Sorry pour l'attente, ces derniers temps j'étais à fond sur mon autre fanfic (un EraserMic) et j'avais vraiment la flemme de m'occuper de celle-ci. Pourtant, elle n'avait pas besoin d'être beaucoup retouchée, la réécriture a été très courte (3h, tout au plus) ! Je ne vous retiens pas plus longtemps ; enjoy !

PDV Omniscient

Karma n'avait jamais vu Nagisa aussi effrayé, sauf peut-être lorsqu'ils parlaient de sa mère. Le bleuté lui avait lancé un regard si apeuré... Le premier de classe ne put s'empêcher de déglutir en y repensant. Était-ce au rouge qu'était adressé ce regard ? Était-ce sa présence qui le mettait mal à l'aise ? Était-ce sa personne qui lui inspirait une telle peur ?
La réponse, inadmissible pour le collégien, était positive.

C'était bien lui qu'il regardait comme ça. C'était face à lui qu'il tremblait ainsi. Le visage de l'androgyne s'était décomposé au moment au Karma avait évoqué les tortures ; il avait reconnu dans ses yeux cette crainte qu'il avait déjà vu plusieurs fois chez d'autres.
Et cette pensée attrista terriblement le premier de classe.

Karma était vexé, frustré et très inquiet. Il n'arrivait pas à s'imaginer ce que pouvait ressentir Nagisa après tout ce qu'il s'était passé. Il avait promis de l'aider, et maintenant plus que jamais il était décidé à tenir cette promesse. Mais comment pourrait-il le faire, si Nagisa ne voulait même plus qu'il le touche ?

Le rouquin serra les poings. Il se sentait tellement mal... Bien qu'il n'eut jamais supporté le côté naïf et supérieur de Nagisa, il l'avait aussi toujours apprécié. Le bleuté était ce qui se rapprochait le plus du terme "meilleur ami" et il ne pouvait pas supporter qu'il mette de la distance entre eux au moment où il avait le plus besoin qu'on lui tende la main. Karma le lisait dans ses yeux, il le devinait dans son comportement : Nagisa avait besoin d'aide.

De frustration, il frappa dans le mur le plus proche. Que pouvait-il faire ? Le garçon aux cheveux rouges réfléchissait, il se demandait comment retirer cette peur à son camarade de classe. Pour la combattre, il fallait d'abord la comprendre : qu'est ce que Nagisa craint, exactement ? se demanda-t-il. En y réfléchissant bien, son regard était étrange . . . Le rouge ne niait pas qu'il était celui qui avait semé l'effroi dans l'esprit de son camarade, mais il ne comprenait pas vraiment pourquoi le garçon avait réagit ainsi. Était-ce à cause de la menace de torture ? Il en faisait tout le temps pourtant, Nagisa avait l'habitude, il aurait du savoir que le matheux blaguait en disant ça...
Il doit y avoir autre chose.
Karma réfléchit et pensa que cela avait sûrement un lien avec leur combat. Nagisa avait été si différent dans cette attraction . . . Akabane se souvint des paroles froides et du regard glacial que le bleuet lui avaient lancé ; il avait été méconnaissable. Il avait eu cette impression étrange, la même qui l'avait poussé à s'éloigner du garçon lorsqu'ils étaient en deuxième année de collège ; cette atmosphère tendue qui le mettait mal à l'aise, comme si quelqu'un l'observait avec minutie, cherchant la moindre faiblesse, avant de l'attaquer. Il détestait cette impression là autant qu'il détestait se sentir impuissant face à l'état de son ami. Il détestait que les choses le dépassent, il ne comprenait pas comment il avait pu en arriver là.
Pour commencer, pourquoi avait-il perdu contre Nagisa ? C'était idiot, il avait toujours été plus fort que lui ! Il n'aurait pas dû perdre. Il n'aurait pas dû le sous-estimer... Maintenant Nagisa était blessé, il avait peur, tout le monde s'inquiétait, et c'était entièrement la faute du rouge. Il était stupide. Il avait entraîné le pacifique androgyne dans un combat dangereux, l'un d'eux aurait pu être gravement blessé ! Et si Nagisa avait en fait peur que Karma finisse par vraiment le tuer ? C'était plausible, après tout, il l'avait rué de coups et balancé sur un tas de morceaux de verre. S'il était mal atterri, ça aurait pu se planter dans sa colonne vertébrale... Karma se sentit incroyablement stupide et fut envahit par une immense culpabilité, il avait envie de se gifler. C'était évident que cet épisode avait traumatisé l'autre garçon, ils se sont tous les deux retrouvés à l'hôpital !

