Le marais
Kaze s'occupe de gérer le contrôle du vent avec Bifi dans diverses zones dans le monde. La légende raconte qu'un renard d'élément de vent est capable de contrôler à lui-seul le vent de tout un pays, et que la puissance varie en fonction du nombre de queues, mais cette idée n'est que théorique, personne n'en a le cœur net, et ceux de cet élément se font toujours très discret.
Bifi : Comment vas-tu Kaze ?
Kaze : Mmh je vais bien, et toi ?
Bifi : Oui ça va, tu t'es occupée de la plaine ? Mon instinct me dit qu'elle aurait besoin d'un bon coup de rafale.
Kaze : Non je ne m'en suis pas occupée, j'ai rechargé mes réserves ce matin à l'aube, je te laisse t'en occuper pendant que je m'occupe de la ville.
Bifi : Aucun problème.
Les deux se mettent au travail, chacune lance des rafales plus ou moins importantes en fonction de la région, du lieu et du besoin pour apporter un équilibre correct.
Bifi : Être deux pour ce genre de travail, je trouve que c'est le chiffre parfait !
Kaze : Si l'on pouvait être un ou deux supplémentaires ça ne serait pas plus mal, ça prend de l'énergie ce genre de travail. Mais pas moins d'un pour cent de la population est de vent.
Bifi : C'est vrai que c'est dommage, mais que veux-tu ? C'est bien aussi d'être unique, comme cela on peut compter sur nous en cas de problème.
Si les choses se compliquent, Bifi est la première à aller aider en compagnie de son dragon nommé Tatsu. Kaze est beaucoup plus sérieuse et respectera son pacte jusqu'au bout inscrit dans leurs gènes.
Les vacances vont bientôt se terminer, la rentrée est le 4 Novembre, il reste plusieurs jours et tout le monde continue de vaquer à ses occupations. Chaque renard mythologique, en fonction de son élément, fait sa mission confiée, ils ont des grands pouvoirs qui impliquent des grandes responsabilités, ceux qui ne sont pas de cette espèce profitent pour passer du temps seuls, avec leurs amis ou leurs familles.
Pulco et Léo ont passé plusieurs jours chez Marie, ils trouvaient trop peu de passer une soirée avec elle pour ensuite repartir, surtout que le trajet pour l'allée a quand même duré deux heures, ils ont prolongé pour profiter d'être dans une nouvelle zone urbaine, surtout le jeune loup qui habite en zone rurale. Ils ont passé le dernier jour ensemble en ville où ils ont mangé des crêpes, des gaufres, écouté des musiques de rue par des renards mythologiques d'élément de musique, bu du calpis acheté dans un distributeur avec une galette bretonne et sont allés dans une salle d'arcade où ils ont joué une bonne partie de l'après-midi.
Léo : C'était vraiment incroyable ce séjour chez toi grande soeur ! Là où tu habites a tellement à montrer
Marie : C'est gentil Léo, j'aime beaucoup ma ville, notamment le centre-ville pour lequel je ne souhaiterais pas m'éloigner, c'est là que je suis est née et grandie, et pour le moment, je ne songe pas à déménager.
Pulco : Tu es encore au début de ta vie grande soeur, tu as tout le temps nécessaire pour y réfléchir !
Marie : Oui je sais, j'ai 18 ans, je peux encore réfléchir longtemps avant de commencer à me faire une réflexion d'un probable déménagement et commencer mon indépendance, mais si je trouve un travail qui me convient qui se trouve ici, je ne vois pas pourquoi je partirais autre part.
Pulco : Oui c'est vrai, si tu es heureuse ici, alors reste, surtout si pour ton travail tu en trouves un ici.
Ils retournent chez elle, ils profitent pour parler, rigoler et se remémorer ce qu'ils ont fait pendant ce séjour qu'ils espèrent se refaire prochainement. Dès qu'ils furent arrivés, la voiture est garée dans l'allée et à la maison se trouve la maman de Pulco, Pistache qui sirote un thé tout en parlant avec la maman de Marie. Les deux mamans tournent la tête à l'entente de la porte s'ouvrir et les trois adolescents entrent.
