413 | AGENT CARTER MIX
Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait une partie sur cette série, c'est le retour !
Les histoires sont indépendantes ;)
***
JACK THOMPSON & DANIEL SOUSA
- À nous deux, Sousa, se murmure Jack
Le regard du blond est braqué sur la porte de la salle des archives, une étincelle féroce de détermination brillant dans ses prunelles. Cette fois c'est décidé, il ne lâchera pas.
Ça fait plusieurs heures que Daniel est entré dans cette salle, à la recherche d'une date ou bien d'un nom afin de boucler une affaire en cours. Il n'en est pas ressorti depuis, comme si se retrouver au milieu des dizaines de cartons mal rangés, remplis de photos et de rapports en tous genres, faisait perdre la notion de temps.
En parlant de temps, Jack jette un coup d'œil à sa montre. Vingt-trois heures passées, leur journée de travail va bientôt se terminer. Ce soir, ils étaient les deux choisis pour maintenir les bureaux de la SSR ouvert et ça les arrange bien. Ils ont tous les deux besoin d'une excuse pour être encore debout aux alentours de minuit ...
Même si l'un comme l'autre aurait préféré que son rival de collègue ne fasse pas partie de l'équation. C'est pour cette raison que Jack se lève et marche vers la salle d'archive, plus que décidé à ce que le plan qu'il a échafaudé dans sa tête ne s'effondre pas à cause d'un certain Sousa.
À l'instant où il s'apprête à pousser la porte, celle-ci s'ouvre sur Daniel. Un peu surpris de se confronter aussi soudainement à Jack, il hausse les sourcils et s'arrête, s'appuyant sur sa canne.
- Tiens, Sousa ..., dit le blond comme s'il ne s'attendait pas à trouver son collègue ici
- Jack ... je peux faire quelque chose pour toi ? Un document à aller chercher dans les archives peut-être ? lui demande le brun avec une ironie à peine masquée
Jack met ses mains dans les poches de son pantalon, n'envisageant pas de bouger pour laisser passer Daniel. Au contraire, il se penche vers lui, les yeux légèrement plissés qui semblent vouloir lire en son collègue et déchiffrer la moindre de ses pensées.
- Je sais très bien pourquoi il n'y a plus que toi et moi ce soir, lui assure-t-il
- Euh en fait, il y a moi aussi, intervient le docteur Samberly
Jack n'avait pas remarqué la présence du docteur, qui aidait Daniel à trouver ce qu'il cherchait. Et ce n'est pas parce qu'il vient de manifester sa présence que le chef de la SSR va lui porter beaucoup plus d'attention. Pauvre docteur Samberly.
- Je connais ta motivation et crois-moi, ça ne marchera pas, affirme le blond
Daniel comprend enfin ce que lui veut son collègue, mais cette mise en garde n'a aucun effet sur lui. Il se met même à rire et va pour contourner Jack, lui démontrant que ses intimidations ne prendront pas.
- Si je ne te connaissais pas Jack, je pourrais croire que tu as peur, raille le brun
- Je cherche à t'éviter une peine de cœur inutile, c'est plutôt prévenant de ma part, raille le blond
- C'est ce qu'on verra, je n'ai pas dit mon dernier mot
Les minutes qui suivent sont les plus longues de leur vie, chacun jette des coups d'œil frénétiques à la pendule ou à sa montre dans l'espoir de voir les aiguilles se rapprocher du douze.
Quand seulement cinq minutes les séparent de minuit, ils se précipitent d'un même mouvement vers la sortie du bureau. C'est une autre bataille qui s'engage. Ils tentent de ralentir l'autre, se poussent, essayent de se faire tomber. Daniel songe à renverser Jack avec sa béquille quand ce dernier pense à assommer son rival.
