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𝐈𝐕 | 𝐖𝐢𝐭𝐡 𝐲𝐨𝐮

Ce chap est passé de 5k à 8k mots, j'ai pas pu résister à l'enrichir +++ 😭





À l'aube naissante, la pleine lune s'épanouissait langoureusement au-dessus des toits aigus de l'école, se prélassant parmi les filaments nacrés des nuages, sans hâte de céder le ciel à l'astre du jour.

Les étudiants ayant sacrifié une partie de leur sommeil s'étaient levés dès l'aube. Certains, la nervosité imprimée sur leur visage, se plongeaient dans des révisions frénétiques, redoutant d'oublier jusqu'à leur propre nom devant la feuille blanche. D'autres, plus sereins ou insouciants, transformaient leur toilette en un jeu aquatique, éclatant de rire sous les éclaboussures qui mouillaient le sol de pierre lisse du pavillon des ablutions, situé à l'écart des dortoirs.

C'était une structure ouverte, encadrée de colonnes en bois sombre, avec de grandes bassines en céramique remplies d'eau fraîche provenant du ruisseau voisin. Des seaux et des louches en bois étaient disposés sur des étagères le long des murs, tandis que le sol, incliné pour permettre l'écoulement de l'eau, brillait sous la lumière du matin. Les rayons du soleil perçaient à travers les interstices du toit en tuiles, créant des reflets dansants sur l'eau.

Bientôt, le fracas des tambours envahit l'atmosphère, se glissant dans les jardins, serpentant à travers les couloirs, et montant jusqu'aux étages du dortoir des cinquièmes années. Les voix animées se turent, tandis que quelques élèves, la main pressée sur leur cœur affolé, cherchaient à en apaiser les battements précipités.

Le visage empreint d'une gravité inhabituelle, Jungkook emprunta le chemin de la salle de classe, laissant derrière lui plusieurs camarades anxieux à l'idée d'être en retard malgré leurs places déjà réservées. Lorsqu'il arriva en vue de la salle, le maître Choi qui surveillait la première épreuve se tenait sur le seuil.

À sa droite, une présence se manifesta. D'un coup d'œil furtif, il distingua la silhouette massive de Namjoon.

Ils avancèrent côte à côte, en silence, leurs pas synchronisés dans un accord muet où chacun semblait ignorer l'existence de l'autre. Mais au moment de se séparer et de saluer leur professeur en entrant, la main de Namjoon effleura celle de Jungkook.

Ce contact éphémère, léger comme une caresse volée, suffit à réchauffer le cœur de ce dernier qui palpita d'une joie secrète à l'idée que Namjoon, dans une attention délicate, l'eût encouragé par ce geste secret.

Les examens s'ouvrirent sur l'épreuve de poésie, un moment attendu avec ferveur. Maître Oh, guide passionné de cette discipline et apprécié des élèves, s'était donné pour mission de leur faire découvrir les trésors littéraires de leur héritage national. Souvent debout sur son bureau tel un acteur en scène, il dévoilait avec une voix vibrante et enthousiaste les vers de ses poètes bien-aimés, insufflant la vie à chaque strophe.

Jungkook inspira profondément et leva les yeux vers le parchemin que le professeur Choi accrochait.

La composition inspirée de L'Ode à la Lune de Dame Eunwol se dévoila devant la classe, ses sinuosités délicates dessinant des paysages éthérés où les montagnes embrassaient les nuages. Le pinceau du maître Choi avait reproduit toute la majesté du clair de lune sur les vallées silencieuses.

Jungkook sentit une légère sueur perler sur sa tempe alors qu'il comprenait l'ampleur du défi qui l'attendait. Chaque idéogramme calligraphié était imprégné d'une sagesse ancestrale qu'il devait à présent déchiffrer.

Un sourire satisfait se dessina lentement sur ses lèvres, réminiscence des longues heures passées à réciter ce poème sous l'œil attentif de Namjoon. Il se souvenait encore de ses corrections minutieuses, de sa voix grave insistant sur la précision et la cadence des mots.

Jungkook trempa son pinceau, le cœur apaisé. Il sourit discrètement lorsque les souvenirs de ses études avec Namjoon sous la lueur des lanternes se ravivaient en lui, et avec eux, une confiance renouvelée, comme si l'esprit de la lune veillait sur lui en soufflant son ode, donnant vie à son pinceau :

« Sous l'éclat d'argent, la lune berce les cieux,
Ses rayons caressent les monts, silencieux témoins des âges... »

À l'heure du zénith, le soleil marqua la fin des épreuves et le commencement d'une pause bien méritée.

Les cuisiniers, habiles artisans de la simplicité, avaient concocté des en-cas légers que les étudiants emportaient vers les jardins ou les salles d'étude. Là, entre deux bouchées de leur déjeuner, ils continuaient leurs révisions, accompagnés de la lumière dorée du jour et du murmure discret des pages.

Seokjin souleva le couvercle de son dosirak*, découvrant avec un soupir de tristesse la modeste pitance qui s'y cachait.

« Comment je vais tenir jusqu'à ce soir avec un repas si frugal ? sanglota-t-il.

— Et comment tu peux penser à manger en plein examen ? répliqua Mingyu. Mon estomac est tellement noué que je ne peux rien avaler. »

Seokjin lui lança un regard suppliant, une faim désespérée dans ses yeux. Avec bienveillance, Mingyu lui tendit son gamelle que son ami saisit avec un large sourire reconnaissant.

Jungkook s'était installé à leurs côtés sous l'ombre d'un arbre dans le jardin de l'école. Comme Mingyu, il n'avait pas vraiment d'appétit, non pas tant à cause de l'examen d'histoire qui les attendait dans l'après-midi, mais plutôt à cause de la silhouette solitaire de Namjoon.

Replié dans un recoin de la cour d'herbe et de pierres, Namjoon était un tableau d'isolement qui lui torturait l'esprit. L'inquiétude l'étreignait.

Il abhorrait cette vision criante de solitude.

« Tu sembles préoccupé », observa Yoongi.

Sortant de sa torpeur et devenant rouge d'embarras, Jungkook prit un gâteau de riz entre ses doigts et le croqua avec une hâte timide.

« Ce sont les examens, répondit-il, la bouche pleine et d'un ton qu'il voulut évident.

— J'imagine que réviser avec Kim n'a pas été facile. Quel genre de professeur a-t-il été ? », renchérit Yoongi.

Seokjin ralentit le rythme de ses bouchées et, d'un air concentré et concerné, suivit assidûment la conversation.

« Du genre sadique ! s'exclama Mingyu. J'imagine parfaitement la scène : notre pauvre poussin contraint d'étudier des leçons ennuyeuses sous la menace de notre génie.

— Quand vas-tu cesser de m'affubler de ce sobriquet infantilisant ? réagit aussitôt Jungkook, grognon, soutirant un léger esclaffement à Mingyu.

— Il ne t'a pas frappé, au moins ? s'enquit Seokjin, soucieux.

— Mais non, Jin... pouffa Jungkook. Et tu penses vraiment que je me serais laissé faire ?

— N'empêche, ajouta Yoongi, je me sens coupable de t'avoir laissé avec lui. J'aurais peut-être dû t'aider à rattraper ton retard.