Marie : Bonjour maman de Pulco, bonjour maman.
Pistache : Bonjour Marie, comment vas-tu ?
Marie : Très bien je vous remercie, et vous ?
Pistache : Bien aussi, comment était ton séjour mon grand ?
Pulco : C'était absolument incroyable ! On a fait plein de trucs extraordinaires !
Pistache : Je suis heureuse de l'entendre alors, on part dans dix minutes, vous avez le temps de vous amuser encore un peu.
Pulco : Ça marche !
Les trois se regardent, d'un seul contact visuel, ils savent ce qu'ils vont faire. Ils vont ensemble dans la chambre avec derrière la maman de Pulco qui regarde la maman de Marie qui hausse les épaules. Le jeune chat sort de son sac des sachets de bonbon Français et Japonais.
Marie : Tu ne nous avais pas dit que tu avais ramené des bonbons.
Pulco : Hehehe ! Silencieux comme un chat ! Je les avais mis en sécurité pour le dernier jour, on passe notre dernier moment ensemble à manger des bonbons. J'ai apporté des réglisses, des konpeitō, des malabars, des bonbons fruité surprise et des hana no kuchizuke.
Léo : Les hana no kuchizuke c'est pas des bonbons durs d'un mélange de lait concentré avec des prunes d'abricot confites Japonaise ?
Pulco : Et siii.
Marie : Ah oui tu as vraiment fait du stock toi !
Pulco : Bien évidemment, que pensais-tu ? Je l'ai toujours dit, un mental d'acier et un maximum de surprise.
Chacun ouvre et déguste les friandises, chacun trouve son bonheur dans ces bonbons croquants, mous, et durs aux saveurs différentes. Dans le salon, les deux mamans sirotent un thé tout en regardant les informations à la télé, le journal annonce qu'une voiture a violemment percuté une autre dans une agglomération, au total un mort et un blessé grave pris en urgence à l'hôpital.
Pistache : On n'est à l'abri nulle part dans ce monde...
Neige : Le monde est très dangereux, c'est pour ça que je fais très attention et que je fais attention à ce que mes enfants soient en sécurité.
Pistache : Ils ont quel âge ?
Neige : dix-huit, seize et quatorze ans.
Pistache : Ah oui ils sont des jeunes adultes et pré-adolescents.
Neige : Oui ils le sont, je ne les ai pas vus grandir et ce sont pour moi encore mes bébés.
Pistache : Mmh Mmh, oui je comprend, Pulco aussi je ne l'ai pas vu grandir.
Elles continuent de siroter leurs boissons chaudes avec le regard de nouveau porté sur l'écran, où d'autres informations sont diffusées à propos des films en cours de production, des produits Franco-Japonais qui vont sortir et des célébrités qui font leurs arrivées dans divers lieux importants du pays.
Du côté du marais, Ichiro entraîne son élément, il se déplace à une vitesse surhumaine qui laisse trainer derrière lui une lignée de feux follets bleutés, il traverse le lac à travers la brume et revient à son point de départ en forme normale, il jette un coup d'oeil à la traînée bleutée laissée derrière lui qui disparait à petit feu.
Ichiro : Je m'améliore en fin de compte, c'est pas vraiment la peine que j'aille m'entrainer à l'activité de maitrise des pouvoirs.
Il hausse les épaules à lui-même, l'air de bien s'en sortir tout seul. Il s'asseoit sur les feuilles mortes et pose ses paumes de main sur les côtés, ce lieu est si étrange et ténébreux, on raconte que des renards mythologiques et d'autres personnes ont péri dans ces eaux et que leurs âmes hantent ce lieu, mais il n'a jamais entendu de bruits étranges ni remarqué ce genre de phénomène, alors comme tout le monde, il suppose que c'est une histoire racontée aux enfants pour les effrayer et les abstenir de s'approcher des lieux ténébreux.
