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Chapitre 14 : Routine

🎶OSHIETE OSHIETE YO SONO SHIKU MIWO. BOKU NO NAKANI, DAREKA IRU NO . . . 🎵

Nagisa ouvrit les yeux à l'entente de la musique sortant de son appareil électronique. La douce mélodie qu'il connaissait par cœur le tira d'un sommeil sans rêve, pourtant, il n'arrivait pas à réellement se réveiller. Difficilement, il éteignit l'alarme de son téléphone et, vainement, il tenta de se lever.
Il respira longuement, calmement, afin d'éclaircir son esprit et de reprendre totalement conscience de son corps endolori.

Allez, soyons positifs, c'est une nouvelle journée qui commence !

Le garçon aux cheveux azurs tenta de sourire, mais son retroussement de lèvres ne ressemblait à rien de concret. Après encore une profonde respiration, il se redressa. Le regard vide, le sourire fade, les bras lâches, Nagisa sentait ses muscles se réchauffer et les douleurs se réveiller.
Il avait mal à peu près partout. Il s'y attendait, bien sûr, après "l'accrochage" qu'il avait eu avec sa mère la veille, mais il fut tout de même exaspéré de cette sensation désagréable. Si seulement il pouvait se débarrasser de toute cette souffrance...
Retirant sa couverture, il balança ses pieds du côté droit de son lit, et déverrouilla le téléphone posé sur la table de chevet.

6:47

Nagisa avait mal aux épaules, aux jambes, au ventre, au dos et surtout à la tête. L'extérieur comme l'intérieur. Ses cheveux étaient incroyablement emmêlés et formaient une crinière bleue autour de son visage. Des cernes décoraient ses yeux aux iris plus pâles que d'habitude. Sous son pyjama, sa peau laiteuse était tachée d'hématomes foncés à diverses endroits.

L'adolescent se leva enfin et, grimaçant de douleur, marcha jusqu'à son armoire pour l'ouvrir. Il resta un moment immobile devant le meuble et des piles de vêtements. L'androgyne n'était capable d'avoir qu'une seule et unique pensée :

Fatigué.

Nagisa était horriblement fatigué.
Il souffrait, mais en avait à présent l'habitude. Aujourd'hui, par dessus tout, il ressentait la fatigue et l'épuisement. Il n'avait même pas la force de bouger délicatement afin d'épargner ses pauvres membres endoloris, ni le courage de maintenir le sourire faux qu'il avait tenté à son réveil, et encore moins l'envie de réfléchir aux futurs événements de la journée qui l'attendait.

D'habitude, chaque matin, il se préparait mentalement à affronter la journée en pensant au programme qu'il devait suivre. Il était ordinairement enthousiaste à l'idée de retourner au collège apprendre de nouvelles leçons auprès de Koro-sensei. Mais ce matin là, Nagisa avait fait blocage sur la prévision et la réflexion, et agissait juste par monotonie et réflexe.

Après avoir enfilé son uniforme, il passa aux toilettes faire son affaire, puis se lava le visage dans la salle de bain. Ce geste ne changea aucunement son état d'âme, et il garda le même regard blasé lorsqu'il croisa le reflet de son visage dans le miroir. Il ouvrit l'armoire à pharmacie en grimaçant et saisit une pommade afin d'en recouvrir ses bleus. Sa peau étant tant meurtrie qu'il du vider près de la moitié du produit. Il rangea ensuite soigneusement l'objet à sa place et vérifia que ses vêtements couvraient correctement les reflets de la violence de sa génitrice. Enfin, poussé par la seule force de la routine, l'adolescent se peigna, coiffa ses cheveux en couettes, et prit même soin de camoufler son épuisement avec de l'anti-cerne.

Il entra ensuite dans la cuisine n'ayant absolument pas faim, mais s'assit tout de même avaler un verre de jus et une tartine de beurre dont il ne parvint pas à relever le goût.

Dénué de toute motivation, le presque bilingue marcha jusque la gare où il prenait le train en direction de son établissement. Durant tout le trajet, il ne fit pas attention à ses douleurs musculaires et resta le regard sans expression et le corps sans vie.
Une coquille vide, voilà ce qu'il était.
Il avait l'impression d'être hors de son propre corps, de ne pas vivre son existence.

