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Chapitre 7 : Reveil

Nagisa ouvrit les yeux en pleurant. Ses cris avaient alerté infirmières et médecins qui s'agitaient autour de lui et lui répétant de se calmer. Mais il ne les entendait pas. Le bourdonnement des voix de son rêve résonnait encore dans ses oreilles. Il se débattit si fort qui donna un coup accidentel à l'une des femmes censée le soigner. Son regard était fixé droit devant lui, comme s'il n'avait pas encore émergé du monde imaginaire. Des larmes dévalaient ses joues, se mêlant à la sueur qui coulait de son front, et sa respiration saccadée hachait aléatoirement ses hurlements. Il était si agité qu'il ne sentit même pas la piqûre qu'on lui fit dans le cou. Il continua de se débattre quelques dizaines de secondes avant de s'effondrer sur le matelas gris, épuisé. Le produit injecté était monté jusqu'à son cerveau et commençait à faire effet sur son corps. L'androgyne se calma peu à peu -bien qu'il tremblait toujours et que ses pensées étaient encore floues- et il sentit sa respiration se stabiliser. Les dernières images de son affreux cauchemar disparurent en même temps que la fatigue prenait possession de son corps. Une assistante médicale lui murmurait quelques phrases chantées pour le calmer, mais Nagisa n'y prêta pas attention. Il était encore paniqué, mais plus autant crispé. Il tentait de se rappeler où il était et ce qu'il faisait mais avait du mal à maintenir sa conscience éveillée. Il jeta un œil sur la chambre dans laquelle il se trouvait, mais ne parvint pas à fixer son regard sur quoi que ce soit. Il faut dire que l'infirmière avait mis une forte dose, son esprit était totalement embrumé. Il était épuisé mais, pour une raison qui l'échappait, était effrayé à l'idée de s'endormir.

Finalement, le produit -ou le berceuse- eut raison de lui et, après deux minutes de lutte, il se laissa tomber dans les bras de Morphée, sombrant dans un sommeil sans rêve. Deux infirmières restèrent le surveiller pendant la première heure puis, lorsqu'elles furent assurées qu'il n'y avait plus de problème, sortirent de la pièce silencieusement.




~Cinq heures plus tard~


Nagisa ouvrit difficilement les yeux. Ses sens se réveillèrent lentement. Ses oreilles sifflaient, et sa vue se clarifiait. Il essaya de regarder autour de lui, mais la lumière trop vive de lui facilita pas la tâche. Il avait la bouche pâteuse, ses membres étaient engourdis et il sentait à peine le bout de ses doigts.
Lorsqu'il essaya de bouger, tout son corps le fit souffrir. Il avait des courbatures aux épaules, aux bras et aux jambes. Même son dos le tiraillait.

Renonçant à l'idée de se lever, il entreprit de réveiller son esprit. Il réfléchit alors : comment en était-il arrivé là ?
Petit à petit, la mémoire lui revenait : il était allé . . . au parc d'attraction, oui c'est bien ça. Avec ses amis.

Mais d'où lui venaient ces blessures ? Nagisa essaya de retracer sa journée :
-Comme d'habitude, il était allé en cours
-La tentative d'assassinat de Koro-sensei
-La blague de Karma à propos de leur relation
À ce souvenir, Nagisa se mit à rougir. Karma avait le don pour le mettre dans des situations embarrassantes. Et puis d'abord... Pourquoi avait-il voulu faire croire une chose pareille ?
Nagisa secoua la tête. Peut importe, d'abord Nagisa doit se rappeler de ce qu'il s'est passé. Karma voulait juste jouer c'est tout.
Alors . . . reprenons :
-La blague de Karma...
-La proposition de sortie après les cours
-Le parc d'attraction

Ok jusque là tout allait bien. C'est ensuite que sa mémoire se brouille.
Alors une fois arrivés au parc d'attraction . . . nous avons... Fait une attraction ?
Le garçon eut envie de se frapper la tête. Évidemment qu'ils avaient fait un manège, on ne va pas au parc d'attraction pour se faire tatouer !