Il regarde à ses côtés, comme-ci une compagnie lui manquait, lui qui est solitaire aimerait bien avoir quelqu'un avec qui partager ce genre de moment, surtout pour se transformer en véritable renard mythologique. Mais l'inconvénient est qu'il n'a personne pour. Il commence à réfléchir, sa mère non, sa cousine non plus, il ne veut pas emmener quelqu'un de sa famille, il a envie de le faire avec quelqu'un d'autre, mais rien ne lui vient en tête.
Il a soudain un flashback de sa discussion avec Marie, quand il avait évoqué ce lieu pour entraîner ses feux follets et qu'il lui avait dit qu'elle pouvait venir si elle le désirait, chose qu'elle avait acceptée. Mais il n'a pas pris son téléphone, alors il devra la retrouver en face à face pour lui demander. Alors qu'il est tout seul et profite de ce temps pour lui, il entend une voix masculine derrière lui.
- Est-ce que tu vas bien ?
À l'entente, il tourne la tête mais il n'y a personne, il lève un léger sourcil et regarde face à lui sans chercher à comprendre. Il pense uniquement à un renard mythologique des esprits qui cherche à jouer un tour par l'invocation d'un esprit de l'autre-monde par le biais du spiritisme. Il ferme les yeux et concentre une nouvelle fois ses pouvoirs, il invoque d'autres feux follets à un nombre plus important, plus le nombre est élevé, plus son énergie est utilisée, il essaye de se concentrer mais ça commence à devenir difficile pour lui, la façon dont il fronce les sourcils et montre les dents le fait ressentir, il continue d'en invoquer malgré la difficulté, mais il n'y parvient pas, pas plus de trois secondes, il abandonne et fait tout disparaitre.
Il est à bout de force par son manque d'énergie, il ouvre les yeux et regarde devant lui, pour une raison inconnue, les flammes réapparaissent alors qu'elles avaient précédemment disparu, elles sont enroulées par des douces lignées de feux follets verts. Il regarde avec surprise et attention, il ne comprend pas comment cela peut-il être possible. Il ressent quelque chose sur son épaule et une voix, une nouvelle voix masculine qui vient d'un adulte et lui semble familière.
- Les choses paraissent difficile, mais c'est en persévérant que l'on parvient à surmonter ces épreuves, tu peux y parvenir, reviens dès que possible et laisse-moi t'apprendre.
Ichiro : Qui êtes-vous ?
- Quelqu'un qui te fera comprendre quelque chose de très important dans ta vie, quelque chose qui va te révéler un élément clef du passé, je ne veux pas te faire souffrir, mais cela te sera nécessaire. Garde un oeil sur ton environnement, Ichiro.
Cette voix connait son nom, il n'y croit pas un seul instant, pour lui ça n'est qu'une illusion par un renard qui a l'âge de l'illusion, ou alors c'est du spiritisme par un de l'élément des esprits. Il reste dans ses pensées, tout seul, enfin, c'est ce qu'il pense.
Autre part, dans un appartement, Fluffie est affalée sur le canapé, elle passe sa journée en pyjama à scroller sur son téléphone, chaque message qu'elle reçoit est balayé sans prendre le temps de lire. Mais Tris vient la sortir de ses pensées.
Tris : Fluffie ?
Fluffie : C'est moi.
Tris : Dis-moi, tu n'aurais pas reçu un Mail de la police municipale ?
Fluffie : Avec en supplément cette lettre où il est écrit 'Police Municipale' qui signifie que peut importe ce qu'on a fait, si on ne vient pas on se fait choper ?
Tris : Entre autres, comme celle que j'ai trouvé au fond de la poubelle.
Fluffie : Ce genre de chose n'a rien à faire chez nous, je fais du tri !
