Mardi 16 mars :

  Il y a des fois où je me me réveille en me demandant où je suis d'autres où je me rappelle que tout est fini. 

  Fini.

  Je n'arrive pas à y croire, pourtant c'est la réalité. Ma lutte est terminée. Elle s'est consummée au rythme des flammes animant nos cœurs. Cette torture que nous nous faisions mutuellement endurer est finie. Elle a prit fin le jour où tu m'a déclaré avec émotion "Je t'aime". 

  Nous étions au bord d'une rivière. Le coucher du soleil était magnifique. Ta tête était délicatement posée sur mon épaule. Nous n'osions pas parler, user nos cordes vocales pour des mots futiles. Le clapotis de l'eau rendait le tout idyllique. 

  C'est en voyant un couple passer devant nos prunelles que tu a eu le courage, que je ne possédait pas suffisamment encore, pour prendre la parole. "J'aimerai tellement avoir une relation comme la leur, ils ont l'air heureux ensemble". Oui c'est vrai, ils avaient l'air heureux, cet homme et cette femme partageant un bref baiser, tout sourire. Je t'ai répondu "Ça serait tellement beau... j'en rêve aussi tu sais". Seulement voilà, je suis gay, et aimer les hommes dans notre société actuelle est plutôt mal vu. Ce que je déteste les années 70 et bon dieu ce que je t'aime. Je t'aime tellement à m'en dégoûter, à m'en faire douter. Pourquoi est ce qu'il à fallut que j'aime un homme aussi incroyable que toi...

  "Tu sais, en ce moment j'aime quelqu'un.

- Quelle est la femme qui fait battre cœur de pierre de Francis Orlov  ? Avait-je dit en faisant de mon mieux pour refouler mes sentiments. 

-  Eum... En fait, c'est un... c'est un homme. C'est assez délicat.

- Vraiment ! ça me rassure, je me sentais seul. Avait je plaisanté.

- Tu aimes un homme toi aussi ? 

- Oui...

- Tu peux me dire qui c'est ?

- Seulement si toi tu me le dis.

  Tu t'étais doucement redressé, ta tête quittant mon épaule après de longues minutes. Tu avais encré ton regard dans le mien. Tes cheveux longs et bruns tombaient sur ton visage. Tu étais beau.

" C'est un peu gênant mais il s'appelle Christian Lambert, c'est un ami de longue date" Tes joues avaient rosi en prononçant ce nom. Mon prénom.

" C'est une belle coïncidence, on porte le même nom.

- Peut être parce que c'est toi, imbécile.

- Attends, quoi ?! Tu...

- Oui, je t'aime.

- Embrasse moi. " 

  C'était très soudain et un peu maladroit je te l'accorde, cependant, tu l'avais fait sans trop poser de questions. 

  Tes lèvres étaient douces, la sensation était exquise. Un baiser empli de tendresse témoignant de notre amour. Les quelques passant nous dévisageaient avec des expressions soit dégoûtées soit curieuses. On s'en fichait, trop préoccupés à s'embrasser et à se donner quelques carresses. 

  Là, au bord de cette étendue d'eau, le soleil laissant place à la Lune, je ne pouvais rêver mieux.

  J'ai recréé notre discussion sur la base de mes souvenirs, en espérant que ça soit ressemblant, néanmoins ce que j'espère le plus, c'est que tu m'entendes, de là haut. Je t'aime toujours autant même si tu n'es plus de ce monde. Tu me manques atrocement.

À bientôt cher journal, Christian. 

•🌼•

Salut ! merci beaucoup d'avoir lu j'espère que ça vous a plut. 

C'est assez court je sais mais j'ai beaucoup aimé l'écrire.

Je précise que se sont les mêmes personnages que dans "Un dimanche au bord de la mer" un autre petit os que j'ai écrit. Cet écrit était le commencement de leur relation. 

Sur ce, passez une bonne journée/soirée et prenez soin de vous 🤍🖤