— Ne t'en fais pas, Yoon, sourit-il doucement. Tu n'as rien à regretter. »

Loin de là.

« Une fois les épreuves terminées, tu n'auras plus à subir ses leçons ni sa présence », fit remarquer Mingyu.

Jungkook détourna le regard, et tous notèrent le rictus artificiel qui se déployait sur ses lèvres, un sourire dont les yeux se plissaient une fraction de seconde trop tard. Il ignorait que Seokjin l'observait avec une inquiétude silencieuse, tandis que Mingyu et Yoongi échangeaient des regards préoccupés.

Ils gardèrent néanmoins le silence.

Ce n'était pas le moment.

Au son des tambours, tous se levèrent. Jungkook s'efforça de les suivre dans un effort presque pénible. Le poids qu'il portait n'était pas celui de la fatigue, mais celui d'un chagrin qu'il n'osait confier à ses compagnons : la solitude de Namjoon qui lui compressait le cœur.

Au loin, ce dernier perçut l'intensité du regard de Jungkook et, en écho, leva les yeux vers lui.

Bien que ses pas le dirigeaient vers ses amis, Jungkook sentait chaque fibre de son être vibrer avec une telle intensité qu'il devait presque lutter pour ne pas se retourner et le rejoindre.

Le désir de se rapprocher de lui était une force viscérale, enracinée dans son âme comme une brèche ouverte. Son regard trahissait ce conflit intérieur, un tourbillon de dévotion et de tourment que Namjoon ne pouvait ignorer. Ce dernier détourna les yeux, abaissant la tête, incapable de supporter la vue de ce regard.

Ce regard qu'il considéra à tort comme étant empreint de pitié.





Le lendemain, l'examen de calligraphie déploya ses exigences sur les élèves, les obligeant à maîtriser chaque trait de pinceau, à faire fusionner l'encre avec le papier de manière fluide et gracieuse. Les mains tremblaient légèrement, les esprits se concentraient intensément, et les parchemins se noircissaient sous les efforts patients de chacun.

Mais c'était le jour suivant, celui consacré au tir à l'arc, qui allait éprouver leur endurance.

Sous un ciel bleu délavé par l'aube, les jeunes archers se rassemblèrent dans la cour d'entraînement, vêtus de tenues plus légères et pratiques. Leur durumagi laissait place à une chemise ample et un pantalon serré aux chevilles, facilitant leurs mouvements. Des bandes de cuir souples enveloppaient leurs avant-bras, marquées par l'usage. Aux pieds, des bottes en cuir renforcé et usées par les longues heures d'entraînement s'enfonçaient légèrement dans les nombreuses petites pierres. Leurs arcs d'un bois lisse reposaient entre leurs mains expertes, tandis que leurs regards perçaient la cible.

Tous étaient concentrés.

Namjoon se tenait à l'écart, fidèle à lui-même, observant la scène avec une distance que seuls les plus solitaires savaient maintenir. Il aimait regarder sans être vu, étudier les expressions des autres, se délecter de la camaraderie qu'il enviait de loin.

Ses yeux se fixaient invariablement sur Jungkook, dont les mouvements étaient aussi précis qu'un poème bien écrit.

Jungkook se préparait, entouré de ses amis Mingyu, Yoongi, et Seokjin, leur complicité évidente dans les sourires échangés, les mots chuchotés, les rires discrets pour alléger la tension de l'épreuve à venir.

« J'espère que ta flèche ne trouvera pas son chemin jusqu'à mon pied, plaisanta Jungkook en posant une main légère sur l'épaule de Seokjin.

— Je viserai ton cœur, si tu continues », marmonna ce dernier, un éclat de défi dans le regard, taquin.

Yoongi observait en silence, ses yeux semblant percer le voile de toute insouciance pour discerner les pensées cachées. Mingyu fit tournoyer son arc dans sa main, son énergie vibrante détonnant avec le calme environnant.

Le professeur fit son entrée dans l'aire de tir en les saluant d'un geste de la tête, et tous s'inclinèrent avec respect devant sa silhouette imposante, austère en apparence, mais adoucie par l'éclat rieur de ses yeux. La jeunesse et l'indulgence de cet homme propice aux plaisanteries le rendaient cher à ses élèves. D'un pas tranquille, il rejoignit le centre de la cour, une liste de noms en main.

Il leva la voix, claire et forte, brisant le léger brouhaha qui régnait, appelant le premier nom sur la liste.

Les épreuves débutèrent.

L'un après l'autre, les élèves ajustaient minutieusement leur posture, leur souffle s'accordant au tempo lent de leur concentration. Le silence se faisait absolu à chaque flèche décochée, lorsque l'air se déchirait sous la tension libérée, avant de s'éteindre dans un murmure alors que le projectile trouvait sa cible.

« Seunghyun ! Présente-toi ! »

Ce dernier s'avança, son arc solidement ancré dans sa main, son expression sérieuse. Le professeur observa chaque mouvement avec un œil aiguisé, notant mentalement la posture, la précision du geste. Il tira, la flèche fendant l'air avant de se planter solidement dans la cible, un peu à gauche du centre. Un léger hochement de tête du professeur indiqua qu'il avait pris note.

Mingyu fut le premier de la bande à être appelé.

Sa flèche fut parfaitement nichée dans la cible. Yoongi fit preuve d'un calme olympien, la sienne ayant atteint sa cible avec une précision millimétrée. Celle de Seokjin, bien que légèrement déviée, heurta le bois avec une force suffisante pour lui valoir des points.

À chaque tir, des railleries et des remarques caustiques fusaient de la bande en des tentatives pour se déstabiliser les uns les autres, rapidement éclipsées par des cris d'admiration après leurs prouesses.

C'était là leur rituel immuable lors de chaque examen de tir à l'arc. Un jeu rythmé par les années où leur petite camaraderie ajoutait toujours une touche de désordre à toute la classe et l'exaspération de leur professeur qui, dans un élan de sympathie, en riait malgré tout, habitué.

« Jungkook, à toi ! », appela le maître.

Ce dernier se redressa, le cœur battant la chamade malgré la confiance en ses capacités. Sans le vouloir, ses yeux croisèrent ceux attentifs de Namjoon, qui l'observait avec cette même sérénité habituelle.

Puis, d'un même mouvement, ils détournèrent le regard.

« Rappelle-toi, Jungkook, la clé, c'est de laisser l'esprit guider la flèche, pas la main. Et si ça ne marche pas, tu pourras toujours prétendre que tu vises les étoiles, lança Yoongi d'un ton faussement philosophique, se vengeant à son tour des railleries subies.

— Et ça recommence... », soupira le professeur.

Des rires étouffés se firent entendre dans le groupe de trente élèves, suivi de quelques rires clairs parmi eux. Jungkook esquissa un sourire malgré lui, essayant de maintenir son sérieux. Le professeur ne put s'empêcher de sourire en coin, tandis qu'il griffonnait des notes.

Même Namjoon en était discrètement amusé, les yeux légèrement pétillants.

Jungkook leva les yeux vers Yoongi, mi-amusé, mi-exaspéré.

« Merci pour ce sage conseil, Min. Je vais essayer de ne pas viser la lune, alors, répliqua Jungkook avec raillerie, ajustant sa prise sur l'arc.