Eh bien dites donc ça m'avance bien cette histoire, pensa-t-il. Bon je recommence : l'école, Karma, le parc. Ensuite... Ensuite les sensations fortes. Oui c'est ça, Kayano était surexcitée. Et puis... Le . . . palais des glaces ? Si je me souviens bien... Un labyrinthe de miroir. Et avec Karma... Euh mmmh Kar . . . ma . . . On s'est . . . ?

Nagisa ne savait plus trop où il en était. Il s'était passé quelque chose avec Karma, mais il ne se rappelait plus quoi.
Tant pis, il sauta ce passage et passa à la suite.

La suite.

À la sortie de l'attraction Nagisa se souvient qu'il y avait beaucoup de mouvement. Il se souvient . . . d'une... Sirène ? Était-ce une sirène de pompier ? Nagisa fronça les sourcils. Qu'est ce que les pompiers foutaient là ?? Il ne comprenait plus rien

Raaaaah fichue mémoire ! On peut vraiment compter sur personne.

Exaspéré, il tenta un mouvement brusque, mais un mal de tête aiguë le prit et lui fit amèrement regretter son geste.

-Bon sang...

Sa bouche était pâteuse, avec un goût de métal sur la langue. Non pas de métal, de sang.
Nagisa fronça les sourcils et, avec douleur, il leva le bras et toucha sa tête. Il grimaça immédiatement.
Des bribes de souvenirs lui revinrent.
Karma n'y était pas allé de main morte, pensa le jeune homme.

Il tilta tout de suite. Lui ? Se battre avec Karma ? Mais comment avait-il pu oublier ça ? Le verre brisé, les éclats de voix qui montaient, les Urgences...
Karma était à l'hôpital. De sa seule et unique faute.

Nagisa se prit la tête dans les mains -non sans gémir de douleur. Le bleuet commença à respirer fortement, essayant de se calmer et de comprendre ce qu'il se passait. Son mal de tête s'intensifiait, tout son corps le faisait souffrir, et il avait la gorge horriblement sèche.

Et ce bruit devenait insupportable.

Le collégien releva brusquement la tête.

-Aïe bordel ! Pourquoi j'ai fait ça ?

Il prit une grande inspiration pour se reprendre.
Un bruit.
Il y avait un bruit de fond. Étant plongé dans ses pensées, il ne l'avait pas remarqué, mais c'était indéniable.

Une sorte de biip.

Cela avait sûrement un lien avec ses mouvements restreints. Il avait ressenti une gêne au niveau de ses bras lorsqu'il s'était pris la tête dans les mains.

Il baissa les yeux vers l'endroit, et remarqua un tuyau. Un fin tuyau dans lequel un liquide carmin coulait. Il reliait son bras à une poche elle-même accrochée à une perche.
Nagisa jeta un regard circulaire à la pièce.

Un hôpital. Il se trouvait dans un hôpital.
D'où le bruit incessant : il venait des machines dont le collégien ignorait le nom.

Alors qu'il était plongé dans la contemplation de la chambre, la porte de cette dernière s'ouvrit, laissant entrer un infirmier.

-Ah,  vous êtes réveillé ? N'essayez pas de bouger, je vais appeler un médecin.

Nagisa ne répliqua rien, se contentant d'observer l'homme venant d'entrer. Ce dernier semblait chercher quelque chose sur une table encombrée de matériel médical. Il revint vers le bleuet avec une aiguille remplie d'un sérum inconnu par le garçon. Prononçant des mots rassurants, il enfonça la pointe de l'objet dans le bras de notre schtroumpf préféré, qui se raidit un peu. Cela fait, l'infirmier reposa l'aiguille sur la table et pansa l'avant-bras de l'adolescent. Adolescent qui continuait de le suivre du regard sans un mot (tel un psychopathe stalkeur) ce qui mit l'adulte un peu mal à l'aise. Après avoir fait quelques examens sur le collégien, nettoyé et rangé tout le matériel qu'il avait utilisé, l'infirmier se tourna vers Nagisa et lui fit un sourire forcé.