De colère cette fois, il cogna de nouveau son poing contre le mur.
Ayant entendu un cri, il se retourna et trouva une infirmière qui le regardait avec effroi. Lorsque son regard haineux se posa sur la femme, elle recula de trois pas, trébucha et tomba par terre. Son corps tremblait entièrement. A cette vision, Karma eut de nouveau un choc. Il se remémora le regard que Nagisa lui avait lancé quelques minutes plus tôt et cette pensée le refroidit de la manière d'une douche de glaçons.
Son visage reprit des traits humains.
Il s'excusa poliment et marcha à pas rapides vers sa chambre.

Après avoir refermé la porte, il se défoula encore une fois sur un mur. Ivre de rage, il ne se rendit même pas compte de la douleur. Il ne se débarrassera donc jamais de cette image ? Ne sera-t-il rien d'autre qu'un homme qui inspire la terreur aux personnes qu'il croise, et qui vit dans le danger et les combats ? Certains jours, Karma haïssait cette part de lui qui se nourrit de la souffrance des autres. Il comprenait à présent pourquoi Nagisa l'avait regardé ainsi. Ça l'enervait, mais il comprenait. Et il approuvait cette réaction. Karma n'avait jamais été quelqu'un de fréquentable après tout, ce n'est pas une si mauvaise idée qu'il s'éloigne un peu du bleu. Oui, il risque de le blesser réellement un jour prochain.

C'etait la bonne solution. Sûrement.

Alors il le laissera, comme Nagisa l'avait demandé. Il partira. Comme il est sorti de sa chambre d'hôpital, il pourrait sortir de sa vie. Le laisser tranquille, le laisser s'en remettre. Peut-être valait-il réellement mieux que Nagisa continue sans lui. De toute son existence, Karma n'avait fait que blesser les autres, physiquement et mentalement. Ce qu'il faisait subir à Nagisa, en se moquant de sa taille et de son physique androgyne, pouvait être considéré comme du harcèlement. Et si ça ne faisait pas rire Nagisa autant qu'à lui ? Et si ça le rendait malheureux ? Non, la question ne se posait pas, le Schtroumpf en souffrait obligatoirement. Karma soupira. Comme il avait remarqué avec l'infirmière de tout à l'heure, il n'était bon pour personne. Il répendait la peur et le malheur.

.
.
.

Mais l'adolescent était-il prêt à accepter cette solution ? À abandonner son meilleur ami qui avait tellement besoin d'aide ?

Karma s'interrogeait. S'il était la cause de la souffrance de Nagisa, alors il vaudrait mieux qu'il s'éloigne de lui. Mais après avoir fait sa promesse se l'aider, il ne poulait pas juste accepter ça. Il devait trouver une autre solution. Il devait surpasser cette image qu'il projetait. Il devait protéger Nagisa. Il devait le sauver. Briser ses chaînes.
Toutes ses chaînes.
Il l'avait juré.
Juré qu'il aiderait le Schtroumpf. Promit qu'il s'en remettra. Il ne pouvait se donner tord en se laissant déborder par ses sentiments.

Il avait du mal à croire qu'il était prêt à abandonner Nagisa, même si c'était pour le protéger -surtout si c'était pour le protéger. En véritable tsundere, le garçon aux cheveux rouge n'avoura jamais qu'il tient bien plus à son aîné qu'il ne le prétend ; et pour rien au monde, il accepterait de le perdre. Non, au contraire, il se battrait pour pouvoir rester à ces côtés. Et il sera celui qui le rendra heureux.

