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324 | STEVE ROGERS

dans les années 40

*


Tu ne saurais dire depuis combien de temps tu fais les cent pas dans le salon, suffisamment longtemps pour t'assurer que tu n'es pas en train de creuser un sillon dans le tapis en tout cas. Sans prêter attention aux aiguilles de l'horloge qui continuent inlassablement de tourner, tu arpentes la pièce en te rongeant la lèvre. La nuit est tombée depuis un moment déjà et tu n'as pas d'autre choix que d'attendre encore et encore.

Soudain, le cliquetis d'une clef qu'on tourne dans une serrure résonne dans l'appartement, suivi du frottement de la porte d'entrée. Tu sens ta gorge se nouer de nervosité et te figes sur place, tu es soudain incapable de bouger. Une tête blonde apparaît alors dans le salon, ses prunelles bleues se posent sur toi immédiatement. Imitant ta posture, son corps frêle s'immobilise.

- Y/N ? Tout va bien ? te demande Steve

Inquiet de te voir paralysée sur place, ton petit-ami s'interroge en fronçant les sourcils. Et tout à coup, c'est comme si tes émotions se déverrouillaient en une seconde. Tu croises les bras en sentant de la colère bouillonner en toi.

- Non tout ne va pas bien
- Je ... tu n'étais pas obligée de m'attendre, Bucky et m-
- Ça ne va pas parce que je sais que tu m'as menti

Tu lui coupes la parole d'un ton plus froid que tu ne l'avais prévu mais tout ce que tu as accumulé pendant des heures doit sortir. Steve te dévisage en rougissant violemment, il comprend peu à peu pourquoi tu es fâchée contre lui.

- Je sais que tu n'as pas passé la journée avec Buck parce qu'il est venu me voir cet après-midi

Ton petit-ami se prend d'intérêt à la contemplation de ses chaussures, tu ne lui laisses pas le temps de trouver une mauvaise excuse et continues :

- Et n'essaie pas de me mentir à nouveau, je sais ce que tu étais parti faire aujourd'hui ... je croyais qu'on était d'accord, Steven !

Tes émotions débordent, tu n'as plus le contrôle dessus. Des larmes de rage et de peur inondent tes yeux, te forçant à battre des paupières pour voir nettement.

- On en avait déjà discuté et pourtant, ça ne t'a pas empêché d'essayer encore une fois de rejoindre l'armée ! Moi qui croyais que tu avais définitivement abandonné cette idée pour moi ...
- Mais tu sais que je ne peux pas m'y résoudre, se défend-il

Ses traits se durcissent et montrent que la colère le gagne à son tour. La guerre est un sujet qui vous touche profondément tous les deux, pour des raisons très différentes. C'est pourquoi c'est un sujet de dispute aussi récurrent entre vous.

- Des milliers d'hommes n'hésitent pas à servir et à offrir leur vie pour leur pays. Je ne peux pas les laisser payer le prix fort sans rien faire. Je me dois d'être à la hauteur sinon, je ne pourrais plus jamais me regarder en face. Je doute que tu veuilles être avec un homme sans honneur ...
- Il ne s'agit pas de l'honneur, il s'agit de survivre, le contres-tu. Tu n'as rien à prouver à personne, surtout pas à moi ! Laisse cette guerre ridicule se jouer sans toi, ta place n'est pas là-bas

Steve redresse son regard sur toi en fronçant les sourcils. Toute trace de colère a disparu, remplacée par de la peine immense.

- Tu ne me crois pas capable de réussir ? À cause de mes problèmes de santé ?
- Il n'y a pas que ça, Steve. Savoir que des milliers et des milliers d'hommes sont prêts à périr pour une raison aussi stupide qu'une guerre me rend malade. Alors t'imaginer à leur place est insoutenable pour moi

Ta voix craque à la fin de ta phrase, il n'y a plus que ta tristesse qui parle à présent.

- Je tiens tellement à toi et je ne veux pas imaginer ma vie sans toi. Si tu pars pour l'armée, c'est comme si cette part de moi était arrachée à jamais. Alors je t'en supplie, reste auprès de moi

Le regard braqué au sol, ton petit-ami est totalement confus. Il aimerait pouvoir te tenir tête et t'expliquer pourquoi il veut faire ça mais d'un autre côté, il ne peut pas t'en vouloir de le protéger et de te soucier de lui.

Tu fais quelques pas vers lui en terminant ta tirade par une phrase qui va à coup sûr lui faire changer d'avis.

- Ce combat n'est pas le tien, tu n'as aucune obligation à propos de ce conflit grotesque. En plus, qu'est-ce que je deviendrais sans mon blondinet préféré ?

Tes mots parviennent à arracher un sourire à Steve, qui défroncent aussitôt les sourcils.

- Tu as probablement raison Y/N ... pardon de t'avoir fait de la peine, s'excuse-t-il en s'approchant de toi

Pour lui montrer que tu acceptes ses excuses, tu déposes tes lèvres sur les siennes en agrippant son visage des deux mains.

Et même si le reste de la soirée s'est déroulée sans que le sujet ne revienne sur le tapis, tu es persuadée que ce n'est pas fini. Steve est bien trop têtu et son sens du patriotisme est trop grand pour que de simples mots le retiennent ici. Tout ceci te tarraude pendant ses heures, t'empêchant de trouver le sommeil. Le problème ne concerne pas seulement Steve, il y a également ce sentiment d'impuissance et d'innaction insupportable que tu enfouies en toi depuis le début de la guerre.

