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411 | PETER PARKER

Peter Parker version Tom Holland

Ça faisait longtemps que je n'étais pas partie dans un délire, c'est chose faite ;)

***

- Et bien ... je ne pensais pas que préparer un repas de fêtes serait aussi compliqué ! dit tante May

Elle sort précipitamment de la cuisine, d'où s'échappe une épaisse fumée grisâtre. Agitant son gant de cuisine dans les airs pour faire évacuer le brouillard qui vous envahit, elle toussotte légèrement et ajoute :

- C'est carrément un parcours du combattant de cuisiner !

Peter et toi, vous échangez un rapide coup d'œil inquiet mais pas vraiment étonné. Ce n'est un secret pour personne que May n'est pas exactement la plus grande cuisinière du monde, elle n'a jamais été très douée derrière les fourneaux. En revanche, il y a une différence entre « ne pas revendiquer la cuisine comme son talent caché » et « être carrément un danger ambulant à proximité d'une plaque de cuisson ». Jusqu'à maintenant, la tante de ton petit-ami ne faisait pas partie de la deuxième catégorie et c'était déjà une victoire en soi. Mais en plus de la fumée, l'étrange gargouillis et l'odeur de brûlé qui s'échappent de la cuisine remet en question cette position.

- Vous avez besoin d'aide May ? lui proposes-tu poliment
- Oh ça non, hors de question que tu viennes me sauver la mise alors que tu es notre invitée ! répond-elle avec un grand sourire
- May, on devrait peut-être te-, commence Peter
- Je ne veux voir aucun d'entre vous à côté du four, c'est clair ? le coupe-t-elle. Je sais que la cuisine n'est pas mon fort mais ... je tenais vraiment à préparer le repas de ce soir moi-même. C'est la première fois que Y/N passe le Nouvel An avec nous, je voulais marquer le coup

Tu comprends mieux pourquoi elle avait autant insisté pour ne recevoir aucune aide, elle cherchait à te faire plaisir. Savoir qu'elle s'est donnée tout ce mal pour toi te fait quelque chose au plus profond de toi. Ça fait quelques années que tu es en couple avec Peter et tu es de plus en plus proche de sa tante, pour son plus grand plaisir.

- Vous allez avoir une petite pause, le temps que j'arrange la dinde qui a passé trop de temps au soleil, la sauce qui s'est transformée en volcan dans la casserole et les pommes de terre qui ne veulent pas cuire, vous explique-t-elle
- Ça nous fait une entracte, pour digérer, plaisantes-tu
- On va dire ça, rit Peter

Bien décidée à ne pas baisser les bras, May retourne dans la cuisine avec toute la détermination du monde. Ton petit-ami tourne la tête vers toi et t'adresse un sourire embarrassé.

- Bon ... tout va un peu de travers mais ce n'est pas vraiment étonnant, dit-il en se grattant la nuque
- Ne t'inquiète pas, tout est parfait, lui assures-tu

Tu déposes un baiser sur sa joue, histoire de lui assurer que tout ça ne te gêne pas.

- Ce qui compte, c'est qu'on soit ensemble, lui chuchotes-tu
- On va l'être un petit moment, j'ai l'impression, plaisante-t-il en attrapant ta main

Soudain, une idée germe dans ton esprit concernant le moyen efficace d'attendre que May gère sa cuisine démoniaque.

- Je sais ! On pourrait commencer une partie du jeu que May t'a offert à Noël, ça te dit ?
- Oui, super idée ! On peut l'essayer en attendant, acquiesce-t-il

Ton petit-ami se lève et part en direction de sa chambre. Il en ressort quelques secondes plus tard et s'installe sur la table basse du salon. Tu t'assois en face de lui tandis qu'il pose le coffret en bois sculpté. Il ouvre le couvercle à deux battants et dévoile un demi globe au centre du plateau, entouré de chemins en cases blanches. Sur les parties des deux battants, les règles du jeu sont écrites.