Tris : Tu sais que tu risques des problèmes ? Comme par exemple à chaque fois que tu fais quelque chose.
Fluffie : J'ai eu pire pour moins que ça, alors ne t'en fais pas je gère.
Ses trois doigts sont fermés, son index porté en la direction du chat robot et son pouce vers le haut comme pour signifier que tout est sous contrôle. Il soupire, il ne veut pas intervenir à nouveau sur cette conversation car à chaque fois elle aura le dernier mot. Il s'apprête à repartir, mais il est interrompu par des hurlements depuis le bas de l'appartement.
Tris : C'est quoi ça ?
Fluffie : Oh bon sang ! Les caïds ! Ils vont se battre ! Il faut faire quelque chose !
Tris : Enfin une réaction mature.
Mais il n'est pas au bout de ses peines. Elle se lève à la fenêtre qu'elle ouvre regarder en direction de la bagarre.
Fluffie : Je prend les paris !
Tris est abasourdi, le groupe la regarde avec incompréhension, puis se regarde avant de commencer à se battre, les pouvoirs des porteurs volent dans les airs dans des hurlements et des insultes en tout genre. Des voisins du bâtiment en face vont voir ce qu'il se passe, alertés par les bruits et s'empressent d'appeller la police, la jeune femme chat continue d'encourager la bagarre alors que son copain tente de la tirer en arrière, mais rien n'y fait, elle participe pleinement en les encourageant.
En quelques minutes, les sirènes de police se font entendre au loin, le groupe se calme à l'entente et regarde la provenance, les feux rouge et bleus se font voir et la sirène se rapproche de plus en plus. Par peur ils commencent à s'enfuir, ce qui rend déçu celle qui les avait encouragés, elle s'empresse de sortir de l'emprise de son copain et de descendre les escaliers à toute vitesse, elle en saute pour gagner du temps et se rend dehors où ils sont déjà partis, mais les autorités sont là.
Policier 1 : Tiens, mais c'est la jeune femme qui avait volé une voiture.
Fluffie : Probablement, il n'y en a pas plusieurs comme moi.
Policier 1 : Vous allez gentiment nous suivre au poste, nous avons des affaires à régler avec vous.
Fluffie : Je pourrais bien, mais...
Tris : {Fais pas de bêtises, fais pas de bêtises, fais pas de bêtises...}
Fluffie : Il faudra d'abord m'attraper !
Elle se met à prendre la fuite, poursuivie par les autorités sous le facepalm de son petit ami avec ses deux mains. Elle sait comment les semer et sait exactement où se rendre, elle court et utilise des chemins bien précis, elle se rend dans une grande ruelle abandonnée et se cache dans une grande poubelle, il y a quelques sacs mais ils sont loin d'elle. Elle les entend arriver, s'arrêter, parler de là où elle aurait pu aller avant de repartir à sa recherche, elle attend qu'ils soient partis et bien loin avant de soulever le couvercle et sortir la moitié de son visage pour s'assurer qu'il n'y ait plus personne, après vérification, elle en sort complètement et regarde à ses côtés. Elle voit l'un des bagarreurs qui, au vu de sa position, vient de s'arrêter de courrir.
- Ils sont partis ?
Fluffie : Oui je viens de les voir s'en aller, super la bagarre d'ailleurs !
- ... Ouais si tu veux, tu devrais faire gaffe les flics ne vont pas tarder à revenir, ça craint dans ce lieu alors à ta place je me serais barré en courrant.
Fluffie : Oui je vais le faire, d'ailleurs je peux faire partie de votre bande ?
- Notre bande ? C'est pas une bande ça, juste des mecs qui ont cherché les histoires avec nous et on a commencé à se battre, c'est courrant chez nous ce genre de bagarre pour le territoire, vu que t'habites dans l'appartement juste à côté je suppose que tu en as déjà entendu parler.
Fluffie : Oooh, non jamais entendu parler. Et tu penses que je peux en trouver une ?