-Bon, eh bien il semblerait que mise à part vos blessures, tout va pour le mieux. Le docteur Mineha ne devrait pas tarder à arriver pour confirmer cela.

Nagisa hocha lentement la tête et, alors que l'homme allait s'en aller, il murmura :

- Et Karma ?

L'infirmier, n'ayant pas bien entendu, se retourna et s'approcha.

- Excusez-moi, pouvez-répéter ?

Nagisa prit une inspiration pour parler plus fort :

-Karma... Comment va-t-il ?

-Vous voulez dire, la personnes avec qui vous vous battiez ?

-Oui...

-Il va bien, ne vous inquiétez pas.

La porte s'ouvrit à nouveau, cette fois sur une femme ayant la quarantaine. Ses courts cheveux blonds s'arrêtaient juste au-dessus de ses épaules habillées d'une blouse blanche.

-Mineha-sensei ! S'exclama l'infirmier en lui tendant le dossier du garçon

Le femme hocha la tête en signe de salutation et parcouru rapidement le dossier. Elle le rendit ensuite au jeune homme en lui disant d'aller demander une IRM afin de vérifier que tout allait bien. Ce dernier hocha la tête et sortit sans refermer la porte. Nagisa tourna la tête vers l'encadrement et observa le couloir. Des infirmières poussaient des chariots et des fauteuils, des patients s'appuyaient sur leurs perfusions, et des familles aux visages sombres se dirigeaient ou revenaient des chambres de leurs proches.

Nagisa tourna le regard vers le médecin qui l'aida à se redresser. Il scruta son visage essayant de deviner ce qu'il se passait à l'extérieur, ce qu'on lui cachait. Le chirurgien lui sourit poliment et lui expliqua qu'il allait être examiné mais que normalement il n'a pas besoin d'être opéré. Après un court moment de silence durant lequel ils se fixèrent du regard, le médecin poussa un léger soupir et s'appuya contre un mur.

- Bon, votre état n'est pas critique, mais vous vous êtes mis dans une situation particulière... Pouvez-vous m'expliquer pourquoi vous vous êtes battu avec ce garçon ?

L'androgyne baissa la tête, embarrassé par la question. Il ne savait pas quoi répondre, n'étant lui-même pas sûr des raisons de ses agissement. Karma l'avait provoqué, et il était tombé si facilement dans le panneau... Il se mordit la lèvre, frustré d'être aussi faible.

- Le parc d'attraction a voulu porter plainte pour dégradation de matériel, mais un homme a pris en charge le remboursement des dégâts, reprit la femme. D'ailleurs, il est en bas et demande l'autorisation de vous voir...

Nagisa releva la tête, ouvrit la bouche, mais ne dit rien.

-... Mais je dois d'abord m'assurer que vous n'êtes un danger pour personne. Une psychiatre va étudier votre cas.

Suite à ces mots, une autre femme, rousse cette fois-ci, entra dans la pièce. Elle semblait jeune et joviale, et salua l'adolescent d'une voix douce :

- Ohayo ! Je suis Akira-sensei, ravi de faire ta connaissance.

Son sourire bienveillant inspirait la confiance, mais Nagisa se braqua quand même. Il n'était un danger pour personne !

- J-je vais très bien, déclara-t-il. Je n'ai pas besoin de...

- Laissez-moi en douter, le coupa Mineha-sensei. Après tout, tu as essayé de tuer un homme...

- Mineha-san, enfin ! s'écria la psychiatre. Il ne faut pas dire des choses comme ça.

- Non ! s'exclama le collégien. Je n'ai pas... je ne voulais pas...

Les deux femmes se tournèrent vers lui. Celle aux longs cheveux roux prit la parole :

- Tu n'as pas fait exprès ? demanda-t-elle doucement

Nagisa agrippa le drap en serrant les poings.

- Je... je ne sais pas . . .

Akira s'approcha de lui calmement et se baissa à la hauteur de son visage.