— Ça, ou peut-être juste éviter de toucher notre maître bien-aimé, ce serait déjà un bon début », renchérit Seokjin en croisant les bras avec un sourire moqueur.

Jungkook esquissa un sourire en ajustant sa flèche sur l'arc, sous les regards attentifs de ses camarades, tandis qu'un autre éclat de rire résonna. Le professeur pouffa avant de redresser le dos et de rappeler à l'ordre.

« Je comprends que ce soit votre rituel, et vous avez la chance que ce soit moi qui vous évalue depuis cinq ans. À présent, permettez à Jungkook de se concentrer, nous perdons du temps, intervint-il d'un ton calme, mais ferme.

— Pardonnez-nous, seonsaeng, nous faisions simplement preuve de solidarité », dit Yoongi, faussement innocent.

Le professeur lâcha un profond soupir, secoua la tête avec une pointe de lassitude, puis tourna à nouveau son regard vers Jungkook. Ce dernier inspira, ses doigts se crispant autour de son arc, tentant d'effacer l'écho de la scène précédente. Pourtant, un sourire furtif et indomptable s'attardait au coin de ses lèvres.

« Allons, Jungkook, reste concentré », se murmura-t-il en se mettant en place.

Derrière lui, Yoongi, fidèle à son allure décontractée, s'étira doucement.

« Je crois qu'il m'apprécie trop pour m'ignorer », dit-il d'une voix juste assez forte pour que ses amis l'entendent.

Un nouveau souffle de rires discrets parcourut le groupe, Seokjin se mordant la lèvre pour éviter d'éclater de rire.

« Ou alors il essaie juste de ne pas te viser... pour l'instant », renchérit Mingyu à voix basse, les yeux pétillants.

Les murmures effleurèrent l'oreille de Jungkook, et malgré l'ombre d'exaspération qui voilait ses traits, un sourire vint danser sur ses lèvres.

« Bon, les gars. Taisez-vous. Et si je rate cette flèche, je sais sur qui je vais m'entraîner.

— Ah, je vois, il se venge... Très mature, lâcha Yoongi avec une expression faussement effrayée.

Seonsaeng... se plaignit Jungkook d'une voix grondante.

— Tu récoltes ce que tu sèmes. Maintenant, concentre-toi, Jungkook », soupira le professeur, bien que des ridules froissaient le coin de ses yeux, trahissant son amusement maîtrisé.

Jungkook retrouva son calme, redressant avec grâce sa silhouette, une profonde inspiration remettant de l'ordre ses pensées. Ignorant les murmures et les rires étouffés de ses amis derrière lui, il tendit l'arc, ses bras fermes, ses yeux perçant l'horizon, fixés sur la cible.

Un silence respectueux s'installa. Le moment était enfin venu.

« Si jamais il rate... on saura tous pourquoi, chuchota une dernière fois Yoongi, espiègle.

— Min ! gronda le professeur en faisant sursauter Yoongi. À la prochaine remarque, je t'enlève des points !

— J'allais justement me taire », dit-il en levant les mains en signe de reddition.

Mingyu et Seokjin luttaient pour contenir leur rire, tandis que Jungkook, faussement menaçant, dardait sur Yoongi un regard perçant, comme s'il hésitait à décocher une flèche à ses pieds pour lui arracher un cri de frayeur.

Les bras croisés, l'arc posé nonchalamment sur son épaule tel un sac négligemment porté, Namjoon ne s'était jamais départi de son sourire discret.

Sous les encouragements bruyants de ses amis – qui leur valurent un regard noir de leur professeur, les réduisant aussitôt au silence –, Jungkook se plaça face à la cible. Il inspira, leva son arc, et banda la corde. Le monde sembla se resserrer autour de lui, chaque mouvement ralentissant, chaque son s'étouffant dans sa concentration. Ses muscles se tendirent, la flèche pointée droit sur la cible.

Puis, dans un souffle, il relâcha la corde.

Le projectile fendit l'air, traçant une ligne parfaite, jusqu'à se planter avec un bruit sourd au cœur de la cible. Un instant de silence suivit, comme si le monde retenait son souffle.

Puis, les éclats de voix joyeuses de ses amis brisèrent l'enchantement.

Discrètement, les fossettes de Namjoon se creusèrent.

Quelque chose d'inexplicable l'attirait vers la lumière éclatante de Jungkook, une lumière si vive qu'elle paraissait hors de portée, réservée à ceux qui savaient comment en intensifier la brillance.

En cet instant, Jungkook n'avait pas conscience des yeux qui suivaient chacun de ses mouvements, du cœur qui battait en écho du sien, quelque part dans l'ombre, silencieux, tout proche.

Namjoon était accablé par la mélancolie, mais emporté par une tendre admiration mêlée d'un désir secret, irrésistible. Il voulait tellement se rapprocher de cette lumière qui, malgré tout, lui paraissait interdite.

Les tirs se succédaient, le professeur évaluant chaque élève avec la même rigueur, sans un mot de plus, laissant les résultats se dessiner dans ses gestes et ses regards.

« Namjoon, à toi ! »

Un silence solennel tomba sur l'aire.

Tous les élèves se tournèrent vers lui, leurs regards emplis d'une attente presque révérencieuse. Namjoon était reconnu comme celui dont chaque mouvement semblait calculé, précis, parfait. Même ceux qui ne l'avaient jamais approché et qui nourrissaient une jalousie et une haine injustifiée, ne pouvaient s'empêcher de ressentir une certaine admiration teintée de respect leur camarade qui, malgré sa réserve, brillait par son excellence.

Namjoon s'avança d'un pas sûr, l'arc en main, sa posture droite, chaque geste chargé d'une élégance naturelle. Il ne se précipita pas, chaque mouvement était exécuté avec une maîtrise innée. Lorsqu'il leva son arc, le silence se fit encore plus profond, comme si même le vent retenait son souffle pour ne pas troubler ce moment.

Il banda la corde avec une précision tranquille, son regard fixé sur la cible lointaine. Chacun attendait ce moment où le génie de l'école prouverait une fois de plus sa supériorité.

Puis, dans un mouvement fluide et gracieux, il...

« Courage, Kim ! »

...perdit sa concentration et abaissa son arc.

Tous se figèrent, les regards ébahis convergeant vers Jungkook. Interdit, Namjoon fit pivoter sa tête, ses yeux croisant ceux pétillants de son camarade qui arborait un large sourire.

Namjoon cligna des yeux, un sourire prêt à naître devant les regards médusés des amis du Jeon fixés sur ce dernier. Mais les visages ahuris autour de lui le ramenèrent à une étrange gravité. D'un hochement de tête hésitant, il lui répondit, le remerciant silencieusement.

Le geste infime provoqua une nouvelle onde de choc. Nul n'aurait cru que le distant et glacial Kim réagirait. Et pourtant, entre le voyou et le prodige, un échange inattendu venait d'éclore aux yeux de tous.

« Namjoon, la cible est à toi », rappela le professeur d'une voix calme, insensible à l'air figé de cette classe.

L'autorité tranquille de ses mots brisa la tension, ramenant Namjoon à la réalité, tandis que tous les regards restaient suspendus à ce moment presque irréel.