- « Jumanji, un jeu pour tous ceux qui espèrent laisser derrière eux leur univers. Lancez les dés pour déplacer votre pion, un double donne le droit de rejouer. Le premier qui arrive au bout a gagné », lis-tu
- « Aventuriers méfiez-vous, ne commencez que si vous avez l'intention de finir. Les effets saisissants de ce jeu ne cesseront que lorsque l'un des joueurs aura atteint Jumanji
et prononcé son nom », termine Peter

Tu sors deux pions - un éléphant noir et un lion blanc - d'une petite boîte fixée à l'un des battants et comme par magie, ils sautent de ta main pour se placer sur le plateau d'eux mêmes.

- Wow, les aimants sont de plus en plus puissants maintenant, souffle Peter en regardant les deux pions de plus près
- Ce jeu n'est visiblement pas trop compliqué à comprendre, ça m'a l'air sympa ! souris-tu. Prêt pour une petite aventure ?
- Prêt ... tu crois que je devrais prendre mon costume, juste au cas où ? plaisante ton petit-ami
- Je pense qu'on peut survivre facilement à un jeu de société, les services de Spiderman ne seront pas nécessaires, ris-tu

Peter t'enjoint à lancer les dés la première, les femmes d'abord après tout. Tu t'exécutes, les deux dés roulent sur le plateau et forment un sept. Tu allais avancer ton lion blanc mais à ta grande surprise, il s'en charge tout seul et parcourt sept cases. Ne sachant pas quoi faire après ça, vous attendez quelques secondes avant que le globe transparent ne se mette à mouvoir. Surpris, vous jetez un rapide coup d'œil intrigué avant de vous pencher au-dessus de la demie sphère. Des lettres sont apparues à l'intérieur, tu lis donc la phrase suivante à voix haute :

- À présent isolés, impossible de vous cacher. Il vous faudra du courage car vous ne pourrez pas être aidés
- Qu'est-ce que ça veut dire d'après toi ? C'est comme une énigme à résoudre ? te demande Peter en récupérant les dés
- Je ne sais pas ...

Tout à coup, la lumière s'éteint, vous plongeant dans une obscurité presque totale. Seule la lune au dehors éclaire faiblement la pièce de ses légères lueurs blanches. Toutes les portes se mettent à claquer en même temps, vous faisant sursauter. Celle de la cuisine, où se trouve toujours May, semble s'être verrouillée à en juger par ses plaintes et les mouvements de la poignée.

- Attends May, j'arrive ! lui dit son neveu

Mais il n'a pas le temps de se lever, un son a attiré son attention. Vous écoutez des bourrasques de vent se déchaîner dehors, faisant trembler les murs de l'appartement et les volets. Avec méfiance, tu t'approches de la fenêtre et es stupéfaite de voir de la neige tomber subitement. Ce ne sont pas deux trois flocons ici et là, c'est une véritable tempête de neige qui est en train d'engloutir la ville. Tu as l'impression d'être prise au piège dans une boule à neige et ce n'est pas une sensation agréable.

- C'est impossible ..., souffles-tu

Tu sens d'ici la température baisser, même à l'abri dans l'appartement.

- Tu crois que c'est le jeu qui a fait ça ? te demande Peter

Il vient de dire tout haut ce que tu pensais tout bas, et ça te paraît encore plus dingue.

- C'est du délire, ce n'est pas possible que ce soit le jeu, dis-tu pour tenter d'apaiser la vague d'angoisse qui grandit en toi
- Peter ? Y/N ? Que se passe-t-il ? Je ne peux pas sortir ! s'écrie la voix de May
- Oh j'arrive tout de suite, tante May !

Dans la hâte d'aller délivrer sa tante, Peter jette les dés sur le plateau et ne réalise son erreur que trop tard. Il fait un double de trois, son éléphant noir s'avance donc de six cases. Une nouvelle phrase est déjà en train d'apparaître dans le globe, ton petit-ami se penche pour la lire.

- Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Plus qu'une expression, attention à leurs sonnettes

Peter redresse un regard anxieux sur toi, ce genre de phrases n'étant pas de bon augure.