Cette seconde guerre mondiale est le conflit de trop pour toi, tu as vu trop de choses sans rien faire et ça commence à te ronger sérieusement de l'intérieur. C'est pourquoi, dès le lendemain, alors que Steve passe vraiment la journée avec son meilleur ami, tu rends visite à une vieille amie habitant dans le Dakota du Sud.

- Ça faisait bien longtemps que je ne t'avais pas vu, ma chère Y/N, sourit Ajak en sortant de chez elle

La première Éternelle te serre dans ses bras, tu te laisses accueillir dans cette étreinte qui te ramène des siècles en arrière.

- Tu m'as tellement manqué
- Tu m'as manqué aussi Ajak, je vois que tu as finalement une vie calme bien méritée !

Malgré l'enthousiasme dont tu uses dans tes paroles, Ajak te connaît depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu lui caches quelque chose. Elle parvient à lire entre les lignes et à déchiffrer les émotions que tu camoufles. Elle te fait entrer dans sa maison et te propose de t'installer dans le salon. Deux tasses de thé en mains, elle s'assoit à tes côtés en posant une tasse face à toi.

- Inutile de tourner autour du pot plus longtemps, je sais que tu n'es pas venue me voir simplement par courtoisie, te dit-elle doucement
- Que- ... comment peux-tu le savoir ? t'étonnes-tu
- Je te connais depuis des siècles, nous avons affronté les Déviants ensemble pendant de longues années ... je peux lire en toi comme dans un livre ouvert

Un fin sourire triste étire tes lèvres, tes mains se resserrent autour de ta tasse avec tant de force que la jointure de tes doigts virent au blanc.

- C'est à propos de la guerre. Je ne supporte plus de voir le monde à feu et à sang tout en restant les bras croisés. Des hommes périssent sans cesse alors que l'on pourrait y faire quelque chose
- On ?
- Je parle de nous, les Éternels. Si on allait chercher les autres, si on s'assemblait tous ensemble, je suis certaine que cette guerre prendrait fin. On est capable d'immenses prouesses, on pourrait régler cette situation infernale sans difficulté

Ce sentiment ne t'a jamais quitté, tu l'as ressenti à chaque fois que tu as vu l'humanité répéter ses erreurs. Et ça, pendant des centaines d'années, à des centaines de reprises.

- Tu sais que ce n'est pas pour cette raison que les Éternels doivent rester sur Terre. Nous ne devons pas prendre part aux conflits des humains, c'est ainsi. Ils doivent évoluer de manière autonome, sans qu'aucun de nous n'intervienne à la moindre mesure
- C'est absurde, les-
- Ton envie d'arrêter cette guerre n'est pas seulement motivée par les milliers de vies perdues injustement, je me trompe ?

La question d'Ajak est plutôt rhétorique et lorsque tu lèves le regard vers elle, tu comprends que ça ne te servira à rien de le nier.

- Cette guerre risque de me faire perdre quelqu'un auquel je tiens énormément

Prononcer ces mots à voix haute fait se briser ton cœur, ta gorge se noue brutalement. Ajak ferme les yeux un instant, touchée par ton triste aveu.

- Tu as fini par te prendre d'affection pour cette planète, parce que tu es tombée amoureuse d'un de ses habitants
- Ajak, si la guerre l'emporte ... je- ... je ne sais pas ce que je deviendrais, admets-tu

Sans que tu ne les aies vu venir, des larmes roulent sur tes joues. Des sanglots secouent ton corps, tes épaules s'affaissent comme si l'idée de perdre Steve était un poids insupportable à soulever. Les bras d'Ajak s'enroulent autour de toi, elle t'attire contre elle et te laisse pleurer sur son épaule. Sa main droite dessine de grand cercle dans ton dos pour calmer ta respiration saccadée, sa main gauche caresse tes cheveux avec douceur.

- Je suis navrée que les choses se passent comme ça pour toi et pour l'homme qui partage ta vie, j'aimerais pouvoir y faire quelque chose. Mais tu sais que ça ne dépend pas de moi, je n'ai pas la main mise sur ce genre de décision
- Je sais ... j'espérais seulement que les choses pourraient être différentes pour cette fois

Après plusieurs heures passées à pleurer dans les bras de ta vieille amie, tu as dû te résoudre à la quitter pour rentrer chez toi. Un désagréable sentiment d'échec te retourne l'estomac pendant tout le trajet jusqu'à Brooklyn et cette sensation ne s'effacera pas pendant plusieurs jours.

Jusqu'à ce qu'un soir, Steve rentre de la Stark Expo, un précieux sésame en main.

- Le Docteur Erskine m'autorise à rejoindre l'armée, je vais rejoindre la Section Scientifique de Réserve !

Et c'est ainsi que ton monde vole en éclats.

*****
Mélanger l'histoire des Éternels avec celle des autres films du MCU me trotte dans la tête depuis que j'ai été le voir au cinéma, le faire avec Steve est apparue comme une évidence alors j'espère que c'est réussi 😅

J'imagine d'ailleurs cette histoire en deux parties, qu'en pensez-vous ?

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