Il s'apprête à prendre la parole, mais une lumière les interrompt, elle se retourne avec sa main au-dessus de ses yeux pour cacher la lumière et les yeux plissés de réflexe. Les policiers sont là, un agent tient une lampe de poche et les autres ont les mains sur les hanches ou sur leurs armes en cas de nécessité.
Policier 1 : Maintenant vous allez nous suivre, surtout vous Fluffie, le conducteur a porté plainte contre vous et on va tirer cette histoire au clair.
Fluffie : Vous ne voyez pas que nous sommes en pleine conversation ?!
Policier 1 : Cela ne nous regarde pas, ce qui nous regarde est votre coopération à tous les deux pour venir.
Fluffie : Oh, hum...
Elle semble réfléchir, puis elle tourne la tête en direction du bagarreur qui ne semble pas comprendre ni savoir s'il doit s'enfuir ou se rendre. Elle accourt jusqu'à lui et enroule un bras autour de lui, ne lui laissant aucun moyen d'échapper ou se débattre, il cligne des yeux et la regarde.
- Eh mais qu'est-ce que tu fais ?!
Policier 1 : Mais qu'est-ce qu'elle fait ?
Fluffie : Fluffie Fluff, décollage !
Le bout de ses cheveux se déploient et elle s'envole dans les airs d'un battement de cheveux, tout le monde est abasourdi par la scène qui se passe sous leurs yeux. Le jeune bagarreur se regarde être envolé dans les airs et jette un coup d'oeil au sol s'éloigner de plus en plus, ses oreilles se plient en arrière et ses pupilles rétrécissent de choc.
Fluffie : Eh oui ! Je peux faire ça !
- Seigneur...
Fluffie : Ça te dit une petite ballade nocturne ?
- Tant qu'on est loin des flics je te suis où tu veux.
Elle lui fait un clin d'oeil et s'envole plus loin, les autorités sont abasourdies, ils arrivent à peine à croire ce qu'il vient de se passer, de toute leurs carrières ils n'ont jamais vu un cas comme ça. La jeune femme vole avec son petit protégé tel un vampire avec sa proie, elle cherche un coin pour pouvoir se poser tranquillement sans risquer d'attirer l'attention sur eux. Elle parvient à trouver une forêt abandonnée au loin qui pourrait servir de très bonne cachette, elle descend à un doux rythme entre les arbres et le dépose sur ses pieds, elle juste après.
Fluffie : Et voila !
- M... M-Merci...
Fluffie : De rien, tu devrais être tranquille jusqu'à ce que tu sois retrouvé, mais si tu te fais discret ça devrait aller.
- J'espère suffisamment longtemps, à la revoyure.
Il s'enfuit au loin dans la forêt et disparait dans les ombres. Elle se sent très fière d'avoir pu l'aider à se trouver loin de tous ces problèmes, de plus il n'avait pas l'air dangereux alors l'aider était un plaisir pour elle. Elle regarde la forêt dans laquelle elle se trouve, à part du feuillage, des arbres, et des animaux qui font leurs chemins, rien de bien intéressant. Son téléphone se met à vibrer dans sa poche qu'elle regarde et prend, elle décroche et le colle à son oreille.
Fluffie : Allô ?
Tris : Fluffie rentre à la maison par pitié, je vais faire une crise cardiaque si tu ne rentres pas.
Fluffie : J'arrive mon coeur, attend un tout petit peu.
Elle raccroche et range l'appareil dans sa poche, puis elle rentre à la maison mais à pied, une ballade nocturne elle aime bien. Pendant la marche, elle regarde la lune et une ombre en position de lévitation, les bras repliés et les mains fermées. La jeune femme lève un sourcil et s'approche, elle ne sait pas qui c'est, ni ce que c'est, ni ce que ça fait, mais sa curiosité et titillée. Elle ne voit rien d'autre qu'une sorte de renard lunaire au vu de la couleur des cheveux et des paternes de la queue pile devant la lune, elle appelle la personne mais aucune réponse, peut-être qu'elle n'a pas entendue, elle hausse alors les épaules et laisse le renard lunaire tranquille. Elle reprend sa route jusqu'à l'appartement où à son arrivée, elle retourne chez elle où elle est acceuilli par Tris qui se met à genoux à ses pieds et pleurniche sans aucune larme, elle, lève la tête avec la bouche ouverte et les yeux ronds.
