigué de sa mère se dévoila, un masque couvrant le bas de son visage tandis qu'elle retirait les gants bleus à ses mains. Dans sa longue blouse blanche, ses cheveux attachés dans un chignon strict, elle n'avait plus rien de la mère poule que Xukun connaissait si bien lorsqu'ils étaient chez eux. Lorsqu'elle le remarqua, la mère fronça ses sourcils en observant le visage épuisé et peiné de son fils. Qu'est-ce qu'il faisait là? Il était déjà si tard, et il avait cours le lendemain!

Baissant son masque de chirurgien sur son menton, Wong Lieiming observa les traits tirés de son fils, ne l'ayant sûrement jamais vu ainsi.

- Rentres à la maison, Xukun, ton frère doit dormir et toi aussi, sourit-elle tendrement malgré son air sévère.
- Je sais, maman, mais je suis pas venu pour rendre visite à Xuhui.

Les sourcils toujours froncés, elle s'approcha du grand garçon aux cheveux sombres qu'elle avait devant elle, observant son sourire triste qu'elle ne connaissait que rarement. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était lorsque son autre fils s'était fait intubé en urgence.

Quelque chose avait réellement dû se passer.

Alors, comme pour détendre l'ambiance et essayait de redonner du courage à son fils, Lieiming sourit, taquine :

- Tu es venu rendre visite à ta mère? Quel bon garçon, je sais combien tu dois être fier d'avoir une maman chercheuse!

Le garçon ricana doucement, amusé par l'air triomphant qu'elle prenait, son visage s'illuminant de fierté. Xukun sentit son cœur se réchauffer tandis qu'il se rappelait des cicatrices de Yerin sur ses bras fins. Alors, s'étant retenu de prendre la jeune femme entre ses bas, ce fut sa mère qu'il prit contre lui, serrant ses épaules avec force comme s'il n'allait jamais la lâcher. C'était idiot mais il avait l'impression que c'était lui qui avait besoin de réconfort maintenant, et ses doigts serrèrent la blouse de sa mère avec désespoir.

Si d'abord, madame Wong fut surprise par son geste, elle passa ses petit bras autour de la taille du jeune homme qui portait son sang, se rendant compte d'à quel point il avait grandit lorsqu'elle posa sa tête contre son torse.

- J'ai accompagné quelqu'un ici... J'aimerais que tu me rendes un service, mais ne te fâche pas...

Le garçon murmura ces quelques mots d'une voix tremblante, comme s'il était sur le poibt de pleurer, rappelant à sa mère ces fois où il avait été si secoué par l'état de son cade qu'il avait fait des crises d'angoisse, madame Wong ne put résister et hocha la tête, comprenant à quel point cette petite chose pouvait compter pour lui, et pour la jeune femme qui devait se sentir bien seule dans la chambre dans laquelle son grand-père devait dormir profondément.

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𝐛𝐥𝐮𝐞𝐛𝐞𝐫𝐫𝐲 𝐜𝐚𝐤𝐞
ChaeRin567

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