- Je n'aime pas trop ça, admets-tu
- Tu ne crois quand même pas que des serpents vont apparaître par magie dans le salon, si ? te demande-t-il, plus pour se rassurer que pour obtenir une vraie réponse
- Si, je le crois vraiment ! t'écries-tu en bondissant sur tes pieds

Sortis de nulle part, trois énormes serpents rampent sur le sol, droit sur vous.

- Oh la vache ! hurle Peter en imitant ta réaction
- Va chercher tes toiles !

Il détale dans sa chambre au moment où tu remarques trois autres serpents onduler au plafond, sifflant leurs murmures inquiétants. Ils tombent aux côtés de leurs frères, tu grimpes sur la table à manger pour échapper aux six reptiles bien déterminés à te faire la peau. Heureusement pour toi, Peter fait son retour, ses lance-toiles aux poignets.

- Entoile les tout de suite !

Les serpents cherchent à esquiver les assauts de ton petit-ami, ils gagnent en agressivité et vous menacent de leurs crocs brillants. Au bout de longues minutes très stressantes, Peter arrive enfin à piéger tous les serpents sous ses toiles, les paralysant complètement. Une bonne couche de toile d'araignée recouvre chaque reptile, vous permettant de souffler un peu.

- Espérons que ça suffise à les retenir, dis-tu en descendant de la table
- Les serpents sont sortis du jeu ... des serpents sont sortis d'un jeu de société ! panique Peter. Ohlalah, qu'est-ce qu'on va faire ?!
- Tu as fait un double, c'est à toi de rejouer

Son moment de panique s'interrompt à tes mots, il se fige et te dévisage de ses yeux aussi ronds que des billes.

- Tu es folle ?! Hors de question que je fasse sortir une nouvelle catastrophe de ce jeu !
- On doit terminer la partie si on veut que tout rentre dans l'ordre, c'est écrit dans les règles du jeu, lui rappelles-tu

La température continue de chuter dans l'appartement, dû à l'impressionnante tempête de neige qui s'abat toujours sur la ville. May s'entête à forcer sur la porte, prisonnière de sa cuisine. Bien que bloqués par les toiles, les sifflements angoissants des serpents persistent. Toutes les conséquences de cette partie commencée vont rester telles qu'elles le sont actuellement si vous abandonnez, Peter s'en rend bien compte.

- On n'a pas le choix, on doit rejouer jusqu'à ce qu'on termine la partie. On va y arriver, on est assez débrouillard et courageux pour s'en sortir, lui assures-tu en glissant ta main dans la sienne
- Ce n'est pas exactement comme ça que j'imaginais finir l'année ..., se plaint-il. Je voulais passer un réveillon du Nouvel An parfait avec toi !
- Ça sera pour l'année prochaine ... si on arrive à survivre au Jumanji, railles-tu

Faute de pouvoir faire autrement, vous vous réinstallez autour de la table basse, où vous attend le jeu. Un frisson désagréable te parcourt de la tête aux pieds, tu redoutes ce qu'il va se passer maintenant que vous savez que ce jeu n'est pas comme les autres. Peter ne lâche pas ta main, il respire profondément plusieurs fois avant de ramasser les dés avec son autre main.

- Prête ?
- Est-ce qu'on peut être vraiment prêts ? répliques-tu

Il lance les dés, son pion avance de neuf cases. Lentement et avec toute la crainte que vous inspire la suite des événements, vous vous penchez pour lire la phrase du demi globe.

- Dans la jungle, vous êtes invités. Pour vous en délivrer, la clef il faudra trouver

À mesure qu'il lit cette énigme, Peter fronce les sourcils. Pas plus éclairée que lui, tu lui rends le même regard confus.

- La jungle ? Quelle jungle et quelle clef ?

Subitement, tu ne ressens plus la main de ton petit-ami dans la tienne alors tu baisses la tête. Et pour cause : vos mains sont en train de disparaître, comme aspirées par le globe du jeu.

- Oh mon dieu Peter, regarde ça ! cris-tu en agitant ce qu'il reste de ta main droite
- Nom de ... c'est la panique !