Tris : J'étais inquiet pour toi Fluffiiiie.
Fluffie : Je saaais.
Tris : Ne me refait plus jamais une peur de la sorte je t'en prie, un peu plus et c'était au poste que je te retrouvais.
Fluffie : Je vais essayer la prochaine fois, je vais essayer.
Tris : Hum...
Le chat robot couine, puis se relève, il ne veut pas que sa petite copine se retrouve derrière les barreaux, elle y a déjà été et pour lui le temps était long à l'attente de sa sortie, si ça recommence il ne sait pas ce qu'il pourra faire, alors il fait attention à elle, mais pour le moment elle est saine et sauve et c'est ce qui l'importe le plus. Elle lui prend le visage en coupe avec délicatesse et lui dépose un doux baiser sur les lèvres, suite à quoi il y répond, les yeux fermés comme elle.
Les vacances se sont terminées, tout le monde retourne travailler. La reprise est difficile, ils pouvaient dormir jusqu'à pas d'heure le soir et se réveiller quand ils voulaient, mais reprendre les cours à huit heures est difficile pour tous, il est temps de retrouver un rythme scolaire. Ichiro, lui, n'a pas oublié sa proposition à Marie, il profite de la pause pour la retrouver.
Ichiro : Marie !
Marie : Hm ?
Ichiro : Je voulais savoir, est-ce que tu te rappelles quand j'avais parlé d'un marais abandonné ?
À cette question, elle regarde en direction du haut à la recherche de ses souvenirs, cela lui revient en tête et elle acquiesce.
Marie : Euh oui ça me dit un truc, quand tu m'avais proposé de venir avec toi pour pouvoir profiter d'un peu de temps ensemble.
Ichiro : Oui exactement, est-ce que ça te dirait d'y aller ? On y va quand tu veux, on pourrait prendre nos formes de renard à neuf queues, si tu as envie évidemment.
Marie : Avec plaisir ! En plus ça fait longtemps que je ne me suis pas transformée en renard, tu es disponible n'importe quel jour de la semaine ?
Ichiro : Oui je le suis, sauf si j'ai un changement de dernière minute mais je te le dirais, mais je suis disponible chaque jour.
Marie : Très bien, moi aussi. Est-ce que ce soir te va ?
Ichiro : Bien sur.
Maintenant qu'ils sont d'accord, ils regardent ailleurs un instant avant de se regarder avec un doux sourire, il tourne doucement sa tête à ses côtés comme signe d'invitation de rester avec lui, ce qu'elle accepte, elle vient se mettre à ses côtés et ils passent la pause ensemble, de temps à autre leurs regards se croisent et à chaque fois c'est un sourire qui se montre. Aujourd'hui n'est pas qu'un jour où ils vont passer du temps ensemble après les cours, c'est aujourd'hui que les activités scolaires vont débuter, les directeurs de chacune d'elles ont pris le temps de se familiariser avec l'établissement, faire les emplois du temps, préparer le matériel, et les préparatifs pour les élèves, les activités prennent place après les cours.