- Que s'est-il passé ? Tu veux me raconter ?

- Je...

Nagisa s'interrompit ; il ne savait pas par quoi commencer, il ne savait pas quoi raconter. Il se rappelait s'être énervé contre Karma, mais n'arrivait pas à comprendre pourquoi il avait été si susceptible. Toute cette rage qu'il avait eu en lui... ça ne lui ressemblait pas ; il ne se reconnaissait pas.

La jeune rousse se tourna vers sa collègue et lui demanda silencieusement de sortir de la pièce. Une fois cela fait, elle saisit une chaise et s'assit près du lit du jeune garçon. Il semblait perdu, et c'était son travail de comprendre pourquoi et de l'aider à se retrouver. Alors elle posa sa main droite sur le matelas pour ramener son attention sur elle, et lui sourit.

- On m'a dit que tu avais eu un petit différend avec ton ami ? Je suis là pour tirer tout cela au clair. Commençons par le commencement : que s'est-il passé d'abord ?

L'adolescent la dévisagea un instant puis, fronçant les sourcils, répondit d'une voix incertaine :

- Avec quelques amis, on avait décidé d'aller au parc d'attraction...

La psychiatre hocha doucement la tête, l'intimant à continuer.

- Et j'ai voulu aller dans le Palais des Glaces, parce que les sensations fortes c'est pas trop mon truc... On s'est séparé et je me suis retrouvé seul avec Karma... Au début ça allait, mais . . .

Nagisa senti les larmes lui monter aux yeux, il se mordit la lèvre.

- Vous vous êtes disputés ? interrogea la femme d'à peine trente ans

L'androgyne hocha la tête, incapable d'articuler quoi que ce soit.

- Et ça a mal tourné, devina la rousse

Son interlocuteur détourna la tête pour cacher sa honte. Il se sentait horriblement coupable.

- Vous vous êtes battus ?

Nagisa baissa les yeux sur ses bandages. Sa main droite le faisait souffrir, il arrivait à peine à plier ses doigts.

- Pourquoi ?

Jusqu'ici, Akira avait posé des questions auxquelles on pouvait répondre avec un simple hochement de tête positif ou négatif. Mais cette interrogation-là nécessitait une prise de parole de la part du garçons aux cheveux bleus. Il déglutit, mais finit quand même par dire :

- Je... je ne sais pas trop... J'étais en colère, je crois, et il m'avait provoqué...

- Je vois . . . Vous vous battiez souvent ?

- Non... Jamais... On se dispute souvent, parce qu'il aime se moquer de moi, mais je déteste me battre.

La psychiatre fronça les sourcils pour la première fois. Pour quelqu'un qui n'aime pas se battre, il a été sacrément violent, pensa-t-elle. Mais elle ne le dit pas à voix haute, elle réfléchit plutôt à une manière d'orienter la conversation pour comprendre ce comportement inhabituel.

- Donc... d'habitude, vous vous disputez mais vous ne vous battez pas ?

Nagisa approuva d'un hochement de tête.

- Et qu'est ce qui a changé, là ? Pourquoi as-tu réagi différemment ?

Le collégien laissa son regard dériver dans le vide, tandis que son esprit tentait de se souvenir de ce qu'il avait ressenti suite aux mots de Karma.

- J'arrive pas vraiment à comprendre ce qui m'est arrivé, mais j'étais... furieux. C'est le mot, furieux. Il se moquait souvent de moi, de tout le monde en fait, mais là... Je crois que je n'ai pas supporté.

-La goutte d'eau qui fait déborder le vase, c'est ça ?

- Oui... Karma a toujours été si prétentieux... D'habitude je laisse couler, parce que ça ne sert à rien de discuter avec lui quand il est comme ça. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé, mais je bouillonnais de rage. J'en avais juste marre qu'il prenne tout le monde de haut, je voulais qu'il retire ses paroles . . .

- Donc... c'était de sa faute ?

Nagisa mit un certain temps à répondre, plongé dans ses pesées.

