Un mois est passé, les choses se sont bien passées jusque-là et n'ont pas dérapé, il est arrivé que des problèmes surviennent mais ils ont été résolus par l'intervention des forces de l'ordre, ramenant par la suite le calme dans la ville. Ce mois-ci, c'est Octobre, le mois d'Halloween, une tradition que tout le monde apprécie, petit comme grand.

Le lycée prépare cette fête en évitant de perturber le programme scolaire, le directeur s'occupe de se rendre dans des enseignes pour louer des décorations, les professeurs se chargent pendant les pauses de prendre notes et de discuter de ce qu'ils prendront comme repas et feront faire comme décoration aux élèves, et les élèves se chargent de ce qu'ils mettront comme costume et prendront comme repas supplémentaire. Du côté extérieur, les commerçants ont débuté les préparatifs, ils ont installé des décorations dans leurs magasins et préparé des confiseries comme des gâteaux, des friandises et des bonbons en tout genre. Les habitants se sont occupés de mettre en place les décorations dans les rues et de préparer des confiseries, le tout déguisé sous des couleurs d'orange, de noir, et de violet.

Aujourd'hui est le 6 Octobre et il reste quinze jours avant les vacances, les professeurs ont modifié le planning de tout le monde afin qu'ils puissent se préparer et préparer le lycée pour le dernier jour. Ils ont remplacé la plupart des heures de cours par des cours de préparation de décorations d'Halloween et ont prévu de faire faire aux membres du club de cuisine des confiseries.

Pendant les pauses, un sujet est sur les lèvres des élèves, ce qu'ils porteront comme costume, ce qu'ils ramèneront comme nourriture, boisson, confiserie, et s'ils participeront en ville aux plusieurs soirées d'Halloween qui se dérouleront vers la fin du mois.

Fluffie : Moi je vais me déguiser en vampire pour la grande soirée et pour quand on ira en ville ! La queen des vampires ! Celle qui devra recevoir de tout le monde des offrandes comme des friandises.

Cassis : Eeeuh oui... Pourquoi pas. Je vais me mettre en sorcière avec un chapeau, un balai, et une cape pour couvrir l'intégrité de mon corps. Quelque chose de simple fera l'affaire, de plus c'est en raccord avec mon espèce, avec les sorcières qui vont sur leurs balais et passent devant la lune.

Fluffie : C'est plutôt original, on va dire.

Plus loin, c'est une conversation entre Léa et Aster qui se forme.

Aster : Mon déguisement sera un clown fantôme !

Léa : Un clown fantôme ?

Aster : Oui !

Léa : C'est quoi un clown fantôme ?

Aster : C'est une tenue de clown poker qui va comporter des nuances de rouge, des losanges sur les manches, une carte de coeur, un joli gros noeud dans les cheveux et surtout le plus important, des filets sur les mains avec des gants !

Léa : D'accord ? Et tu vas faire ça comment ? Tu vas acheter ?

Aster : Rien ne vaut le bon et traditionnel fait main ! J'adore coudre, alors je vais pouvoir y mettre mon potentiel dans la réalisation de ce déguisement.

Iel remue joyeusement sa queue à l'idée de la réalisation, l'oiselle secoue sa tête et son corps qui a pour effet de faire ébouriffer son pelage gris et blanc, elle se détourne et s'envole plus loin dans la cour, le laissant seul derrière avec son projet. Iel profite pour retourner dans l'établissement, aller au deuxième étage et se rendre dans la salle de couture, iel ouvre le placard où se trouve toute sorte de tissus et saisit ceux recherchés avec en supplément les petits éléments pour les détails, ensuite iel se met au travail par la réalisation brouillonne du costume avec des prises de notes sur un carnet de ce qu'il faut, puis le travail commence.

Toujours dans la cour, Marie et Ichiro, désormais des bons amis, ont aussi comme sujet ce qu'ils mettront pour la soirée et en ville pour les quelques jours suivant le début des festivités.

Ichiro : Tu as une idée de ce que tu mettras ?

Marie : Je n'ai pas vraiment d'idée fixe, à part une tenue traditionnelle Japonaise avec mon masque de renard.

Ichiro : J'aime bien l'idée. Je vais me déguiser en vampire, je me déguisais comme ça quand j'étais petit, ma mère disait que ça m'allait très bien en raison de mon élément des ténèbres, avec les effets des feux follets ça apportait une ambiance plus sombre et elle trouvait cela très réaliste.

Marie : C'est une bonne idée en vrai, c'est vrai que ça t'irait bien.

Ichiro : Hehe je te remercie, j'ai hâte de te voir pour le grand soir.

Marie : J'ai hâte aussi, ça va être trop bien.

Après cette discussion, la sonnerie se fait retentir et tout le monde retourne en classe, y compris Aster qui met son travail en pause. Chaque classe est organisée afin de ne pas être débordée et chaque groupe a un rôle pour permettre une bonne organisation et pour qu'il ne manque rien, les Seconde et les Première doivent préparer les décorations tandis que les Terminale écrivent des idées de recettes qu'ils feront chez eux, les idées partent sur des bonbons, des gâteaux et des chocolats. 

Les Seconde et les Première sont divisés en plusieurs groupes chacun dans leurs classes, un premier est en charge de dessinner, mettre en couleur et couper, un deuxième a un gros tas de coton sur lequel ils doivent doucement tirer dessus dans le but de créer une fausse toile, accrochant ensuite des araignées en plastique dessus pour donner du réalisme, et un troisième est en charge d'aller dans les couloirs et de coller des gros autocollants comme des fantômes, des citrouilles, des sorcières, des araignées et du faux sang. 

