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                         RACHEL REVINT DANS SA CHAMBRE QUELQUES MINUTES APRÈS AVANT D'HURLER À LA MORT CETTE PHRASE :

— Jason a disparu !

Olive avait sauté du lit pour suivre Rachel à toute vitesse, elles se dirigeaient vers la salle de contrôle bien décidé à en savoir un peu plus sur ce qu'il c'était passé.

En arrivant dans la pièce, Olive se stoppa net en voyant le jeune homme aux cheveux vert qui avait perdu son étincelant sourire habituel pour laisser place à une grande inquiétude mélangée à un peu d'anxiété.

Dick était assit sur l'unique siège de la salle, plongé dans le noir, les ordinateurs — qui lui rappelaient la Batcave — l'éblouissaient, mais Olive divaguait. Il pianotait sur les touches du clavier pour trouver la puce que Bruce avait injecté à Jason — comme à Dick auparavant — pour le retrouver, mais rien. Impossible de le retrouver.

— Que s'est-il passé ? Demanda Oli en s'approchant de Gar qui faisait les cents pas. Calme-toi.

— C'est Jason, il- il a disparu, on avait retrouvé la trace de Docteur Light et il a voulut qu'on s'en occupe, sans rien dire à Dick parce qu'il-

— Oui, il était en colère, le coupa Oli pour ne pas qu'il enfonce un peu plus Dick, qui se sentait déjà bien assez responsable. Et ensuite ?

— On s'est séparés et... plus rien.

Gar finit par s'arrêter et relâcher la pression qui pesait sur ses épaules. Il se sentait mal et allait se sentir mal encore quelques temps. Olive pressa sa nuque délicatement pour le rassurer. Elle s'était découvert des talents, enfin elle gérait plutôt pas mal les adolescents paumés.

— Jason voulait te montrer ce qu'il valait, soupira Gar en s'adressant à Dick qui ne bougea pas d'un poile.

Bien-sûr que c'était ça. Dick et Jason n'était pas si différent, ils avaient le même passé — plus ou moins —, ils étaient tout les deux brisés par la vie qui ne cessait jamais de leurs rappeler qu'ils étaient des échecs. Dick était à peine plus jeune lorsque Bruce a décidé de le recueillir et de l'entraîner à devenir le nouveau Robin.

Dick n'avait pas apprécié ce que Bruce avait fait, il l'avait prit comme de la provocation; c'est ce qu'il laissait croire mais tout comme Olive avant Jason, il pensait que Bruce était déçu par lui et ce qu'il était devenu et c'était la raison pour laquelle Bruce cherchait toujours à aider ce genre de gamin, à aider des plus jeunes qui lui rappelait toujours Dick.

Bruce souffrait du départ prématuré de Dick Grayson.

Olive ne le montrait pas mais elle était bien plus angoissée qu'elle ne le laissait paraître. Elle serra les poings aussi fort que possible, s'enfonçant une nouvelle fois les ongles dans la peau pour essayait de ne pas se laisser submerger par ses émotions. Elle avait peur pour Jason, elle le connaissait que trop bien et savait pertinemment que si il était encore en vie — et elle l'espérait —, il ne se tairait pas pour autant et continuerait toujours de provoquer ses ravisseurs. C'était son problème, un problème que pour une fois Dick n'avait pas, c'était l'arrogance.

Jason Todd était arrogant et ne savait pas se taire mais il essayait toujours de faire les choses bien — même s'il abusait parfois — mais personne ne le voyait, il essayait de se rendre utile et de montrer à Dick qu'il n'était pas le raté qu'il pensait, qu'il était bien plus qu'un imposteur en costume.

Olive irait toujours — enfin presque — dans son sens. Non pour provoquer et faire chier Dick, mais simplement parce qu'elle avait prit se gamin sous son aile durant sa dernière année chez Bruce. Il arrivait juste et elle allait partir. Olive avait été sa première vraie amie et elle lui avait promis qu'il pouvait toujours compter sur elle, n'importe quand, à n'importe qu'elle heure.

Dick savait qu'ils s'entendait bien — trop bien, ça l'énervait — mais il ne savait pas à quel point et l'importance de Jason pour la petite blonde.

— Pourquoi vous y êtes allés ? Grogna Dick. Tout les deux. Sans armes. Sans renforts.

— Désolé, chuchota tristement Gar.

— Il me faut plus d'informations, plus précises. Écrit ce dont tu te souviens sur ce carnet, dit-il en lui tenant.