Tant bien que mal, ils arrivent tous les deux en même temps à leur voiture. Chacun démarre en trombe, emprunte la même route, visant le même objectif. Aucun ne fait attention à leur vitesse de croisière, aux feux rouges ou aux virages un peu secs. Ils se klaxonnent, font des dérapages dignes des plus grandes cascades du cinéma et freinent à en faire crisser les pneus.
C'est ce vacarme qui te fait lever le nez de ton livre. Tu fronces les sourcils et te redresses dans ton lit, prêtant l'oreille. D'ordinaire, à cette heure-ci, le quartier où tu vis est bien paisible, plongé dans une nuit silencieuse que personne ne veut troubler. Mais là, des fous du volant ont pris la rue pour leur terrain de jeu.
- Ne m'oblige pas à te ridiculiser, Sousa !
- Je serais toi, je me méfierais de ce que peut faire une béquille en métal sur une boîte crânienne bien fragile !
- Dites-moi que je rêve ..., souffles-tu en écarquillant les yeux
À ta connaissance, il n'y a que deux personnes qui sont capables d'une telle scène et tu les reconnais immédiatement. Tu jettes ta couette sur le côté et te précipites vers la fenêtre de ta chambre, que tu ouvres sans plus attendre. D'ici, tu as vu sur la rue où deux voitures mal garées ont laissé leurs traces de pneus sur le bitume. Ainsi que deux hommes qui te sont bien familiers, aux pieds de ton immeuble.
- Bon sang de bois, que faites-vous ici vous deux ?! t'exclames-tu
Jack et Daniel lèvent leur tête vers toi et se mettent presque aussitôt à sourire.
- Joyeux anniversaire ! te souhaitent-ils en cœur
Tu penches la tête sur le côté en fronçant les sourcils.
- Euh merci ... mais ce n'est pas mon anniversaire, dis-tu avec un rire nerveux
Tes deux collègues et amis te dévisagent quelques instants, visiblement perdus.
- Mais ... et le dossier de la SSR ? demande Jack
- Oh c'est vrai ! La personne qui a fait mon dossier s'est trompée sur ma date de naissance, et depuis elle n'a jamais été corrigée, leur expliques-tu
- Une erreur ... fantastique, se lamente Daniel
Jack ferme les yeux et baisse la tête, tandis que son collègue soupire. Même depuis ta fenêtre, tu peux voir leur déception et ça te fait un pincement au cœur.
- Et donc ... pourquoi tout ce tapage ? leur demandes-tu
- Je voulais être le premier à te souhaiter ton anniversaire, déclare Jack
- Et moi aussi. On voulait tous les deux te le souhaiter en premier ... c'est chose faite. On a juste beaucoup d'avance, plaisante Daniel
Les entendre te dire ça fait manquer un battement à ton cœur. Heureusement qu'il fait nuit et qu'ils ne sont pas juste devant toi ou ils verraient tes joues virer au rose pivoine.
- Ou beaucoup de retard, c'est au choix, ris-tu
- On a l'air de deux parfaits idiots maintenant, grogne Jack
- C'est habituel chez toi, rétorque Daniel
- Sousa, je vais-
- Et si vous montiez tous les deux ? Ça évitera que mes voisins ne signent mon expulsion dès demain et comme ça, on pourra fêter mon anniversaire, souris-tu
Tu n'as pas pu retenir tes mots, tu n'en avais d'ailleurs pas envie. Passer du temps avec tes deux collègues, pour qui tu as un faible autant pour l'un que pour l'autre, et qui ressentent visiblement la même chose, c'est une occasion bien trop belle pour être manquée !
- Avec plaisir, accepte Jack
- Bien sûr ! acquiesce Daniel
Au même moment, ils échangent un regard avant de se précipiter vers la porte d'entrée, se battant à présent pour savoir lequel arrivera à ton appartement en premier.
Oui, ce non-anniversaire s'annonce fantastique !