Dans l'établissement des études supérieures, dans la salle de Physique-Chimie, Fluffie prépare dans une bassine une grande tasse de sirop de maïs qu'elle mélange avec une bouteille d'eau entière, elle y verse un tube entier de colorant alimentaire rouge et touille le tout. Alors qu'elle touille, elle est stoppée à l'entente de la porte commencer à s'ouvrir derrière elle, elle tourne la tête avec les yeux plissée et la porte s'ouvre, révélant Tris.

Tris : T'étais où ? Je te cherchais moi !

Fluffie : Plus besoin de me chercher étant donné que tu m'as trouvée.

Tris : Mais qu'est-ce que tu fais ?

Fluffie : Quelque chose que le directeur n'est pas prêt d'oublier.

Tris : Comme la fois où tu as fait sombrer la pièce en rouge et que tu lui as fait peur ?

Fluffie : Oh oui ! Hahaha ! C'était tellement amusant ! Mais là ça va être encore plus amusant !

Tris : Peut importe ce que tu feras, je ne suis jamais dans le coup.

Fluffie : Tu ne sais pas ce que tu manques.

Dit la jeune femme d'une intonation amusée, il se détourne et repart en fermant la porte derrière, la laissant avec son idée qu'elle se remet à touiller, elle imagine déjà la tête que fera le directeur et ça la fait rigoler d'avance. Le local des études supérieures prépare aussi les décorations à la main avec en supplément des idées de recettes qu'ils apporteront pour le dernier jour, tous y participent, sauf elle qui préfère passer son temps à préparer la bassine, elle se montre présente de temps en temps aux cours mais pas à tous, son activité préférée est d'errer dans les couloirs et de continuer la préparation de sa création.

Après deux semaines, c'est le 18 Octobre, la veille des vacances d'Halloween. Le lycée est prêt, les professeurs s'occupent d'aménager le réfectoire avec le personnel de cantine tandis que les élèves arrivent dans leurs vêtements normaux et déposent ce qu'ils ont amené. Les professeurs vont dans leurs salles respectives, déposent leurs affaires et annoncent qu'ils vont diffuser des films au cours de la journée sur le thème d'Halloween, ce qui a pour effet d'envoyer ravi les élèves. Ils éteignent les lumières, tirent les rideaux sur les fenêtres avec l'aide des élèves, sortent le matériel et lancent le film projeté au tableau, laissant tout le monde regarder avec intérêt. Au moment de chaque pause, le film est mis en pause, les rideaux sont tirés de nouveau et tout le monde part, tous parlant du film que chaque classe a regardé.

À la pause déjeuner, le personnel de cuisine a préparé un repas spécial, la boisson est de la grenadine à la fraise avec à l'intérieur des bonbons en forme de globe oculaire, tous se prêtent au jeu et commencent à manger le repas délicieusement effrayant. Des élèves s'amusent à effrayer les autres avec la boisson en faisant exprès de verser les bonbons dans leurs verres, faisant hurler certains par jeu et d'autres pour de vrai, ce qui amuse les fautifs. Ichiro mange à table avec Marie, Aster, Kazumi, Léo et Pulco.

Après le repas, des volontaires aident les professeurs et le personnel de cuisine à préparer la salle, aidés par la suite par les élèves du club de cuisine, les autres sont repartis en pause. Aster repart dans la salle de couture continuer son costume, iel se dépêche de le continuer en faisant attention à ne pas trop se presser, se piquant de temps à autre avec l'aiguille. À 16h, il est l'heure de se préparer, chacun prend son costume et part se préparer, chacun se disperse seuls ou à plusieurs et ôtent leurs vêtements les remplacer par leurs costumes.

Une fois changés, ils vont dans le réfectoire où la salle a été aménagé, il y a des autocollants avec des fausses traces de mains ensanglantée sur les fenêtres, des araignées en peluche sur les chaises en guise de coussins, des dessins de citrouilles accrochées au plafond et des squelettes en plastique derrière chaque fenêtre dans diverses positions pour que chacun paraisse en vie. Sur la table est disposée le buffet avec toute sorte de nourriture réalisées par les élèves du club de cuisine, achetées et réalisées par les classes Terminale. Au-dessus et autour de la table se trouve des toiles d'araignées en coton avec des araignées en plastique, des bols et des assiettes qui contiennent des bonbons en tout genre, des chocolats, des guimauves, et des boissons. Les professeurs sont aussi déguisés, ce qui fait rire les élèves qui adorent les voir entrer dans l'ambiance. La musique est lancée et la soirée peut débuter.

Fluffie n'est pas encore là, elle a attendue longtemps et ce moment est enfin arrivé, elle prend la bassine et sort de la salle de Physique-Chimie, elle part dans l'établissement du milieu avec prudence de ne pas renverser du liquide et elle va au bureau du directeur, elle utilise sa queue comme main pour ouvrir la porte, entre dans la pièce et dépose la bassine en équilibre sur le dessus. Son piège à présent préparé, elle se frotte les mains avec un sourire malicieux et part rejoindre les autres au réfectoire, vêtue d'un costume de vampire et prête à se comporter comme la plus grande diva de ce lycée.

Fluffie : Faites de la place pour Fluffie ! La reine des vampires ! Celle à qui vous devez tout ! Donnez-moi toutes ces délicieuses friandises et personne ne sera blessé !

S'exclame-t-elle de sa voix la plus commandante possible, Ichiro, déguisé aussi en vampire, se prête au jeu. Il referme sa cape autour de lui et s'approche d'elle, ses pas lents et calculés alors qu'il s'approche. Sa taille étant de quelques centimètres supplémentaire par rapport à elle et il la regarde sans bouger la tête, un sourcil levé avec son vrai croc qui scintille.