Gar affirma timidement et l'attrapa; l'ordinateur annonça l'échec de la recherche du jeune homme. Olive soupira.

— Si Jason est encore là-bas, avec tout ce béton, le signal ne passera pas.

Dick l'ignora. Olive prit le relais et rassura Gar pour éviter de le faire culpabiliser un peu plus puis elle l'envoya dans la cuisine avec Rachel.

Olive s'était surprit à gérer ses émotions à la perfection bien qu'elle avait envie a l'heure actuelle de frapper une bonne fois pour toute ce con de Dick Grayson.

Ils se retrouvèrent donc seuls, tout les deux. Dick continuait ses recherches sur l'ordinateur, Olive s'assied à côté sur le rebord du bureau, les bras fermement croisés poussant grossièrement un soupir pour faire réagir Dick.

— Dis-moi ce qu'il y a, ne te retiens pas avec moi.

— Pourquoi est-ce que tu es si dur avec eux ? Demanda-t-elle en essayant d'attirer son regard, mais impossible.

— Parce que tu vois ce que ça donne quand tu leurs laisses un peu de liberté ?

— Tu n'es pas leur père, Grayson ! Et tant mieux pour eux, donc ne soit pas aussi chiant et grognon qu'un père, tu veux ?

Il fit son espèce de grimace de constipé avec sa bouche et les lèvres fermement closes avant de se tourner vers elle. Elle avait donc titillé sa curiosité.

— Je sais ce que tu penses.

— Ah oui ? Haussa-t-elle les sourcils. Dans ce cas je t'écoutes, petit génie ?

— Tu me trouves plus dur que Bruce.

À en voir sa tête ça lui faisait mal de l'avouer.

— Je pensais simplement que tu étais un con, mais ça se rejoint.

— Arrêtes, ok ? Dit-il en se retournant à nouveau vers son ordinateur.

— A ton avis pourquoi Jason s'est jeté sans réfléchir dans la gueule du loup ?

— Parce qu'il n'écoute jamais rien.

— Et à ton avis pourquoi ? Tu as entendu ce que Gar t'as dit ?

Il ne répondit pas.

— Tu es trop dur avec eux mais surtout avec Jason. Il se sent constamment obligé de devoir te prouver qu'il n'est pas le bon a rien que tu penses. Le fait que tu le laisses sur la touche, ça lui fait du mal mais-

— Il est imprévisible ! Haussa-t-il le ton.

— Tu l'étais tout autant à son âge ! Fit-elle de même. Arrête un peu ta comédie et vois les choses telles qu'elles sont.

— Vas-y, dis-moi encore une fois ce que j'ai manqué avec ces gosses depuis ces derniers mois alors que tu n'es là depuis deux jours ?!

— Je ne suis pas là pour te donner des conseils, je ne les connais pas aussi bien que toi, mais ce que je peux te dire c'est-

— Que je suis un con ? Oui je sais !

Il l'avait hurlé bien plus fort qu'il ne l'avait imaginé; Olive s'était arrêtée dans sa phrase, regrettant d'avoir commencé cette conversation.

— J'allais simplement dire que s'ils étaient encore là et qu'ils t'avaient suivi jusqu'ici... c'était que pour une fois, Dick Grayson n'avait pas tout foutu en l'air.

Comme à chaque compliment qu'il pouvait recevoir, silence radio. Il ne savait pas dire merci, ni même demander de l'aide.

Ils se regardaient dans le blanc des yeux, jusqu'à ce qu'il se mette à battre des cils à plusieurs reprises avant de lui faire un léger signe de tête qu'elle prit comme un merci — puisqu'elle n'aurait rien de plus. Il ne fallait pas en demander trop non plus.

— Vous pourriez vous engueuler moins fort ?

La voix provenait de derrière eux, c'était Donna qui à peine réveillée était arrivée jusqu'ici, suivit de Dawn et Hank. Dick et Olive se regardèrent, ils cherchaient lequel des deux leurs expliqueraient la situation.

— C'est toi qui a décidé de faire la garderie, leva-t-elle les mains en signe d'innocence.

Dick soupira et expliqua la situation aux autres, sans forcément avouer que c'était de sa faute, enfin ça c'était autre chose, il ne faudrait pas brusquer le très cher Grayson dans ces habitudes d'homme des cavernes grognons.

— Pourquoi y sont-ils allés ? Ronchonna Donna.

