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𝐞𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞




Jimin ne savait pas combien de temps il était resté devant la porte de leur appartement, en sentant le parfum de Jungkook et les fleurs fraîches, avec la cravate noire desserrée autour de son cou et une veste de costume suspendue à son avant-bras. Ça aurait pu être des minutes, ça aurait pu être des heures, putain ça aurait pu être une semaine, et pourtant, il ne pouvait même pas se résoudre à toucher la poignée de porte.

Les funérailles de Jungkook venaient de se terminer et Jimin était fier de dire qu'à travers tout cela, même l'éloge, il n'avait pas pleuré. Pas une larme n'avait coulé de ses yeux ; tout comme Jungkook le voulait.

Pourtant, il se tenait là, devant l'appartement qu'ils partageaient autrefois, en étant effrayé d'entrer. Oui, il avait peur. Pas du fait que Jungkook ne serait pas là, pas du fait qu'il y avait des jours de vaisselle et de linge non lavés à faire, pas du fait qu'une fois qu'il serait entré, il n'aurait pas à faire comme si tout allait bien... Mais il était terrifié par le fait qu'il devrait continuer à vivre une vie sans Jungkook.

Comment était-il censé entrer dans leur appartement, le cocon qu'ils avaient bâtie ensemble pendant des mois et des mois, en se querellant pour savoir où irait le canapé et sous quel angle la télévision ferait face, en rigolant à cause d'un film qu'ils regardaient, à faire l'amour sur chaque surface de l'appartement, et en partageant des moments de calmes, et des baisers volés, pour revenir à la maison maintenant, dans un appartement vide.

Comment Jimin était-il censé accepter tout cela ? Comment était-il censé prétendre qu'il était d'accord avec tout ça ?! Il ne le pouvait pas.

Il refusait de pleurer.

Il se tenait à l'extérieur et fixait simplement le bois d'acajou brun avec le numéro 13 plaqué or ébréché sur le devant, des larmes jaillissant de ses yeux, la réalité de la situation le frappant à l'instant, forçant les larmes à revenir de plein fouet.

Jungkook n'aurait pas voulu qu'il pleure, se dit-il. Il avait besoin d'être fort. Tout au long de la cérémonie, il n'avait pas pleuré. Tout au long de l'éloge funèbre, aussi étouffé que sa voix avait été, il n'avait pas pleuré. Lorsque le cercueil de Jungkook était descendu dans le sol et que de la terre avait été jetée, il n'avait même pas laissé une larme s'échapper de ses yeux.

Et pourtant, en fixant la porte, il ne pouvait plus faire semblant.

Un sanglot sec s'échappa de sa bouche suivi d'un hoquet, et juste comme ça, le barrage se brisa. Il ne pouvait pas retenir ses émotions alors que la veste de costume noire tombait de ses bras, et il s'effondra sur le sol, en sanglotant et en hoquetant.

« K-Koo-Kook », était tout ce qui s'échappait de ses lèvres, alors qu'il s'appuyait contre le bois froid d'acajou de la porte, tandis que des larmes ruisselaient sur ses yeux. Il se moquait de son apparence en ce moment. Il était en deuil.

Il venait de perdre l'amour de sa vie.

Jungkook ne reviendrait jamais.

Jimin était tout seul maintenant.

Deux semaines après les funérailles de Jungkook, Jimin était retourné au travail.

Il baissait la tête pendant qu'il marchait dans les couloirs de l'entreprise, en se dirigeant vers son bureau. Il ne pouvait pas supporter de voir les regards pitoyables de ses collègues, et les marmonnements de désolations et qu'ils étaient là s'il en avait besoin.

Il n'en avait pas besoin. Il n'avait besoin de personne !

S'ils voulaient faire quelque chose pour lui remonter le moral et s'assurer qu'il allait bien, ils devraient trouver un moyen de construire une machine à voyager dans le temps.

Jimin était en colère. Il était furieux. Contre son travail. Contre Jungkook. Contre Dieu, s'il en existait un. Contre les médecins !

Jimin était en colère contre le monde. Alors il s'isola, en fermant la porte de son bureau et en disant à sa secrétaire de ne laisser entrer personne. Il ne pouvait voir personne pour le moment.