Ichiro : Donc c'est toi la fameuse reine des vampires ?

Fluffie : Exactement, roi des renards vampire ! Tous les droits me reviennent ! Enfin dorénavant à moitié étant donné que tu es roi, mais j'ai quand même droit à un supplément de bonbons.

Ichiro : En tant que roi des vampires, j'exige que chacun obtienne une part égale, et que nous nous servions en vertu de ce droit.

Marie : Longue vie au roi !

Ajoute la renarde qui joue le jeu, elle porte un kimono traditionnel Japonais avec une longue jupe rouge, dans sa main se trouve son masque de renard. Ichiro tourne la tête la regarder et esquisse un petit rire, il tourne de nouveau la tête en direction de la femme chat et il plisse les yeux avec un sourire dans le coin de la lèvre. Elle plisse les yeux à son tour et se déplace en direction du buffet avec des mouvements exagérés.

Fluffie : Soit, puisque tout le monde le prend ainsi, je vais d'ores et déjà me servir au buffet, je vous prierai de me déranger que si cela s'avère vraiment nécessaire.

Cassis : D'accord... {Elle est vraiment bizarre...}

Se dit la renarde lunaire avec une drole de tête parmis les élèves comme les professeurs qui soit rigolent doucement, soit montrent aussi une drole de tête ou soit ne réagissent pas. Marie remarque la tête qu'elle fait et pose une main sur son épaule, suite à quoi la renarde lunaire la regarde et sa meilleure amie secoue doucement la tête, elle cligne des yeux et met plusieurs secondes à comprendre le message avant de faire un signe de tête, elle lui fait par la suite un pouce en l'air en signe de compréhension. Léo le remarque et s'approche de Marie lui tapoter le bras sous un drap qui lui sert de costume de fantôme, elle le remarque et le regarde, il lui fait un signe discret de le suivre ce qu'elle répond par un signe discret et le suit plus loin dans la pièce.

Léo : C'était quoi comme signe que tu as fait à la fille renarde lunaire ?

Marie : Oh ce petit signe de tête, ça signifie que je sais ce qu'il se passe et qu'il ne faut pas chercher à comprendre, je connais Fluffie depuis très longtemps, il m'arrive d'agir comme elle pour détendre l'atmosphère et car c'est notre délire à elle et moi. Ne t'en fais pas elle n'est pas... Idiote on va dire, elle adore jouer la diva pour faire rigoler les autres.

Léo : Oh je vois.

Marie : Cassis connait par coeur mes signes de tête, tout comme mes gestes, et moi de même pour les siens, elle a compris ce que je cherchais à lui dire.

Explique-t-elle sous le regard intéressé du jeune loup sous son drap. Après les explications, ils repartent profiter de la soirée, tous se gavant de bonbons, de boissons, de grenadine restante de ce midi et de tout ce qui est présenté sur la table, la musique bat son plein et tout le monde trouve un moyen de s'amuser. Des élèves vêtus des mêmes costumes font des groupes et des jeux de rôle entre eux, chacun y trouve son compte, y compris les professeurs qui s'amusent à se taquiner entre eux et à réveiller leurs âmes d'enfants. Les deux heures restantes passent et le crépuscule se fait voir à travers les vitres des fenêtres, la fête est passée vite et personne n'a envie de rentrer chez soi, les professeurs ont alors une idée en tête pour faire profiter la soirée plus longtemps, ils décident d'un volontaire pour aller voir le directeur, Monsieur Mango est désigné et volontaire sous le vote à majorité de ses collègues, il quitte le réfectoire et part dans les couloirs à sa recherche, il monte le premier étage et le croise alors qu'il est en train de se diriger vers son bureau.

Professeur Mango : Monsieur le directeur.

Directeur : Oui, Monsieur Mango ?

Professeur Mango : Mes excuses pour le dérangement, serait-il possible d'envoyer un mail aux parents des élèves ? La soirée se passe très bien et nous pensons qu'il est encore trop tôt pour que les élèves repartent à leurs domiciles, si cela est envisageable.

Directeur : Oui cela est envisageable, je m'en occupe et ensuite je pourrais m'occuper de mes papiers d'administration.

Professeur Mango : D'accord, merci Monsieur le directeur.

Dit-il avant de tourner les talons et de repartir, le directeur part dans son bureau où il voit la porte ouverte, il s'arrête, il était certain d'avoir refermé avant de partir. Il pousse la porte et entre dans la pièce, la bassine tenue en équilibre jusqu'à maintenant tombe et renverse le contenu sur sa tête. De l'eau remplie de colorant alimentaire rouge se renverse entièrement sur lui et sur le sol, la bassine se renverse aussi sur sa tête. Il ne bouge pas pendant plusieurs secondes. Sans bouger le reste de son corps hormis son bras, il saisit la bassine, la retire de sa tête et la lâche sur le sol, il sent une colère monter en lui, son élément bouillonne en lui dans tout son corps, il est trempé, en rage, tellement en rage que des flammes apparaissent au-dessus de ses neuf queues de renard. Il entre dans son bureau, allume son ordinateur et envoie un mail à chaque parent, puis part au réfectoire, chaque pas qu'il fait laisse une trace de pas brûlé derrière lui, il connait la coupable. À peine entre-il qu'il frappe le mur à ses côtés d'un poing brûlant, ses yeux injectés de sang et son corps dégouline du liquide rouge.

Directeur : FLUFFIE !