Reprenant sa concentration, il réitéra ses mouvements précédents, ses gestes devenant à nouveau précis et maîtrisés. D'un geste sûr et élégant, il tira sur la corde, la relâchant avec une fluidité parfaite, comme si l'action faisait partie de lui-même.

La flèche siffla dans l'air, traversant l'espace avec une précision chirurgicale pour se planter en plein centre de la cible.

Un silence suivit, avant que les murmures ne commencent à se répandre parmi les élèves. Après un instant d'observation silencieuse, le professeur hocha la tête en signe d'approbation.

Namjoon abaissa doucement son arc. Son expression était inchangée, comme si cet exploit n'était rien de plus qu'une simple formalité.

Mais lorsqu'il entendit un petit « Sans surprise » suivi d'un léger applaudissement, des ridules apparurent sur les coins de ses yeux, reconnaissant cette voix joviale.

Tandis qu'il retournait à sa place, ses perles noires cherchèrent celles pleines de vie de Jungkook. Cette fois, ils ne détournèrent pas le regard, indifférents à leurs camarades qui les dévisageaient avec une curiosité presque malsaine.

Quelque chose se passa entre eux. Une reconnaissance, peut-être, ou une connexion qui n'avait pas encore trouvé les mots pour se nommer.

Jungkook sentit son cœur battre plus fort, trouvant une étrange sérénité. Il hocha simplement la tête, Namjoon lui rendant de nouveau son geste.

Mingyu, Yoongi, et Seokjin, qui avaient observé la scène avec attention et perplexité, remarquèrent également cette aura différente en Namjoon, ce bref instant où la distance et la rancœur entre Jungkook et lui n'existaient plus.

Cet instant les troubla. Ils échangèrent un regard, mais demeurèrent silencieux. D'un accord tacite, ils décidèrent d'observer davantage Jungkook dans les heures et les jours à venir, avant d'en venir à une conclusion.

Au zénith, la dernière épreuve prit fin.

Ce fut ainsi que ces trois jours d'efforts acharnés et de concentration intense laissèrent les cinquième années de Sungkyunkwan épuisés, consumés par la fatigue, mais heureux d'être parvenus à bout des épreuves.





Quelques heures plus tard, alors que la nuit étendait son voile d'encre, Jungkook ressentait une libération mêlée d'une anxiété mordante.

Dans la cour principale de l'école, un tableau d'affichage perché sur une plateforme de bois avec deux marches dominait l'espace. À la lueur vacillante des lanternes, les noms des cinquième années étaient soigneusement tracés à l'encre noire. La calligraphie élégante et sévère s'étirait sur le papier de riz, révélant tour à tour la réussite et l'échec, tandis que le murmure du vent estival dansait autour des étudiants, suspendus à la promesse de leur avenir.

Accompagné de ses amis qui se dirigeaient vers la petite estrade, Jungkook marqua une pause, observant avec angoisse la masse d'étudiants rassemblés devant le tableau.

« Allez-y, je vous rejoins après. »

Il se déroba à l'afflux des regards et s'assit contre le tronc d'un arbre, en retrait. Il attendit que la foule se disperse, repoussant le moment où son sort scolaire se dévoilerait enfin.

Ses yeux cherchèrent Namjoon, et il ressentit une pointe de déception en constatant son absence. Peut-être lui aussi consulterait les résultats plus tard ?

Un rire discret lui échappa, se perdant dans le brouhaha ambiant.

A-t-il vraiment besoin de vérifier son rang, lui qui occupe invariablement la première place depuis cinq ans ?

En entendant les éclats de voix familiers, un sourire éclaira son visage. Ses yeux se posèrent sur Seokjin qui levait triomphalement les poings vers le ciel. Il observa Mingyu et Yoongi, ce dernier soupirant, la main posée sur son cœur, visiblement soulagé de voir son nom inscrit parmi les admis. Mingyu poussait un cri de victoire, se jetant dans les bras d'un Seokjin rayonnant d'enthousiasme, et d'un Yoongi râlant contre le contact brusque, malgré le sourire étirant ses lèvres.

En trottinant, Seokjin et Mingyu se rapprochèrent de Jungkook, tandis que Yoongi avançait d'un pas tranquille, l'expression plus sereine.

« Félicitations, les amis, dit-il sincèrement heureux pour eux. Vous avez quel rang, cette fois ?

— Yoongi et moi, Sang* ! s'exclama Seokjin avec excitation. Et Mingyu a eu Joong* !

— Allez, va voir ! », s'exclama Mingyu.

Afin d'aider Jungkook à se relever, Yoongi tendit sa main avec un sourire innocent. En une traction ferme, il le tira avec tant de force que les pieds de Jungkook quittèrent presque le sol, échouant lourdement sur Yoongi qui le rattrapa en riant moqueusement. Jungkook lui administra une tape derrière la tête, vite rendue par Yoongi. Ils plongèrent aussitôt dans une joyeuse chamaillerie, sous les ricanements de Mingyu et Seokjin.

« Vous avez vu mon nom ? demanda Jungkook la tête coincée entre le bras d'un Yoongi au sourire sadique.

— Oui ! lâcha Seokjin, tout sourire. Tu veux que je te dévoile ton rang ?

— Non, surtout pas ! répondit-il aussitôt, le cœur battant la chamade, posant sa main sur la bouche d'un Seokjin étonné. Je vais aller voir. »

Yoongi le libéra – non sans lui ébouriffer les cheveux d'un geste affectueux –, tandis que Seokjin lui administra un coup de pied au postérieur.

« Bonne chance, poussin », ricana Seokjin.

Yoongi et Mingyu éclatèrent d'un rire railleur.

« Vous êtes les pires », marmonna Jungkook en leur tournant le dos, malgré le sourire qui trahissait son amusement.

Il s'éloigna, refusant de scruter la réponse inscrite dans leurs regards enthousiastes ou peinés en fonction de la place où son nom apparaissait.

Il verra par lui-même son propre rang.

« On t'attend ici, beauté ! », lança Mingyu avec une effronterie teintée de malice.

Jungkook s'arrêta brusquement, ses yeux s'assombrirent alors qu'il se retenait de rire. Dans un geste fluide, il se pencha, ramassa une petite pierre, puis la fit siffler dans l'air. Elle fusa vers la jambe de Mingyu, dont le cri aigu déchira l'instant, provoquant les rires moqueurs de Seokjin et Yoongi.

Satisfait, Jungkook s'approcha du tableau d'affichage éclairé par de nombreuses lampes à huile, plongé dans un silence inhabituel et presque sacré. L'école était presque silencieuse.

Ce soir-là, le doyen avait accordé une rare liberté aux étudiants, les libérant du couvre-feu pour célébrer leur succès dans les restaurants et les lieux de fête de la ville. En revanche, ceux qui avaient échoué restaient cloîtrés dans leurs chambres, trop accablés pour affronter la joie éclatante de leurs camarades plus méritants.

Adossé contre le tronc d'un arbre à l'abri sous les feuilles qui bruissaient, un homme se tenait là, les bras croisés, son visage dissimulé dans la pénombre. Mais Jungkook reconnut aussitôt la silhouette familière et le hanbok noir, drapé élégamment autour du corps comme une ombre vivante. Les broderies dorées scintillaient faiblement à la lumière filtrée, tissées avec une précision qui évoquait à la fois la puissance et la sagesse des maîtres.