Le mal remonte jusqu'au bras et s'étend dans tout le reste du corps. Bientôt, c'est chacune de tes cellules qui se dissout et se fait aspirer par le Jumanji. Un tourbillon éclate en toi, tu es brusquement plongée dans le noir et te sens tomber dans le néant. C'est une très étrange sensation, tu n'as plus de contenance mais ressens encore tout.

Puis tout s'arrête, tu reprends conscience de ton corps quand tu t'écrases dans de l'herbe, roulant dans des feuillages. Tu pousses des grognements plaintifs à cause de cette chute brutale, tu entends ces mêmes sons à quelques mètres de toi.

- Peter, tu es là ?
- Je suis vivant ... enfin, je crois, gémit-il

Malgré les nombreuses parties de ton corps qui protestent de douleur, tu tentes de te redresser en ouvrant les yeux. Et ce que tu vois tout autour de toi manque de te faire tourner de l'œil.

Une forêt tropicale épaisse, hostile et menaçante vous entoure, des arbres à lianes immenses vous surplombent et te donnent l'impression d'étouffer tandis que des fourrés drus te bouchent la vue. Cette nature abondante et très éloignée de ce à quoi vous êtes habitués est loin d'être inerte, des bruits inquiétants l'animent à chaque seconde.

- Je crois qu'on a trouvé la jungle, déclares-tu

Peter, qui ne s'était pas encore relevé, le fait en entendant tes mots. Et tu crains un instant qu'il va tomber dans les pommes.

- Oh merde ... on ... on, on est ... DANS LA JUNGLE, s'époumone-t-il

Craignant de le voir partir comme une furie à travers la jungle, tu te précipites vers lui et encadres son visage de ses mains.

- Regarde-moi, concentre-toi sur moi. Ça va aller, on va s'en sortir
- Sortir de la jungle ?! On est coincés dans une jungle immense et terrifiante à l'intérieur d'un jeu qui a l'air de vouloir nous faire la peau ! s'écrit-il en devenant livide
- Mais on va trouver une solution ! le coupes-tu. On peut se sortir de n'importe quelle situation
- Oui ... oui, on va s'en sortir, répète-t-il

Tu l'aides à calmer sa respiration en prenant toi-même plusieurs profondes inspirations qui ne te font pas de mal. Il t'imite en gardant son regard fermement verrouillé au tien, cherchant à penser à autre chose que la situation cauchemardesque dans laquelle vous êtes tombés. Et ce n'est que le début ...

Un grognement animal résonne dans ton dos, vous glaçant jusqu'aux os en un rien de temps. L'expression terrifiée de ton petit-ami te confirme qu'il ne s'agit pas simplement d'un papillon. La bête derrière toi s'avance, tu peux entendre ses pattes écraser les fougères et les sons qu'il émet en respirant. Juste en l'écoutant, l'image d'un félin s'impose dans ton esprit.

- Je n'aime pas voir cet air sur ton visage, souffles-tu à Peter

Il semble avoir perdu l'usage de la parole ou avalé sa langue, aucun son ne sort de ses lèvres hormis un couinement plaintif. Lentement, tu jettes un œil par-dessus ton épaule et te retrouves nez à nez avec un énorme lion. Et à en juger par ses babines retroussées qui laissent apercevoir des crocs absolument adorables, vous ressemblez au casse-croûte parfait.

- Cours, lâches-tu
- Mais où ?
- On s'en tape, cours !

Aussi vite que vous le pouvez, vous vous mettez à courir à travers la jungle. Le lion s'élance à votre poursuite à grandes enjambées, ce qui vous oblige à foncer sans vous retourner.

- Tu n'aurais pas un peu de toile pour coincer Simba, par hasard ? lances-tu en criant presque pour couvrir le bruit de vos pas
- Mes lance-toiles ont disparu quand on s'est faits aspirer par le jeu ! te répond-il
- Génial ! C'est tout ce qu'il nous fallait !