Son cri résonne dans l'entièreté de la pièce, ayant pour effet de faire figer tout le monde, y compris les professeurs sauf Fluffie qui le regarde et pique une crise de rire à la vue du résultat de sa farce. Ses neuf queues se replient en direction du haut avec des flammes au-dessus de chacune d'elles, ses poings ardents de flamme, tout le monde se regarde à la recherche de quelque chose à faire. Un des professeurs, Monsieur Fontaine s'approche de lui et tente une approche pour désamorcer la situation.

Professeur Fontaine : Oh Monsieur le directeur ! Vous... Avez un très joli costume de dernière minute, quel est son nom ?

Sa demande est maladroite, la seule réponse qu'il obtient est un air froid avec des yeux injectés de sang, ses oreilles pliées en arrière de colère en raison du liquide qui ne cesse de dégouliner de ses vêtements, il regarde chaque élève, son regard les fusille tous. Monsieur Faune arrive et lui prend doucement les poignets, le tirant doucement en direction des autres élèves.

Professeur Faune : Venez vous amuser Monsieur le directeur ! Vous avez l'occasion de passer du bon temps avec vos élèves, surtout en cette soirée qui vous ramènera votre âme d'enfant.

Il reste silencieux face à ces paroles, mais lentement, un sourire se montre dans le coin de son visage, il est vrai que c'est la soirée où tout le monde peut faire ressortir son âme d'enfant, la colère précédemment en lui se calme doucement, ses flammes disparaissent petit à petit et son expression faciale redevient à la normale. Le revoici maintenant calme, des élèves viennent le chercher et le tirent avec délicatesse en direction de la fête, ce qu'il accepte et se retrouve rapidement embêté par des élèves déguisés en vampires qui s'amusent à le mordre pour de faux, ce qui le fait doucement rigoler et se prêter au jeu, la fête reprend et tout le monde peut s'amuser.

Tout le monde se donne à fond dans la fête avec les musiques et le repas. Avec le temps, ils commencent à leurs rythmes à commencer à être fatigués ou à en avoir marre, ceux qui désirent repartir vont voir les professeurs les prévenir, et après approbation ils repartent chez eux, soit après s'être rhabillé, soit dans leurs costumes. Les élèves s'en vont petit à petit, les professeurs commencent à arrêter la musique et débutent le rangement de la salle avec l'aide des élèves qui souhaitent rester, les décorations sont rangées dans des cartons, les assiettes et les pichets vides sont nettoyés et essuyés à la main et les tables et les chaises sont remises correctement. Une fois tout rangé, tout le monde rentre à son domicile, ceux qui prennent le train sont acceuillis par des conducteurs déguisés qui prennent une voix sinistre, disant aux passagers de se cramponner à leurs sièges et de monter dans le train s'ils osent, Aster et d'autres passagers se prêtent au jeu et entre, le trajet animé par la voix des conducteurs de chaque train qui raconte des histoires effrayantes, passer sous les tunnels est un moyen de raconter des détails horrifiques et de rigoler de manière machiavélique dans le but de plonger tout le monde dans l'ambiance.

Le lendemain débute et marque le début des vacances, pour beaucoup c'est signification de se reposer, pour d'autres c'est le moment de passer du temps avec ses amis, et pour d'autres c'est l'occasion de vaquer à leurs occupations, chacun fait quelque chose pour s'occuper à sa façon, les parents partent acheter des bonbons pour leurs enfants pour leur faire plaisir, d'autres se rendent par eux-mêmes en acheter. Kazumi passe dormir plusieurs jours chez Aster, Ichiro passe davantage de temps avec Marie, il l'emmène faire des ballades en ville où les enseignes ont déjà préparé les festivités, ils font des achats et se partagent ensemble ce qu'ils ont acheté, Cassis passe beaucoup de temps sur son projet de roman et sort de temps en temps prendre l'air, Léo passe plusieurs jours chez Pulco et joue avec Rox, le chien de Pulco quand il pointe le bout de son museau, Fluffie et Tris vaquent à leurs occupations, et les autres s'occupent à leurs façons.

Aujourd'hui est le 31 Octobre, c'est le dernier jour où il y aura le plus de monde déguisé dans les rues de la ville, les habitants se vêtissent dans leurs costumes et partent vagabonder dans les rues où il fait encore jour. Au fil de la journée, les habitants sortent de plus en plus, dont un petit renard roux du nom d'Elias qui se prépare, il sort de son placard un costume de vampire composé d'une paire de croc et d'une cape qu'il enfile directement, il ajuste correctement sa cape sur lui et descend les escaliers de sa maison, partant à la porte et posant une main sur la poignée.

Elias : J'y vais maman, à ce soir !

Dit le jeune renard avant de sortir et de partir en ville, là où des gens déguisées en toute sorte de personnages vagabondent les rues, prennent des poses pour des photos, mangent, boivent, et font de tout. Il part se fondre dans la masse et part dans un fast-food y manger un morceau avec le menu spécial Halloween. Fluffie est déjà en ville avec son costume de vampire, Tris est dans son costume-pyjama de léopard vert et tous les deux vagabondent dans les rues bondées, il regarde les alentours à la recherche d'un endroit où aller avec elle.

Tris : Alors Fluffie, tu as envie de faire quoi ? Tu as envie de prendre un dessert à la citrouille dans une boulangerie ? Un frappuccino sanglant et diabolique ? Ou juste observer les déguisements ?

Fluffie : La ferme ! Je réfléchis...

Tris : Hum...

Fluffie : Oui... Oui ça y est... Oui j'ai une idée ! Une idée incroyable !

Tris : Est-ce que c'est une mauveaise idée- ?

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle lui tire le devant du pyjama, le trainant loin dans un coin aléatoire où elle voit une voiture, son sourire s'agrandit et elle y accoure avec une idée en tête, elle pénètre l'intérieur et pose ses doigts sur le volant avec des yeux remplis de folie. Il se dépêche d'entrer à son tour et de poser ses mains sur les siennes.