« Lee seonsaeng, salua-t-il avec une révérence solennelle.

— Jeon, répondit le professeur sur un ton plus modeste. Je t'attendais. »

Jungkook sentit son cœur se compresser.

« Je dois récupérer mes affaires et quitter l'école définitivement, n'est-ce pas... ?

— Tu ne souhaites pas le découvrir toi-même ? », répondit Lee, un sourire dansant dans sa voix.

Jungkook déglutit péniblement, l'angoisse contractant sa gorge. D'un pas hésitant, il gravit les deux marches et se dirigea vers les panneaux, où chaque nom affichait le fruit du travail acharné des étudiants. Dans l'obscurité oppressante, il scruta les lettres, ses yeux cherchant fébrilement celles qui formeraient son propre nom.

Un rapide coup d'œil vers le sommet de la liste lui confirma la première place de Namjoon. Il sourit discrètement.

Et soudain, il le vit. Là, gravé parmi tant d'autres. Ses yeux s'agrandirent, fixant avec fébrilité le rang inscrit à côté.

Joong. Deuxième rang.

Son cœur s'emballa, frappant furieusement contre sa poitrine.

...Quinzième place sur trente !

Un rire nerveux et incrédule lui échappa.

« Je n'y crois pas... souffla-t-il, abasourdi. Lee seonsaeng, c'est...

— Félicitations », dit Lee en posant une main bienveillante sur son épaule.

Le visage de l'élève s'illumina d'un sourire hésitant.

Il peinait à y croire. Lui qui, les années passées, avait réussi avec pour seule alliée sa mémoire, n'avait cette fois-ci presque rien écouté aux leçons. Le cœur n'y avait pas été enclin.

Mais voilà que ces dernières semaines, il avait redouté le pire, bien que devenir un haut fonctionnaire du yangban ne l'intéressât guère. Une promesse faite, un engagement à tenir envers Lee et le doyen.

C'était tout ce qui l'avait motivé.

Mais de là à atteindre le niveau deux en seulement deux semaines de révisions intensives avec Namjoon... Cela tenait du miracle.

Une vague de soulagement intense le submergea, son visage étiré par l'incrédulité. Ses yeux scintillèrent de fierté, et un sourire en coin illumina son visage. L'incrédulité fit place à la reconnaissance, et il comprit que tous ses efforts n'avaient pas été vains.

Sans le programme infernal de Namjoon, il serait en train de plier bagage, à l'heure actuelle.

« Vous n'y croyiez pas vraiment, n'est-ce pas, seonsaeng ?

— J'avoue, j'ai eu quelques doutes un instant, répondit le maître avant d'émettre un souffle rieur. Puis je me suis rappelé que tu ne recules jamais devant un défi.

— Ce n'était pas une partie de plaisir », pouffa-t-il.

Le professeur émit un petit rire.

« C'est pour cela que j'ai tenu à être à tes côtés, ce soir. Au nom de la majorité des professeurs et du doyen Jeong, nous tenons à te féliciter, Jungkook. »

Ce dernier fut ébranlé par la douceur inattendue de ces mots. Il ignorait combien il avait eu besoin de les entendre.

Des paroles qu'un père aurait pu prononcer.

La mélancolie, sa plus fidèle amie avec la solitude, lui broya le cœur. Il s'efforça de garder une expression sereine face à son professeur.

« M... merci beaucoup, seonsaeng », murmura-t-il en s'inclinant, sa voix perdant en intensité.

Malgré tout, il était fier de lui, même s'il rechignait à dévoiler l'ampleur de la joie qui l'envahissait après avoir atteint ce niveau pour la première fois depuis son entrée à Sungkyunkwan, et entendre de nouveau le soutien sincère de maître Lee.

Après tout, il devait préserver son image de voyou.

Avec un sourire à la fois amusé et attendri, le professeur lui offrit quelques tapes amicales dans le dos.

« Allons, rejoins tes amis aux festivités. Tu as bien mérité la fête qui t'attend.

— Oui..., lâcha-t-il dans un souffle hésitant.

— Ça ne te tente pas ?

— À vrai dire, je ne m'attendais pas vraiment à réussir. Je dois être encore sous le choc, plaisanta-t-il.

— Tu avais peut-être d'autres projets en tête ? dit Lee d'un air entendu.

— Peut-être bien », répondit Jungkook en s'éclipsant avec un sourire après s'être de nouveau respectueusement incliné.

En rejoignant ses amis, Seokjin et Mingyu l'accueillirent avec des rires joyeux, l'enlaçant chaleureusement. Yoongi se contenta de lui ébouriffer les cheveux, mais la sincérité de sa joie brillait dans ses yeux.

« Fier de toi, poussin. »

Seokjin ne lui laissa pas le loisir de s'indigner qu'il prît son visage entre ses mains, et plaqua un baiser brusque et sonore sur son front, arrachant des éclats de rire à Mingyu et Yoongi. Rougissant et visiblement écœuré, Jungkook le repoussa vivement en frottant sa peau.

« Tu es complètement fou ! vociféra-t-il, rouge d'embarras.

— Mais je suis fier de toi !

— Tu ne pouvais pas l'exprimer d'une autre faç...

— Non ! »

Une fois encore, Seokjin déposa un baiser bruyant sur son front avant de s'élancer pour échapper à la vengeance de Jungkook, qui, feignant la fureur, le rattrapa en un clin d'œil et sauta sur son dos. Satisfait d'avoir évité ses coups, Seokjin le porta en riant jusqu'à leurs amis.

Leurs regards pétillaient de joie et de camaraderie, témoins d'une amitié si profonde qu'elle n'avait pas besoin de mots pour s'exprimer.

Ensemble, ils formaient un tout indestructible, précieux et authentique.

« On doit célébrer ça ! s'exclama Seokjin, débordant de joie. Je suis même disposé à offrir un verre à Namjoon, car grâce à lui, tu as atteint la deuxième place, tout de même.

— Ne dis pas de bêtises ! vociféra Mingyu, sa mine joyeuse laissant place à la contrariété. Je n'ai aucune envie d'avoir ce prétentieux parmi nous, et même s'il était le dernier érudit du royaume, je préférerais encore partager un verre de soju avec un bandit ! »

Seokjin éclata de rire en descendant du dos de Jungkook.

« Certes, Namjoon est aussi amusant qu'une leçon sur le confucianisme... plaisanta Yoongi. Mais je suis d'accord avec Jin. On pourrait au moins lui payer une tournée, non ? Pour le remercier. »

Un petit sourire triste aux lèvres, Jungkook essaya de s'éclipser.

« Allez-y sans moi, je suis fatigué... »

Ses amis le fixèrent, éberlués.

« Quoi ? croassa Mingyu.

— Fatigué ? Toi ? s'étonna Seokjin, soucieux, comme s'il venait d'apprendre une nouvelle insensée. Tu es le premier à vouloir festoyer, qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

Yoongi se pencha vers Jungkook avec une lueur malicieuse dans le regard.

« Comprends-le, notre cher Jungkook a subi des révisions intensives, il n'est pas habitué. Peut-être a-t-il découvert que lire plus de trois pages d'affilée donne mal à la tête ? »

Seokjin s'esclaffa en se tenant le ventre et Mingyu hocha la tête avec un air faussement sérieux.