Vous avez réussi à mettre un peu de distance entre vous et le roi des animaux, mais ralentir serait bien trop risqué. Le lion continue de vous poursuivre et s'accompagne de rugissements impressionnants, en une sorte de jeu du chat et de la souris que tu n'apprécies pas du tout. Autre désavantage, vous ne connaissez pas la jungle et ignorez donc où va bien pouvoir s'arrêter votre course. Dans un endroit encore plus dangereux, avec des prédateurs plus redoutables ?

La question ne se pose pas, ta course à toi s'arrête brusquement lorsque tu te coinces le pied dans la racine apparente d'un arbre. Tu tombes au sol tandis que le lion court droit sur toi.

- Y/N ! s'exclame Peter en faisant demi-tour

Au moment où tu crois qu'il est trop tard pour toi, que tu vas finir dans l'estomac d'un lion, des coups de feu retentissent et font fuir l'animal.

- Sale bête ! Reviens par ici pour que je te règle ton compte ! tonne une voix

Plus loin, le lion rugit à nouveau avant de s'enfoncer dans la jungle pour fuir les tirs de son assaillant. Un homme émerge d'entre les fourrés quand Peter s'accroupit à côté de toi.

- Tu vas bien ? te demande-t-il, inquiet
- Je crois que oui, je me suis pris le pied dans la racine mais ma cheville n'est pas foulée, réponds-tu

Vous posez instinctivement le regard sur l'homme qui a fait fuir le lion, qui semble tout juste vous avoir remarqué.

- Oh, je comprends mieux pourquoi cette bête stupide s'est sortie de sa léthargie, dit-il en recoiffant ses cheveux mi-longs bruns

Sa tenue ne laisse que peu de doute, le fusil qu'il tient dans ses mains les balayé tous : cet homme est un chasseur.

- Merci de l'avoir fait partir, dis-tu avec un sourire poli
- Fait partir ? s'étonne-t-il en fronçant les sourcils
- Si vous n'aviez pas tiré pour que le lion s'en aille, il n'aurait fait qu'une bouchée de moi
- Mais je ne cherchais pas à le faire fuir. Vous ne croyez quand même pas que j'ai fait ça pour vous sauver ?!

Son ricanement te fait plus peur que le rugissement du lion, tu jettes un coup d'œil à Peter qui n'est pas plus confiant que toi quant à la présence de ce chasseur. Ton petit-ami t'aide à te relever, vous préparant à détaler une fois de plus.

- Tant pis pour le lion, j'ai trouvé de nouvelles cibles

Aussitôt, il braque son fusil sur vous. Mais avant même que vous n'ayiez le temps de prendre vos jambes à votre cou, un autre homme fonce sur le chasseur. Il se jette sur lui et l'attrape par la taille, les faisant tomber à la renverse tandis que le tir part dans les airs. Le chasseur se débat férocement mais le deuxième homme le surpasse et l'assomme avec une grosse pierre. Le chasseur à présent neutralisé, il se redresse et se tourne vers vous.

- Bonjour, vous lance-t-il

Étant sur vos gardes depuis le début, vous poussez un même hurlement en vous éloignant le plus possible de lui.

- Je ne vais pas vous faire de mal, vous assure-t-il en levant les mains pour prouver son innocence
- C'est exactement ce que dirait quelqu'un qui cherche à nous faire du mal ! rétorque Peter en te tirant par la main pour vous faire reculer
- Fais comme avec le lion, cours et ne te retourne sous aucun prétexte

Vous alliez reprendre votre séance de cardio lorsque votre supposé sauveur dit quelque chose qui vous arrête net.

- Je suis coincé dans le jeu moi aussi

Tu échanges un simple regard avec Peter, vous ne prononcez aucun mot mais vous vous êtes pourtant compris. Cet homme mérite que vous l'écoutiez, il vient de vous aider et pourra peut-être vous prêter main forte dans cette folle aventure.

- Comment vous savez qu'on est coincés dans le jeu ? lui demande Peter
- Parce que vous êtes les premiers visages inconnus que je croise depuis ... de longues années, vous répond-il avec un soupir. Ça fait du bien,c'est rafraîchissant vous savez
- De longues années ? Depuis combien de temps vous êtes coincé dans le jeu ? questionnes-tu en redoutant la réponse
- Plus ou moins soixante-dix ans

Pour la vingtième fois aujourd'hui, tu es à deux doigts de la crise cardiaque.