— Ils-

— Ils se plaignaient d'être mis à l'écart, la coupa Dick, l'étonnant d'autant plus.

— Ne t'en veux pas, ajouta Hank. Ce merdeux l'a cherché.

— Excuse-moi ?

Olive était partit au quart de tour, elle s'était relevé du bureau pour se mettre sur ses petites jambes — n'atteignant pas pour autant l'immense taille de Hank, mais il ne lui faisait pas peur.

— Ne recommençait pas, soupira Dawn.

— Ton imbécile de copain se permet de parler sans savoir de quoi il parle.

— Et toi, Blanche-Neige tu fais un peu trop la maline.

Hank se confronta à Oli sans aucun remords, elle avait beau être être une fille, si elle cognait la première, il n'y ferait pas de cadeau.

— Stop, intervint Donna. Se pendre la tête n'y changera rien.

— Hank, laisse-là, surenchérit Dick. Tu ne sais pas de quoi elle est capable.

Olive tourna la tête vers Dick, elle ne savait pas vraiment comment prendre cette réflexion. C'est ce qui la fit se calmer, enfin elle fut blessée par ce qu'il venait de dire et donc se calma.

— J'ai redirigé tout les satellites pour trouver la puce de Jason s'il se pointe, Gar et Rachel resterons ici pour surveiller ça, informa Dick.

— Qu'est-ce qu'on attend ?

Tout le monde se regardait, enfin les anciens Titans se regardaient. Clairement, ils n'avaient pas envie d'avoir Olive sur le dos — et pourtant elle était moins chiante que Dick.

— Oh non non non, je connais ce regard, Grayson !

Il leva les yeux au ciel puis se releva pour s'approcher d'Olive. Il posa une main sur son épaule pour essayer de l'amadouer.

— Tu devrais rester ici, avec eux.

— Ne me mets pas dans le même panier, dit-elle calmement. Ne me mets pas à l'écart moi aussi.

— Jason, je me ferais pardonner, mais toi... Bruce me ferait vivre un enfer pour t'avoir mise en danger.

— Je ne suis plus la petite fille au fond du couloir qui criait car elle avait peur de ses démons.

Il soupira, peu convaincu.

— De toute façon, quoi que je te dise tu n'écouteras pas, ronchonna-t-il.

Elle esquissa un sourire avant de lui tapoter la joue avec sa main droite pour le « récompenser » de ses efforts. Il pouffa légèrement avant de partir à la recherche de Jason.

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                     LES SOUS-TERRAINS DE SAN FRANCISCO N'ÉTAIT PAS LA DESTINATION RÊVÉE, ENCORE MOINS LA NUIT. Olive n'était pas froussarde, mais cet endroit ne lui inspirait clairement pas confiance. Elle se sentait mal à l'aise, déjà par le fait qu'ils s'étaient enfoncés sous une espèce couche de goudron et que l'endroit était confiné de partout. Sa claustrophobie revint à la chasse; mais dans ces moments-là, elle se servait des multiples exercices de respiration que Bruce lui avait enseigné. Elle réussit à se calmer ainsi, pour une durée indéterminée.

Olive avançait plus lentement que les autres, elle surveillait ses arrières, rien de tout ça ne la rassurait. Elle se sentait suivit, hanté, elle n'était pas à l'aise. Cet endroit recelait de nombreuses ondes négatives qui faisaient interférence avec le bon sens d'Olive, elle n'était clairement pas dans son assiette mais elle devait continuer, pour Jason.

Elle marchait derrière tout le monde, écoutant les moindres bruits qui les entouraient, tout en tirant sur ses manches de pull.

— Faites attention, Docteur Light est peut-être toujours ici, les informa Dick.

Jusqu'à ce qu'ils aient la bonnes idées de se séparer.

— Tu viens ?

Elle se retourna, personne derrière elle, Dick devait donc lui parler. Elle avança à petit pas our se rapprocher de lui et son gps qui n'affichait toujours aucun signe de vie de ce pauvre gamin.

Olive avait déconnecté et ne s'était même pas rendu compte que tout le monde s'étaient séparés, ce qui fit qu'elle se retrouva avec Dick.

— Aucun signe de Jason au niveau trois, les informa Donna dans les oreillettes.

Dick et Olive continuaient d'avancer, pendant que Gar et Rachel les observaient à travers les caméras de surveillance des lieux.