« C'est vrai, après tout, même les meilleurs guerriers ont besoin de repos. Mais toi, Jungkook, tu n'es pas un guerrier... juste un poussin qui apprend à voler. »

Avec une fausse indignation théâtrale, Jungkook leur infligea un coup de poing percutant au ventre, faisant se courber Mingyu et Yoongi, dont les éclats de rire se mêlaient à la douleur, déformant leurs traits en une grimace comique.

« Je vous déteste.

— Tu es un sacré farceur, Jungkook, grimaça Yoongi en reprenant son souffle, une main posée sur ses abdominaux endoloris. Mais au moins, on sait que tu as encore de l'énergie pour ce soir. Et si nécessaire, on t'emmène dehors par la force. Tu ne veux pas fêter ta réussite ? »

Jungkook secoua la tête en souriant, mais il y avait une fatigue réelle dans ses yeux.

« Même si je te disais que j'avais prévu qu'on aille au Jardin, tous les deux ? demanda Yoongi avec une pointe de suspicion.

— Même, rétorqua Jungkook en levant les yeux au ciel.

— Sunhi ne te manque donc pas ? s'indigna Yoongi.

— Pas du tout », répondit aussitôt Jungkook en soupirant, amusé.

Mingyu s'éclaircit la voix en détournant les yeux, gêné, tandis que Seokjin rougissait en grommelant des propos inintelligibles.

Yoongi était figé de stupeur. Il posa le dos de sa main sur le front de Jungkook. Tiède. Fronçant les sourcils, affichant une mine perplexe.

« Ce n'est pas possible, murmura-t-il pour lui-même.

— Qu'est-ce que tu fais ? demanda Jungkook, mi-las, mi-diverti.

— Je vérifie si tu es malade », répliqua Yoongi sérieusement.

Jungkook éclata de rire.

« Sérieusement, les amis, pas ce soir, dit-il en abaissant la main de Yoongi. Je suis vraiment épuisé. Vous savez combien j'apprécie nos soirées et rester en ville jusque très tard, mais cette fois, je ressens le besoin de me reposer.

— Mais qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mon ami ? s'exclama Seokjin en approchant son visage du sien.

— Cesse tes bêtises », marmonna Jungkook en lui administrant une légère tape sur son épaule afin de l'éloigner.

Mingyu, qui s'apprêtait à répliquer, se tut en voyant l'expression du Jeon. Il tapota doucement son épaule.

« Si tu dis que tu es fatigué, on ne va pas te forcer. On a tous besoin de repos parfois. Mais demain soir, tu n'échapperas pas à la fête, compris ?

— Repose-toi bien, Kook », renchérit Seokjin avec un sourire bienveillant.

Yoongi, pour une fois, laissa tomber son attitude taquine et hocha la tête, abdiquant, et Jungkook leur adressa un sourire reconnaissant, le cœur allégé par cette démonstration de sollicitude.

« Merci. Vous êtes les meilleurs. »

Ils le laissèrent s'éloigner vers leur dortoir, regardant sa silhouette disparaître dans le corridor. Seokjin rompit le silence par un soupir, qu'un sourire accompagna.

« Notre Jungkookie grandit. Il commence même à écouter son corps. »

Mingyu se renfrogna, les bras croisés.

« Ne dis pas de bêtises. On sait tous les trois où il va », dit-il, la mine sombre.

Sans le prononcer, tous pensaient à une seule et même personne.

« Namjoon n'est pas une mauvaise personne, Mingyu, murmura Seokjin.

— Je ne veux pas en reparler, rétorqua-t-il, le ton glacial. Je le méprise pour ce qu'il t'a fait. Et je ne comprends plus Jungkook, il devrait ressentir la même chose, non ?

— Peut-être ont-ils trouvé un terrain d'entente ? suggéra Seokjin, avec une pointe d'hésitation.

— Quand bien même, Jungkook ne lui pardonnerait jamais son acte ! », s'insurgea Mingyu.

Yoongi soupira, puis se tourna vers eux.

« Mingyu, ça ne te concerne pas. Jungkook saura nous en parler quand il jugera le moment opportun, et j'ai entière confiance en son discernement. Évitons toute querelle inutile sur ce sujet. »

Les deux autres se murèrent dans le silence.

« Bien. Que diriez-vous de prendre ce verre, maintenant ? On pourra réfléchir à la meilleure façon de réveiller Jungkook à l'aube, demain.

— Avec son baquet d'eau froide, j'imagine ? ricana Seokjin.

— Tu as vu juste », susurra Yoongi, un sourire sadique sur les lèvres.

Malgré les expressions soucieuses et l'ombre de l'absence de Jungkook qui se faisait sentir, ils éclatèrent de rire, leur joie se mêlant au tourbillon des festivités qui les appelait vers la ville.





Quand Namjoon consentit enfin à ouvrir la porte, Jungkook se dressa sur la pointe des pieds, son regard curieux survolant l'épaule de son camarade.

« Encore en train de travailler, Kim ? », soupira-t-il en apercevant un livre ouvert sur le bureau.

Namjoon fronça les sourcils, un grondement menaçant émergeant de sa gorge alors que Jungkook se glissait habilement sous son bras pour se faufiler à l'intérieur.

« Je lisais simplement, rectifia-t-il avec lassitude. Ce concept doit t'être étranger pour que tu supposes que lire signifie nécessairement réviser. Et je ne crois pas t'avoir invité à entrer. »

Jungkook feignit l'indifférence et, d'un pas léger et sautillant, entreprit de faire le tour de la chambre comme s'il la découvrait pour la première fois. Il nota l'attention minutieuse et la propreté des lieux, la literie soigneusement déroulée, quelques rouleaux posés sur le bureau, et l'uniforme impeccablement plié sur le coffre.

Il releva légèrement son durumagi et s'assit en tailleur près du bureau, ses yeux rencontrant ceux de Namjoon, qui, dans un mouvement fluide, referma la porte derrière lui avant de se diriger vers Jungkook.

« J'ai réussi », dit ce dernier avec un sourire radieux, les yeux pétillants.

Le cœur de Namjoon s'emballa, battant avec frénésie contre sa poitrine. L'expression rayonnante de Jungkook l'éblouissait, l'envoûtait. S'il se montrait sincère avec lui-même, il admettrait qu'elle était une source de bonheur.

Son cœur débordait de fierté pour lui.

Il dompta l'élan irrésistible qui le poussait à le serrer contre lui.

« Je sais. J'ai vu ton nom sur les parchemins, dans la salle des professeurs avant qu'ils l'affichent, répondit-il avec une esquisse de sourire, en s'asseyant face à lui.

— J'ai eu le deuxième rang, je suis quinzième, renchérit-il, une légère excitation vibrant dans sa voix rauque et douce.

— Encore heureux, il aurait été impensable que tu obtiennes ton éternelle troisième place avec un programme aussi impeccable que le mien », badina-t-il après avoir reniflé de dédain.

Incrédule, Jungkook le fixa un instant, puis lâcha un petit rire.

« Tu sais, tu peux reconnaître mon intelligence sans craindre que la foudre s'abatte sur toi.