Et tout le monde comprit. C'était le pire. Que personne ne combattait Jimin à ce sujet.

Jimin ne disait à personne comment il vivait dans un motel et comment il ne pouvait pas supporter l'idée de retourner sans son appartement. Il ne disait à personne à quel point les chemises et les pantalons qu'il portait étaient neufs, juste pour ne pas avoir à rentrer chez lui et porter ses propres vêtements, ou même faire la lessive. Il ne disait à personne comment il avait acheté le même parfum que Jungkook utilisait, juste pour qu'il puisse le vaporiser sur l'oreiller et faire comme si Jungkook était à côté de lui quand il pleurait pour dormir chaque nuit.

C'était plus difficile que Jimin ne le pensait.

Chaque nuit, alors que des larmes coulaient sur ses joues, Jimin regardait la liste faite par Jungkook et passait doucement ses doigts sur les rayures.

« Il m'aimait vraiment », se disait doucement Jimin.

Certaines nuits, quand le ciel était clair, Jimin sortait, s'asseyait par terre, se penchait en arrière et levait les yeux vers le ciel. Il trouverait l'étoile la plus brillante dans le ciel bleu nuit et prétendrait que Jungkook était à côté de lui alors qu'il parlait de sa journée et combien il lui manquait.

Il lui manquait vraiment, vraiment énormément.

Trois semaines.

21 jours.

504 heures.

30240 minutes.

1 814 400 secondes.

C'est le temps qu'il fallut à Jimin pour pouvoir ouvrir la porte et entrer dans l'appartement qu'il partageait autrefois avec Jungkook.

C'était douloureux. Physiquement, émotionnellement et mentalement.

Il prit une profonde inspiration tremblante, presque larmoyante, avant de pouvoir franchir le seuil de l'appartement. Presque immédiatement, une ruée de souvenirs le submergea. Il devait tenir la poignée de la porte particulièrement fermement pour ne pas tomber.

Il baissa les yeux sur le sol pour voir un flot d'enveloppes posées sur le sol, attendant d'être lu. Il se pencha, les ramassant et les tenant dans sa main, en fermant la porte avec son pied tandis qu'il regardait le devant de celles-ci.

« Facture, facture, lettre de condoléances », lut-il doucement pour lui-même, légèrement soulagé par la distraction que les lettres lui procuraient, « Facture, carte de condoléances, facture, facture, lettre de Jungkook, facture, condo– »

Il se figea sur place, en clignant des yeux plusieurs fois, en essayant de se rappeler ce qu'il venait de dire.

« Lettre de– » commença-t-il à dire, en parcourant les enveloppes en essayant de retrouver la lettre.

Pour : Park Jimin, mon tout.

De : Jeon- Park Jungkook

« Kook », souffla Jimin, en jetant le reste des enveloppes sur le sol tandis qu'il se précipitait pour ouvrir cette lettre.

Jimin ne remarqua pas à quel point il tremblait jusqu'à ce qu'il essaie de déplier les papiers à l'intérieur de l'enveloppe.

Il prit une profonde respiration apaisante et stabilisatrice en dépliant les papiers, en ne voulant ni déchirer ni endommager quoi que ce soit. Ce pourrait être le dernier souvenir qu'il avait de Jungkook et ne voulait pas l'endommager. Malheur, il avait déjà plastifié la bucket liste de Jungkook et la gardait en sécurité dans son portefeuille. Il ne voulait pas que la dernière chose que Jungkook lui ait écrite soit endommagée.

« Jimin, mon amour, ma vie, mon tout », lut lentement Jimin à haute voix, en savourant chaque mot.

Il plia rapidement le papier en deux, les larmes lui piquant les yeux. Il ne pouvait pas le faire. C'était trop. Tout cela l'était.

Il devait prendre une autre minute et rassembler ses pensées, ses émotions... Tout.

Il n'avait aucun doute que Jungkook le regardait en ce moment, et il ne pouvait pas être triste. Jungkook ne le voudrait pas. Tout ce qu'il voulait, c'était son bonheur. Jimin allait le lui donner.

