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𝘏𝘜𝘐𝘛𝘐𝘌𝘔𝘌 𝘊𝘏𝘈𝘗𝘐𝘛𝘙𝘌 ─ la chambre quatre-cent-cinquante-cinq

•✒ 𝙻𝚊 𝚛𝚘𝚞𝚝𝚒𝚗𝚎 𝚎𝚜𝚝 𝚞𝚗𝚎 𝚋𝚞̂𝚌𝚑𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚜𝚎 𝚌𝚘𝚗𝚜𝚞𝚖𝚎 𝚊̀ 𝚙𝚎𝚝𝚒𝚝 𝚏𝚎𝚞.

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Nachan

⌲ Il y avait quelqu'un devant chez toi ce matin.

Akeno

⌲ Comment ça ?

Nachan

⌲ Cheveux violets, yeux bleus... tu me caches quelque chose ?

Akeno lâcha son téléphone, les mains tremblantes. Toma. Est-ce que c'était Toma ? Cela ne pouvait être que lui. Son grand frère. Avait-il survécu ? Son odeur de vanille sembla faire irruption dans la pièce et elle dut se mordre violemment la main pour ne pas commencer à pleurer.

Akeno

⌲ Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant, Natsu ?

Nachan

⌲ Je pensais que ce n'était qu'un hasard.

Vu à sept heures cinquante-quatre.

Non, ce n'était pas Toma, et elle dut se rendre à l'évidence. Son frère était mort il y a quatre ans, et son corps n'avait jamais été retrouvé. En se lamentant, la jeune fille se leva de son lit, les cheveux encore en pétard puis contempla son triste reflet dans le miroir. Erreur. Tu es une erreur. Lorsque ses yeux se baissèrent jusqu'au numéro qui ornait son cou, la jeune fille hurla sans produire ne serait-ce qu'un seul bruit. Son corps vacilla quelques instants avant qu'elle ne vienne écraser son poing sur le mur. La douleur ne fut rien par rapport à ce qu'elle ressentait mentalement en se disant que putain, son frère était peut-être en vie.

Elle ne pouvait pas se permettre de flancher maintenant. Son meilleur ami la surveillait activement depuis qu'il passait la nuit ici. Akeno avait dû subir toutes ses crises de panique, véritablement attristée par la peine de Natsu. Ensemble, ils avaient passé de nombreuses nuits blanches, qui avaient fait en sorte de les rapprocher encore plus qu'ils ne l'étaient déjà de base. Par contre, sa relation avec Uta s'était dégradée et ce dernier avait rapidement fait comme si elle n'avait jamais existé.

Nachan

⌲ J'ai transformé ton eau en jus d'orange ce matin, il n'y en avait plus dans le frigo.

⌲ J'ai dit quelque chose de mal ? Je suis désolé.

⌲ C'est par rapport à ce garçon, c'est ça ? Aki, tu sais que je ne te jugerai pas. Je t'en prie, si quelque chose ne va pas, dis-le-moi.

⌲ D'accord. Bonne journée. Je reviens vers dix-huit heures. N'oublie pas que les cours commençent plus tard demain.

Vu à huit heures.

Akeno posa son téléphone sur le bord de son lavabo et se rinça le visage en prenant soin de ne pas mouiller l'appareil. Trempée, elle saisit une serviette et essuya tristement son front et ses joues. Pourquoi devait-elle continuer à prendre soin d'elle si toutes les filles de sa classe la traitaient de pourriture ? se dit-elle en commençant à se maquiller les yeux, les mains tremblantes. Pourquoi faisait-elle tout ça, en fait ? Ils lui avaient pourtant dit plusieurs fois qu'elle ne pourrait jamais cacher son horrible faciès de cette façon. Soudainement, ses yeux se remplirent de larmes, et elle trébucha sur le sol quand la porte s'ouvrit en faisant grincer le parquet.

─ Tu ne vas pas bien, Aki ?

La jeune fille se dit que cela faisait longtemps qu'Uta ne l'avait pas appelé ainsi en saisissant son correcteur, qui était tombé sur le sol en même temps qu'elle. Elle ne lui répondit pas et se contenta de frissonner lorsqu'il vint la prendre dans ses bras pour l'aider à se relever. Il colla son cou contre le sien et respira son parfum pendant quelques secondes avant de parler :

─ Je pensais que j'étais ton grand frère, mais tu ne penses encore qu'à Toma. Je veux juste que tu m'aimes comme tu l'aimais.