- . . . Non . . . Enfin si, puisqu'il m'a cherché... Mais normalement je n'aurais pas répliqué. Quand j'y repense, j'ai vraiment agis bizarrement...

- Tu regrettes ?

- Bien sûr ! Je suis très pacifique, et Karma est mon ami ! Je m'en veux vraiment de l'avoir blessé. Certes, il n'aurais pas dû dire ça, mais quand même... Ma réaction était excessive . . .

Akira se tut, fixant le garçon aux cheveux bleus. C'était juste un adolescent qui avait perdu le contrôle, les excès de violences étaient courant chez les jeunes de son âge. Combien de fois avait-elle vu des cas semblables ? Un enfant fragile et mis à l'écart qui ne supporte plus qu'on le traite comme un moins que rien, et qui craque. Classique. Les jeunes agissaient impulsivement et étaient remplis de regrets. C'était juste un faible gars qui s'était laissé emporté par la colère, tout ce qu'il y a de plus normal.

Pourtant...

Elle avait l'impression que celui-ci était différent, il dégageait quelque chose d'autre, quelque chose en plus. Elle ne savait pas exactement quoi, mais elle le sentait. Ce collégien prétendait abhorrer la violence, mais il était évident qu'il savait se battre. Bien qu'il semble faible et peureux, il a sut mettre KO un camarade plus grand et plus musclé. Certes, il ne faut pas se fier aux apparences, mais le docteur Mineha avait dit que l'autre garçon avait le profil d'un bagarreur, tandis que celui-ci semblait plus prendre des coups qu'en donner.

- Est-ce que, commença-t-elle à dire avant de s'arrêter

Nagisa la regarda réfléchir à comment formuler sa question. Elle semblait hésiter à finir sa phrase.

- . . Oui ? fit le collégien

Akira dévisagea le garçon, le mettant mal à l'aise. Elle scrutait son regard à la recherche d'on ne sait quoi, et Nagisa se sentait à découvert face à cette femme en blouse bleue.

- Mmh, Shiota-kun ?

- Euh a-appelez-moi Nagisa...

- D'accord Nagisa-kun. Dis-moi...T'étais-tu déjà énervé comme ça contre quelqu'un auparavant ?

- Euh . . . Non... C'était la première fois.

- La première fois que tu te sentais autant en colère ? Tu n'avais jamais ressenti cette "fureur" ?

- Euh... Si, parfois, mais jamais aussi fort . . . C'est comme... une vague de colère et de frustration qui monte en moi... Mais je n'aime pas me battre, et je ne veux pas me fâcher avec mes amis, donc d'habitude j'arrive à la réprimer.

- Mais cette fois, c'était trop fort ?

- Oui...

- . . . Ce Karma-kun a-t-il dit une chose qui aurait déclenché ta réaction ?

Nagisa se remémora des paroles de Karma. Il n'avait pas tenu un discours si différent de d'habitude, mais il avait été plus énervé et plus froid.

- Pas vraiment . . . c'était moi qui étais bizarre en fait. J'étais... énervé... avant même qu'on commence à se disputer... C'est d'ailleurs pour ça qu'on a commencé à se disputer . . .

- Parce que tu étais énervé ?

- Parce que j'étais bizarre. Je crois que Karma... s'inquiétait ? pour moi...

- Mais . . . ?

- Ça ne lui ressemble pas, ce genre d'attitude. Il est du genre égocentrique et orgueilleux, il ne s'intéresse pas aux autres. Mais j'agissais bizarrement, et il l'a remarqué, et quand il m'a demandé ce que j'avais je me suis braqué. C'est moi qui me suis énervé en premier, puis il a commencé à hausser le ton aussi, et... Je suppose que c'était prévisible, j'ai vexé son ego en lui tenant tête comme ça, donc il a finit par abandonner sa bienveillance pour reprendre sa personnalité combative . . .