Dick connaissait assez Olive pour savoir lorsque quelque chose n'allait pas, et maintenant, il sentait que quelque chose n'allait pas. Elle ne parlait pas, elle ne faisait pas de remarques agaçantes sur sa façon de procéder, elle ne pratiquait pas le sarcasme, rien. Elle était muette et regardait sans cesse l'heure sur son téléphone.

Une heure trente-cinq.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

Elle regarda Dick d'une façon bizarre, elle le prenait presque pour un idiot sur le coup. Il haussa les épaules.

— Rien ne va ! On est dans un sous-terrains terrifiant à la recherche de notre ami qui ne donne aucun signe de vie ! Qui te dis qu'on ne tomberas sur son corps pendus ou éviscérait au milieu de cet endroit maudit ?

Dick cligna des yeux à plusieurs reprises.

— Depuis quand est-ce que tu es anxieuse ?

— Depuis que je n'ai plus personne pour me tenir la main et chasser mes démons, dit-elle la voix tremblante.

Dick ne savait pas quoi répondre, il était prit au dépourvu et savait que quoi qu'il dirait empirerait la situation mais s'il gardait le silence, la situation s'emparerait aussi.

Sa première réaction fut de baisser la tête, il regardait sa main qui cherchait du réconfort et de l'assurance dans sa manche, il tenta de la prendre mais elle recula d'un pas.

— Chaque jours me rapproche un peu plus de cette malédiction, et je ne suis pas prête à l'affronter. Je ne sais pas combien de temps ma mère réussira à vivre ainsi, et je ne sais pas combien de temps encore je serais moi-même, renifla-t-elle. Alors permets-moi de ne pas savoir gérer, seule, mes démons. Je ne m'y habituerais jamais.

— Tu n'as peut-être plus à devoir faire ça seul, proposa-t-il pensa pouvoir la calmer.

— Tu devrais arrêter de t'immiscer comme ça dans la tête des gens qui t'aimes, alors que tu sais très bien que tu leurs briseras le cœur, Grayson.

Elle avait raison, mais il ne dira rien une fois de plus.

— Oli ?

Dick lui fit signe de se retourner. En se retournant, elle vit sur le mur un impact d'une sacré puissance fut la profondeur. Elle s'approcha et posa la main dessus pour essayer de capter une onde, ou quoi que cela soit. Elle se servait de son bon sens et ses pouvoirs de sorcières qui lui donnait des ressentis plus intenses et plus précis, parfois plus.

— C'est lui.

— Les gars, on a une piste, je vous envoies les coordonnés.

Après quelques minutes ils arrivèrent tous ensemble. Ils regardaient les impact sur les murs et le sol, plus loin une traînait de sang.

— C'est la merde, souffla Hank.

— Pour une fois, je suis d'accord avec lui...

— Il peut être n'importe où, fit Dawn.

— S'il est en vie, ajouta Donna.

— Il est toujours en vie.

Dick et Olive l'avait dit à l'unisson.

Dick voulait y croire fortement bien qu'il n'en savait rien et Olive, elle le savait. Elle l'avait ressentit. Jason était toujours en vie.

— Je vous assures qu'il l'est... pour le moment.

— Ah oui, tes trucs de sorcière, se souvint Donna. T'as intérêt à avoir raison dans ce cas.

— Docteur Light se sert de lui comme appât.

— Oh et c'est censé être mieux ?

— C'est pas ce que j'ai dis.

— Donc ce foutu gamin est un appât maintenant ? S'énerva Hank. C'est même gonflé de ta part.

— C'est ton pote maintenant ?

— Ce n'est pas le sujet ! S'approcha-t-il. Tout ça c'est de ta faute ! Si tu n'avais pas eu cette foutu idée de réformer les Titans !

— J'y vais, soupira Dawn accompagné de Donna.

— Vous allez où ?

— Sauvez Jason !

— Attendez ? Où est passé Blanche-Neige ? Fit remarquer Donna.

— C'est pas vrai ! Manquait plus que ça, grogna Dick.

— Donc maintenant, on doit trouver les deux personnes les plus insupportable qu'on connaisse ? C'est un signe qu'on devrait se débarrasser des gens polluants qui nous entour, il ne manque plus que Dick.

Tout le monde jeta un regard vers Hank qui ajouta a la fin que c'était une blague.

Olive avait filé en douce et était ressortit des égouts avec le gps de Dick qu'elle lui avait volé.

Olive Silverlock allait vaincre ses démons et sauver Jason quoi qu'il en coûte.

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