- Pardon ? couine ton petit-ami
- Oh mais je manque à tous mes devoirs, je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Steve Rogers, et vous ? se présente-t-il avec un sourire

Le ton étonnement léger de votre sauveur vous prend de court, impossible de se douter qu'il endure le même calvaire depuis plusieurs décennies quand on voit le sourire qu'il vous offre. Un peu déconcertée par tout ça, tu mets quelques temps avant de te ressaisir.

- Je suis Y/N Judy, réponds-tu
- Et moi, je m'appelle Peter Shepard, renchérit ton petit-ami
- Ravis de vous rencontrer, même si les circonstances pourraient être meilleures, rit Steve

C'est vrai que se rencontrer en pleine jungle, une jungle bien inamicale à l'intérieure d'un jeu, où des animaux sauvages et un chasseur veulent vous faire la peau n'est pas idéal. Et tu as l'intuition que vous êtes loin d'avoir tout vu. Tu vérifies l'état du chasseur et respires un peu mieux quand tu constates qu'il est toujours inconscient dans l'herbe.

- Ne vous en faites pas pour lui, il va sûrement rester un petit moment endormi, vous dit Steve en passant une main dans ses cheveux un peu trop longs

Être prisonnier du Jumanji depuis soixante-dix ans ne laisse pas la possibilité d'aller chez le coiffeur, ni chez le barbier. Mais tu remarques qu'il fait son possible pour rester présentable et qu'il doit se débrouiller avec ce qu'il trouve dans la jungle pour s'entretenir et ne pas ressembler à un homme des cavernes.

- On ferait mieux de partir avant que Bucky ne se réveille, ajoute-t-il
- Bucky ? répète Peter
- Le chasseur, précise Steve. Il aime qu'on l'appelle " le soldat de l'hiver ", " le maître du Jumanji " ou je ne sais plus quel autre titre ridicule mais j'ai découvert une fois quand il m'avait attrapé et ramené chez lui que sa mère l'appelait Bucky quand il était enfant. Depuis, je ne le lâche plus avec ça
- Il vous a déjà attrapé ? t'étonnes-tu
- Plusieurs fois, mais je m'en suis toujours sorti ! sourit-il, fier de lui

En plus d'être sympathique et à priori le seul être vivant dans le jeu qui ne veut pas vous faire de mal, Steve semble très débrouillard et doué pour survivre. Ça pourrait vous être précieux si vous voulez sortir d'ici un jour.

- Bucky s'est juré de tuer tout ce qui bouge dans cette jungle et je crois que je suis sa proie favorite. Enfin, jusqu'à aujourd'hui, plaisante-t-il. Aller suivez-moi, je connais un endroit où on sera à l'abri

Tu allais le suivre mais Peter te retient par la main, visiblement encore méfiant. Ce n'est pas étonnant qu'il reste sur ses gardes mais tu ne saurais l'expliquer, tu as une bonne intuition concernant Steve. Ce dernier remarque d'ailleurs le doute de ton petit-ami, il s'arrête et lui dit calmement :

- Je vous promets que je ne vous veux aucun mal, on est dans la même situation, vous et moi. Moi aussi, j'ai fait l'erreur de lancer les dés du Jumanji sans savoir dans quel genre d'aventure ou de cauchemar je m'embarquais. J'ai cru à une farce quand des lianes ont poussé chez moi et ont essayé de m'étrangler. J'ai relancé les dés et des cafards géants sont sortis de nulle part. Ce n'est qu'au troisième lancer de dés que le jeu a jugé qu'il s'était assez amusé avec moi et qu'il m'a enfermé ici
- Exactement comme nous, souffles-tu

Peter prend la mesure des mots de Steve, il repose son regard sur toi avec une toute autre lueur dans les prunelles.