À la fin de la journée, tous vont là où ils vont débuter leurs activités, ceux qui n'ont rien pris rentrent chez eux. Pulco a choisi l'art et il se rend au deuxième étage dans la salle d'art, rejoint par Kazumi qui a choisi la même chose et qui se fait tout petit et pratiquement invisible en entrant dans la salle, il est tellement discret qu'on ne l'entend pas entrer. Aster va dans l'établissement de gauche, son choix a été le théâtre. Fluffie va dans le coin nature s'occuper des animaux qui viennent pour se nourrir ou se poser en compagnie d'autres élèves. Tris va dans la clinique vétérinaire du lycée où sont ramenés des animaux blessés ou épuisés, il y a plusieurs bénévoles adultes qui s'en occupent chaque jour pour les préparer à reprendre leurs vies dans la nature.
Pour ceux en ayant pris plusieurs, les horaires ne sont pas les mêmes pour toutes mais ils ont fait attention avant de sélectionner. Le lycée est en collaboration avec d'autres structures où les élèves se rendent après l'inscription, des restaurants, des salles de sport, des cliniques vétérinaires et tout autre, toutes sont financés par le lycée.
Les deux renards vont au marais, ils traversent une forêt abandonnée à l'aspect mystérieux et brumeuse, les feuilles sont tombées, les arbres ont des aspects terrifiants avec de la brume qui recouvre la zone et ne laisse pas voir grand-chose à plus de plusieurs mètres. Ils marchent sans avoir peur, cet aspect ne terrifie pas un renard mythologique. Ils traversent ensemble la forêt et vont ensemble au marais abandonné où on raconte qu'il serait hanté, ce qui ne leur fait pas peur et ils s'asseoient proche de l'eau.
Marie : Ichiro fais ta prière on va pas s'en sortir vivant.
Un rire s'échappe de leurs bouches. Elle lui fait une plaisanterie car au vu de l'ambiance macabre de la zone, il pourrait surement y avoir des choses qui pourraient tenter de leur prendre la vie, même si aucun des deux n'y croit, c'est toujours amusant de pouvoir rigoler dans des zones comme celle-ci pour faire monter l'adrénaline.
Ichiro : Hehe, t'es comique toi, tu veux voir un truc ?
Marie : Vas-y.
Il lui sourit et lève la main, ils convoquent des feux follets de couleur bleu autour d'eux qui ont pour effet d'éclairer la zone qui passe de lugubre à plus joyeuse, le contour devient bleu foncé, l'eau, les alentours, tout, pour donner un aspect moins lugubre. Elle regarde la scène et entre-ouvre la bouche, impressionnée.
Marie : Wow...
Ichiro : Tu n'avais pas vu quelque chose comme ça auparavant ?
Marie : Non jamais, vous avez des surprises en réserve vous les ténébreux.
Ichiro : Entre autres, chacun a ses surprises, et tu n'as pas tout vu, permet moi un instant.
Il se lève et elle le regarde, il ferme les yeux et contrôle sa magie pour qu'elle soit uniquement portée sur sa transformation, ses mains et ses pieds deviennent des pattes de renard, une grosse touffe de fourrure commence à pousser autour de son cou et son corps s'enroule de feux follets, en quelques secondes, le tout disparait et il se tient là, métamorphosé en véritable renard mythologique. Son corps entier est noir, le bout de ses oreilles, de ses neuf queues, ses pattes et sa fourrure autour du cou sont bleutés, ses iris sont blanches et ses pupilles noires. Elle entre-ouvre la bouche à la vue, le côté ténébreux de celui-ci est en raccord avec ses feux follets bleus représentée sur plusieurs parties de son corps.
Il s'approche d'elle tel un vrai renard à une petite distance pour qu'elle puisse bouger librement, il fait apparaitre des feux follets autour d'elle et les fait exploser dans un son silencieux, par surprise, elle tourne son corps derrière elle et regarde le spectacle se produire au-dessus de sa tête, ceux qui ont explosé ont des formes d'étincelles de couleur bleuté qui retombent partout, elle est impressionnée devant ce spectacle. Quand le tout fut retombé, il s'approche plus prêt et lui donne un doux coup de museau sur la joue, elle rougit doucement et regarde ailleurs, puis elle recule et se transforme à son tour, la même chose se produit mais se sont ses flammes qui entourent son corps, son corps entier est gris avec de la fourrure blanche autour du cou, ses pattes, le bout de ses oreilles et de ses queues sont noires et ses yeux sont de la même couleur que ceux d'Ichiro.