— Si tu étais véritablement intelligent, tu aurais commencé à fournir des efforts dès le début de l'année au lieu de me faire chanter pour t'aider.

— C'est donc si difficile de me féliciter, Kim ? », l'interrompit-il avec un sourire taquin, croisant les bras sur sa poitrine.

Il s'attendait presque à ce que l'occupant des lieux le saisisse par le col de son durumagi et le jette dehors. Contre toute attente, Namjoon se contenta de lui adresser une moue ironique, un sourire étirant le coin de ses lèvres.

« N'est-ce pas plutôt moi qui mérite des félicitations ? J'ai enduré ta bêtise et ton ignorance durant près de deux semaines.

— Ah, moi qui pensais que cette expérience réveillerait en toi une vocation pour l'enseignement...

— Elle l'a éteinte à jamais, répliqua Namjoon. Bien, qu'est-ce qui t'amène ?

— Je n'ai pas le droit de te rendre visite à l'improviste ?

— Maintenant que les examens sont terminés, ta présence ici n'est plus nécessaire », dit-il avec une lassitude feinte.

Jungkook esquissa un sourire fugace tandis qu'il plongeait la main dans sa poche. Il en sortit un carré de tissu marqué du symbole de la famille du Kim. Il saisit délicatement le poignet de Namjoon et caressa son creux avec douceur.

Le souffle de ce dernier se troubla légèrement, éveillant une tendresse imperceptible dans le regard de Jungkook qui, devinant sa sensibilité à cet endroit, les coins de ses yeux se plissèrent sous un tendre amusement.

Alors, d'un geste presque solennel, il déposa l'étoffe dans le creux de sa main.

« On avait un marché, je te rends ce qui t'appartient. Je suis désolé d'en être arrivé là », expliqua-t-il dans un souffle.

Sur le point de reculer et le lâcher, il fut stoppé net par la main ferme de Namjoon qui le retenait avec une détermination muette.

« Merci », murmura Namjoon.

Il chercha ses mots, les lèvres entrouvertes, mais son esprit sembla soudain déserté par les pensées, incapable de trouver le chemin vers ce qu'il voulait dire.

Jungkook lâcha un petit rire.

« Il est si rare de te voir chercher tes mots, Namjoon. Je te déstabilise ?

— Tais-toi si tu ne veux pas que je te cogne », grogna-t-il, les joues légèrement empourprées et les sourcils froncés par l'embarras.

Son rire espiègle résonna à nouveau dans la chambre, un écho enchanteur qui emporta l'âme de Namjoon dans un ballet céleste, suspendu entre rêve et réalité.

« Il existe des moyens plus délicats pour me faire taire », murmura Jungkook d'une voix séduisante.

Namjoon se figea, semblable à une sculpture d'une perfection éthérée, tandis que ses lèvres frémissaient d'un désir brûlant qu'il ne pourrait bientôt plus contenir. Son regard tomba sur celles attrayantes de Jungkook, et ses yeux s'assombrirent.

« Tu ne veux pas ? demanda Jungkook d'une voix feignant l'innocence. Si tu ne te décides pas maintenant, je m'en irai directement au Jardin retrouver ma Sunhi.

Ta Sunhi... », répéta-t-il.

Son ton fut profond, caverneux, comme si le nom lui brûlait la langue. Son regard le transperçait.

Étrangement charmé, Jungkook serra les poings et retint un frémissement.

« Une ravissante courtisane qui excelle dans l'art de rendre mes soirées agréables », le provoqua-t-il avec une sérénité simulée.

Au fond de lui, Jungkook jubilait. Il refusait de comprendre la raison de ce plaisir coupable. Il savourait cette lueur de jalousie qui brillait dans le regard sombre et dévorant de Namjoon.

Surtout lorsqu'il le regardait ainsi.

De ses yeux plus intenses. Deux lignes fines et perçantes, scintillant d'une profondeur intimidante, comme s'il scrutait bien au-delà du visible, cherchant des vérités cachées que seuls les plus sages peuvent entrevoir.

Jungkook en devenait une proie prise au piège.

Les muscles de la mâchoire lisse de Namjoon tressautèrent, témoignant de la lutte intérieure qu'il menait. Il était conscient que Jungkook cherchait à le pousser à bout. Avec une rudesse mêlée de douceur, il saisit Jungkook par les épaules, lui intimant de rester immobile. De le laisser faire.

Et surtout, de ne pas l'abandonner pour aller retrouver sa maudite courtisane.

Namjoon réalisa qu'il s'était penché au point de sentir son souffle caresser sa peau. Ses perles noires tombèrent sur la bouche de Jungkook, dont le petit sourire effronté s'estompait lentement.

Ce dernier n'avait cessé de contempler ces yeux qui lui révélaient peu à peu un noir dévoreur.

« Pourquoi faut-il toujours que tu me provoques pour obtenir un baiser, Jeon ?

— Ça te déplaît... ou bien ça fonctionne ? », chuchota-t-il, aimanté à son regard.

Namjoon abaissa de nouveau les yeux vers ses lèvres, et esquissa un rictus, comme s'il savourait l'irrésistible tension entre eux. Comme s'il acceptait le jeu auquel il ne pouvait résister. Sa main effleura délicatement la nuque de Jungkook, ses doigts s'attardant sur sa peau.

Et alors, dans un élan irrésistible, Namjoon fondit sur lui, réduisant la distance entre leurs lèvres.

Là était sa réponse.

C'était leur troisième baiser, mais il était différent des précédents. Le premier, arraché dans la fureur, avait été volé avec la violence d'un orage. Le second, donné librement sur le front, était resté chaste.

Quant à ce troisième baiser...

Ils soupirèrent de concert.

Il portait en lui la douceur des certitudes et la chaleur des âmes enfin apaisées.

Jungkook se sentait emporté dans un tourbillon chaleureux, chaque sensation le submergeant avec une intensité vertigineuse. Il tressaillit légèrement lorsque deux bras l'enlacèrent délicatement, le pressant contre un torse chaud et rassurant.

Le geste de Namjoon avait été habité par une douceur telle qu'il fit vibrer le cœur de Jungkook. Son âme s'éleva, emportée par cette tendresse unique que Namjoon lui réservait.

Ce dernier se laissait envoûter par son parfum. Son cœur battit plus fort lorsqu'il sentit les bras de Jungkook s'enrouler tendrement autour de sa nuque. Il resserra son étreinte autour de sa taille, rapprochant davantage leurs corps dans une harmonie parfaite.

Leurs sens s'emmêlaient, chacun n'interprétant que l'infinie douceur d'un bien-être timide, mais présent, palpable, puissant.

Serrés l'un contre l'autre, ils interrompirent leur baiser, échangeant un regard chargé de mille émotions. L'obscurité s'épaississait au fil de la nuit, mais Jungkook distinguait encore les lèvres rougies et scintillantes de son vis-à-vis.

« Jeon », souffla-t-il.

Il ignorait pourquoi il l'appelait, mais le besoin de prononcer son nom s'était imposé à lui. Comme s'il cherchait à s'assurer que tout était bien réel.

Que le tendre sourire timide de Jungkook lui répondant était bien réel.

Il lui semblait que des siècles s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'il avait discerné la haine et la rancœur dans ce regard à présent scintillant d'une myriade d'étoiles.