Il déplia la lettre et réessaya.

Jimin, mon amour, ma vie, mon tout,

C'est moi. Jungkook. Évidemment tu le sais vu que tu as probablement lu le recto de l'enveloppe où je t'ai adressé cette lettre, mais j'ai ressenti le besoin de te le redire. C'est toujours comme ça dans les films, et dans nos circonstances, le film est assez court. À ton avis, qui nous jouerait ? De toute évidence, Scarlett Johansson, non ?

Jimin rigola, un rire remplit de pleurs et humide. Même si Jungkook souffrait, il ne pouvait pas s'empêcher de faire passer Jimin en premier.

J'espère que tu as rigolé. La joie a toujours été ma couleur préférée sur toi, et quand tu ris, je te jure qu'un arc-en-ciel apparaît dans le ciel.

Je t'écris ça depuis le lit. Je peux te voir par l'embrasure de la porte. Tu es splendide, bébé, tu l'es toujours. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais, je suis fou amoureux de toi. Je l'ai été depuis le premier jour où j'ai posé les yeux sur toi et que j'ai supplié Hoseok d'avoir ton numéro, et je le suis toujours maintenant, même des années plus tard. J'ai été amoureux de toi quand on s'est embrassé pour la première fois, amoureux de toi quand on a eu notre première dispute, amoureux de toi quand je t'ai demandé d'emménager avec moi, amoureux de toi quand j'ai découvert qu'on avait du mal à payer les factures, et même amoureux de toi quand j'ai découvert que j'étais en train de mourir.

Je m'en souviens comme si c'était hier...J'y étais juste aller pour voir si mon ventre allait bien. Je pensais que c'était viral, mais au final c'était bien plus que ça. Ma première pensée s'est tournée vers toi. Je ne savais pas comment j'étais supposé te le dire. J'avais peur, Jimin. J'ai toujours peur, mais plus autant. Mais à l'époque, quand j'ai entendu le médecin dire que je n'avais plus beaucoup de temps devant moi, tout ce à quoi je pouvais penser c'était toi. Pendant une seconde, je pensais que si je te le disais, tu t'enfuirais. Tu peux me traiter d'égoïste, mais je ne voulais pas te perdre. J'étais terrifié à l'idée d'être tout seul, mais plus terrifié encore de ne pas t'avoir à mes côtés. Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit plus tôt, Jiminie. Mais j'espère que tu comprends, et que tu pourras me pardonner de l'avoir fait.

Jimin replia le papier, en le tenant loin de lui tandis que des larmes coulaient de ses yeux et qu'il reniflait. Il se leva de l'accoudoir du canapé, et posa l'enveloppe mais prit les papiers avec lui. Il ne savait pas où il allait, tout ce qu'il savait, c'était qu'il devait arrêter de pleurer. Les mots sur le papier étaient flous et il ne pouvait pas les lire clairement.

Il ne pouvait pas respirer. C'était trop étouffant dans l'appartement. Il se retrouva à ouvrir les portes-fenêtres de l'appartement et à se tenir dehors sur le balcon. La brise soufflait contre lui, le calmant un peu. L'air nocturne était froid, faisant se dresser les poils sur sa nuque, mais cela ne le dérangeait pas. Il ne pouvait s'empêcher de lever les yeux vers le ciel nocturne. C'était presque devenu une seconde nature pour lui maintenant. Chaque fois qu'il sortait, la première chose qu'il faisait, que ce soit le jour ou la nuit, était de regarder le ciel et de voir s'il pouvait repérer l'étoile la plus brillante là-haut.

Aujourd'hui, il y en avait une juste devant lui.

Jungkook était là, à le regarder.

C'était toute la force dont il avait besoin pour continuer de lire.

Si je te connais bien, et je suis sûr que c'est le cas, tu es dehors maintenant...J'avais raison, pas vrai ? Tu te tiens sûrement dehors, sur le balcon, à regarder la plus brillante des étoiles dans le ciel, n'est-ce pas ?