Il essaya de calmer sa respiration qui s'était accélérée au fil du récit. Il leva la tête et croisa le regard pensif de la psy, qui ne souriait plus. Il tenta de déchiffrer son expression, mais ne parvint pas à deviner ses pensées. Au bout de quelques minutes de silence, la femme se leva, lissa sa tenue du revers de la main, puis posa son regard sur les bandes blanches recouvrant le corps du collégien.

- Ces blessures, dit-elle d'une voix lointaine, c'est lui qui te les a faites ?

Nagisa suivit son regard et observa sa main bandée.

- Non, je me suis coupé seul avec les morceaux du miroir.

- Tu as frappé dedans ?

"SI TU L'AS DIT !!"

Ses propres hurlements lui revinrent en mémoire. La rage qui lui avait fait perdre ses moyens l'effrayait au plus au point. Il ferma les yeux.

- Oui.

- D'accord...

Un nouveau silence s'installa dans la pièce. Nagisa essayait de ne plus penser à ce souvenir sanglant et à cette colère inexplicable. Il se concentrait sur sa respiration pour chasser ses mauvaises pensées. Il fallait qu'il se concentre sur autre chose... Karma allait bien, il n'y avait plus de quoi s'inquiéter ! Il releva la tête et fixa le mur sur lequel le docteur Mineha s'était appuyée un peu plus tôt. Elle avait dit une chose qui le fit réfléchir. Sans la regarder, il interrogea la psy :

- Mineha-sensei a dit que quelqu'un a prit en charge les frais de réparation de l'attraction...

Cette phrase fit sortir la rousse de ses pensées. Elle dévisagea l'androgyne en essayant de comprendre ce dont il parlait.

- Ah oui, tilta-t-elle. Un grand monsieur en costume sobre, l'air mystérieux... Je l'ai aperçu en train de discuter avec la police. Il a de courts cheveux noirs et un regard très sérieux. Vous le connaissez ?

Karasuma-sensei, pensa immédiatement Nagisa.

- Hum oui... c'est mon professeur, répondit-il d'une faible voix.

Puis il tourna brusquement la tête vers elle.

- Attendez, la police ?

- Mmmh ? Oui, la police est en bas. Ainsi que votre mère et votre... professeur. Les amis qui étaient avec vous -sauf celui avec qui vous vous êtes battu- sont rentrés chez eux après que leurs parents soient venus les chercher. Mais personne n'a le droit de vous rendre visite tant que je ne l'ai pas autorisé.

- Ma mère . . . murmura-t-il dans un frisson incontrôlé

La femme ne l'avait pas entendu mais remarqua qu'il s'était crispé.

- Y a-t-il un problème ?

- Je...

L'adolescent prit deux profondes respirations pour se détendre, puis offrit un sourire embarrassé à la trentenaire. Il s'efforça de masquer ses tremblements.

- Je m'en veux un peu d'inquiéter mes proches... Je ne veux pas causer d'ennuis à qui que ce soit . . .

Bien qu'elle n'était pas dupe, Akira hocha la tête. Elle recula vers la porte en continuant de faire face au garçon alité.

- Bien, mon analyse est terminée ! Je vais faire mon compte rendu à Mineha-sensei, et je reviendrai vous voir plus tard.

- Euh... qu'allez-vous lui dire ?

Elle lui sourit chaleureusement.

- Que vous allez bien, mais que vous ne devez pas être brusqué. Par conséquent, personne, autre que le corps médical, n'entrera dans cette chambre pour vous embêter. Profitez-en pour vous reposer !

Après lui avoir fait un clin d'œil, elle sortit de la pièce, prenant bien soin de la refermer derrière elle. Nagisa soupira, ne sachant pas trop quoi penser. Je vais bien... Mais il se doutait qu'il y avait autre chose, le sourire de la femme camouflait un problème. J'espère que je ne deviens pas fou...

Mais il savait très bien que quelque chose en lui allait de travers. Il espérait juste pouvoir arranger cela. 



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Merci de tout cœur à ceux qui me suivent encore malgré tout, avec ces irrégularités, ces détournements d'histoire, et ces réécritures, beaucoup auraient laissé tomber et seraient passés à une autre fic.

I love all of you


KISS

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