- Exactement comme nous, approuve-t-il en hochant la tête
- À trois, on peut se serrer les coudes. J'aurais aimé avoir quelqu'un pour me guider quand je suis arrivé ici, c'est pour ça que je tiens à vous aider
- Merci, c'est gentil. Je crois que vous êtes notre seul espoir de rester en vie plus d'une heure, plaisantes-tu à demi
- Je crois aussi, rit Steve. Venez, je vous emmène dans un lieu plus sûr

Et non pas " en lieu sûr ", parce qu'aucun lieu ne peut être vraiment sûr ici. Mais c'est déjà mieux que le cœur de la jungle où n'importe quelle bête peut vous engloutir et où un chasseur fou aime les trophées.

Tu glisses ta main dans celle de Peter et tous les deux, vous emboitez le pas de Steve. Vous restez bien prêts de lui, ne voulant surtout pas qu'il ne s'éloigne trop. Vous marchez en pleine jungle, longez des falaises, parcourez des marécages, fuyez lorsque vous rencontrez un essaim de guêpes géantes, traversez des ponts suspendus et attrapez plusieurs sueurs froides ... en bref, c'est un véritable parcours du combattant où votre instinct de survie est mis à rude épreuve.

Pendant ce trajet, Steve vous détaille toutes les choses dont il faut se méfier dans le Jumanji. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la liste est longue. Très longue.

- Oh et il y a aussi les canards des marais, ajoute-t-il
- Des canards ? Ce sont des animaux plutôt mignons pourtant, s'étonne Peter
- Ceux du Jumanji ont des dents pointues qui vous lacèrent en trois minutes
- D'accord : éviter les canards des marais à tout prix, c'est noté, dis-tu tandis que ton petit-ami devient livide

Vous bifurquez après avoir dépassé un arbre à lianes, Steve s'arrête et vous désigne ce qu'il se cache derrière lui.

- Bienvenus chez moi

Perché dans un arbre haut, sur une colline en roche, se trouve une maison à plusieurs niveaux faite de bois. Elle est certes rustique, assemblée de bric et de broc et peu régulière, mais cette maisonnette te plaît. C'est bien la première chose qui parvienne à t'arracher un sourire depuis que le jeu vous a aspiré. Elle a quelque chose de charmant et surtout, de rassurant.

Pour la rejoindre, vous grimpez une paroi rocheuse ainsi qu'une échelle de corde pour arriver au premier palier.

- Cette maison est géniale, vous avez fait un sacré travail, complimente Peter en regardant autour de lui avec les yeux de l'enfant qui vient de grimper dans la cabane dans un arbre de ses rêves
- Merci. J'ai bien mérité de vivre avec un peu de confort, depuis le temps que je suis coincé ici, rit Steve

Il s'assoit sur une chaise très artisanale en planchettes de bois, Peter et toi prenez place dans une sorte de canapé fait de paille et de sac de jute. Aussitôt, les bras de ton petit-ami s'enroulent autour de toi, cherchant autant à te protéger qu'à se rassurer lui-même. Cette aventure est toute aussi éprouvante pour lui que pour toi, alors tu déposes un baiser sur sa joue en espérant lui remonter un peu le moral.

- Comment est-ce possible que vous soyiez là depuis plus de soixante-dix ans ? Quelque chose m'échappe, demandes-tu à votre sauveur
- Dans le Jumanji, tout est figé et reste tel qu'il est. J'ai arrêté de vieillir dès que j'ai mis les pieds dans cette jungle, c'est autant un miracle qu'une malédiction. Ce n'est pas la vieillesse qui pourra me libérer de ce piège
- Et vous n'avez jamais réussi à sortir ? Est-ce que ça veut dire qu'il n'y a aucun moyen de quitter le jeu vivant ? s'inquiète Peter
- Oh non, il y a évidemment un moyen : il faut résoudre son énigme

Bien sûr, ça paraît évident ! Tu échanges un regard de réalisation avec Peter, qui comprend lui aussi.