Akeno ne réagit pas. Après un blanc durant lequel elle fixa les orbes bleus du jeune homme, elle alluma son T-mitteur et lui répondit d'un ton acerbe sans réfléchir à sa façon de parler. Les gens de sa classe l'avaient habituée à rester sur ses gardes pour ne pas être touchée par les insultes et les brimades.

─ Ce n'est pas ton problème, Uta ! Je te l'ai déjà répété plusieurs fois. Je ne veux pas en parler maintenant, et je ne t'en parlerai jamais si tu continues à me demander des informations sur ce qui s'est passé, car c'est beaucoup trop difficile ! Alors s'il te plaît, respecte mon choix.

─ Je sais que tu ne m'as jamais vraiment considéré comme ton grand frère. 

Il soupira, tandis qu'un triste sourire fleurissait sur ses lèvres épaisses, déformant par la même occasion son visage pâle. Ses prunelles froides lui transpercèrent le cœur, et la violette sut immédiatement qu'elle avait exagéré ses paroles. Durant un instant, elle regretta ces dernières. Elle comprit ensuite qu'Uta avait entendu sa conversation avec Natsu. Malheureusement, Uta ne comprendrait jamais qu'il avait maintenant pris place à côté de Toma à l'intérieur d'elle. Sa soeur et lui étaient tout pour elle. L'homme qui l'avait sauvée, qui avait pris soin d'elle quand rien n'allait, et surtout, qui l'avait aimée pour celle qu'elle était.

─ Je suis désolée, Uta, tenta-t-elle en lui attrapant les doigts, ce qu'elle ne faisait que rarement en temps normal. Je ne le pensais pas. Pardonne-moi ! Pardonne-moi, je suis trop bête.

Quand la jeune fille leva la tête dans l'espoir qu'il réagisse positivement à ses excuses, tout ce qu'elle put apercevoir lui glaça le sang. Sa poitrine commença à lui faire un mal de chien et un petit gémissement de surprise sortit de sa bouche. Akeno se figea en voyant toute la haine que dégageait son frère adoptif. Suis-je folle ? se demanda mentalement la jeune fille en se collant au super-héros. Suis-je folle d'avoir osé le considérer comme un moins que rien, alors que je ne pensais pas à ce que je disais ? Je suis nulle. Je ne sers à rien. Je devrais mourir, là toute suite.

─ Je ne sais plus si je dois te croire. Visiblement, tu as menti à beaucoup de gens. Tu es vraiment une personne égoïste. Es-tu vraiment ce que tu prétends être, Akeno Shiba ? Si tu t'inventais une vie, cela ne m'étonnerait pas. Tu es hypocrite et je suis sûr que tu n'as même jamais aimé Kira.

Egoïste. Une égoïste, voilà tout ce qu'elle était. Une erreur. Uta finit de lui briser le cœur avant de sortir de la salle de bains tout en claquant la porte. La jeune fille fixa son reflet dans le miroir sans ressentir d'émotions particulières, puis continua de se maquiller comme si de rien n'était. Comme si tout ce qui venait de se passer n'était qu'un fichu rêve. Elle avait envie de pleurer, de taper sur les murs et de hurler sa tristesse, mais cela ne servait à rien. Enfin, elle méritait tout ce qui lui était arrivé, non ? Les gens avaient raison. Elle devait mourir, pour le bien de tout le monde. De toute façon, son Alter lui pourrissait la vie et elle ne pouvait rien changer à cela. Si elle disparaissait, est-ce que tous ses proches seraient finalement heureux ?

Akeno ? Tu sais pourquoi Uta vient de partir en courant de la maison ? entendit-elle derrière la porte de la salle de bains. 

Mens, Akeno, comme tu sais si bien le faire depuis ta naissance. Tu n'as plus rien à perdre, de toute façon. Tu es un monstre. Personne ne veut de toi, c'est pour cela que ta mère t'a abandonnée, il y a quatre ans.

─ Je ne sais pas. Il doit sûrement aller travailler, déclara Akeno en haussant les épaules et en éteignant son T-mitteur.

Dès qu'elle appuya sur le bouton situé sur le côté de son cou, elle eut l'impression que ce dernier fut transpercé par plusieurs lames dans une même seconde. Oui, Akeno, tu mérites de mourir. Meurs. Meurs et tais-toi à jamais. Elle ouvrit la cuvette des toilettes avec précipitation, puis commença à vomir à l'intérieur de cette dernière alors que Kira entrait pour empêcher ses cheveux de toucher l'horrible substance.