Tris : Fluffie, lâche doucement ce volant, surtout lâche le doucement, et sortons lentement de cette voiture.

Fluffie : On le fera après, pour le moment tu attends, on va faire une petite tournée en voiture avec mes amis.

Tris : Pourquoi est-ce que je m'attend à un truc de dingue ? Tu n'as même pas le permis !

Fluffie : Mais qu'est-ce que tu racontes ? Bien sur que si je l'ai !

Tris : Attend quoi ? Depuis quand ?

Fluffie : Tu le verras plus tard, en attendant laisse moi faire et tout se passera bien.

Elle lui retire ses mains et démarre, la clef étant encore dans le contact, il n'est pas nécessaire d'essayer une autre méthode pour la faire démarrer. Elle débraille et fait avancer à douce vitesse, il est assis au siège passager a le coeur qui bat à fond, il met sa ceinture de sécurité en quatrième vitesse et se retrouve très tendu, elle, totalement confiante.

Kazumi arrive sur place par téléportation dans une ruelle, déguisé en ange marionnette. Une de ses craintes serait que son costume se déchire, surtout ses ailes car elles dépassent de son dos et il n'a pas envie qu'elles cassent par inadvertance, son autre crainte serait qu'Aster ne soit pas là, alors il l'attend dans une ruelle sans savoir si iel va venir ou non. Il observe pendant ce temps les personnes costumés marcher et passer du bon temps, ses oreilles se plient doucement en arrière et il fait un léger pas en arrière par précaution, mais il se cogne contre quelqu'un derrière lui, il sursaute et se retourne, levant les yeux où la seule chose qu'il voit est un grand sourire aux dents pointues et deux yeux rouges le fixer, il avale sa salive et brandit sa fausse arme devant l'inconnu qui fait un pas en avant, c'est un loup qui porte des lentilles de couleur rouge. L'ange marionnette laisse échapper un soupir de soulagement mais reste sur sa position.

Kazumi : Excusez-moi, j'ai eu peur.

- Non ne t'excuse pas, je voulais tester mon déguisement de loup garou aux yeux rouges avec une approche effrayante qui correspond à mon personnage, je vois que ça a fonctionné. Et joli ton déguisement, je note l'originalité. Allez passes une bonne soirée.

Il quitte les lieux après ces mots, le laissant seul derrière avec sa précédente frayeur. Il continue d'attendre son copain et patiente le temps qu'il faut. Il reçoit un appel sur son téléphone portable qui vibre, c'est son petit ami et il répond, l'écran est la seule chose qui illumine la ruelle doucement illuminée par les éclairages des lampadaires en hauteur.

Kazumi : Allô ?

Aster : Oui Kazumi, je vais avoir du retard, les trains sont bloqués pour je ne sais quelle raison et je vais avoir du retard. Je t'avoue que je me suis énervé pendant cinq minutes avant de me calmer et de t'appeller.

Kazumi : Ah, d'accord pas de problème, je t'attend dans une ruelle si tu me cherches.

Aster : Une ruelle ? Où ça ?

Kazumi : Je suis trop timide et réservé pour aller dans la foule et t'attendre, ne t'en fais pas ici il n'y a rien de crasse, tout est propre. Alors je peux t'attendre, je suis à côté d'une boulangerie.

Aster : Pas de problème, à tout à l'heure mon ange.

Kazumi : À tout à l'heure Emumu.

Il raccroche et range son téléphone dans son costume, prêt à attendre le temps nécessaire pour qu'iel arrive, il sait maintenant qu'iel est bloqué à la gare. Aster est bloqué depuis une bonne trentaine de minutes et iel se frotte le visage d'agacement, assit sur un banc à attendre avec impatience que le train arrive, ses coups d'oeil sur le panneau d'horaire des arrivées des trains ne mène finalement qu'à des déceptions, après un énième soupire d'agacement, iel se lève et se prépare à partir, mais une annonce le fait s'arrêter.

- À tous les passagers, la circulation des trains va reprendre un cours normal, nous nous excusons pour la gêne occasionnée et vous souhaitons un excellent voyage.

Un grand sourire se dessinne sur son visage, iel se permet de sauter de joie avec ses bras collés entre eux et ses jambes aussi, ses pieds se balancent en arrière à chaque saut sans toucher son arrière train. Un autre coup d'oeil au panneau d'affichage indique que le prochain arrive dans cinq minutes, iel retourne sur le banc et attend patiemment, ses mains sur ses genoux et sa queue de chien remue de droite à gauche. Le train arrive, iel se lève et laisse d'abord les passagers descendre, puis entre prendre place. Une fois installé, les portes se referment et le train démarre, son premier arrêt est en ville là où iel veut descendre, le trajet passe, les minutes lui paraissent longue par l'excitation de pouvoir assister à la dernière soirée d'Halloween en ville, mais aussi d'inquiétude de savoir que son copain l'attend.

Une fois arrivé et arrêté, les portes s'ouvrent et des passagers descendent, y compris iel qui se dépêche de monter les escaliers le séparant de la gare à la ville et de courrir à toute vitesse où il l'attend, sa course ne s'arrête pas une seconde en raison de son énergie débordante et à l'idée que son petit ami l'attende seul dans une ruelle. Sa course continue jusqu'à être arrivé à côté de la boulangerie dont la ruelle se trouve à côté, là où le jeune loup en sort et enroule ses bras autour d'iel, l'étreinte et un bisou déposé sur sa joue.

Kazumi : Astie ! Tu es venu !

Aster : Exactement comme je te l'avais dit mon ange.

