Lorsque Shim Na Yung pénétra dans son logement, elle sursauta, apeurée quand une vive lumière s'alluma sans qu'elle n'ait pu faire le moindre geste. Son cœur qui jusqu'à maintenant battait à tout rompre, se calma dès que ses yeux reconnurent l'âme qui se trouvait en face d'elle ; sa meilleure amie. Elle se demandait ce qu'elle pouvait faire chez elle à cette heure-ci, elle aurait pensé qu'elle aurait pu en profiter pour se retrouver dans le logement de Beom-Seok.

― Je peux savoir ce qui se trame ici pour que tu décides de débarquer chez moi comme cela en mode "coucou surprise" digne d'un film d'horreur ? demandait la jeune femme à sa meilleure amie Yoon Mi Ran.

La concernée se pointa elle-même du doigt, un air surpris qu'elle soit aussi bien accueillit chez Na Yung. Elle espérait pouvoir parler avec elle pendant quelques minutes de ce qu'il s'était passé avec Seo-Joon durant cette après-midi, à quel point son cœur ne pouvait s'empêcher de battre dès qu'il posait son doux regard sur elle. Le sourire en coin du jeune homme asiatique qui ne faisait qu'empirer cet état d'amour dans lequel elle se trouvait.

― Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je voulais juste papoter avec toi de Beom-Seok... maugréait Yoon Mi Ran, une moue boudeuse à laquelle Na Yung ne pouvait aucunement résister d'habitude.

Les pupilles de Shim Na Yung se relevèrent pour apercevoir le minois de sa meilleure amie, puis quand celle-ci fit apparaître sa moue boudeuse, la jeune femme de vingt-et-un ans se contenta de soupirer en sachant qu'elle avait déjà perdue bataille. Elle fit signe d'un geste de la main à Yoon Mi Ran de la suivre dans sa chambre. Quand elles y rentrèrent, les deux jeunes femmes asiatiques se jetèrent tel une lourde masse sur la surface moelleuse qui trônait au milieu de la pièce.

Na Yung se retourna sur le ventre, sa tête soutenue par la paume de ses deux mains, l'oreille en attente de ce qu'il allait en venir.

― Vas-y, je t'écoute. Comment s'est passé ton après-midi avec Beom-Seok ?

― Dis-moi plutôt ce que tu as fait de ton après-midi ! la lorgna d'un air soupçonneux Mi Ran.

― Rien de bien intéressant, quand j'ai vu le regard amoureux de Beom-Seok à ton encontre-

― Quoi ?! C'est vrai ? la coupa -t-elle, en gesticulant dans tous les sens un sourire où l'on pouvait apercevoir toutes ses dents.

― Regarde-toi... ne pouvait s'empêcher de sourire à son tour Na Yung, toute aussi excitée face à ce sentiment qu'éprouvait sa meilleure amie. Je ne le vois pas ainsi avec les autres filles avec qui il sort d'habitude...

Les esprits des deux jeunes femmes vagabondèrent chacune dans leurs pensées, dont une qui s'était échappée dans ses fantasmes les plus lointain, et l'autre qui se demandait encore une fois ce que sa meilleure amie pouvait bien ressentir face à ce sentiment dont elle n'en savait rien.

― Tu crois- commencèrent-elles en chœur d'une douce voix à un millième de seconde près.

― Toi d'abord, demanda Na Yung.

La jeune femme de vingt-et-un ans savait d'avance que ce que lui demanderait sa meilleure amie n'était pas quelque chose de futile. Et le faciès de celle-ci ne la trompait pas ; ses sourcils froncés qui se rapprochaient l'un de l'autre formait une ride au milieu d'eux, avec son petit nez en trompette qui était retroussé, cela était un trait caractéristique dès qu'elle était incertaine par rapport à une situation.

― Tu crois... réellement que Beom-Seok me "voit" ? Enfin, qu'il ressent quelque chose à mon égard ?

― Tu sais, c'est vrai que je n'y connais rien à l'amour ! Mais je peux y voir des étincelles dans son regard, ce n'est pas anodin ! Après... Je ne peux pas certifier à cent pour cent de son côté à lui pour le moment, ma puce. essayait d'être franche Shim Na Yung, un regard qui se voulait compatissant envers Mi Ran.

― Hm, soupira-t-elle, déconfite.

Shim Na Yung ne pu discerner dans ce soupirement ce qu'il pouvait se tramer dans l'esprit de Yoon Mi Ran. Elle était inquiète, elle voulait tellement que leur amour puisse éclore ! Mais comment pouvait-elle les aider ? Là était un des premiers soucis, et elle ne pouvait pas demander à Beom-Seok, elle en connaissait assez sur lui pour deviner qu'il feindrait ses propres véritables sentiments.

. . .

La semaine défila à toute allure, et il arrivait pour la jeune femme de vingt-et-un ans d'apercevoir l'âme de sa meilleure amie songeuse, l'esprit embrouillé. Elle lui avait demandé ce qu'il la tracassait autant, mais celle-ci n'avait pas voulu lui avouer clairement que Park Beom-Seok occupait à nouveau une grande place dans son esprit. De plus, le croiser tous les jours dans leur nouvelle immeuble ne les aidait guère !

Depuis l'incident de la crise existentielle du Cochon, comme aimait l'appeler ainsi Na Yung, ils ne s'étaient pas une seule fois adressé la parole. Elle n'avait aucune rancune contre celui-ci, mais il n'était pas pour autant venu présenter ses excuses par rapport à ce malentendu. Il était vrai que cela était parti au départ à cause d'un mensonge, sauf qu'elle y avait était contrainte pour que l'amour entre Beom-Seok et Mi Ran puisse enfin trouver son dû !

Aujourd'hui, Shim Na Yung était désappointée par tous ces évènements. Un pas après l'autre, avec le dos courbé, elle avançait lentement dans la rue qui la menait à son chez soi. La jeune femme soupira longuement une nouvelle fois, elle avait arrêté de compter le nombre de fois que cela s'était produit durant les dernières vingt-quatre heures.

Soudainement, sans qu'elle n'en comprenne le sens, elle avait été poussé d'une secousse sur le côté, et elle se retrouvait encerclé par une grande masse qui faisait à coup sûr une tête de plus qu'elle. Un bruit ahurissant qui ressemblait à un klaxon de voiture résonna pendant plusieurs secondes au creux de ses tympans. Elle était pétrifiée, son cerveau ne pouvait déceler ce qu'il venait de se passer.

Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'une douce odeur musqué monta délicieusement à ses narines. Ses joues prirent une adorable teinte rougeâtre lorsqu'elle comprit que ce parfum appartenait à un homme.

― Est-ce que ça va ? lui demanda-t-il avec un doux timbre de voix, pour la rassurer.