***
HOWARD STARK & EDWIN JARVIS
- Ne perdez pas votre sang-froid monsieur, nous allons la retrouver. Il le faut, affirme le majordome
- J'espère que tu as raison Jarvis, soupire le milliardaire
De plus en plus angoissé par la situation, Howard a le plus grand mal à rester sagement assis sur la banquette arrière d'une de ses voitures de collection. Il scrute les bords de route en plissant les yeux, cherchant à percer l'obscurité d'un regard. Au volant, Edwin n'en mène pas large non plus mais fait de son mieux pour se maîtriser face à son patron.
- Elle n'a quand même pas pu aller bien loin ! s'impatiente le génie
- Certes monsieur, c'est pour cette raison que nous devons rester optimistes et ne pas nous laisser submerger par la panique
Mais les belles phrases de son majordome n'y font rien, Howard sent son mal être grandir à mesure que leur voiture avance sur le bitume.
- Jarvis, je crois que j'ai été empoisonné. Il faut renvoyer le cuisinier ! J'ai des crampes affreusement douloureuses à l'estomac et-
- Ce n'est pas un empoisonnement monsieur, c'est simplement l'angoisse causée par la situation
- Ah oui ? Et bien, ça fait mal !
Il a beau tout faire pour rassurer son patron, Edwin ressent exactement les mêmes maux que lui. Des images terribles flottent dans son esprit, si bien qu'il peine à rester concentrer sur la route.
- Je viens de penser à une chose horrible, avoue-il
- Quoi donc ? grogne Howard
- Et si mademoiselle Y/N s'était faite capturée ?
- Quoi ? Mais ne dites pas des choses pareilles enfin !
- Mais c'est vous qui vouliez savoir !
Une tension pesante flotte dans l'air de la voiture, les forçant à ouvrir les fenêtres pour mieux respirer. Le vent frais empli le véhicule, mais ce n'est pas suffisant pour les délester de leurs peurs.
- Imaginez ce que je vais devoir annoncer à Peggy, râle le génie. « Salut Peg', votre sœur va très bien. En fait, je n'en ai aucune idée puisqu'elle a disparu. Ce matin, elle était chez moi et ce soir elle n'y était plus ! Mais pas de raison de paniquer, tout va- »
Sa phrase est brutalement interrompue lorsqu'Edwin écrase la pédale de frein, le projetant contre le siège conducteur.
- Pas de raison de paniquer, Y/N est juste sous nos yeux, dit le majordome
À ces mots, Howard se relève instantanément et regarde à travers le pare-brise. Effectivement, tu es bien là, allongée sur la route. Mais pas de manière inquiétante, au contraire. On dirait que tu as décidé de t'étendre là pour prendre un bain de soleil en plein été. Sauf qu'il fait nuit, que c'est l'hiver et que tu fixes les étoiles.
Howard et Edwin ont la même réaction en même temps. L'un passe la tête par sa fenêtre, l'autre ouvre carrément sa portière, tous deux pour te dévisager.
Tu n'es pas blessée, ni ligotée comme le serait une victime d'enlèvement. Tu tournes la tête vers eux et leur fais un petite signe de la main.
- Bonsoir messieurs !
- Dieu soit loué, mademoiselle Y/N, vous êtes saine et sauve ! s'exclame Edwin en soupirant de soulagement
- On vous a enfin retrouvé ! renchérit Howard sur le même ton
Les deux hommes s'empressent de sortir de leur voiture, ils se précipitent vers toi et t'aident à te redresser.
- Nous avons eu si peur qu'il vous soit arrivé quelque chose, dit le majordome en époussetant tes vêtements
- Que s'est-il passé ? Pourquoi vous retrouvez vous ici en pleine nuit ? demande le milliardaire
- Je dois avoir l'alcool fugueur, ris-tu
Un long silence suit ta réponse, durant lequel ils ne savent pas comment réagir.
- Vous avez bu ? Mais il fallait m'attendre pour ça, dit Howard
- Monsieur Stark ! le réprimande Edwin
- Enfin, je veux dire ... pourquoi est-ce que vous avez bu ?