L'étreinte continue un moment, puis elle se termine et les deux se lâchent, leurs mains s'enlacent dans une rougeur avec un air embarrassé et timide, puis ils débutent la marche dans les rues. Tous les deux, dont iel étant le plus bavard, parle de tout sujet en tout genre tout en lui tenant la main, de temps à autre, iel observe les costumes et s'arrête dans sa marche et sa discussion pour regarder tout ce qui passe, son regard focalisé et sa bouche en forme de petit o, puis iel revient dans la discussion comme-ci de rien n'était, c'est son côté hyperactif.

Léo et Pulco sont arrivés ensemble, ils ont pris le même train qu'Aster pour venir mais ont pris celui qui arrivait après. Ensemble, leurs chemins les mènent à une boulangerie dans laquelle ils achètent des confiseries, y compris deux parts de gâteaux à la citrouille avec une citrouille comestible déposée sur chaque part. Les deux leurs sont servies sur une assiette en carton et leurs sont données, ils payent leurs parts et quittent la boulangerie avec leurs sachets de friandise et leurs parts qu'ils dégustent.

Au soir, Ichiro est encore chez lui à se préparer, après s'être remis en costume de vampire, il quitte la maison et part chez Marie la récupérer pour passer la soirée avec elle, il traverse les quelques pâtés de maison et se retrouve devant la sienne, il toque et attend. La porte s'ouvre et révèle Neige qui le voit.

Neige : Oh bonjour Ichiro ! Je vois que tu es prêt pour chercher Marie.

Ichiro : Oui madame, je suis venue l'accompagner.

Neige : C'est très gentil, de plus ton costume te va très bien. Marie ! Ichiro est là !

Marie : J'arrive !

Il laisse échapper un doux petite rire dans son épaule, attendant qu'elle vienne dans son costume, la maman le regarde et hausse les épaules avec un sourire enjouée. Marie fait son arrivée vêtue de sa tenue traditionnelle Japonaise avec son masque de renard en main, celui qu'elle avait aussi porté le soir de la soirée Halloween au lycée, elle le voit et part le voir, il lui prend la main dans une étreinte chaude et rassurante.

Ichiro : Tu es prête pour la soirée la plus effrayante qui soit ?

Marie : Et comment !

Neige : Amusez-vous bien les adolescents !

Marie : Maman...

Se plaint-elle avec ses oreilles pliées en arrière et d'un ton plaintif, ce qui fait doucement rigoler les deux autres. Ne souhaitant pas rester ici plus longtemps, elle lance la marche, lui tirant doucement la main pour lui faire comprendre de venir, ce qu'il accepte et les deux débutent leurs marches dans les rues parmis les maisons décorées des décorations. On ne toque pas aux maisons des habitants pour demander des bonbons, alors on va en acheter aux magasins. Les deux se jettent des regards, suivi des sourires et des blottissements l'un contre l'autre. Au bout d'un moment, elle se rend compte de quelque chose et prend un ton surpris.

Marie : Oh attend ! Je viens de me rendre compte de quelque chose.

Ichiro : Qu'est-ce qu'il y a ?

Marie : Il faut que je demande à Cassis si elle veut que je vienne la chercher, ça ne te dérange pas ?

Ichiro : Non ne t'en fais pas, appelle la si tu as envie.

Marie : Ça ne te dérange pas ?

Ichiro : Non, non.

Après approbation, elle sort son téléphone de sa poche et va dans les contacts, elle sélectionne le contact de Cassis et lance l'appel, son téléphone toujours devant ses yeux pendant que l'on entend les sons d'appel, puis la personne décroche et elle colle son téléphone à son oreille.

Marie : Salut Cassis.

Cassis : Coucou Marie.

Marie : Est-ce que tu veux toujours venir à la soirée ? Je suis avec Ichiro.

Cassis : Oui aucun problème, j'arrive.

Marie : Ça se passe bien avec tu sais qui ?

Cassis : Euh... Oui, enfin je crois, ils sont en train de parler calmement, donc ça va, j'enfile mon costume et j'arrive.

Marie : On t'attend devant ton immeuble si tu veux.

Cassis : D'accord.

Les deux raccrochent, elle le regarde et lui fait signe de le suivre jusqu'à l'immeuble, ce qu'il fait, ça fait un trajet d'à peu près dix à quinze minutes. Arrivés à destination, il attend avec elle, la porte s'ouvre et révèle la renarde lunaire dans son costume de sorcière, celle-ci souriante à la vue de sa meilleure amie d'enfance qu'elle vient enlacer, sa queue de renarde lunaire brille d'une leur blanche sous les rayons de la lune.

Cassis : Une autre soirée Halloween rien que pour nous.

Marie : Avec Ichiro et nos amis aussi.

Cassis : Ils comptent dans le lot.

Elle se retire de l'étreinte la première et enlace Ichiro qui la lui rend en retour, maintenant le trio réuni, tout le monde en part en direction de la ville, Cassis jette des coups d'oeil à la lune dont la lumière scintille devant ses yeux violets comme ses cheveux, si elle a le temps elle ira en extraire de l'énergie, pour le moment elle va profiter de la soirée. Dès qu'ils furent arrivés, les trois observent les alentours, les habitants, les commerces et tout ce qui passe sous leurs yeux, Cassis fait des photos des décorations.

En chemin, et par inadvertance, Marie cogne l'épaule d'un jeune habitant qui laisse échapper des mains son paquet de bonbons qui tombe sur le sol, elle se rend compte de sa maladresse et se tourne face à lui, elle s'excuse et plie ses jambes ramasser le paquet de bonbons qu'elle remet à son propriétaire.

Marie : Excuse-moi, je ne t'avais pas vu.