Il fera en sorte que Nagisa ne le regarde plus jamais comme ça. Ensuite, il le tirera de sa mauvaise passe. Il lui montrera qu'il n'a plus besoin d'avoir peur, il lui apprendra à se battre contre les monstres qui semblent l'effrayer. Puis il brisera ses chaînes et lui retirera le poid qu'il porte difficilement sur ses épaules.
Et là, seulement à ce moment là, il aura sauvé Nagisa.

Karma voulait le voir de nouveau sourire. Il voulait pouvoir le taquiner sans que le garçon ne se rappelle ce combat sanglant. Il voulait pouvoir discuter encore et encore avec lui, le voir le regarder avec ses yeux émerveillés, l'entendre lui faire des compliments lorsqu'il a la meilleure note en maths, le voir s'indigner quand le plus grand se moque de lui...
Karma souhaitait voir Nagisa de nouveau vivant, et heureux. Il voulait retrouver son ami. Il aimerait le ramener à la surface, le prendre dans ses bras et ne plus jamais le lâcher.
Il voulait . . .

Certes, il était clairement égoïste, avec ses "je veux" mais ça ne changeait pas de d'habitude. Et puis, pour une fois, ce qu'il voulait etait le bonheur d'un autre.
Karma était quelqu'un d'égoïste, et c'était pour cette raison il ne pouvait accepter d'abandonner si facilement. Ça ne lui ressemblait pas.  Il voulait Nagisa.

Oui, Karma Akabane voulait revoir le sourire de Nagisa. Le faire rire si fort que les larmes lui viendraient aux yeux, et qu'il ne puisse plus s'arrêter jusqu'à avoir des crampes d'estomac. Que ce magnifique son lui soit adressé à lui, Karma. Que l'existence du bleu se centre sur le rouge. Que leurs étoiles se rencontrent. En pur égoïste, il désirait que Nagisa Shiota lui appartienne. Oui, il voulait pouvoir se balader dans la rue et crier aux passants en designant le plus petit <<Il est à moi ! Et à personne d'autre. Personne ne lui fera du mal tant que je suis là !>>

Mais, pour l'instant, juste un sourire c'était déjà bien.

Commencons par ça, se dit le matheux.

Une nouvelle lueur déterminée brillait alors dans son regard.

- Attend encore un peu Nagisa, et je tiendrais ma promesse.

Karma Akabane n'aimait pas Nagisa Shiota, non.
Disons qu'il etait intéressé par ce dernier.
Que c'etait juste un très bon ami qu'il ne pouvait pas laisser dans le pétrin.
Que le bonheur du bleu etait dans l'intérêt du rouge.
C'est tout.

Du moins, c'etait ce dont il essayait de se convaincre.

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Chapitre relativement court (il me semble) : 1600 mots.
Sachant que dans ma fanfic sur MHA les chapitres vont jusqu'à 6000 mots, je trouve ça vraiment bizarre . . . Bon, j'avoue, l'inspiration n'est pas la même, AC ne m'intéresse plus autant qu'à l'époque où j'ai commencé ce bouquin. En plus ceci est une réécriture, je dois juste retirer ce qui est en rapport avec la maison hantée donc j'allais pas rajouter 1000 mots... Pas ma faute si le chapitre etait déjà court de base ! (En fait si mais... 😬🤫🤫)

J'espère que vous avez apprécié, je vais essayer de ne pas prendre trop de temps à reposter la suite mais je ne vais pas trop m'avancer là dessus (connaissant mon amour pour la procrastination, mieux vaut ne pas vous faire de faux espoirs).

Je ne vous souhaite pas Bonne Année parce que je déteste ça (plus d'info dans le dernier chap' de mon rantbook) du coup à la place je vous souhaite une bonne rentrée (même si elle est déjà passée) et une bonne session d'examens pour les étudiants comme moi ^^

Tchüss