Ils glapissent, jouent à se battre sans se faire mal, sautent partout avec prudence de ne tomber à l'eau et glapissent beaucoup, les glapissements dans un lieu comme celui-là ça deviennent limite un film d'horreur, n'importe qui qui passerait dans un lieu comme celui-ci, sauf si habitué, prendrait peur à l'entente, personne ne vient en général alors ils sont tranquilles. Ils profitent pour la première fois d'être dans leurs transformations renards pour jouer comme les véritables le font. Après ces moments qui leur ont demandé beaucoup d'énergie, ils s'arrêtent pour reprendre leurs souffles. La renarde a une idée qui lui vient en tête pendant qu'elle reprend son souffle avec la gueule ouverte, elle attend de reprendre l'entièreté de son souffle avant de le regarder et de faire apparaitre une flamme dans une de ses pattes avant, il la regarde, puis la flamme, puis de nouveau elle.
Marie : Hm.
Elle la lance haut dans le ciel pour voir jusqu'où elle pourrait aller, il ne comprend pas, mais ensuite il comprend ce qu'elle cherchait à faire et il se prête au jeu, il fait apparaitre un feu follet dans sa patte et la lance à son tour aussi loin qu'il le peut. Elle recommence et lui aussi, et ainsi de suite, ils trouvent cela plutôt amusant, surtout quand ils lancent en même temps pour voir les couleurs rouges et bleus voler en même temps. Il n'est pas possible de voir où elles ne vont ni même quand elles vont s'arrêter, mais l'important est que personne ne soit blessé. Ils arrêtent pour conserver leurs pouvoirs, puis ils s'asseoient sur le sol tel des renards, côte à côte. Les feux follets qu'Ichiro a fait apparaitre disparaissent et la brume revient, l'ambiance lugubre revient et ça fascine la jeune femme.
Ichiro : {C'est la première fois que je vois quelqu'un aussi fasciné par un marais brumeux, elle me réserve toujours des surprises, elle est amusante, c'est mignon.}
Se dit-il avec le regard porté droit devant lui, il la regarde alors qu'elle regarde toujours face à elle, puis il regarde de nouveau face à lui. Il glapit pour lui demander si elle aime ce qu'elle voit, suite à quoi elle répond en retour d'une réponse positive par un glapissement, elle observe tout ce qu'il se passe devant elle malgré le brouillard qui bloque une partie du paysage, elle trouve cela fascinant malgré le côté mystérieux qui peut être digne d'un film d'horreur, elle aime beaucoup l'ambiance. Pour lui montrer ses pouvoirs et ne pas que ça soit trop long pour eux, il fait apparaitre autour d'eux des feux follets à un nombre limité et à sa limite, sinon il va utiliser trop d'énergie et va s'épuiser, c'est avec émerveillement qu'elle regarde les lumières bleues éclairer la zone.
Ils passent une partie de la soirée ensemble, mais il y a un moment où ça doit s'arrêter, comme ce soir. Ils utilisent leurs pouvoirs pour se retransformer en formes normales.
Marie : C'était une belle soirée.
Ichiro : Oh oui je te le confirme, je suis content que cela t'ai plu.
Marie : On pourrait refaire ça une autre fois.
Ichiro : Je viens souvent m'entrainer pour être tranquille, tu pourrais venir m'assister si tu en a envie.
Marie : Bien sur, alors on se dit à ton prochain entrainement ?
Ichiro : On se dit ça, rentre bien.
Marie : Rentre bien aussi.
Ils se font la bise et s'en vont chacun de leurs côtés rentrer chez eux après avoir quitté la forêt, il fait déjà nuit étant donné qu'ils sont en Octobre et la lune est présente dans le ciel.
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