Elias : Ce n'est rien, c'était un accident, et puis il y a beaucoup de monde.

Marie : Tu vas bien ? Ta nourriture aussi ?

Elias : Oui oui, les bonbons sont encore dans le sachet, seul lui s'est pris le choc, pas le contenu.

Marie : Ça va, c'est le principal.

Elle se sent rassurée, plus de peur que de mal pour le jeune homme qui n'a rien et ses confiseries non plus. Il ne peut tout de même s'empêcher de voir la tenue qu'elle porte, il trouve cela tellement originale pour son espèce yōkai pour cette soirée Halloween.

Elias : Wow ! J'adore ton costume ! C'est tellement en raccord avec ton espèce yōkai de démon renard à neuf queues.

Marie : H-Hehe, merci, c'est gentil.

Elias : On peut faire une photo ?

Marie : Oh oui bien sur !

Ses joues sont rouge écarlate suite au compliment, c'est la première fois qu'on lui dit que sa tenue est en raccord avec son espèce et pour cette soirée. Le jeune renard déguisé en vampire sort son téléphone de sa poche et l'active en mode selfie, elle se rapproche de lui et replie trois de ses doigts, son index et son majeur levés dans le signe V qu'elle utilise souvent pour des photos. Le selfie est pris et il regarde, ravie d'avoir eu ce souvenir.

Elias : Merci beaucoup, c'est rare de trouver des vrais renard à neuf queues ici.

Marie : Chacun de nos éléments peut nous faire nous déplacer à divers endroits, surtout en termes de travail et de mission, ce qui fait que l'on peut se faire plus ou moins discret.

Elias : Eh bien je suis ravi d'avoir pu rencontrer une vraie renarde mythologique.

Marie : Ravie d'avoir pu rencontrer un fan, tu n'en es pas un aussi ?

Elias : Non je suis un renard roux basique, mais ça me convient bien.

Elle acquiesce doucement, elle tourne rapidement la tête regarder ses amis qui l'attendent, elle le regarde de nouveau et lui continue de la regarder. Un moment de silence se forme, les deux commencent à leurs façons à essayer de s'en aller, la situation se conclue par les deux qui parlent en même temps.

Marie : Je vais y aller, mes amis m'attendent.

Elias : Je vais reprendre ma route.

Ils se font rapidement un signe de main et chacun repart de son côté, Ichiro lui donne un léger coup de coude amicale avec un sourire taquin alors qu'elle tient toujours ses joues rouge écarlate, Cassis ricane amicalement. Ils font une pause pour manger un repas à un fast-food et un gâteau à la citrouille en guise de dessert en extérieur. Ils tombent en chemin sur Aster et Kazumi, et Pulco et Léo deux par deux à des endroits différents, tous se saluent amicalement, proposent et acceptent de passer une partie de la soirée ensemble. Alors qu'ils sont en groupe et profitent de cette soirée qui sera la dernière pour cette fête, des klaxons de voiture se font entendre, beaucoup sursautent et tournent la tête en direction du bruit, la source, Fluffie en voiture avec des lunettes de soleil.

Fluffie : Poussez-vous ! Je suis venue chercher ma meilleure amie et ses amis !

Cassis : Eeeeeuh...

Marie : Fluffie tu m'expliques ce qu'il se passe ?

Ichiro : Le stationnement des voitures ici est plutôt dangereux, tu devrais retourner garer cette voiture.

Fluffie : Bon, preums, j'ai roulée sur la route, donc aucun problème, deuzio, vous venez poser vos fesses dans cette voiture.

Cassis cligne des yeux et regarde Marie qui hésite avant d'entrer sur le siège passager à l'arrière, rejoint par Ichiro, Aster, Kazumi, Pulco, Léo et Cassis, tout le monde attache sa ceinture de sécurité. La conductrice retire les lunettes de soleil et les range dans la boite à gant, elle démarre le contact et reprend le chemin, les habitants font de la place à la voiture qui circule à douce allure et reprend la route sur une route normale.

Fluffie : Et voila, on peut maintenant circuler tranquillement sans que personne ne puisse nous déranger.

Kazumi : Comment as-tu fait pour louer une voiture ?

Fluffie : ...

Marie : ... Fluffie ?

Fluffie : Et si on racontait des histoires d'horreur ?

Aster : Oh oui ! Des histoires d'horreur !

Fluffie : Ok, qui commence ?

Pulco : Mmmmmh...

Aster : Moi ! Moi, moi, moi !

Fluffie : Et c'est le poker qui commence !

S'élance-t-elle avec la main et le doigt levés dans un signe à montrer que c'est partie, iel se racle la gorge et commence à raconter une histoire d'horreur pendant que la voiture roule à vitesse normale sur une route qui ne mène nulle part, et cela sous une nuit sombre qui rentre davantage dans l'atmosphère des histoires d'horreur. L'histoire effraie Léo qui tremble de peur sous son costume de fantôme, heureusement réconforté par Pulco assis à ses côtés, l'histoire est effrayante, surtout avec les voix qu'iel fait, puis, elle se termine sur une note sanglante. Aster désigne Kazumi pour en raconter une autre, ce qu'il fait, mais l'histoire ne fait pas bien peur, elle donne quelques frissons dans le dos mais sans plus. Fluffie regarde dans le rétroviseur intérieur avec vue sur tout le monde.

Fluffie : Est-ce que vous voulez une histoire qui va faire ressortir votre coeur de poitrine ?