- Parce que je fais une déprime de Janvier, voilà pourquoi ! t'emportes-tu
N'ayant aucune idée de ce qu'est une déprime de Janvier, ils se jettent un coup d'œil un brin inquiet. C'est la première fois qu'ils te voient avec un sérieux coup dans le nez, ils ne savent donc pas très bien quelle technique adoptée pour gérer ça.
- De quoi s'agit-il ? te demande Edwin
- Ben, c'est une déprime de Janvier. C'est le moment de l'année où le moral est au ras des pâquerettes. Noël vient de finir, le temps est pitoyable, le gris prend possession du ciel et le printemps est encore loin. Et en plus de ça, il faut attendre encore onze mois pour que Noël revienne !
- Oh c'est donc ça ..., souffle Howard en comprenant
Avoir parlé de ton moment de faiblesse a remué tout un tas d'émotions en toi, des larmes se mettent à noyer tes beaux yeux.
- Oui c'est ça et c'est déprimant ! Le Noël de cette année était merveilleux, je ne veux pas que ça s'arrête ! geins-tu
- Oh mademoiselle, ne vous mettez pas dans cet état. Noël revient toujours, il n'est d'ailleurs plus si loin maintenant, te rassure Edwin
- C'est vrai, Noël va arriver vite ma belle, te promet Howard avec un clin d'œil
Entendre ça fait taire ta petite crise, tu essuyes tes larmes en hochant la tête.
- Vous avez raison, Noël prochain n'est plus si loin après tout ! t'exclames-tu
Après les larmes vient le sourire. Décidément, l'alcool fait embarquer tes émotions à bord des montagnes russes.
- Si Noël a été si agréable cette année, c'est parce que vous étiez là tous les deux, avoues-tu en leur prenant les mains
Une phrase, un même sentiment, deux réactions. Edwin se sent rougir à cause de ta confession qui lui va droit au cœur, tandis qu'Howard dissimule les papillons dansant dans son ventre en bombant fièrement le torse.
- Peggy était là aussi et c'était fantastique, bien entendu, ajoutes-tu comme pour ne pas te faire gronder par ta sœur. Mais c'est vous deux qui me faites ressentir toutes ces choses au fond de mon cœur, comme des flocons d'amour qui tombent !
Voilà que tu es répartie au quart de tour, sous les regards plein de tendresse des deux hommes. Tu fais un pas en arrière et manques de trébucher. Heureusement qu'Edwin et Howard te rattrapent aussitôt, sinon tu aurais rencontré le bitume de très près.
- Et bien, il s'en passe des choses ce soir ! rit le génie
- Nous ferions mieux de rentrer avant que vous ne preniez froid, mademoiselle, dit le majordome
- D'accord, je vous suivrais jusqu'au bout du monde de toute façon !
Autre conclusion : tu as l'alcool qui délie la langue. Et ce n'est pas terminé.
Une fois qu'ils t'ont ramené à bord de la voiture et installé à l'arrière, vous pouvez vous mettre en route. Howard reste près de toi - ce qui ne le dérange pas, disons-le - tandis qu'Edwin ne peut s'empêcher de te jeter des coups d'œil grâce au rétroviseur. Tes yeux commencent à se fermer, ton escapade a dû t'épuiser mais avant de sombrer dans le sommeil, tu prononces une dernière phrase qui termine de les rendre fou amoureux :
- Ne me demandez pas de choisir avec lequel d'entre vous je veux passer Noël prochain, je suis bien incapable de faire un choix
*****
Cette semaine, on a eu un nouvel aperçu du troisième volet d'Ant-man :
Très honnêtement, je ne ressens pas une excitation folle en voyant ce trailer, ça a l'air d'être encore un délire un peu pété 🤔
Au point où on en est dans le MCU, je souhaite juste que l'histoire tienne la route mais ça a l'air mal barré 😂
Qu'est-ce que vous en pensez ?
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