- J'espère pour vous que vous vous souvenez de votre énigme, reprend Steve. C'est exactement parce qu'il me manque une partie de la mienne que je n'ai jamais réussi à sortir du jeu. S'en rappeler précisément est encore mieux, les mots ont tous leur importance
- Ça parlait d'une invitation, réfléchis-tu
- L'énigme disait qu'on était invités dans la jungle et qu'il fallait qu'on trouve une clef pour retourner chez nous un jour, déclare Peter

Steve se redresse, posant ses coudes sur ses genoux.

- Invité ? C'est le mot qui a été utilisé dans l'énigme ? demande-t-il avec concentration

Vous hochez la tête d'un même mouvement, prêts à entendre ce qu'il en pense.

- Félicitations, vous êtes les nouveaux hôtes du Jumanji
- Qu'est-ce que ça veut dire ? dis-tu avec perplexité
- Ça veut dire que vous ne rentrerez pas chez vous, à moins de résoudre votre énigme. Le jeu veut que vous restiez et il n'a pas l'intention de vous désinviter de si tôt
- Super, on n'a qu'à trouver la clef et c'est réglé. Ça ne doit pas être bien compliqué, ajoute Peter

Vu comme ça, il n'a pas l'air d'avoir tort. Mais tu préfères attendre l'avis de Steve, qui est bien plus habitué à tout ça, avant de crier victoire trop tôt.

- Ce n'est pas n'importe quelle clef que vous devez trouver, en fait il n'y en a qu'une seule qui peut vous sortir d'ici : la clef du Jumanji. On raconte qu'elle ouvrirait la porte du jeu, à ceux qui ont été assez vaillants pour la trouver. Je l'ai longtemps cherché, très longtemps, avant de renoncer en concluant qu'elle n'était rien de plus qu'une légende, vous explique-t-il
- Donc si je résume : notre seule issue de secours est une clef que vous n'avez pas réussi à trouver alors que ça fait des années que vous la cherchez. On ne sait pas vraiment si elle existe mais on doit quand même mettre la main dessus ou on restera dans ce qui ressemble aux enfers tropicales, soupires-tu
- Tu as tout compris, approuve Steve

Désespérée, abattue et découragée, tu te fonds dans l'étreinte de Peter en tournant la tête vers lui.

- Ce n'est pas comme ça que j'imaginais le réveillon du Nouvel An, souffles-tu
- Bonne année, te souhaite-t-il avec un sourire gêné
- Oh, c'était le Nouvel An ? Dans ce cas, bonne année à vous ! sourit Steve

L'année commence de la meilleure des manières pour vous on dirait ...

*****
C'est avec cette partie un peu spéciale que je vous dis :

BONNE ANNÉE 🥳🍾🍾

( j'espère que vous avez aimé cette histoire inspirée autant du film Jumanji qui est excellent que du dessin animé moins connu mais tout aussi incroyable. Si c'est le cas, il faudra évidemment une suite à cette histoire 😌 )

Je vous souhaite le meilleur pour 2023, j'espère que cette année ira bien pour vous, que vous réaliserez tout ce que vous voulez réaliser, que les peines seront peu nombreuses et que les moments de joie domineront. En bref, je vous souhaite mes meilleurs vœux !

Et faites de vos rêves des réalités, c'est super important !

2023 est là et il est temps pour moi de prendre une résolution importante : celle de me lancer plus sérieusement dans un nouveau projet littéraire.

Ça fait des années que cette idée me trotte dans la tête, que je la travaille et que je construis cet univers tout à moi dans le but d'écrire ma première original story qui devrait s'étaler sur plusieurs tomes.

Mais pour ça, j'ai besoin de temps. Ne vous en faites pas, je ne vais pas vous abandonner alors qu'on vient tout juste de commencer le volume 3 et que j'ai encore plein d'histoires à vous raconter. Mais si je veux pouvoir vous partager cette histoire un jour, je vais devoir restreindre mes postes ici.

On se retrouvera donc tous les dimanches, sans fautes et je n'exclue pas quelques postes de temps à autre le mercredi. Je ne vous lâche pas 😉

Le jour où je posterai enfin mon projet, ça vous intéresse que je vous tienne au courant ?

En tout cas, je vous souhaite à nouveau une très bonne année à vous tous 🤩😘🥳

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