Léo secoue la tête, mais tout le monde accepte, Tris sent venir la supercherie et que ça risque de mal tourner pour une raison qui lui échappe. Elle se tourne face à ceux qui sont derrière, pose ses coudes sur les sièges avant, se penche de sorte à voir tout le monde et pose ses pieds sur le volant, tout le monde commence à ressentir une sueur froide et Tris s'empresse de prendre le volant, ce qui ne semble pas arrêter celle-ci car elle lui donne une tape sur les mains d'un coup de queue, ce qui le fait lâcher. Elle débute son histoire sans regarder sur la route, tout le monde est horrifié non pas par l'histoire, mais par le fait qu'elle ne regarde pas la route et que personne ne puisse prendre le contrôle. Des phares de voiture se font voir au loin, Ichiro hurle, s'empresse de se pencher en avant à côté d'elle et donne un violent coup dans le volant, manquant un accident avec le véhicule en face qui donne un coup de klaxon.

Ichiro : On a eu chaud...

Tris : Fluffie arrête cette voiture !

Fluffie : J'ai une histoire à raconter !

Marie : L'histoire qui raconte qu'on va tous mourrir !

Fluffie : Vous n'êtes pas censé être immortel vous les renards à neuf queues ?

Marie : Si. Sauf sous certaines conditions- aaaaah !

Tout le monde se remet à hurler à la vue d'une autre voiture en face, ils réalisent qu'ils sont eux-mêmes sur la mauvaise voie à la vue de la deuxième, il donne un nouveau coup de volant mais elle l'en empêche avec ses pieds toujours dessus, heureusement il est aidé par Tris qui l'aide à donner un coup sur la gauche qui les ramène cette fois-ci sur la bonne voie et évite un second accident.

Fluffie : Mais vous n'êtes pas drole vous devant !

Ichiro : Là tu es en train de nous manquer de nous faire faucher à chaque instant, alors arrête cette voiture et tout de suite !

Fluffie : Pas tant que mon histoire n'est pas finie !

Ichiro : Où est ton permis ?! J'ai besoin de jeter un oeil.

Fluffie : Boite à gant, susceptible...

Murmure-t-elle dans sa barbe en le traitant de susceptible, Tris se dépêche de sortir le permis de la boite à gant et de regarder, Ichiro aussi avec un oeil sur la route, les deux hommes se rendent compte d'un truc qui cloche.

Tris : Les permis de conduire se font sur une feuille maintenant ?

Ichiro : Rhaaa c'est un faux permis !

Fluffie : Vous pensiez vraiment que j'allais perdre de mon précieux temps pour passer les vrais examens du permis et obtenir quelque chose qui me servira peu ?

Plus personne ne dit rien. Ichiro, toujours les mains sur le volant avec le corps penché en avant, essaye de se frayer un chemin à l'avant mais se fait interrompre par Fluffie qui lui fait lâcher, Tris essaye à son tour mais sans succès, la voiture n'a plus de conducteur et la panique grimpe dans le véhicule qui bouge de droite à gauche sous les coups de chacun qui tente tant bien que mal de récupérer le contrôle. Léo se fraye un passage sur le côté et pousse, il pousse jusqu'à parvenir à tomber sur le siège conducteur, il saisit fermement le volant et appuie son pied de toute ses forces sur les pédales d'embrayage et de frein, ce qui permet de faire freiner brusquement les roues, mais ils sont sur le chemin d'une falaise. Ichiro qui a une bonne vision nocturne voit au loin malgré les coups qu'il se prend et ses yeux s'écarquillent, il se remet en arrière et ouvre la porte, puis appuie son pied sur le sol, ce qui lui provoque des brûlures qui lui font serrer les dents de douleur, Marie part l'aider de l'autre côté, non sans gémir à son tour, ce freinage avec les pieds permet au véhicule d'accumuler moins de vitesse et de s'arrêter plus facilement. 

Les autres continuent de se battre, mais les trois héros n'abandonnent pas, le jeune loup fait tourner le volant qui fait tourner le véhicule sur le côté et augmente les chances d'éviter la catastrophe, les pieds des deux renards brûlent, la vitesse brûle et affaibli leurs chaussures, mais ils sont rapidement rejoints par Aster et Kazumi qui comprennent ce qu'il se passe et qu'il est temps d'arrêter la bagarre, ils restent sur le siège arrière pour faire contre poids et éviter que la gravité les mène droit vers la mort.

Miraculeusement, le véhicule qui se rapproche de plus en plus s'arrête, le quart se trouve dans le vide et les trois quarts restants sur la terre ferme, les deux renards font signe aux autres de d'abord descendre, ils les aident d'abord et sortent juste après, leurs pieds ne sont pas jolis à voir et les réactions de tous le montrent.

Ichiro : Je vais vous dire un truc sur notre espèce, nous avons une magie de guérison avancée, ça va guérir.

Marie : Par contre être guérie par un petit peu d'aide je ne dirais pas non, j'ai ce qu'on appelle une hypersensibilité à la douleur.

Dit-elle, ses oreilles pliées sur les côtés et son expression faciale figée de douleur, Aster ne perd pas de temps et lui prend le pied avec délicatesse, sa magie de soin débute alors. Ichiro reste debout avec un pied en piteux état mais ne semble pas dérangé, au contraire car il se tient naturellement.

Fluffie : C'était absolument incroyable ! Il faudra qu'on recommence !

Ichiro : Alors toi si je t'attrape !

Elle le regarde, il a l'air très sérieux dans son regard, elle fait un pas en arrière, lui un en avant, elle se détourne et commence à courrir aussi vite qu'elle le peut, rapidement poursuivie alors qu'il hurle. Les autres restent où ils sont à assister à la scène.

Ichiro : Attend un peu que je mette la main sur toi !

Aster : Wow...

Kazumi : Il est...

Cassis : Absolument...

Marie : Incroyable...