Arrivé dans la salle de classe insalubre des 3-E, il alla directement s'asseoir à sa place. Personne ne le remarqua. Le jeune garçon avait le don étrange d'avoir une faible présence, et de souvent passer inaperçu s'il ne se manifeste pas de lui-même. Parfois, il avait l'impression d'être invisible. Aujourd'hui, cela lui importait peu. Il n'avait pas vraiment envie d'engager la conversation avec ses camarades de classe. Il était juste terriblement fatigué et souhaitait que cette journée  -qui venait à peine de démarrer-  se finisse au plus vite. Alors il regarda le temps passer, nota les cours donnés par son professeur anormalement jaune, et sourit faiblement aux rares personnes qui s'adressaient à lui.

Un peu après quatorze heures, la porte s'ouvrit brusquement et un adolescent aux cheveux rouges entra tout sourire dans la salle.

- Salut !

- Karma-kun, dit le professeur à l'apparence poulpesque, tu as 10 minutes de retard.

Ledit Karma s'avança vers son interlocuteur.

- Vraiment ?

- Non, répondit Koro-sensei, à vrai dire tu as plusieurs heures ET 10 minutes de retard, étant donné que les cours ont commencé à 8h.

- Oh, je vois . . . Et alors ?

A chaque mot, l'adolescent se rapprochait d'un pas de son professeur, et gardait le même ton joyeux, innocent et provocateur à la fois.

- Eh bien il est écrit dans le règlement que les élèves sont priés d'être ponctuels, et la seconde sonnerie marque la fermeture des portes. Ce qui signifie qu'au delà de cette sonnerie, les élèves sont considérés comme retardataires et ne sont pas acceptés en cours.

- Oh, je vois . . . Veuillez m'excuser. J'avais quelques problèmes  -mmh techniques disons-  à régler, et je n'ai donc pas pu arriver à l'heure... Quel mauvais élève je suis ! Qu'allez-vous donc faire de moi, Sensei ?

Koro-sensei parut quelque peu déstabilisé par l'attitude de son élève, qui se trouvait à présent à un un mètre de lui. La différence de taille était flagrante : Karma avait beau mesurer 1m75, son professeur le surpassait quand même d'un bon mètre. Pourtant, le plus jeune souriait et débordait de confiance en lui face à cet être à l'apparence monstrueuse qui semblait capable de le broyer d'un mouvement de tentacule. C'était un spectacle étrange à observer, on pouvait donc comprendre la confusion régnant dans l'esprit de Koro-sensei, qui ne savait comment réagir face à ce garçon à la chevelure enflammée.
Ils restèrent ainsi à se fixer pendant de longues secondes, puis Karma se retourna d'un coup pour marcher jusque sa place, au dernier rang.

- Je ne t'ai pas autorisé à t'asseoir, Karma-kun.

Le professeur essayait de retrouver un semblant d'autorité, Karma le sentait. C'était psychologique, vouloir montrer aux autres qui est le chef. Et la tomate transgénique prenait un malin plaisir à renverser l'ordre hiérarchique.

- Je vous évite cet effort, monsieur. N'interrompez pas votre cours pour moi, ce serait contre-productif.

Et il s'assit sur sa chaise avec tant de nonchalance que les regards de tous les élèves restèrent braqués sur lui pendant 2 minutes.

- Je sais que je suis incroyablement beau gosse, mais vous n'êtes pas obligés de me fixer comme ça, hein...

Tous se retournèrent d'un même mouvement vers le tableau, et, après un raclement de gorge, la cible d'assassinat reprit son explication du cours tout en restant méfiant par rapport à l'attitude de son meilleur élève.

Dans la classe, on pouvait observer différents types d'élèves et quelques sortes de comportements :

• Kataoka Megu, Kanzaki Yukiko, Takebayashi Kotaro et Isogai Yuuma prenaient soigneusement les cours tout en envoyant quelques regards accusateurs à leurs voisins bruyants

• Maehara Hiroto et Okano Hinata se chamaillaient, ou plutôt Maehara dérangeait Okano qui essayait de suivre le cours, ce qui lui valait des coups et des remarques violentes de la part de la jeune fille.

• Nakamura Rio observait son professeur à la recherche d'une faille ou d'un point faible, mais ne suivait vraiment pas le cours.

• Kayano Kaede et Hazama Kirara dessinaient dans leurs cahiers respectifs.