Je te connais par cœur, Jiminie. Suffisamment pour savoir que tu ne me blâme pas pour ne pas t'avoir parler de ma maladie. Suffisamment pour savoir que tu comprends pourquoi je l'ai fait, et suffisamment pour savoir que tu es blessé que j'ai pu croire que tu t'enfuirais.

Je t'aime Jimin, je t'aime vraiment, de tout mon cœur et toute mon âme. Mais tu dois comprendre pourquoi c'était si compliqué pour moi. Savoir que chaque jour où je me réveillais j'étais plus fort que demain, mais plus faible que la veille...Savoir que j'aurais à peine le temps de faire tout ce que je voulais faire et sachant que je te quitterais. Pour moi, c'était le plus difficile.

Mais apprendre que je mourais n'était pas si mal. J'ai aussi appris à voir les points positifs. Je sais que tu penses probablement que je suis fou et qu'il ne peut pas y avoir de côté positif à mourir, mais il y en avait et il y en a encore.

Au lieu d'années, j'ai dû compter ma vie en quelques instants. Je ne pourrais plus jamais célébrer un autre anniversaire, alors j'ai dû compenser cela. Au lieu d'une fête d'anniversaire, j'ai compté les étoiles avec toi sous le ciel, la nuit du pique-nique. Au lieu du Nouvel An, j'ai apprécié ouvrir mes yeux le matin pour voir ton visage, heureux d'avoir un autre jour à vivre, de créer des souvenirs avec toi.  Au lieu de Noël, j'ai pu manger un autre repas fait maison, en te regardant pendant que tu essayais de me faire faire la vaisselle. Au lieu de Thanksgiving, j'ai pu revoir la neige et j'ai pu danser avec toi sur ma chanson préférée. J'ai dû rattraper les choses qui me manquaient en appréciant les choses que j'avais déjà. Comme toi. Je t'ai toi, Jiminie, et vraiment, c'est tout ce dont j'ai besoin. J'aimerais te dire tout ce que tu représentes pour moi, mais j'ai toujours trouvé que les yeux disaient ce que le cœur ne pouvait pas exprimer, et je vais passer le reste de ma vie à essayer de te montrer à quel point je t'aime.

Je ne sais pas combien de temps il me reste. Mais être assis ici au lit, en te regardant danser autour de la maison, en chantonnant les mauvaises paroles d'une chanson que tu ne connais pas, compense tout le reste. Je ne suis peut-être pas ton futur Jimin, mais j'ai besoin que tu saches que tu étais mon hier, tu es mon aujourd'hui, et tu seras toujours, toujours, toujours mon demain.

Peu importe où tu es, je veux que tu saches que je suis là, dans l'étoile la plus brillante du ciel, qui veille sur toi.

Ça va aller, bébé, je sais que c'est le cas. Tu es fort, plus fort que tu ne le penses. Un jour, quand tu repenseras à ça, ce ne sera pas un souvenir douloureux, au lieu de cela, il sera rempli d'amour et de bonheur. Et vraiment, c'est tout ce que je te souhaite – de l'amour, de la chaleur, du bonheur... Tout ce que tu as toujours voulu avoir.

Je t'aime Jimin. Merci de m'accompagner jusqu'à mon dernier coucher de soleil.

Jusqu'à ce que nous nous revoyions,

Je suis et serai toujours,

À toi,

Je t'aime,

Jeon-Park Jungkook.

Jimin replia le morceau de papier, une dernière fois, en laissant échapper un soupir tremblant.

Jungkook avait toujours été un bon parleur.

Il leva les yeux vers l'étoile la plus brillante, qui apparemment ne faisait que devenir de plus en plus étincelante, chatoyante, comme si elle lui faisait signe, lui faisant savoir que Jungkook était là-haut à le surveiller.

D'une petite voix tremblante, Jimin murmura, en fixant directement l'étoile, « Tu étais mon hier. Tu es mon aujourd'hui. Et Jungkook, sombre idiot, tu seras toujours, toujours, mon demain »

Il leva les yeux une dernière fois, des larmes coulant toujours sur ses joues, « Jusqu'à ce que nous nous revoyions, bébé. Je t'aime »

Il se retourna et entra dans l'appartement, en fermant les portes-fenêtres derrière lui. 

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