Ce regard habité par une admiration dénuée de toute réserve.

Le monde autour d'eux n'était plus que brume, et en son cœur, ils se trouvaient perdus en un point émergeant dans cette nébuleuse où naissait un lien timoré.

Namjoon le dévorait éhontément et révérencieusement du regard. Le noir de ses iris était ardent, tentateur.

Le souffle court et les joues rosées, Jungkook détourna timidement le regard, le cœur battant entre charme et nervosité. Il se laissa tomber en arrière, un bras cachant ses yeux, s'allongeant sur la couverture soigneusement étalée par Namjoon pour lire confortablement.

Sans le quitter du regard, ce dernier l'imita, un rictus en coin creusant une fossette alors qu'il remarquait la fatigue subite qui pesait sur son camarade.

Il comprit aussi que Jungkook lui signifiait en silence qu'ils en resteraient là pour cette nuit.

« Eh bien, si un simple baiser t'épuise ainsi... », dit-il avec une pointe d'amusement.

Jungkook lui répondit avec un petit rire fatigué en le bousculant légèrement. Une douce torpeur l'enveloppa comme un manteau d'hiver, ses paupières lourdes trahissant son besoin de sommeil immédiat. Namjoon le bouscula à son tour d'un coup de coude, et Jungkook ne put réprimer un grognement mécontent.

« Jeon, je t'interdis de t'endormir ici, protesta Namjoon, sans grand enthousiasme.

— Juste cette nuit, implora-t-il.

— Tu as ta propre chambre !

— Mais elle est à l'étage, et je suis tellement épuisé...

— Et si on nous prenait sur le fait ? Ou tes amis qui viendront te réveiller ?

— Je m'en irai à l'aube, ne t'en fais pas. »

Si je me réveille.

Vaincu, Namjoon soupira. D'un geste doux, il effleura la joue de son vis-à-vis du dos de ses doigts.

« Hé », l'appela-t-il dans un murmure.

Luttant pour émerger des brumes du sommeil, Jungkook papillonna des paupières, ses perles d'onyx alourdies par la fatigue fixant alors Namjoon, une curiosité illuminant son regard voilé.

Soudain, dans un élan inattendu, Namjoon se jeta sur lui. Un cri de surprise échappa à Jungkook, mais il l'accueillit, ses bras s'ouvrant instinctivement pour l'enlacer. Tel un fauve gracieux et joueur, Namjoon prit appui de part et d'autre de son corps, leurs visages si proches qu'ils partageaient le même souffle dans une intimité troublante.

Il esquissa un sourire narquois à la vue de l'afflux de sang colorant les joues du Jeon qui le fixait de ses grands yeux, dans l'expectative.

Il se pencha, déposant sur le front de Jungkook un baiser tendre, aussi léger qu'un souffle.

Ce dernier ferma les yeux. Son souffle se suspendit l'espace d'un instant. Ses traits s'adoucirent, comme s'il se fondait dans la chaleur de ce contact éthéré, tandis qu'un imperceptible frisson de bien-être parcourait sa peau.

« Félicitations, Jungkook. »

Lorsque ce dernier l'entendit prononcer son prénom pour la première fois, une expression mêlant surprise et béatitude illumina son visage.

Subjugué et ensorcelé, Namjoon se perdit dans l'univers naissant au creux de ses yeux expressifs, où une explosion d'étoiles éclairait leur monde. Le bonheur était dessiné sur le visage radieux de Jungkook qui éclatait d'un petit rire timide, pur et ravi.

« Je n'aurais pas pu y parvenir sans toi. Merci, murmura-t-il.

— Ce n'est pas comme si tu m'avais laissé le choix, taquina-t-il dans un souffle.

— Je l'admets et je m'en excuse. Mais tu as pris ton rôle à cœur. Tu m'as hissé au deuxième rang, moi, l'éternel troisième rang. Ça relève du miracle.

— Il n'y a rien que je ne peux pas faire », dit-il d'un ton faussement arrogant.

Jungkook arqua un sourcil, sa main glissant vers la hanche de Namjoon pour la pincer avec force, arrachant à ce dernier un léger grognement. En guise de riposte, Namjoon lui pinça la joue, déclenchant ainsi une bataille puérile, ponctuée de râles d'efforts. Mais le combat se dissipa dans un éclat de rire mélodieux de Jungkook lorsque Namjoon s'était exclamé avec un ton faussement indigné : « Tu veux vraiment déclarer la guerre au grand Kim Namjoon ? Tu as vu mes muscles, Jeon ? »

Le Kim sentit son cœur s'emballer à ce son, franchissant les limites de sa vitesse. Une émotion si puissante l'envahit qu'il eut le tournis, l'allégresse qui faisant actuellement vibrer son âme.

Dans un état de semi-conscience, il sentit les bras de Jungkook l'enlacer, l'attirant avec une force précipitée à ses côtés, lui épargnant une chute brutale en le recevant contre son corps.

« Dormons, maintenant », exigea Jungkook.

Son parfum apaisa les sens en éveil de Namjoon, qui le serra tendrement contre lui.

Jungkook se perdit alors dans les méandres de sa conscience, s'endormant doucement, le cœur serein, un petit sourire indomptable relevant à peine les coins de ses lèvres.

Namjoon contempla le profil délicatement ciselé de Jungkook, où douceur et dureté se mêlaient, tandis qu'un sourire épris fleurissait sur ses lèvres. Il blottit davantage sa tête dans le creux de l'épaule de Jungkook, et resserra son étreinte autour de sa taille. Un soupir de bien-être lui échappa, ainsi lové.

Alors que le sommeil enveloppait doucement son esprit, il songea brièvement aux bouleversements que Jungkook lui avait apportés ces deux dernières semaines.

Cet être venait d'ébranler sa vie de manière inattendue.

Il s'interrogeait sur sa capacité à affronter ces changements.

S'il n'est pas plus sage de suivre la raison sévère et de rompre cette relation avant même qu'elle ne débute.

Pourtant, une voix ténue au fond de son esprit lui souffla qu'il était déjà bien trop tard pour reculer.

Il se moqua de ses hésitations insensées, resserra son étreinte dans un désir de se fondre en lui, et se laissa finalement emporter par le sommeil.

Cette nuit, pour la première fois depuis des années, il fut bercé par une sérénité oubliée, loin des griffes des cauchemars.

Le silence de la nuit lui offrit enfin l'étreinte de la paix.





Le silence de la nuit, et la présence de celui qui habitait son cœur.





À suivre...





Wsh le nombre de fois où le mot flèche est répété : 9

Et le mot « cible » : 12

Vous voulez savoir le nombre de répétitions totales ? 180.

C'est ma faiblesse, les réps

Flemme de tout revoir, je vous dis la vérité 😭

(Par contre, le jour où je devrais soumettre une de mes ff en ME, souhaitez-moi bon courage avec les répétitions)

ANYWAY

Alors, ce chap ? Il est plein de camaraderie et la fin est si douce 🥺

À MERCREDIIIIIIIIIIIIII ~


𝑾𝒊𝒕𝒉 𝑳𝒐𝒗𝒆, 𝑫𝒂𝒓𝒌 𝑬𝒚𝒆𝒍𝒆𝒕 🖤

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