• Terasaka Rioma, Muramatsu Takuya et Yoshida Tasei bavardaient tranquillement, comme s'ils se trouvaient dans un café et non une salle de classe.

• Sugino Tomohito essayait difficilement de comprendre ce qui était noté au tableau, et était resté bloqué sur un exercice qui datait de 10 minutes, si bien qu'il était complètement perdu sur les explications actuelles du prof.

• Kurahashi Hinano rêvait en regardant par la fenêtre, le regard attiré par les insectes et animaux peuplant la forêt.

• Itona Horibe dormait, tout simplement.

Bref, chacun vaquait à ses occupations  -la plupart n'ayant pas de rapport avec le milieu scolaire. Akabane Karma et Shiota Nagisa n'y faisait pas exception.
Le premier se balançait sur sa chaise en relookant le second, qui avait le regard fixé sur l'horloge au dessus du tableau. L'un avait un sourire étrange, l'autre une expression exténuée.
Et le cours se déroulait ainsi, comme d'habitude, jusque la sonnerie.

L'heure de la récréation. 15 minutes de pauses. Le groupe de Terasaka, chacun restant assis à sa place, discutait  -ce qui ne changeait absolument rien de leur activité pendant le cours.
Certains se levèrent pour aller aux Toilettes ou respirer l'air frais extérieur. Ce fut le cas de Nagisa. Sentant Nakamura s'approcher de lui, il s'échappa rapidement aux toilettes, esquivant ainsi une discussion probablement gênante et embarrassante.

Arrivé dans la pièce, il se passa un coup d'eau sur le visage et, lorsqu'il releva la tête, poussa un cri assez peu viril en croisant le regard d'un certain matheux dans le miroir.

- Hey !

L'androgyne se tourna à moitié vers son camarade, la main sur le cœur et la respiration rapide.

- Préviens, au moins, quand tu débarque comme ça !

- Quoi, Tu voulais que je toque à la porte avant d'entrer ? T'es même pas en train de pisser ! Ou alors tu t'attendais à un SMS ou un panneau "attention, Karma arrive, préparez vous émotionnellement à voir son merveilleux corps d'Apollon" ? Je m'attendais pas à ce que tu flippes comme ça, moi. . .

Nagisa respira un bon coup. Il releva la tête vers son ami et, sans prendre la peine de faire une remarque sur la tirade de ce-dernier, lâcha :

- Qu'est ce qu'il y a ?

Le sourire du rouge s'agrandit, et le bleu n'eut pas le temps de se méfier que l'autre lui avait déjà attrapé la main.

- Faut que j'te parle, viens !

N'attendant aucune réponse, le premier de classe entraîna son aîné à sa suite, courant presque dans le couloir. Non, sautillant presque pensa l'androgyne. Il fronça les sourcils. Karma Akabane ? Sautiller ? Et ce sourire heureux qui lui collait au visage depuis son arrivée... Il y avait quelque chose de louche dans cette histoire. Mais dans l'état psychologique dans lequel il se trouvait, le bleuté était incapable d'y réfléchir et de prédire les actes de son ami.
Notre Schtroumpf fut presque traîné dehors et emmené de force dans un coin peu fréquenté de la forêt de la montagne. Le sadique s'arrêta d'un coup, regarda autour de lui, puis se retourna vers son camarade, souriant toujours mais avec une lueur déstabilisante dans les yeux.

Ça y est, il va me violer. Je savais que ce jour arriverait. Mais j'ai pas la force de me défendre... 

Nagisa ferma les yeux alors que Karma s'avança d'un pas vers lui. Lorsqu'il posa ses mains sur ses épaules, le bleuet déglutit.
Depuis le temps que Karma faisait des allusions sur son physique, et qu'il disait implicitement qu'un homme retiendrait difficilement ses pulsions devant son corps. . . Nagisa avait toujours eu peur qu'un jour, le rouge passe à l'acte. Ce jour là était visiblement venu, et le jeune androgyne savait qu'il ne servait à rien d'essayer de repousser le rouge, leur différence de gabarit et de force étant énorme.
Alors défaitiste et épuisé, il décida de se laisser faire. Il se remémora l'expression faciale de Karma en arrivant, et compris alors la raison de son attitude ces derniers temps.

Le moment fatidique était arrivé. . .

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