─ Tu as mangé quelque chose de mauvais ? Ce n'est pas normal que tu vomisses autant de sang, Akeno, soupira sa tutrice en posant une main sur la tête de la jeune fille. Tu as de la fièvre. Heureusement, tu n'as pas cours aujourd'hui. (Kira soupira, l'air las.) Je ne peux pas m'absenter au travail. J'ai déjà pris trop de jours de congé et visiblement, Uta est également parti travailler. Ce n'est pas grave si tu restes à la maison toute seule quelques heures. Tu veux que j'appelle quelqu'un pour venir te surveiller ? (La jeune fille hocha la tête négativement.) Au pire, viens avec moi à l'hôpital ! Je suis sûre que je peux te trouver quelque chose à faire, pour que je puisse te surveiller en même temps.

La jeune fille acquiesça et finit de se préparer. Kira dut se dépêcher de s'habiller, car elle faillit arriver en retard une nouvelle fois, et le docteur Keigo la réprimanda gentiment lorsqu'ils passèrent les portes de l'hôpital. Akeno aida la jeune infirmière durant le début de la journée et fut ensuite priée de se reposer à cause de son état qui empirait de plus en plus. Sa fièvre, d'après de rapides analyses, s'était déclenchée à la suite d'un dysfonctionnement de son Alter. Encore ce fichu pouvoir porteur de malheurs. Ce dernier tentait de sortir alors que la jeune fille faisait tout pour le contenir à l'intérieur de son corps. Kira lui avait souvent dit de le laisser s'échapper de temps en temps, mais elle avait bien trop peur de blesser ses proches sans le faire exprès, comme il y a quelques années.

Pendant que Kira auscultait un patient dans le coma, Akeno se cala contre la fenêtre de la chambre quatre-cent-cinquante-cinq. Le marbre qui entourait la vitre était assez solide pour qu'elle puisse se permettre de tenir dessus. Ennuyée, elle fixa les petits moineaux qui virevoltaient dans le ciel en jetant de temps en temps un coup d'œil à son téléphone. D'un coup, la violette sursauta lorsque la porte de la chambre s'ouvrit à la volée. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle vit qui se trouvait devant cette dernière. Sérieusement ? Cela faisait presque quatre ans. Il n'avait pas vraiment changé, si on omettait la lueur meurtrière qui flottait maintenant dans ses deux orbes bleus. Son visage ovale et ses cheveux en pétard, eux, n'avaient, par contre, pas bougé.

Kira observa le nouveau venu d'un air étrange, avant de s'abaisser pour changer les intraveineuses de son patient. Elle se souvenait de lui, maintenant. C'était le garçon d'il y a cinq ans, le meilleur ami de ce garçon. Sous le regard attentif de Kira, il détailla l'adolescente avec un petit sourire. Sa lèvre inférieure, maintenant brune, avait été brûlée et ne tenait presque plus avec le reste de son visage. À présent, par rapport à la dernière fois, plus de la moitié de ce dernier avait été blessée et des agrafes retenaient les morceaux de peaux carbonisés qui menaçaient de tomber à tout instant.

─ Akeno, si je ne me trompe pas ?

La jeune fille sourit et alluma son T-mitteur, tandis que sa tutrice lui lançait un regard interrogateur. L'athmosphère de la pièce s'était réchauffée et était soudainement devenue plus vive, poignante. Depuis quand Akeno connaissait cet étrange garçon ?

 Effectivement, Dabi. Jolies agrafes.

L'homme sourit mystérieusement, la remercia et sortit de la pièce en attendant que Kira finisse de s'occuper de son patient. Quand Akeno et cette dernière allèrent jusqu'au couloir, il s'empressa de les dépasser, et referma la porte, sans ajouter quoique ce soit.

─ Ce patient est là depuis presque cinq ans. Naoki Shinozaki, si je me souviens bien. Akeno l'écouta attentivement, la tête tournée vers l'accès qui avait été fermé. Il a été impliqué dans un vol qui a mal tourné et un Alter l'a plongé dans le coma. Les médecins ont abandonné les recherches et attendent qu'un miracle se produise. Son ami vient le voir au moins une fois par semaine.

En jetant un dernier regard à la porte en bois, Akeno se dit que Dabi cachait finalement plus de choses que prévu, contrairement à ce qu'elle aurait pu penser il y a quelques années.

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